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The Wantones - I want you
Bon, je l’avoue, je suis un peu jaloux de ne pas avoir eu cette idée le premier. Car, avant d’être un groupe, The Wantones est une idée, un concept. Le principe est de reprendre des titres dont le point commun est d’avoir le même titre (vous suivez ?)
Donc I want you décliné en 11 chansons de Bob Dylan à Kiss en passant par Debbie Harry (Blondie) et Tom Waits pour les plus connus.
Derrière ce groupe se cache un ex Innocent, JP Nataf , dont la présence sur n’importe quel album justifie quasi chaque fois l’achat même s’il n’a jamais obtenu le succès qu’il mérite, le prolifique Albin de la Simone qui traîne ses claviers sur une foultitude de projets, Pascal Colomb que l’on a pu régulièrement voir avec le précédent, et , oh surprise pour moi, un John Christopher Jacq qui, sauf parfaite homonymie, pourrait bien être le Christophe J dont je parlais justement dans ma dernière newsletter. Aucune idée de qui peut se cacher derrière le pseudo Harry Vederci et je ne connais pas non plus, mes excuses auprès d’eux, les Bertrand Bonello, Bernard Viguié, Philippe Entressangle ,Christopher Board et autre Julie Gasnier qui finissent de composer ce classieux casting.
Il y en a à qui le mot reprises pourraient faire peur. Car il y a reprises et reprises Les Starac et consorts, avec leur production aseptisée, leurs synthés gluants et leurs orchestrations dans l’air du temps font parties de cette catégories. Et nos Wantones en sont loin.
Nous sommes loin sur ce I want you, de rechercher le tube radiophonique. C’est rock tant dans la forme que dans l’esprit, foutraque, essentiellement basé sur des guitares. La production est brute de e décoffrage, me faisant penser aux Costello d’avec T Bone Burnett par exemple.
Allez un rapide tout d’horizon des 11 titres pour vous donner envie.
Rien que pour nous embêter et briser le concept dès le départ le premier morceau s’intitule Someday (you’ll want me to want you). Crédité pour je ne sais quelle raison à Dean Martin (qui certes l’a reprise) parmi la foultitude d’interprètes de ce standard. Cette version a le mérite de poser le décor sonore. Version country folk presque fifties dans le traitement, accrocheuse.
Kiss est revisité de belle manière. Ponctué par des I want you à la Screamin Jay Hawkins, le titre prend un couleur soul qui rend justice à un titre qui initialement ne m’a jamais branché.
Impossible de faire l’impasse sur le titre de Dylan quand on décide de jouer des I want you, l’une de ses plus connues. Harmonica au placard, rythme un poil plus lent, basse plus marquée, une honnête version.
On passe ensuite à mon I want you préféré. Elvis Costello est l’un de mes auteurs compositeurs favori sur la période 77-85 et ce titre l’une de ses plus belles réussites. J’étais donc curieux d’écouter le traitement qui allait lui être infligé. Globalement, une certaine fidélité. Un son actualisé, un rythme plus marqué, sans plus, bref hommage plus que re création. Mais toujours un plaisir que de réécouter cette perle.
Celui signé Debby Harry, extrait d’un album solo Rockbird que je ne connais pas. Ici, une guitare à la Ramones posée sur un boite à rythme cheap très imitation maquette dans le traitement. Ca a la pèche, très Blondie avec de multiples voix chantant lead.
The Mabuses et un groupe dont je sais que peu de chose. Un album surprenant, déjanté serait plus juste, au début des années 90, un second dont je ne sais rien, réapparition, pour moi, de son pilier, Kim Fahy sur le sous estimé plus de sucre de monsieur Nataf, ce qui explique probablement sa présence ici. Version ou le chant est plus proche du mec bourré qu’autre chose. Un morceau un peu bancal dans son rythme, mais qui se tient.
Christine Perfect pour le suivant. Je ne connais pas l’album de la future Fleetwood Mac dont il est question ici. Donc pas de comparaison possible avec sa version ou l’originale de Tony Joe White parue en 1969. Les Wantones en propose une version bluesy, bien dans l’esprit de ce que le brillant guitariste Lindsey Buckingam aurait pu en faire.
Le titre suivant est signé Nataf/Bonello , un titre de la bande originale du film Quelque chose d'organique de Monsieur Bonello justement. Je ne connais ni la bande son ni le film. C’est le seul titre en français, avec des paroles plutôt bien tournées, Plus je te veux qu I want you d’ailleurs, très hypnotique dans son traitement.
9eme titre, signé du Christophe J sus nommé. Il n’est pas sur le fameux quoique oublié Sons of Waterloo ni sur le single suivant, Next Step seules pépites que je connaissais de lui. Peut être écrit spécifiquement pour cet album. Une ballade pop qui se laisse écouter mais qui ne laissera pas une trace impérissable.
Avant dernier titre, signé Chris Stamey. Hormis sa participation au 1er et très bon album des Db’s, je ne sais rien de sa carrière solo dont ce I want you est extrait. Une popsong très Mc Cartney période Ram je trouve. Sonne un peu bricolée, un peu explosée, étrange.
Pour fermer le ban, Tom Waits. Je suis rarement client de Monsieur Waits. Pas le style de musique qui me fait craquer ou alors à doses homéopathiques. Ici, la guitare acoustique remplace le piano pour une de ses complaintes donc il est coutumier. Mélancolie, blues, bref les ingrédients habituels qui font le quotidien de ce pianiste. Une belle manière de clôturer le disque.
Pour finir cette chronique, la pochette, extraite de photos probablement considérées comme pornographiques quand elles ont été prises (1895-1900) illustrant peu subtilement le concept I want you. Ces jeunes femmes (et le jeune homme) auraient été diablement surpris de se retrouver plus d’un siècle plus tard sur la couverture d’un produit de consommation courante..
Voilà, un disque qui sent bon l’amour de la musique rock, personnellement, j’y aurais glissé au moins le I want you des Beatles et le I want you to want me de Cheap Trick. J’aime le son des guitares, la production en général de ce disque, qui en font une œuvre une peu à contre courant de la musique formatée d’aujourd’hui mais qui fait tant de bien aux oreilles.
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