Resurrection
Ophélie Winter

Ophelie Winter sur Sucrepop ! Tu t’es vu quand t’as bu ?
Le retour de la blonde aux gros poumons avec un album autoproduit l’a conduit en ces pages.
Resurrection est son nom. Difficile de trouver plus clair comme titre de disque, la demoiselle revient de loin. Pas d’album depuis 7 ans, elle avait du briser un miroir, puisque poursuivit par la scoumoune, habituée des rubriques people rayon fait divers, des ventes avoisinant les miennes, c’est dire, lourdée de sa maison de disque, la voici donc reprenant à 35 ans son bâton de pèlerin pour tenter un comeback, elle s’accroche. Cet album était déjà annoncé il y a deux ans, c’est dire la mal quel a eu à le faire naître. D’ailleurs pour le moment, le disque ne sort qu’en version digitale (comprendre téléchargement).
Et donc
Resurrection dit elle. Bon, j’avoue je n’ai jamais écouté un album d’Ophélaïlle, même partiellement, trop hip-hop djeuns R&B pour moi, pas ma génération, pas mes références, juste son premier single auquel il était difficile d’échapper, Dieu m’a donné la foi. Exceptée sa plastique, c’est donc en terrain vierge que je m’aventure pour décrypter son nouvel opus. Il est réalisé par elle-même et un certain Wayne Beckford, collaborateur habituel, peut être connu dans ce milieu musical, je plaide coupable pour ma totale ignorance.
Je ne vais pas passer l’album en revu titres par titres comme j’en ai l’habitude, juste vous en faire un résumé. D’abord, il est 100% anglais, une version française est annoncée, qui ne sortira probablement que si le disque cartonne assez. Ca commence assez mal avec un titre en intro d’une minute ou un invité rape à qui mieux mieux, totalement dispensable, peut être que cela fait parti des us et coutumes, mois je zappe, mais ensuite ça cogne. Encore une fois, je ne connais rien à ce style de musique, ces codes, ses références, mais force m’est d’avouer que c’est super bien foutu et je parle là de musique

. Gros son, voix en cascade, arrangements millimétrés, clavier omniprésent (y a-t-il seulement une seule guitare sur ce disque ?), du beau boulot côté technique.
Rayon critiques, les producteurs semblent avoir découvert le logiciel Autotune et en usent et en ab

usent au point d’en masquer la voix ce qui fait qu’au final, a peu près n’importe qui aurait pu avoir chanté cet album, sachant qu’en sus, Mademoiselle Winter manque cruellement d’une signature vocale qui permettrait de l’identifier.
Côté compos, c’est une chose de groover et et d’avoir le son, une autre d’avoir des singles. Et là je reste un peu sur ma faim,
Affection le premier extrait est certes bien balancé, mais derrière
Like a superstar me parait être le meilleur titre, le reste me rentre par une oreille et s’en échappe aussitôt, de la chair à piste de danse, lieux que je ne fréquente pas, mais pas à radio.
Madonna sortirait un album de ce style, on crierait probablement à l’excellence.
Resurrection est sans grande peine supérieur aux derniers disques de la diva américaine. C’est dans le vent, et du coup vieillira mal, mais en 2009, ça peut le faire, c’est tout le mal que je lui souhaite, renouer avec le succès, bien qu’autoproduite, elle a accès a une couverture médiatique sans commune mesure avec ses petits camarades dans le même cas et le buzz peut démarrer.
Donc Resurrection confirmée, Ascension à suivre