Far
Regina Spektor

C'est le premier des 5 albums de Regina Spektor auquel je consacre un peu de mon attention. La faute entière à la présence de Jeff Lynne, annoncé comme producteur de 5 titres (4 sur l'album et un sur les bonus). Jeff Lynne se fait rare en tant que producteur (je ne parle même pas de sa casquette d'auteur compositeur interprète qu'il a abandonné il y a lurette). La demoiselle en question est pianiste, les productions du maître sont généralement axées guitares, j'étais donc curieux de voir qui allait l'emporter.
Ben il n'y a pas photo, Regina l'emporte par 15 à 0

. A se demander pourquoi elle a fait appel à l'Electric Light man.
J'ai déjà donné mon avis sur
Blue Lips qui semblent autant produit par
Jeff Lynne que n'importe quel titre de Sucrepop, c'est dire, sur
The Folding chair, quand on sait que Jeff a participé on peut éventuellement reconnaitre un peu sa patte, dans le traitement de la batterie ou les breaks, mais sans être averti au préalable de sa présence, impossible à identifier.
Genius next Door, ballade piano voix - superbe au demeurant - qu'absolument n'importe qui aurait pu produire de la même manière et qui donne l'impression que cette jeune femme avait surtout besoin d'avoir des noms au générique plus que besoin de leurs compétences . Ca n'en reste pas moins une jolie chanson hein, mais pas l'ombre de la trace d'un résidu de iota de Jeff la dedans

.
The Wallet, même punition que précédemment, Rien n'identifie le maestro. Ok, le boulot d'un producteur c'est de se mettre au service de l'artiste et de laisser l'empreinte de ce dernier et non la sienne. D'un autre côté Jeff avait la réputation, justifiée, de marquer de son son ses participations. au point effectivement d'être omniprésent. Aucun risque sur ce Far. Il n'aurait pas été crédité, il ne serait venu à l'esprit de personne qu'il était derrière la console.
Bon, ceci dit, si on excepte ma monomanie Jeff Lynne, reste que l'album est tout de même chouette, et force m'est de reconnaitre que les meilleurs titres ne sont pas à mettre au crédit du 12eme- au moins - Beatles.
Laughting with, premier single émouvant sur rire de ou avec Dieu, ou le pop
One more time with feeling sont de franches réussites et le reste est à l'avenant. Bien qu'ayant fait appel à différents producteurs, l'album garde une unité indéniable, preuve de la forte personnalité de la demoiselle, aidé par la forte prédominance du piano.
Et en plus les deux jouent du Ukulele

même s'il est enterré au fond du mix.