Jil Caplan & Easydoor

Une petite soirée au
China, 50 rue de Charenton à Paris à l’invitation de
Daruma Productions pour y écouter
Jil Caplan et
Easydoor.
Le
China, que je ne connaissais pas, est un bar au rez-de chaussée, bien que je ne l’ai que traversé, plutôt classieux côté déco, dans un style asiatique évidemment, vu le nom, avec du jazz me semble t’il en fond sonore et un restau au sous-sol ou se trouvait la scène, enfin le coin qui en tenait lieu. Serveur charmant, repas goûteux, coût raisonnable, un seul truc, mais commun à nombre de lieux maintenant, une quasi obscurité qui oblige à décrypter la carte à la lueur d’une bougie à la flamme vacillante et à se fier uniquement à son palais et ses narines pour apprécier le plat servi.
En guise d’apéritif donc, Jil Caplan, qui n’ouvrait pas pour Easydoor, faut pas pousser, mais en une sorte de parrainage était là pour amener un peu de monde. En version acoustique avec, s’il vous plait, Jean Christophe, ex Innocents en guitariste accompagnateur. L’autre moitié des Innocents, Jipé était lui dans la salle. Un set ultra court, mais elle nous avait prévenu en intro, et le plaisir de la retrouver, quasi inchangée physiquement (la recette de l’élixir de jouvence please ?), toujours ce grain de voix qui m’a tant fait rêver, un évident plaisir à être là, tout en décontraction et en talent. Un tout ce qui nous sépare en douceur et une charmeuse de serpent plus tard, elle nous quitte déjà. Ca m’a du coup donné envie de réécouter ses albums, merci Valentine.
Exit donc pour laisser la place à Easydoor, trio Suisse donc le premier album, Spiral, est tout juste sorti et dont je ne connais rien d’autre que ce qui se trouve sur le myspace. Deux frère, un à la guitare, l’autre aux percus, et la toute jeune Iris, piano voix.
Une voix chaude, grave, très grave, qui est le point fort du groupe. Le son était un peu confus, le piano trop sourd, les graves de la

voix rendant la compréhension parfois difficile, les percus parfois couvrant un peu trop le spectre sonore.
Le guitariste jouait essentiellement acoustique, dommage car les quelques top rares éclairs électriques dont il nous gratifia ajoutait une réelle plus-value au set. Deux titres en espagnol, ceux que j’ai préféré d’ailleurs, et une alternance anglais français pour les autres. Une honnête reprise du Working class hero de John Lennon a emporté mon adhésion.
Leurs compos sont plutôt bien foutues, même si la pop en est un peu trop loin pour réellement m’embarquer dans leur univers. La chanteuse a manifestement un sacré tempérament, dommage que sa position au piano, statique par nécessité, en sus de l’exiguïté de la scène, empêche le tout de s’emballer, car j’ai eu l’impression qu’il y avait de la dynamite sous le capot.
A réentendre les 4 titres du
myspace, il émane d’Easydoor un charme indéniable, le single with a candle in my hand est bien balancé, l’intro bluesy de Monsieur Chariot ou le tango de Madeleine ont un cachet certain, une belle signature de Daruma. (Photos Didier Duhot via un Iphone)