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Parier sur Monsieur Henri au début du XXIème siècle était plus qu’improbable. Allié à de jeunes talents, il produit pourtant l’un des plus beaux albums de ce début de siècle, Jardin d’hiver, un véritable bijou bossa nova. 2 ans plus tard, rebelote, avec Ma chère et tendre, toujours dans le même créneau, quoique avec un peu moins de réussite, il y signait cette fois la plus part des compositions.
Voilà donc qu’à l’aube de ces 90 ans, il complète la trilogie par Révérence, allusion à sa décision d’arrêter la scène, ce que l’on comprend aisément.
Ce nouvel album reprend donc les choses ou Ma chère et tendre les avait laissé, 11 des 13 titres portant la signature musicale du maître des lieux, Ray Charles et Carlos Jobim complétant la série.
Produit au ¾ par Jacques Morelenbaum, l’arrangeur de bossa nova référent, enregistré au Brésil, Salvador revisite d’anciennes compositions, comme la célèbre Mon île, dont la légende dit qu’elle aurait influencé la naissance de ce style de musique ou nous propose de nouveaux morceaux toujours dans ce style plein de douceur.
Malgré son âge, sa voix de crooner reste étonnamment belle, chaude, et, si elle a perdu en souplesse, il a bien réussi à le dissimuler.
Deux titres dénotent un peu, une compo co-signée Eddy Mitchell, reprise également par ce dernier sur non nouvel album Jambalaya, sur un rythme jazzy plus enlevé, porté par des cuivres envahissant, montre les limites de l’exercice.
Idem pour la reprise d’Allelouia, I love her so, dans un registre moins cool que le reste de l’album.
Pour le reste, le tout s’écoute plus qu’agréablement, les orchestrations sont somptueuses, les cordes font un tapis moelleux à la voix qui prend alors toute sa plénitude. Un bémol néanmoins, les compos sont assez fades en elle-même, pas ici de chef d’œuvre à la Jardin d’hiver, si l’interprète Henri Salvador stupéfie par sa capacité à nous enchanter malgré son âge canonique, le créateur s’essouffle rapidement. Avec cette voix et ces arrangements, il pourrait bien chanter n’importe quoi, il nous séduirait tout de même, mais que ce soit avec l’hommage à Françoise Sagan Mourir à Honfleur on son duo avec Caetano Veloso, le tout manque d’une efficacité certaine, d’une force mélodique que possédait jardin d’hiver et dans une moindre mesure Ma chère et tendre. Seule Mon île, premier single extrait, quasi 50 ans au compteur, allie la fraîcheur et le charme.
Côté textes, l'amour toujours l'amour, et un certain optimisme, bien en phase avec le personnage.
En souhaitant à Monsieur Henri de nous offrir une suite aussi délectable, et que ce dernier album ne soit pas le dernier, ne boudons tout de même pas notre plaisir, toute cette douceur est tout de même un chouette cadeau. Le froid va arriver, posez le disque sur la platine, tamisez les lumières, serrez vous sous la couette, et laissez vous aller. Le Brésil n’est pas si loin, à portée de voix.
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