Quartier lontain - Jiro Taniguchi
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le monde du manga est assez éloigné de moi. J'ai du en lire 2 en tout et pour tout, et n'avais jamais entendu parlé de l'auteur ou de ce Quartier lointain, pourtant prix du meilleur scénario à Angoulème en 2003 et dont un film a été riré en 2010. Bref ignorance totale. L'adaptation au théâtre d'une bande dessinée ne doit pas être simple, et le metteur en scène suisse Dorian Rossel a relevé le challenge de fort belle manière.
La scène, au début du spectacle est vide, une sorte de drap blanc recouvre simplement tout l'espace. une demi-douzaine de personnages arrive alors, et l'un deux présente, façon voix off, le lieu et le personnage principal. L'histoire qui nous est raconté est celle de d'un japonais de 48 ans qui se retrouve propulsé dans le passé à l'âge de 14 ans, en ayant conservé ces souvenirs d'adulte, quelques temps avant que son père ne quitte définitivement le domicile familial, sans explication. L'idée maîtresse étant de savoir si l'on peu modifier ce qui c'est passé. Le décor reste extrêmement dépouillé tout le long de la pièce, plusieurs comédiens jouent, parfois simultanément, le personnage principal, le tout ponctué par deux musiciennes violon et sorte de sax. Bref, présenté comme cela, on s'attend au truc intello chiant. C'est parce que j'en parle mal, car au final, le tout est très prenant, sans longueur, avec de belles trouvailles scéniques - enfin pour moi qui ne suit pas un habitué du théâtre - et se révèle l'une des pièces les plus intéressantes que j'ai pu voir. Du coup, je m'en vais lire le mange et voir le film. Plus qu'une semaine pour le voir à Paris, si vous cherchez à passer une bonne soirée, n'hésitez pas.