Secret, Profane & Sugarcane
Elvis Costello

Entre Elvis Costello et moi, il y a un bail que le divorce est prononcé. Celui qui fut pour moi l'artiste le plus important des années 80 (allez, en gros d'
Imperial Bedroom à
Spike) sort des albums avec une régularité impressionnante, albums dans lesquels je cherche chaque fois a retrouver la magie d'antan, peine perdue. Mais chaque fois, j'essaie.
Voici donc le cru 2009,
Secret, profane & sugarcane. Fidèle à une maintenant ancienne habitude, il change de groupe, de style et relance la machine dans une autre direction.
Cette fois, cap sur la country et le bluegrass. Embauche de musicien pointure en la matière, retrouvailles avec un vieux collaborateur, T Bone Burnett, duo avec Emylou Harris bref la totale. Il avait déjà réalisé un album country,
Almost Blue, mais composé de reprises, cette fois ce sont des chansons originales pour la plupart.
La présence de T Bone Burnett à la réalisation avait par le passé engendré le chef d'oeuvre
King of America. J'espérais donc un album de la même pointure. semi déception. Sans renouer avec ses meilleurs disques, cet album est le meilleur de Costello depuis des lustres. La voix, reconnaissable entre 1000 y fait des merveilles, les compos manquent un poil de cette efficacité mélodique qui fut la sienne, peut être du à ce traitement USA campagne profonde plutôt que pop, mais globalement cela se tient. Plus roots qu'Almost blue, moins décalé que ses albums jazz ou classique Secret, Profane & Sugarcane plaira à tous ceux pour qui mandoline ,fiddle, dobro et autres accordéons sont gages de bonnes musiques.