Quatre nuages

Ce matin le vent
Apporte de l’ouest
Quatre nuages lents.
Ils ont dû voir hier
Quatre volets bleus
Ouverts sur l’océan.
Pousse le vent.

 Elle était assise,
Sur le chemin de douane
Où elle vient souvent.
Elle a vu c’est sûr
Ces quatre nuages
Et mis ses rêves dedans.
Porte le vent. 

Bon,
Ce vent me donne de l’espoir,
Et puis c’est un peu notre histoire.
Elle a toujours vu venir
Les nuages avant.
Pousse le vent. 

Quatre doux soupirs,
Traversent tranquilles
Le ciel d’occident.
Mais je m’attends au pire, 
Un vent qui tournerait
Un vent d’autan.
Tourne le vent

Tourne le vent. 

Ciel,
Aujourd’hui j’aime ton présage.
Je bénis ton aréopage.
J’effleurerai sa bouche
Avant longtemps,
Avant longtemps.
Vive le vent. 

Aïe,
Quand le vent d’ouest
Mettra les voiles,
J’interrogerai quatre étoiles
Qui voient comme elle me voit,
Des volets bleus.
En attendant,

Souffle le vent. 

(L. Voulzy / L. Voulzy)