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Lucy, Racquel and me

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Pochette Déjà vu, groupe rock d'influences Beatles/Kinks/Oasis sort ce 1er album dont les frères Gallagher feraient bien de s'inspirer

Pour les gens de ma génération amateur de pop/rock, Déjà vu évoque, de prime abord, un mythique album des années 70 enregistrépar le quatuor Crosby, Stills, Nash & Young.

Autant le dire tout de suite, il y a autant de rapport entre ce premier album de ce groupe Lyonnais et nos californiens qu'entreSincever le site de la SNCF. Même media utilisé, pas le même effet.

Déjà vu se positionne clairement du côté rock de la force. Format guitares/basse/batterie, classique et efficace, Influences revendiquées Beatles, Kinks mais aussi Supergrass et Oasis nous sommes en terrain de connaissance. Là ou la différence se marque avec la foultidude de groupes oeuvrant dans un domaine similaire, c'est dans la qualité des compos. Car l'énergie ne supplante pas pour antant la finesse d'écriture. Ils n'y font jamais référence sur leur site , http://www.dejavurock.com/ mais il y a chez Déjà Vu un irrésistible parfum pop. Tous les titres tournent autour des 3'30, font mouche et se tapent l'incruste dans vos oreilles sans problèmes.

L'album s'ouvre sur le titre Nu. Une dizaine de secondes de silence, une intro tout en puissance, puis entre la voix, dont je n'ai pas encore parlé, mais qui a ce grain, cette rock attitude perceptible immédiatement, entre feulement rock et caresse pop, écorché et à caractère. Ca sonne tout de suite, ca accroche en moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire.

Le 1er single, La grande évasion, n'est que l'un des titres pouvant prétendre à ce titre, péchu, il emballe tout sur son passage, tout est dit en 2'34

2'34 ! Ils sont combien aujourd'hui ceux qui arrivent à tout dire, de manière concise, sans rien élaguer, en 2'30 ? C'est l'essence même de Déjà vu, arriver à l'os, sans fioritures inutiles, l'efficacité au service du rock, des boules d'énergie qui doivent faire Strike en live.

Arrivé au douzième et dernier titre, une évidence s'impose, si ces mecs tiennent sur scène la promesse qu'ils font sur disque, on tient là des grands. Comme manifestement ils se sont donné les moyens de faire plus qu'une simple carte de visite, enregistrement au Studio Bleu à Lyon, qui, au vu du résultat présenté ici, ne rigole pas avec le son rock, masterisé à Londres, on peut légitimement supposer que ce n'est pas le simple fruit du hasard et qu'un vrai projet professionnel est derrière, avec une vrai ambition, c'est tout le mal que je leur souhaite

Je n'ai pas encore parlé des textes. Grave erreur, ces rockers sont aussi intelligents, de l'humour de 30 millions d'amis (mon titre préféré, le futur single ?), du prémonitoire Les carottes sont cuites, de l'anti américain God bless you ou du vachard et presque punk dans la forme Petite conne.

En résumé, cet album est l'un des tout meilleurs que j'ai pu écouter sur le net depuis un bout de temps, pas un titre de remplissage, c'est du tout bon, il peut s'acheter en ligne sur leur site ou dans les FNAC/VIRGIN de Lyon.

Déjà vu oui, mais pas encore entendu !

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Across the universe


across Pas courant qu’une bande originale de film attire mon attention, il fallait au moins l’aura des Beatles.
Across the universe, le film, repose uniquement sur les chansons des Beatles, les personnages principaux, Jude et Lucy portant les prénoms des célèbres chansons. La musique n’est donc pas le prétexte mais le cœur même du film, à la Magical Mystery Tour donc avec probablement l’amateurisme en moins.
Ne l’ayant pas encore vu (sortie en salle le 28 novembre), je n’en dirais rien de plus, il sera donc uniquement question ici de la musique, des 16 titres de la version light, la version deluxe qui en propose 34 n’étant pas encore dispo sur le site ou j’achète mes mp3.

Les Beatles sont un cas unique à bien des égards et ils sont probablement les seuls dont l’intégralité du répertoire a été repris des centaines de fois, de versions fidèles en version déjantées, il est quasi impossible de surprendre en ajoutant une enième covers à la liste impressionnante existante. La magie des titres étant quasi indestructible, c’est les arrangements choisis, le timbre de voix de l’interprète, l’atmosphère qui se dégage du résultat final qui marquera ou non les esprits.

C’est Elliot Goldenthal qui orchestre le tout, compagnon de la réalisatrice, c’est donc une oeuvre artistique commune qui nous est livrée ici Je ne connais absolument rien des travaux précédents du bonhomme, donc impossible pour moi de mettre en perspective Across the universe avec son propre travail de composition qui, pour que j’en ai lu, reste assez éloigné de la pop. Reste quand même que, tout en restant dans le consensuel, film grand public oblige, ces versions sont sacrément bien foutues et qu’elles soient chantées par des pros types Bono ou Joe Cocker ou par les acteurs principaux dont le chant n’est pas le métier premier, il n’y a pas faute de goûts, même si parfois le démarquage de l’original n’est pas assez marqué justement.

All my loving part a capella pour embrayer sur une version enlevée avec une ligne de basse Mc Cartnesque (entendre par là qu’elle est omniprésente). I want to hold your hand est traitée de manière, format ballade déchirée, portée également par la basse et ponctée d’éclairs de guitares, et dotée d’une jolie performance vocale.
It Won’t be long, ressort façons girl group sixties, presque Tamla motown, I’ve just seen a face me fait penser à l’Elvis Costello de King of America, comme quelques titres semblent également produit par T Bone Burnett, je suppose que celui-ci en fait parti tant le son de guitare est proche.
Le titre suivant, le monument Let it be est transformé en Gospel, accentuant le côté religieux du titre original. Chanté dans une église, frissons garantis. Joe Coker abandonne son with a little help from my friends fétiche pour se colleter à une version inspirée de Come together. Une franche réussite, la voix toujours aussi prenante et l’orchestration à la hauteur.

Bono s’y colle pour un I’m The walrus sans trop de risque. Des guitares lancinantes une rythmique plutôt plombée, je vais finir par apprécier U2.

La merveilleuse ballade Something de Georges Harrison est tout à son avantage, un orgue discret réminiscent de Strawberry Fields ou the Fool on the hill en arrière plan des guitares et une batterie originale en sus.

Oh Darling, ne s’écarte pas du chemin tracé sur Abbey Road. Cette version n’apporte pas grand-chose, et ne surpasse pas l’original, particulièrement côté voix ou Mc Cartney faisait des merveilles.
Strawberry Fields ne devrait pas faire se retourner John dans sa tombe, ni y conduire Georges Martin, version total respect.

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Across the universe, qui a la lourde tâche de porter le film n’innove pas beaucoup plus. Une honnête cover d’un excellent titre.

Helter Skelter joue la surenchère, voix éraillée, guitares tronçonneuses, frappe de batterie lourde, basse vrombissante, tout l’arsenal rock convoqué pour finalement ne pas apporter plus de puissance dévastatrice que la version de 1968.

Happiness is a warm gun tire bien son épingle du jeu. bruitages, bande à l’envers chœurs al dante, un plaisir.

Blackbird banni toute référence au jeu de guitare initial, nappé d’un accordéon ? tout en restant dans le département ballade. Bientôt dans toutes les guinguettes ?

L’inévitable Hey jude, inratable de toutes façons vu la qualité du matériel initial. Ce n’est pas la meilleure version ni la plus mauvaise que j’ai pu entendre de ce titre.

Et pour clore ce petit tour du propriétaire en attendant que j’ai la version longue pour compléter mon avis, Lucy in the sky. Version anecdotique, comme le Hey Jude précédent.

En attendant de voir les images qu’ont inspiré ces chansons, la bande son tient, évidemment, la route toute seule, et ne décevra aucune fan des Beatles, ne serait ce que grâce à la qualité du son nécessairement induite par une version récente. Une excellente manière de patienter pendant ces interminables grèves de transports et les longues marches qu’elles entrainent.


across

1. All My Loving
2. I Want to Hold Your Hand
3. It Won't Be Long
4. I've Just Seen a Face
5. Let It Be
6. Come Together
7. I Am the Walrus
8. Something
9. Oh Darling
10. Strawberry Fields Forever
11. Across the Universe
12. Helter Skelter
13. Happiness Is a Warm Gun
14. Blackbird
15. Hey Jude
16. Lucy in the Sky with Diamonds

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Alexandre Kinn


Alexandre Kinn - Dans la tête d’un homme.

C’est le titre du 1er album d’Alexandre Kinn. Coïncidence, l’ami Pierre Prospero, fin skateur, me conseille d’aller jeter une oreille sur un petit nouveau, dont le titre Aude à fait son bonheur et le soir même, l’album arrive dans ma boîte aux lettres.
J’écoute donc ce premier titre qui ouvre l’album et qui semble avoir déjà conquis quelques radios.
Rythmique guitare acoustique, un groove certain, une parenté sonore avec De Palmas, une inspiration folk, pas si loin d’un Jack Johnson par exemple, en moins heureux. Bon le titre ne m’emballe pas plus que ça mais se laisse écouter et donne au curieux que je suis l’envie d’en savoir plus.

Un 6 titres autoproduits était paru en 2006, assez convaincant je suppose pour être signé sur une major et en reprendre une partie pour cet album.
alexandre
Un poil de blues, un brin de folk et Alexandre Kinn tresse son univers. Un voix qui râpe un peu, des guitares, souvent sèches, en veux tu en voilà, de la slide, un régal, des textes écrits, presque littéraires, qui nous racontent ce qu’il se passe dans la tête d’un homme.

Côté son, c’est du sacré beau boulot, réalisé, enregistré et mixé par Bob Coke (Ben Harper, Noir Désir entre autres), tout tombe précisément à sa place, le réalisme folk urbain d’Alexandre Kinn est superbement mis en valeur et transcende les compositions..

Américain, il aurait toutes les chances de faire partie des chouchous de la critique car il y a un son, une émotion, une sincérité qui se dégagent de cette musique qui ne trompe pas.
Une certaine uniformité au fil des 13 chansons nuit un peu à l’ensemble et le manque de titres phares l’empêcheront probablement d’avoir un succès à la De Palmas mais il faut garder un œil et une oreille sur ce jeune homme, il y a là un vrai talent d’écriture et une manière de chanter le blues pas si courant en francophonie.

La track-list
01-Aude (emmène moi)
02-L'alliance
03-Fragile
04-Moi, moi même et ma bouteille
Tranquille
J'appartiens
07-Glisse
08-Lentement
09-Les jardins de Babylone
10-Adieu Lolita
11-Les braves gens
12-Pour toi
13-Dans la tête d'un homme


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Alice s'émerveille

Le site
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Alice s'émerveille (c'est son nom d'artiste), nous propose son 1er album, Etoile moi.

Après quelques années à se former, se chercher dans différentes formations, Alice finit par faire le grand saut et se lance dans le bain, coller ses propres mots sur ses musiques.

12 titres arrivent donc sur ma platine dans un luxueux digipack, rouge flamboyant, livret avec textes et crédits, bref, les choses ne sont pas faites à moitié.

Avant d'aborder la partie chanson, un mot sur la réalisation de cet album. L'architecte sonore a pour nom Jean Pascal Boffo. Je ne connais pas le bonhomme, mais je dis chapeau. Les orchestrations, le son, le mixage bref l'ensemble de ce disque sont d'une rare qualité, pour ceux qui feraient, a tort, rimer autoproduction avec cheap, écoutez moi cet album et prenez une leçon.

Le morceau titre, Etoile moi, est une bombe. Le style de morceau qui ne peut que faire mouche. Un chouette groove, une basse languide, une voix accrocheuse, des choeurs imparables, une franche réussite, un single évident.

Le reste de l'album est un ton au dessous de ce coup de maître, difficile de faire autrement, la barre ayant été placé très haute. Les titres naviguent entre electro pop type Zazie avec quelques incursions jazzy, la voix, proche de Maurane parfois, pour vous situer le niveau, est l'élément mis en avant, autour du quel tourne l'ensemble du disque.

Les textes m'échappent un peu, très élaborés, visiblement travaillés au millimètre, l'abondance des idées, la juxtaposition des images ne me parlent pas, mais c'est plus du à une déficience de ma part qu'à un réel défaut, d'autres y trouveront au contraire matière à débrider leur imaginaire.

Alice cherche distributeurs, éditeurs et tout ce qui fini en eur, pour que son étoile brille encore plus au firmament, avis aux amateurs.

alicepochette.jpg


  1. Etoile moi
  2. Dans tes traces
  3. Sur le fil
  4. Les autres
  5. L'amant
  6. Sur terre
  7. En rêve
  8. Occitane
  9. Sonatine
  10. L'engagement
  11. Alice
  12. en l'air


      Etoile moi (alice semerveille)

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PochetteAlix-R un duo homme/femme pop-folk, ou guitares et harmonica se taillent la part du lion...

Joli site, avec un beau logo à l'entrée et une jolie jeune femme accompagnée d'un guitariste nous accueillent, annoncant la sortie récente d'un album. Le duo est une formule qui marche plutôt bien sur le net, nombre de site présente des groupes adoptant un profil similaire.

Ce que peu bien signifier Alix.R m'échappe complètement, mais ça n'est pas crucial. wink

L'interface est d'une clarté limpide, on s'oriente facilement. La bio est brève (trop ?), les photos nous laissent penser que le son va être plutôt orienté guitare acoustique ou électro, bref du coté Folk de la Pop. Et puis une fille à l'harmonica, c'est pas tous les jours qu'on entend ça, bref une formation originale.

La liste des concerts est à mon avis montée à l'envers puisque ce ne sont pas ceux à venir qui sont visibles mais ceux de 2002.

Musique :

Coté musique, puisque c'est après tout le plus important... Une excellente idée : mettre en sus des extraits habituels pour inciter à l'achat de l'album, 4 versions lives des titres composant l'album.

Le premier titre que j'ai écouté, Changer d'air, très frais, nous lave complètement les oreilles de ce qu'on entend généralement en radio. Une riff d'harmonica très accrocheur, une jolie voix qui se pose sur un simple accompagnement guitare, avec une voix masculine pour doubler tout ça. Un refrain qui se chantonne immédiatement et c'est gagné, un titre digne d'un single qui donne une excellente introduction au son du groupe. L'extrait de la version studio n'apporte pas de différence flagrante.

Les autres morceaux sont toujours dans un style très similaire, raffraichissant, avec des mélodies toujours bien tournées (mention spéciale à Fille de l'univers, tubesque en diable).

Peut être, pour être un peu critique, une certaine uniformité sonore se fait ressentir, mais si c'est une qualité chez les Stones, pourquoi pas chez Alix-R. L'album est évidemment en vente sur le site (je me demande d'ailleurs si tous ces sites qui tentent de vendre leurs disques y arrivent réellement, et si ce n'est pas seulement les concerts qui permettent d'écouler leur production).

Au final, des chansons plutôt loin du son actuel en vogue, qui permet à Alix-R de se distinguer aisément. Plusieurs concerts sont annoncés pour la saison estivale, et à ce que j'ai pu en juger, ceux qui pourront les voir dans l'Est de la France assisteront à de bonnes soirées en perspectives. Merci les Alix.R !

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alternativa.jpg A night in Starlight, d'AlternativA est un drôle d'album.

En 2003, Willem Evers découvre Electric Light Orchestra. Coup de foudre musical entre Jeff Lynne et le compositeur batave. Qui décide, dans la foulée, d'écrire un album hommage, à la manière d'ELO et de former un groupe pour jouer les chansons. AlternativA était né.

L'album est sorti en 2005, je ne l'ai découvert que récemment, quand Willem me l'a envoyé.

Alors oui, le pari est réussi, nous voici dans la machine à remonter le temps, direction la période Out of the Blue - Times qui me semble être les deux points d'ancrage du disque. Impasse sur les 1er albums, sur Discovery ou Secrets Messages. Bref, focus sur la meilleure période.

Un cours instrumental en intro, style prologue de Times, et l'on bascule sur Fly away, au potentiel de single évident.
Le jeu est ensuite de retrouver à quelques titres Willem à emprunté tel ou tel tic ou gimmick.

A noté que la voix n'est pas une pâle imitation de celle du maître, mais que l'ami Willem Evers est doté naturellement d'un timbre très agréable.

Moins de cordes et de choeurs que dans l'original mais un sacré beau boulot tout de même.
Comparé au projet récent et similaire de Bleu, le projet LEO, net avantage à AlternativA qui n'a pas négligé d'écrire de bonnes compos. All it would have taken et son parfum Mister Blue Skye ou le magnifique Sunglass hero sont efficaces et si l'ombre d'ELo plane toujours, elle n'obscurcit pas pour autant l'album qui a plusieurs titres tout à fait remarquables.

Bien sur, le risque quand on se lance dans une telle démarche, c'est la comparaison avec l'original. Et évidemment, à aucun moment, Alternativa ne rivalise avec le meilleur de Jeff. mais cela reste un bel album hommage, très plaisant, et qui donne envie de savoir ce que ce compositeur serait à même de faire une fois dégagé de son encombrante influence.

Pour finir, étonnamment, le choix du single, Join us for Chrismas ne me paraît pas judicieux, puisqu'il est pour moi l'un des plus faibles du disque.

en résumé, si vous appréciez ELO, vous ne serez pas déçu avec son succédané, AlternativA.

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Arnaud Simon



Arnaud_Simon3.jpg Le sieur Arnaud Simon, je l’ai à l’œil de puis un bout de temps maintenant. A l’œil et à l’oreille surtout.
Parce qu’il a eu l’excellent réflexe de mettre ses compos maquettées en ligne d’abord, qu’un forum Beatles a relayé l’info puisque l’un des titres évoque un fameux moment des garçons dans le vent et que le fabourivore que je suis c’est précipité écouter. Et ça l’a fait.
D’aguichantes compos, pas véritablement liés aux Beatles dans la forme, nous sommes au XXIème siècle, mais avec le même attachement à tenter de créer de fortes mélodies.

Hors donc, ces maquettes déjà forts goûteuses ont donc été passé à la moulinette studio pour une mise en couleur et en relief, avec l’adjonction de quelques titres que je n’avais pas la chance de connaître.

Tout frais sortie de presse, l’album Pourquoi pas l’Angleterre ? atterrit donc sur nos platines.

Ouverture des hostilités avec le premier single choisi Avec ceci ce sera tout. Petit riffs de guitares, break de batterie introduisant la voix, c’est parti. Lumineux. Le son à pris du coffre, de l’ampleur, les guitares se font plus mordantes, les chœurs sont plus présents, bref tout est plus et c’est classe. Inclus la phrase qui me tue, les filles n’aiment pas les hommes qui s’arrêtent à l’orange.

On passe sur la banquette arrière pour le titre suivant. Cette fois c’est un arpège de piano qui amène basse et batterie. Un texte nostalgique, une mélodie qui fait mouche. Ajout par rapport à la maquette, un pont à la Polnareff, chapeau bas

Pourquoi pas l’Angleterre est également un des titres du disque. Inconnu pour moi à ce jour. Plus rock que les deux précédents, la basse ronronne à qui mieux mieux, le tout est bien emballé mais je reste sur ma faim.

Monogame me renvoie aussi sec en orbite. Un côté pop/folk, une orchestration très Beatles et un texte spécial mecs sur la tentation. Si ça ne tape pas dans les mains en concert c’est à n’y rien comprendre. Avec cette chanson, les filles devraient mieux nous comprendre ;o).

Le cinquième titre, Trop belles m’était également inconnu. Une jolie et tendre ballade, ponctuée par les chœurs d’une demoiselle. Un arrangement de cordes pour ajouter de la douceur. Et toujours ce sens mélodique mis en exergue.
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Elle marche, tubesque à souhait, groove bien comme il faut, et devrait faire le bonheur de quelques playlist de radio inspirées.

Sans doute, la déclaration d’amour que les demoiselles rêvent qu’on leur écrive. Un titre mid-tempo efficace, plus porté par le texte que par la musique à mon avis.

M’aimer moi était un de mes titres préférés, il transforme l’essai sans soucis. Une superbe chanson, description d’une fille-mère, arpèges de guitare acoustique et un beau jeu de cordes pour en rajouter dans le pathos, et on a un grand titre, on a l’impression de connaître cette maman et son Anna. Superbe.

Nouvelle enfance. Vu le niveau de la précédente, on retombe un peu fatalement. Mais ce n’est pas un mauvais titre, il n’y en a pas sur ce disque, simplement, quand on vole si haut on est parfois au dessus des nuages parfois dedans.
D’où probablement la transition avec ce titre météo, gris froid et humide. Encore un futur single sous la ceinture. Du pop rock réalisé avec talent, efficace dès la première seconde.

Serre moi est le titre avec lequel j’ai découvert l’univers d’Arnaud Simon. La référence Beatles ayant attiré mon oreille. Encore du très haut niveau. Rien d’autre à écrire, juste à écouter, quand il se met à être bon, pas grand monde ne lui arrive à la cheville. Juste une belle et grande chanson.

Avant dernière chanson avant de réécouter le disque. Stations services abandonnées, des titres que je ne connaissais pas avant la sortie du disque, c’est incontestablement le meilleur. Un refrain qui tourne dans la tête assez rapidement.

Et pour clore les 50’ que nous aurons passé en sa compagnie, une pépite. Il manque une chanson pour toi. Finir en beauté. En apothéose. En moins de deux minutes, seulement une guitare, une voix, et la chair de poule. Il reste a se retirer sur la pointe des pieds et à remettre le disque sur la platine.

Au départ, je me suis interrogé : Les chansons qui, pour moi, sortaient du lot, étaient celles que je connaissais déjà. Coïncidence ou réalité. Le fait que j’avais eu le temps de m’en imprégner jouait il en leur faveur ?
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Après une bonne dizaine d’écoute je reste sur mes positions, sur les 13 titres composant ce disque, 8 m’étaient familiers, et ce sont les meilleurs. Arnaud à peut être simplement bossé d’abord sur les chansons qu’ils jugeait les plus fortes. Les autres ne sont pas du remplissage, loin de là, mais son un ton en dessous.

Au moins 5 titres ici écrasent toute la concurrence. Des gars qui savent écrire de bonnes chansons, ce n’es pas ça qui manque, ma sélection est là pour le démontrer tous les mois. Des mecs capables d’écrire de grandes chansons, c’est déjà plus rare, mais d’en caser autant sur un album, on frôle l’exception. Si le talent doit être récompensé, alors Arnaud Simon a un bel avenir devant lui.
Me reste un regret, apparemment, il a déjà réalisé d’autres albums précédemment, dont je ne connais rien. D’autres perles s’y trouvent elles aussi ?

Pourquoi pas l’Angleterre ? Inutile, avec des artistes de ce calibre, la francophonie n’a pas de soucis à se faire.

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  1. Avec ceci ce sera tout
  2. Banquette arrière
  3. Pourquoi pas l'Angleterre ?
  4. Monogame
  5. Trop belles pour moi
  6. Elle marche
  7. Sans doute impressionné si
  8. M'aimer moi et Anna
  9. Nouvelle enfance
  10. Gris froid et humide
  11. Serre-moi
  12. Stations services abandonnées
  13. Il manque une chanson pour toi


      Il manque une chanson pour toi

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Arnaud Simon

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Ce 25 mars, c’était la première d’Arnaud Simon au Zebre de Belleville. Première date de trois dans cette salle que je ne connaissais pas.
A deux pas du métro Belleville, 63 boulevard du même nom, arrivée à 20 heures, salle presque vide 30 minutes avant le début du concert, normal, assez spacieuse, haute de plafond, une dizaine de tables devant la scène, des tabourets de bar tout autour. A noter des consos à des tarifs très abordables. Largement une bonne cinquantaine de places assises dans cette configuration, une salle très agréable donc dont l’acoustique se révèlera de bonne qualité tout au long du concert, bref un chouette endroit pour lancer la sortie d’un album.

20h40, les lumière s’éteignent la salle s’est doucement remplie, loin d’être pleine comme un œuf mais tout aussi loin d’un désert, j’ai l’impression qu’une grande majorité des présents sont des supporters issus de la trilogie famille/copains/copines (pas mal de filles dans la salle, c’est bon signe), rien que de plus normal c’est la première.

Les 5 musiciens entrent sur scène. A ma droite la rythmique basse batterie. Le clavier au fond le guitariste électrique sur la gauche, Arnaud au centre, il va de soi. Premier morceau, sans doute impressionné si … Loin d’être mon préféré sur Pourquoi pas l’Angleterre, j’aurais aimé rentrer dans le vif du sujet de suite.

Le son est là, plus rock que sur disque, plus musclé, plus scène quoi. Une évidence qui ne fera que se renforcer tout le long de la prestation, monsieur sait s’entourer. Jolie brochette de zicos qui sont autour de lui. Je n’ai pas retenu tous les noms of course, mais une ballade sur son site m’a donné quelques renseignements. A la batterie Xavier Delpech, le réalisateur de l’album. Le bougre assure grave, emballe le tout proprement, efficacement et soutien tout l’édifice sans coup férir. Impressionnant. Le bassiste, Yoann Roy fait le show, un sacré charisme qui volerait presque la vedette à Arnaud, une technique à la hauteur, un showman sans aucun doute. Aux claviers Philippe Bouthemy. Principalement un son d’orgue hammond (la classe), en soutien, plus les chœurs. Quelques cordes ou partie de piano. De par sa position sur scène et les choix musicaux fait, plus en retrait mais essentiel dans la couleur finale. Impossible de remettre la main sur le nom du guitariste. Plus posé, tranquille, pas vraiment le guitar hero, mais qui assure ses parties nickel, que demande le peuple. Au milieu de tout ça, de la complicité perceptible entre les membres du groupe, l’Arnaud Simon, Contact facile avec le public, assurant chant et guitare. La voix , particulièrement dans les aigues est parfois à la peine, mais, dans le feu de l’instant, ça passe. ça passe même très bien. Le public, évidement tout acquis à sa cause ne lui facilite pas la tâche, applaudissant entre les morceaux certes mais plutôt sage que déchaîné.
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L’intégralité de l’album va être joué, un arrêt acoustique avec un peu de Ukulele (je vous le dis, cet homme à la classe) pour un hommage à Georges Harrison avec Something (et devinez quoi, le fond d’écran de mon PC c’est une superbe photo du dit Georges un uke à la main). Les Beatles seront à nouveau à l’honneur avec une reprise de Blackbird conforme à l’original. Une autre cover, moins attendue, des Dexys Midnight Runners avec Come on Eileen que je n’avais pas réentendu depuis des lustres. Pas plus fan du morceau que ça, alors je n’en dirais rien d’autre sinon qu’il a été correctement exécuté. Ajoutez à cela quelques titres que je suppose provenir de son répertoire précédent, dont un Stella franchement excellent et péchu.

De mon point de vue le moment fort du show a été l’enthousiasmante version de monogame, orchestrée différemment avec une ukulele en folie, un rythme presque New Orleans, superbe.
En rappel, deux titres déjà interprétés, Avec ceci et elle marche et pour finir la sublime, il manque une chanson pour toi, jouée un peu vite à mon goût avec une voix fatiguée (près de deux heures quand même).

Voilà en bref résumé. Arnaud Simon tient sur scène les promesses de son album. La même chose en plus fort, plus rentre dedans. La version scène quoi. Si vous n’avez pas encore le disque, faudrait vous réveiller. S’il passe près de chez vous sur scène, c’est lui qui vous réveillera.

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Arther



Retour à la première partie
Retour à la seconde partie

L’album

Introducing donc le 1er album de ce quartet breton. Une chanteuse et ses 3 acolytes. La combinaison parfaite pour m’accrocher avant de me séduire.
La pochette ne met pas Juliette en avant, les 4 assis sur un banc, pas de quoi faire rêver et attirer l’œil (sans faire putassier) c’est pourtant quand même le but d’une couverture.
arther
1ère mesures, quelques arpèges de guitare et une jolie voix pop, je me dis, tient, une Blondie en puissance. Arrive le refrain, et là , ca s’énerve carrément. Grosses guitares, break basse batterie, il est clair que la demoiselle et son band ne sont pas là pour faire dans l’acidulé, le frais et le gentil.
Totally out, ce morceau d’ouverture, tient bien son rang de morceau de présentation, à la sortie, l’envie d’en savoir plus est là.
Même principe pour TV show. Un début calme pour mieux mettre la pression ensuite. La voix part dans les aigus, se casse presque parfois, nous tient au bout de son souffle, les guitares ne lâchent pas leur part.
Bon, moi qui m’attendais à un groupe pop, propre sur lui, raté. Ghost of my mind, 3ème et meilleur titre du disque calme un peu le jeu. Plus acoustique, la voix virevolte sur les entrelacs de guitares, la mélodie est efficace, c’est probablement le titre le plus radiophonique, même s’il n’est pas la facette la plus représentative du groupe.
Move to tears flirte avec le hard, Woman et son intro quasi Eagles surprennent également, mais globalement, effet de surprise passé ? le reste du disque est un poil au dessous des 4 premiers morceaux. Ceci dit, la couleur est annoncée, cette musique est rock et faite pour être jouée live. Rejoignons donc Arther sur scène.

La scène.

Partis manger ailleurs, d’où leur retard, les 4 prennent positions. La chanteuse est très jolie, le batteur, doté d’un micro, va être également en charge des harmonies. Basse et guitare de chaque côté de la demoiselle.
Au menu, 4 titres acoustiques, 4 électriques dont une reprise de Portishead.
Côté musiciens, nous avons affaire à des gens qui connaissent la leur. Le bassiste lance des lignes originales et mouvantes, recherchées, le guitariste connaît son manche sur le bout des doigts, et des morceaux acoustiques du début aux électriques il impressionne par sa facilité et supporte l’ensemble de l’architecture sonore.

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Le batteur, bien que doté du même kit batterie minimal (grosse caisse, caisse claire, charley cymbale, pas de toms) que ses prédécesseurs se défonce bien et lorsque il y a besoin de frapper lourd et fort, il répond présent. Les 3 assurent un confortable tapis sonore à la belle qui, malheureusement ne sait pas trop quoi en faire.
Parce que là, clairement, le bât blesse. Un chant régulièrement faux, à sa décharge des retours inexistants, et surtout un manque de présence flagrant, le charisme d’un pied de micro. Elle ne sait pas quoi faire de ses mains, de son corps, et c’est très perceptible. Je ne suis pas venu seul et la même impression générale s’est dégagée à la fin du set pour nous trois.
Indépendamment des problèmes de justesse, peut être dus aux conditions particulières, elle a vraiment une voix intéressante avec d’évidentes qualités de puissance, le son, le timbre sont là, mais tout un apprentissage pour capter l’espace et focaliser les regards sur soi est nécessaire. Etre chanteuse ne se résume pas à une plastique et des cordes vocales et l’envie et le plaisir d’être là, perceptibles, ne suffisent pas.
Heureusement, elle est toute jeune et à tout le temps de progresser, elle a quand même le principal, une vraie voix.


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Ni trop ni pas assez est le second album de Basile. J'avoue ne rien connaître du 1er, un tort probablement si j'en crois celui-ci.

En onze chansons, une découverte de son univers, ou les relations humaines, les sentiments, particulièrement amoureux sont mis en exergues. Bref les choses réellement importantes, de celles qui marquent son homme.

Pour essayer de vous donner une idée de son type de musique, mettons que des parrains comme Philippe Châtel (pas celui d'Emilie jolie), Yves Simon ou Francis Cabrel devraient vous permettre de cerner le personnage. Option chanson française de qualité, ni rock ni pop, ou les textes ne priment pas sur la musique mais ou les deux s'émulent pour proposer le plus beau résultat possible.
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Tout ici est du domaine de l'intimiste, de la voix, toujours veloutée jamais agressive, des mélodies, que l'on se surprend à fredonner rapidement, des orchestrations, ou piano et guitares acoustiques ont la part belle. A noter que la réalisation de l'ensemble est superbe, délicatement ouvragée, beaucoup de finesse et de sensibilité dans le choix varié des instruments et des arrangements.

La fille solaire qui ouvre l'album m'a permis de découvrir ce qu'était les tamaris ;o) l'orgue qui ponctue le morceau amène une touche particulière à ce titre qui à tout pour séduire. Il est une excellente introduction au reste de l'album qui restera dans une couleur similaire.

Les No man's land et sa couleur bossa ne pouvaient me laisser insensible, fan que je suis de ce type de musique, qui colle particulièrement bien au timbre de voix de Basile, une voie à explorer plus avant ?

Trois petits grains de poussière est mon titre préféré, l'entrelacs de cordes, la voix féminine, la ligne mélodique attachante, le texte émouvant, une belle réussite.

Au final, aucun titre vraiment médiocre à noter sur cet album, pas de titre bouche-trous, je regretterais peut être que l'on n'y trouve pas de titre un peu musclé , seul Elle dit introduit une batterie avec un rythme un peu marqué mais c'est je suppose la manière d'être de Basile.

Ni trop ni pas assez, c'est l'exact résumé de cet album que vous pourrez acheter sur cette page. Pas d'excès d'aucune sorte, l'album reste sage, dans des chemins balisés, ce qui n'empêche pas les surprises au détour de la route. L'album d'un artisan, sens premier de l'artiste.
Reste à reproduire sur scène la diversité orchestrale de l'album. Vous pourrez en juger prochainement à Paris au Soleil de la butte le 25 mai à 20H30 ou le 15 juin à 20H30 au théâtre de verdure de Draguignan
A noter sur le site, la page démarche, ou Basile explique simplement et efficacement ce qu'est la production d'un album autoproduit en cette période de dématérialisation de la musique.

Un clip de présentation de l'album




  1. Fille solaire
  2. Les Taxifolias
  3. Les no man's land
  4. Les orgues de barbarie
  5. Chiens et chats
  6. Elle dit
  7. Salon Pullman
  8. Nos amours irrésolues
  9. Pennsylvania avenue
  10. Trois petits Grains
  11. Ni trop ni pas assez

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Affiche_Beatles_Story.gif Je suis allé avoir hier soir au Théâtre Le Mery , place Clichy à Paris un spectacle concert pompeusement appelé Rock opéra, Beatles Story.
Je ne connaissais pas la salle, petit théâtre agréable ou la proximité de la scène est un plus.
Tarif abordable, 28 euros ou 13 pour les – de 26 ans, à saluer.

L’argument du spectacle, le pitch comme il est coutume de dire maintenant, c’est de raconter la formidable aventure des 4 des Liverpool avec un groupe sur scène rejouant live les grands moments du groupe.

Donc, 4 musiciens sur scène plus un clavier dans l’ombre pour aider a récréer les orchestrations luxuriantes du groupe. Dans la salle un public de tous âges, d’enfants d’une dizaine d’années au papy, confirmant la popularité indéfectible de leur musique.

En gros 4 tableaux, identifiés par des changements de costumes. Les débuts (I saw her standing there …) , la conquête de l’Amérique (Day tripper…), La période Flower Power Sergent Pepper (Lucy …), la fin avec le célèbre concert Beatles sur le toit d’Apple à Londres en janvier 69 (Get Back). Une illustration cheap sur écran, avec images d’archives type Ed Sullivan show ou tournage vidéo des faux Beatles de moment fort des vrais, à la manière Ruttles, l’humour en moins. Donc, de mon point de vue, la partie mise en scène est sans intérêt.

Pour les puristes, quelques grossières erreurs ou manque. Pas une Ricken sur scène. Ca c’était ma frustration personnelle, les Beatles sur les planches sont quand même indissociable de cette image. Une version de Girl chantée par le Georges Harrison. ??? Bon, il faut dire que celui qui faisait Lennon semblait plutôt ailleurs, pas vraiment ravi d’être là, sans peps. Et pour finir, la fin du spectacle qui survole à la vitesse du son les carrières solos des 4, proposant un titre de chacun, le choix pour Ceorges Harrison se portant sur Something !! un comble pour un morceau solo alors que le choix de My sweet Lord pour la plus connue s’imposait. Le Lennon de service entonnant Imagine avec sa Yoko à ses côtés lui tenant les paroles à bout de bras. A mon avis, Lennon devait être malade, pas possible autrement, et auquel cas chapeau pour avoir assuré quand même le minimum toute la soirée.
Le groupe, quoique français s’adresse au public en anglais, pour faire plus vrai je suppose, pas de problème à cela, sauf quand la doublure de Yoko parle, un accent à couper au couteau rendant incompréhensible la plupart de ses interventions.

Mais un qui m’a assis c’est le Paul Mc Cartney . Ce n’était pas celui présent sur les affiches, pas retenu son nom (Pascal ??) mais quel patate, quel pêche ! Une voix proche de celle du maître à s’y tromper par moment, un bassiste stupéfiant, doté d’une visible envie de jouer, d’être là et de faire plaisir. Comme c’est lui qui a assuré la plupart des morceaux en lead, ça le faisait bien. A la batterie, le concepteur du spectacle Renaud Siry, coahnat juste ce qu’il faut, impulsant un rythme enlevé aux morceaux rock, chanteur également, un plaisir à voir et visiblement content de l’accueil qui fut réservé à son spectacle.

Car évidement, ce fut une franche réussite, avec une mention spéciale pour les rock, ou franchement le groupe déménageait. Un Paperbackwriter enlevé (même si les chœurs étaient parfois limites) un Back in the USSR d’anthologie, joué une seconde fois en rappel), un Get back démoniaque, sans parler des Day Tripper et autre Revolution qui ont tout déchiré. De Penny Lane à Come together, de Golden Slumbers à Hey jude en passant par Yellow Submarine, sourire du public, claquement de mains, reprise en chœurs des grands classiques, tout le monde avait la banane à la fin. 2 heures de spectacle, rappel à la clef et tout le monde aurait souhaité que cela continu.
Je vous recommande donc chaudement d’aller y faire un tour s’il passe pas loin de chez vous, puisque la fin de cette année voit la fin du spectacle dans cette salle.

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Benabar- Infréquentable

benabar2.jpgBenabar est tout sauf infréquentable, c'est pourtant le titre de son nouvel opus. Promu parmi les héraults de la chanson française, dite nouvelle, son succès ne se dément pas, Reprises des négociation, le précèdent, ayant dépassé le million de disques, chiffre rarissime de nos jours.

Benabar s'inscrit dans la grande tradition de la chanson française, De Brassens à Souchon en passant par Renaud ou Nicolas Sirkis, d'Indochine, des chanteurs aux possibilités vocales limitées mais avec des choses à dire.

 Il avait promis un renouvellement, sinon de l'auteur, en tout cas du compositeur, annonçant un album aux couleurs plus pop, plus musical, souhaitant accorder la qualité des textes, sa force, à celle de la musique, souhaitant privilégier la guitare au piano.

Le single d'ouverture, l'effet papillon, est pourtant du Benabar pur jus, pas de révolution, même discrète, un texte avec ce qu'il faut d'humour pour accrocher l'oreille et une ritournelle ou cuivres et rythmique bateau continue de labourer le sillon précédemment creusé.

 Si la guitare acoustique prend le relais sur Allez ! c'est le texte qui l'emporte haute la main sur une musique quelconque.

Bon, je ne vais pas passer en revue l'ensemble des titres. Pour résumer, vous trouverez un titre à l'inspiration Nini Ferrer, Ou t'étais passé ? le titre écolo de rigueur, A la campagne, mais à la musique tellement convenue, Pas du tout, un gros ratage à mon avis ,  lourd au possible, qui éventuellement pourrait passer sur scène mais qui donne envie de zapper sur disque.

Mes titres préférés, Malgré tout petit bijou de nostalgie et de tendresse, et Les reflets verts, une belle observation post rupture.

Vous aimiez Benabar, cet Infréquentable ne vous décevra pas , et c'est déjà énorme, tant l'attente était forte. Vous ne le connaissiez pas, c'est une excellente introduction à l'univers du personnage. Il reste un auteur rare, capable de croquer en quelques phrases une situation ou de camper un personnage, un don d'observation jamais pris en défaut, lardant ses textes de traits d'humour souvent finement trouvé. Lui reste à trouver son Voulzy pour que sa musique ne reste pas à la traîne.

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1 L'effet papillon
2 Allez !
3 Les numéros
4 Malgré tout
5 Tout vu, tout lu
6 Pas du tout
7 Où t'étais passé ?
8 Voir sans être vu
9 A la campagne
10 Les reflets verts
11 Si j'avais su
12 Infréquentable

 

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Jeunesse se passe



Benoit
Benoît Doremus,il y a longtemps qu’il traîne ses chansons à droite à gauche.
Je me rappelle avoir écouté distraitement quelques titres il y a déjà quelques années, et d’avoir pensé, comme la plupart de ceux qui l’entende, encore un qui à trop écouté Renaud et qui ne s’en est pas remis.

Alors lorsque l’ami Pierre, homme généralement de bon goût, m’a parlé en bien du nouvel opus du Benoît en question, j’ai décidé de voir de quoi il retournait. Et là, est-ce lui qui a tant évolué ou moi qui est vieilli et ait enfin compris, mystère, mais indéniablement, il y a un sacré talent chez ce bonhomme là.

Bon, impossible de couper à la filiation, phrasé, timbre de voix, tout concours à évoquer l’influence majeure, Renaud, sujet qu’il évoque d’ailleurs finement dans le titre Deux dans mon égo trip. Le maître l’adoube d’ailleurs puisqu’il produit cet album.

Donc Doremus fait son Renaud, il le coupe avec du Benabar ou du Grand corps malade, passe le tout au shaker et in fine sort son truc à lui, salement bon. Parce que, pour qu’un gars comme moi, élever à la sauce Beatles, pour qui les She loves you yeah yeah tiennent lieu de littérature, se décide à écouter un mec qui chante juste quand il a le temps, c’est que le mec en question propose quelque chose qui accroche.

Alors je confirme, Benoît Doremus sait, en quelques phrases, évoquer plus de choses que cette chronique ne saura jamais le faire, nous toucher plein coeur l’air de rien, en écrivant faux et en chantant de la main gauche, comme il l’écrit si joliment dans le titre qui ouvre l’album.

Du nostalgique Je m’en rappelle pas qui reprend le fil là ou le Sheller de phoots souvenirs l’avait laissé, au colérique J'apprends le métier, du lapin posé par une belle de l'arracheur de sac à Quand, chanson sur la vieillesse il fait mouche à tous coups

Il faudrait toutes les citer. L’écouter c’est l’apprécier, succomber à son talent et s’il a de quoi tenir quelques albums, on tient là un futur grand de la chanson.

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1. j'écris faux, je chante de la main gauche
2. je m'en rapelle pas
3. j'apprends le metier (acte 1)
4. rien a te mettre
5. l'enfer (acte 2)
6. 17 ans
7. pas à me plaindre
8. deux dans mon egotrip (acte 3)
9. beaupadre
10. un poison
11. un arracheur de sacs
12. les bulles
13. paris (...)

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That Lucky old sun

luckysun.jpgBrian Wilson est une légende. Capitaine du navire amiral les Beach Boys, il fut l’un des rares à pouvoir tenir la dragée haute à la déferlante anglaise du début sixties. Brian Wilson est une légende certes, mais qui a fondu les plombs il y a maintenant plus de 40 ans. Top de pression, trop de génie, trop de drogues, trop de musiques, trop de tout et à partir de 1967, disparition musicale de l’inventeur de la symphonie de poche.

Exhumé de temps à autre pour redonner une crédibilité aux Garçons de la plage, pauvre fantôme de ce qu’il fut, une carrière solo anecdotique parsemée d’albums plus dispensable les uns que les autres avec parfois une petite lumière au détour d’un titre un peu moins raté que les autres. En 2004, résurrection du mythique album Smile, datant du pétage de plomb. Tournée avec son nouveau groupe , les Wondermints, techniquement des années lumière au dessus des californiens d’origine, tous au service du passé circa Pet sounds, bref, Brian recycle le vieux, et rien que ça c’est déjà beau, vu d’où il vient.

Du coup, la sortie d’un nouvel album, That  lucky old sun me laissait dubitatif. Mais, fidèle à mes vielles amours, je tente néanmoins le coup. Et ne voilà t’il pas que le bonhomme a inventé la machine à remonter le temps. Pas le sien, lui est resté bloqué là-bas, mais il nous permet de venir l’y rejoindre, le retrouver en ce milieu des années 60 sur une plage de Californie. Conçu comme à la bonne époque comme un album d’une seule traite, ou tous les morceaux s’enchaînent via de petites saynètes parlées (dont d’ailleurs on se lasse vite),  ce disque renoue avec le son dont il est le dépositaire. Des les premières secondes, nous sommes happés par des harmonies vocales dont il a le secret et le soleil apparaît. Même sur le périphérique parisien en ce mois de septembre frisquet, il arrive à nous fait croire que nous sommes dans une Chevrolet 1957 rose , cheveux au vent, sur un highway de L.A, avec de jolies filles sur la banquette arrière.

Les 17 parties de ce Lucky old sun retracent donc la vie rêvée californienne à l’époque ou il était le roi du monde. La voix, merci le studio, n’a rien perdu des ces qualités, falsetto au rendez-vous, nostalgie omniprésente, dans les textes, intimistes, ou il affronte ses démons personnels. Les orchestrations sont riches à souhaits, cordes, cuivres, une leçon pour tout apprenti arrangeur. Aucune grosse faute de goût, même si des titres comme le boogie poussif Going home font plus penser aux Beach Boys post Brian, un peu lourd et empesé et pas vraiment inspiré.
.
Chef d’œuvre ce disque ? Non évidemment,  si la forme est bien là, le fond pêche un peu,  les compos ne recèlent pas ce truc magique qui fait les hits. Pas de Good vibrations, de Caroline no, de Warmth of the sun ici. Pas l’ombre d’un tube. Mais un plaisir certain à retrouver quelqu’un qui revient de très loin, et qu’on avait cru définitivement perdu pour la pop. Pas simplement une ligne de plus donc sur le CV de la légende, mais une leçon pour tous ceux qui doutaient encore.


  1.  That Lucky Old Sun
  2.  Morning Beat
  3.  Room With a View
  4.  Good Kind of Love
  5.  Forever She'll Be My Surfer Girl
  6.  Venice Beach
  7.  Live Let Live
  8.  Mexican Girl
  9.  Cinco de Mayo
  10.  California Role
  11.  Between Pictures
  12.  Oxygen to the Brain
  13.  Can't Wait Too Long
  14.  Midnight’s Another Day
  15.  Goin' Home
  16.  Southern California
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La bande annonce de l'album That Lucky old sun de Brian Wilson (2008)

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2 titres de pop francophone a la réalisation très léchée

Bristol
Ce nom évoque évidemment l'Angleterre, terre de pop, et c'est l'influence clairement revendiquée par les 5 membres de ce groupe français. Une pop inspirée des sixties, mais au son plus actuel, Coldplay, The Doves ou Keane, sont en ligne de mire.

Le site, www.bristolmusic.net, pose la donne. C'est pro. Une vidéo, celle du single, "Des lendemains", nous accueille. Titre efficace qui donne le ton, plutôt guitares, un mid-tempo qui décolle bien, à la mélodie d'une redoutable efficacité, de la chair à radio, ça sonne nickel et cette ouverture d'album laisse augurer de belles promesses.

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Le second titre, ton doux visage est de la même veine, l'esprit années soixante n'est pas si perceptible que cela finalement, une sorte d'intemporalité plutôt, des chansons "classiques" dans la forme et le fond, avec ce brin de talent qui fait la différence. Tout est fignolé, bien en place, les musiciens sont audiblement des gens qui maîtrisent leurs instruments, un important travail sur les arrangements à été effectué, on sent que tout ici est méticuleusement pesé, et tout l'album respire cette réflexion, cet achèvement, cette plénitude.

La voix lead a son cachet propre, qui permet d'ajouter encore de la personnalité aux chansons, et arrivé au terme des 12 titres, la douceur qui se dégage de l'ensemble charme et donne envie de réécouter l'ensemble.

Même si cette musique, de part la qualité de sa réalisation sonne très studio, Bristol semble régulièrement donner des rendez-vous sur scène. Je suis curieux de voir (et d'entendre) si leurs prestations sont à la hauteur du disque, car ils ont placé la barre assez haut.

Bref un album attachant, qui n'amène rien de révolutionnaire, mais ca n'était pas son objectif, qui était de balancer 12 bonnes chansons, comme à la grande époque.

Bristol, album sorti en mars 2005

- Des lendemains
- Ton doux visage
- Retour à Paris
- Sur ma tombe
- Je crois ce que je vois
- La voix de Mary
- L'ombre de l'Eté
- Ici et maintenant
- La confusion
- Sous le Soleil d'Oaxaca
- Vers le Nord
- Laisser Tivoli

Le groupe a été sélectionné dans le cadre de l'opération Les Imprévus d'AOL Radio parmi 500 groupes

La rentrée Bristonienne commence le 23 septembre 2005 à 21h30 au Shannon River - 153 rue Chevaleret - Paris 13ème.

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Bristol


Sur les traces de Candy Lai.

Second album de Bristol (le premier était chroniqué ici). Un album concept, sur le thème du rapport amoureux, de la rencontre à la rupture.
La musique de Bristol revendique la filiation d’un pop léchée, d’influence sixties mais avec un son plus élaboré, plus travaillé, bref le meilleur des deux mondes.

De fait, comme pour l’album précédent, l’attention portée à la qualité du matériel sonore est immédiatement perceptible. Les onze titres composant l’album ont tous pour eux cet équilibre.

Je te vois, qui ouvre le disque, duo avec Valerie Louzia (que j'ai découvert à cette occasion et sur qui je reviendrais car elle m'a fait craquer) est en cela représentatif du disque. Des chœurs éthérés, des guitares acoustiques et électriques entremêlées, des touches discrète de clavier, la voix de Pascal Layan, bien timbrée, une rythmique simple et efficace.
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Côté forme donc, Bristol est au rendez-vous. Côté fond, je serais plus circonspect. Après une demi douzaine d’écoutes répétées, aucun titre n’émerge réellement. Le sentiment d’une certaine uniformité se dégage de l’ensemble. L’atmosphère globalement plutôt mélancolique n’est pas pour me déplaire, mais, à mon sens, il manque des singles (ou au moins un) forts.

Pour revenir sur leurs influences, nous sommes plus ici chez Keane ou Radiohead que Beatles ou Beach Boys. Plus le Daho actuel que le Daho plus « commercial » des premiers temps. Si la musique de Bristol est indéniablement mélodique, il n’en reste pas moins que les mélodies ne sont pas de celles qui restent gravées dans la tête, ce n’est d’ailleurs peut être pas leur but non plus.

En fait, pour qui connaît leur premier album, c’est l’effet de surprise qui manque. Nous sommes dans la même droite ligne, un album très bien produit, réalisé au cordeau, efficacement calibré, habité mais manquant d’efficacité. Un peu comme un macht de foot ou deux équipes de haut niveau feraient une superbe prestation sans qu’un seul but ne soit marqué. On y prend du plaisir, mais une certaine frustration persiste.

Pour résumer, si vous aimez Eliott Smith par exemple, nul doute que la musique de Bristol vous parle. Elle a toute les qualités de textes et d’ambiance pour vous séduire et suivre cette Candy Lai sera un réel plaisir, si vous cherchez comme moi une pop plus simpliste peut être, mais plus tubesque, plus radiophonique vous resterez sur votre faim.






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01. Je te vois
02. Faye Dunaway
03. Tomber les dominos
04. Sur les traces de ton père
05. Quand on passait le pont
06. De ton absence
07. Aux abbesses
08. Les temps nouveaux
09. J'ai construit cette ville
10. S'arrêter là
11. Rumeurs de Candy Laï

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4ème album studio du Calogero solo, après la période Charts.
Avec ces trois premiers disques, il a réussi le grand pont entre la variété la pop et le rock. Compositeur redoutablement efficace, on ne compte plus ses succès, porté par une voix de tête dans la lignée des Polnareff, Obispo, Balavoine et surtout, le son de ses disques, très travaillé, élaboré, pouvait regarder la concurrence anglo-saxonne droit dans les yeux sans rougir.
Bref, un exemple à suivre, l’un de ceux dont la sortie d’un album déclenche l’achat immédiat sans me poser de question.
Passons sur la pochette, portrait de l’artiste qui me paraît plus être une couverture de Têtu que la pochette d’un album, mais bon, les goûts et les couleurs …
Les textes ont tous été écris par Zazie, un auteur que j’apprécie particulièrement également.
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L’album s’ouvre sur Pomme C, du Calogero pur jus, un single efficace, guitares aux vents, sans surprise mais prenant, tendance pop rock prononcée , de bonne augure pour le reste de l’album, accrocheur, bref une ouverture réussie.

Le second titre est le premier single de l’album, le saut de l’ange. Le son est là, une constante sur tout l’album d’ailleurs, ça sonne vraiment bien. Le refrain, sans être géant, est entêtant, c’est ce qu’on lui demande.

Game over, chanson sur un accro du jeu video est ordinaire. Les ruptures rythmiques et la basse ronflante, ne masquent pas le peu d’intérêt du titre.

Suis-je assez clair est la réussite de l’album, un texte inspiré sur un immigré, une mélodie rentre dedans, une combinaison gagnante efficace, la voix qui emmène le tout, chapeau.

Drôle d’animal, texte bateau et insipide, musique du même métal, à oublier.

Me dit elle suit le même schema tactique que les titres précédents. Un départ retenu, maîtrisé, pour tout lâcher ensuite. Calogero fait du Calogero, et le fait bien, une tendance tout de même à traiter tous les titres de la même manière qui est un de mes regrets sur ce disque
Sans l’amour est bâti de la même manière, alternance de caresse et de griffures rageuses de guitares. La basse est omniprésente, et rappel que c’est l’instrument de base du bonhomme.

Danser encore est la première ballade de Pomme C. On oscille entre J’envoie valser de Zazie et du Souchon. Dispensable.

calogero2.jpg Mélodies en sous sol, sur un thème similaire à Voyou de Michel Berger, une intro de plus d’une minute dont je me demande l’intérêt sur un album. Le tout ne m’accroche pas plus que ça.

Un petit moment de douceur avec Je sais, peut être le titre le plus Zazie de l’album dans son traitement musical.

Hyponcondriaque clôt officiellement l’album, sans laisser de souvenir impérissable, et oh surprise, un douzième titre vient compléter la collection, un instrumental dont je ne connais absolument pas le nom et qui ne changera rien à l’idée que l’on peut se faire de l’album.

Alors au final ?
Je suis circonspect. J’étais très déçu initialement. En le réécoutant attentivement pour cette chronique, je m’aperçois que finalement, la plupart des morceaux passent bien. Alors pourquoi cette impression de ratage ? ou en tout cas de peut mieux faire .

La collaboration avec Zazie ne change rien à l’univers du bonhomme, c’est un trou noir qui avale la lumière et transforme tout en Calogero.

Je crois que c’est ce manque de surprise, d’audace qui plombe. Tous les titres de Pomme C auraient pu se trouver sur un album précédent sans dénoter. La structure similaire de nombre de titres est également agaçante. La voix est là, la patte Calogero omniprésente, c’est bien le moins, le gros son de basse, les guitares, la dimension scénique de cet album sera certainement énorme, mais il me laisse néanmoins un sensation d’inachevé, de facilité, comme s’il pouvait en faire 10 comme cela.

L'impression que le tout est conçu comme une poignée de singles basés sur un moule identique. En fait le titre de l'album est révelateur et incomplet, Pomme C ok, mais suivi d'un Pomme V dévastateur.

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Pochette Et encore une découverte sur le site Sincever : Cédric Barré, jeune auteur compositeur de 24 ans revendiquant des influences qui, à priori, Bashung, Murat et Indochine ne figurent pas dans mon panthéon personnel, mais je n'ai peur de rien smile

Le site (www.cedricbarre.com) :

Un site sobre, sans chichis mais dans lequel on se dirige sans difficulté aucune.

On y retrouve entre autre les classiques rubriques "textes", "mp3", presse : "médias", "forum" et "liens" sans oublier, bien entendu, la raison d'être du site : la sortie de l'album "Ether", vendu sur le site a un prix attractif (12 euros frais de port inclus, chapeau).
Musique :

4 extraits sont disponibles avec par ordre d'apparition à l'écran : London, 1 minute pour se faire une idée. Une voix rien moins que superbe. En plein dans le mille pour ce qui est du timbre dont je suis fan ! Plutôt doux, clair, survolant son sujet avec aisance. La musique, très clavier, est du même style, et c'est pour moi une surprise car, personnellement, je ne trouve pas trace des influences sus-citées. Je pense plutôt à un autre groupe autoproduit nommé Aura, qui a un type de son très similaire. Comme souvent avec les extraits, difficile de se faire une idée juste d'une chanson en 60 secondes mais ça me semble plus que prometteur.

Le second titre Ou vous met-on l'âme reste sur la même lignée. Un poil encore plus mélodique et doux qui fait en sorte qu'il m'intéresse fort le lascar ! Mais comme là, il n'y en a que 50 secondes, je reste sur ma faim. Probablement incitatif pour l'achat de l'album wink. C'est me semble t'il ce titre qui fournit celui de l'album. Preuve, je suppose, de l'importance que lui concède son auteur.

L'avant dernier titre (disponible en écoute sur le site) Aléa décolle un peu plus. Plus "funk", si ce qualificatif peut s'appliquer à ce style, titre agréable mais sur lequel j'ai moins craqué.

Et pour finir, LE titre Mes dix doigts. Déjà une voix comme ça sur un rythme bossa, c'est sur que ne je peux que fondre ! Et comme la chanson est largement à la hauteur de mes attentes, je déclare cette chanson titre du mois ! Si la version complète avait été disponible, elle finissait en boucle sur mon walkman.

C'est ce petit truc magique que je rencontre parfois au détour du web qui rend si passionnant ce monde virtuel. Je dis donc merci Mr Barré, qui, j'ai oublié de le préciser est l'auteur, compositeur, interprète et multi instrumentiste de l'ensemble, que les textes ne sont pas en reste, côté qualité.

Bien sur, de tels albums ne changeront pas la face de la musique, mais quand je vois la sur-exposition donnée à de "simples" interprètes dans les émissions types Popstar, A la recherche d'une nouvelle Star, j'enrage. Arrêtez-moi si vous n'êtes pas d'accord avec moi mais la quasi totalité des chansons que reprennent lors de leurs concours ces, certes doués, interprètes, sont dues a des ACI (auteur-compositeur-interprète). Tous ceux qui admirent les Jonathan, Jean Sebastien et consort, n'oubliez pas que se sont les Berger, Obispo, Polnaref, Ferrat, Aznavour, Goldman qui écrivent leurs chansons. Quitte à faire de telles émissions, puisqu'il existe un public appréciant de découvrir de nouvelles têtes, donnont plutôt leur chance à ces Cédric Barré, Yann Vei, Meek, et tant d'autres. Eux apporteront réellement quelque chose de neuf !

C'était le "petit" coup de gueule du père Phil.
Bonne écoute !

L'album "Ether" de Cédric Barré :
Pochette
1) London
2) Le doute
3) Chanson naïve
4) Où vous met-on l'âme
5) Mes dix doigts
6) Chanson commencée
7) Champs versés
8) Alice
9) Coma
10) Callan
11) Aléa
12) Honfleur

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Pochette C'est toujours un évenement pour un groupe, la sortie d'un album. Le grand saut. une sorte de demande en mariage au public, ensuite, on ne peut plus faire machine arrière, ca passe ou ca casse.

Cendrine, c'est 4 jeunes musiciens (n'ont pas 100 ans a eux 4) du côté de Brive. Un chanteuse/pianiste et ses 3 comparses, basse batterie guitares, du classique, du solide.
A force de joeur les compositions de leurs illustres ainés (Goldman, Eagles, ...) ils ont décidé d'y ajouter leur grain de sel et de se faire leur propre répertoire.

Hors donc, le CD 5 titres, petits anges est, depuis quelques jours disponible à la vente sur le site web Cendrine. Après un passage remarqué sur la web radio suisse DBC, coup de coeur de la semaine, Sincever ne pouvait laisser passer l'occasion d'en parler.

La pochette est à l'image des chansons de l'abum, lumineuse, claire, aucune agressivité, elle inspire la douceur.

Les influences revendiquées de Cendrine sont à chercher du côté de la variété de qualité, l'ambition est d'être dans le camp des Goldman, Obispo et autres Bruel. Bref accessible et racé, lisse mais pas fade.on t'ils réussi leur objectif ?

Lee CD s'ouvre sur le titre qui donne le sien à l'album, Petit ange. Un très jolie timbre de voix, Sandrine, sans problème, se ballade ici très à l'aise. le son est tout sauf amateur, orchestrations, musiciens, tout tombe en place au millimètre. Ce titre se promène ici du côté d'une Hélène Segara, plutôt romantisme et douceur.

Je t'aime encore poursuit dans la même veine, un peu plus rentre dedans, avec une pêche certaine, une mélodie addictive, , sur scène, probable que ce morceau décoiffe sec. les choeurs des garcons répondent à la voix au quart de tour. Les paroles restent un peu convenues, mais c'est le style qui veut ca. un futur tube ?

Le 3ème titre, avec toi nous ramène à la douceur. une chanson ou la voix continue à démontrer toutes ses qualités. Cendrine c'est, indéniablement Sandrine. au point d'effacer un peu les musiciens, de donner l'impression qu'ils ne sont pas indispensables.

Avant dernier titre, sur la même longeur d'onde. Une rythmique guitare acoustique, avant que ne rentrent les autres musiciens, une autre chanson d'amour. une ambiance à la Cabrel période Sarbacane s'installe. le titre fait son chemin et accroche bien.

L'album se termine sur un titre plus enlevé aimez vous encore, dont le thème ne vous échapperas pas ;o) plus pop, la voix de Sandrine arrache un peu plus et laisse deviner un potentiel, une rage qui devrait être libérée un peu plus. le Blues lui irait bien au teint.

Voilà au total 5 titres qui s'écoutent fort agréablement, avec en single potentiel à mon avis Je t'aime encore. L'ensemble est peut être un peu lisse, un peu convenu mais la voix de Sandrine laisse présager d'excellentes prestations scénique ou les bande des 4 se lachera un peu plus, et laissera éclater ce potentiel.

Un peu comme le groupe Gold en son temps, qui alliait reprises de variété et compos personnelles, Cendrine est sur la même trajectoire et c'est tout le mal qu'on peut leur souhaiter.

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Claude François



Il y 30 ans en mars de cette année disparaissait Claude François. Alors évidemment, un tombereau d’hommage va nous tomber dessus.
Voici le premier, Autrement dit.
Pour les gens de ma génération, qui avaient choisi le camp du rock, Cloco c’était l’ennemi juré. La varièt. Plutôt se faire découper en rondelles que d’écouter ce chantre de la musique commerciale. Pourtant, évidemment, si on allumait parfois radio ou télé en cette fin des années 60, difficile d’échapper à la redoutable machine à succès.

Avec le recul, si longtemps après toute proportion gardée, Cloclo c’était un peu l’Elvis post armée francophone. Une usine à tube ou l’artistique n’avait plus grande place. Un succès phénoménal, un mode de vie certainement autant sex drugs and rock and roll que nombre de nos héros de l’époque. Une mort prématurée, et depuis un culte soigneusement entretenu.

Hors donc, 18 artistes issus en bonne partie de la mouvance nouvelle scène française s’y collent. Pour des reprises de tubes ultra connus type Le lundi au soleil, Belles belles belles et autres Chanson populaire mais également pour d’obscurs chansons connues uniquement de fans purs et durs et exhumées pour l’occasion.

Impossible de ne pas fredonner instinctivement les scies présentées ici, dans des orchestrations assez éloignées des originales (pour ce que j’en connais). Un peu comme quand on retrouve un vieux camarade de classe, avec qui l’on avait pas spécialement d’affinités mais qui trimballe avec lui une partie de notre passé. On a des points communs, des références communes. Ecouter Adrienne Pauly chanter Même si tu revenais c’est ouvrir la boîte à nostalgie. Dont acte, Claude François a chanté des titres qui font indiscutablement partie du patrimoine francophone, il fait partie de notre culture (il faut vraiment que j’écrive ça ? ;o)

Les titres plus méconnus passent facilement la rampe, Jeanne Cherhal qui ouvre l’album avec Une petite larme ma trahie sort même bien son épingle du jeu. Alain Chamfort, l’aîné de cette sélection, présent je suppose pour son lien avec Claude François propose Les choses de la maison que je ne connaissais pas et qui ressemble à tout sauf à de la variété yéyé telle que je l’entendais.

Bref un album qui s’écoute sans déplaisir, avec son petit effet madeleine et si l’on arrive à faire abstraction de la paternité des chansons présentées ici, objectivement, la plupart passent la rampe.

Autrement dit, j’ai dit du bien d’un album de Claude François, j’ai planté mon karma ;o)

ClaudeFrançois.jpg


Jeanne Cherhal Une petite larme m'a trahi
Adanowsky - 17 ans
Jérémie Kissling - Le lundi au soleil
Vincent Baguian - Chanson populaire
Alexis HK - Belles belles belles
Aldebert - Je te demande pardon
As Dragon - Mais quand le matin
Adrienne Pauly - Même si tu revenais
Dominique Fidanza - Geardie
Alain Chamfort - Les choses de ma maison
Elodie Frege - Miss Felicity Gray
Brisa Roché - Au coin de mes rêves
Seb Martel - Sale bonhomme
La grande Sophie - Le jouet extraordinaire
Axelle Renoir - Qu'est ce que tu deviens ?
Clarika - Le mal aimé
Elisa Tovati - Dis lui pour moi
Elli Medeiros - Comme d’habitude

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Clyde

Clyde.gif Là ou je lis Clyde, je pense Bonnie. Trop de série américaine, trop de Serge et BB sûrement. Et il se trouve que chez le Clyde dont il est question ici, l’influence du duo sus cité est prégnante, sans être écrasante.

Mettons que les années 70 ont posé leur sceau sur la musique de Clyde. Pas les années 70 de Deep Purple, Status Quo et autres bruyants quoique talentueux rocker, non, plutôt les seventies alliant la délicatesse des arrangements des Jean Claude Vannier, le dandysme anglo-saxon et l’éclectisme pop.

Nous voici donc devant un album, le 1er me semble t’il, d’un duo marseillais, Clyde, dont la Bonnie, démarche peu courante avouons le, plutôt que d’être mis en avant comme dans la plupart des duo masculin féminin, est présente dans la réalisation mais en retrait, les feux des projecteurs étant nocifs comme chacun le sait pour le teint des jeunes femmes. ;o)

Ce jardin zoologique offre donc une ballade pop dans un univers souvent onirique et kaléidoscopique. Des petites popsongs efficaces, peuplées d’éléphants volants, de baba au rhum ou de cellule en bulle de savon. Un sens de la mélodie qui fait souvent mouche, aidé en cela par le parti pris de textes court et nettement, mais non exagérément, basé sur le principe de répétition.

Difficile de ne pas siffloter Les éléphants ou ma préférée, le même train dès la première écoute. Utilisation d’instruments peu courants, de bandes à l’envers, d’orchestration à tiroir suffisent à parfaire la panoplie du voyageur musicien impénitent.

Un zeste de Daho, pour le côté pop francophone grand public, un doigt de Gainsbourg pour le côté duo, Les Kinks ou Donovan, dont il reprend un titre, en arrière plan, ce jardin zoologique est la parfaite bande son d’une bande dessinée qui reste à inventer.

Si la fée des médias venait se pencher sur ce berceau là, nous tiendrions là un auteur compositeur dont on devrait reparler.

Le clip Baba ô Rhum




L’album Le jardin Zoologique

  1. Les éléphants
  2. Le même train
  3. Louisiane
  4. Où sont passés ...?
  5. Le baba ô rhum
  6. Le jardin zoologique
  7. Ma bulle de savon
  8. Un peu de ton amour
  9. Le jardin zoologique (reprise)
  10. Ailleurs
  11. À chaque décollage

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Coco



Bon, alors ces 5 cocos là, c'est qui, c'est quoi ?
Un site en construction, un myspace chiche en infos, juste un EP à ce mettre entre les deux oreilles, 6 titres Great and Awful, oui mais justement, pour les afficionados de la pop cet EP claque comme trop rarement.

Parce que là, soyons clair, ils ne sont pas nombreux en France à pondre un truc de ce style. La perfide Albion doit s'en mordre les doigts d'avoir laissé naitre de l'autre côté du Channel des fils spirituels aussi insolemment doués. Le manuel du parfait gentleman Pop en 10 leçons, avalé, dévoré, digéré et régurgité en 6 titres. Pas de grand écart entre Liverpool et Paris, les deux pieds en England, sans complexe.

Coco.gif The wicked child qui ouvre le bal, guitares mordantes, up tempo énergique, pourrait laisser croire que nous tenons là un groupe comme il y en a tant, doué certes, mais sans plus. Mélodique, efficace mais un peu brouillon, L'english guys à suivre ne démentant pas cette première impression.
Le titre éponyme Great and Awful, tout en puissance rentrée renforce l'intérêt, juste avant que Coco ne lance sa première bombe à fragmentation, Ease your mind.
Cible atteinte, pulvérisée même, vicieuse ritournelle pop qui vous squatte les tympans, Ease your mind devrait hanter toute playlist pop qui se respecte.
Hear me calling enfonce le clou. Un piano, des harmonies vocales, esprit des Fab fours es tu là ?
Il y est et bel et bien, My Brillant sun clôture le tout en finesse, jolie balade atmosphérique.

Sur d'autres titres ne figurant pas sur cet EP, Nippon Rose par exemple, Coco n'hésite pas à se confronter à d'autres styles, type Electro pop. Ils semblent tourner pas mal, avoir pléthore d'autres morceaux sous la ceinture. Bref qu'un producteur avisé vienne à passer par là et 2008 pourrait être l'année Coco.
C'est tout le mal que je leur souhaite.

01. The Wicked Child
02. English Guys
03. Great and Awful
04. Ease Your Mind
05. Hear Me Callin'
06. My Brilliant Sun

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Colorblind



Retour à la 1ere partie

L’album

colorblindColorblind nous arrive de Suisse. Under a paper moon, leur 1er album sort le 28 janvier. Basé autour d’un noyau composé des deux frères, leur bio les présente comme lassés du rock « dur » qui fut leur quotidien et engagé sur une voix plus folk.
10 titres composent le disque. La première chose qui attire l’oreille, c’est la voix de Vito. Haut placée, entre Starsailor et Pavlov’s dog pour les plus anciens. Original pour le moins et qui donne un cachet certain au son du groupe.
Un son plutôt acoustique mais finalement assez loin du folk. Plutôt atmosphérique, tout en anglais, loin de la chanson ou de la pop que j’affectionne mais avec une réelle personnalité.
Only Business est probablement le titre le plus accessible, les titres oscillent autour de 4 minutes mais l’impression qui s’en dégage est qu’ils ont besoin d’espace, de temps pour s’épanouir. Après quelques écoutes, l’impression initiale d’une certaine uniformité s’éloigne, chaque chanson prend sa place. Bon, ce ne sera clairement pas mon disque de chevet, mais tout amateur de rock, de Radiohead à Muse devrait y trouver son bonheur. Paper Moon, Sell My soul sont les autres points fort de cet album

La scène.

colorblind Ils sont 4 à affronter le public. Sur ma droite, le bassiste, discret et efficace, comme souvent les bassistes, avec des lignes de basse sans esbroufe, le batteur allant également à l’essentiel, sobriété est le maître mot de la rythmique. A ma gauche, le guitariste passant de l’électrique à l’acoustique. Une bonne partie du son lui incombe, ses arpèges enrobés d’effets participant efficacement à l’identité sonore de Colorblind .

Et puis le colosse Vito. Grand, très grand, emplissant l’espace, guitare et voix. Et la voix est là, quelques problèmes de justesse dus à une fin de bronchite, mais clairement nous n’avons pas affaire à des débutants. Ca assure, le groupe est soudé, et délivre sa musique sans complexe.
Chassez le naturel, il revient au galop. Le folk est complètement occulté pour une violence moins contenu, un rock qui sans être agressif n’en laisse pas moins apparaitre une énergie que l’album ne laissait qu’entrevoir. Vito est logiquement le point de mire, à l’aise, très bête de scène même si le lieu ne se prêtait pas à d’énormes démonstrations.

Au final, Colorblind devrait arriver à se faire une place, sinon au soleil, en tout cas hors de l’ombre, car ils ajoutent scéniquement une dimension à leur disque qui les rend attractifs. Pas assez pop pour mon propre gout, mais indéniablement talentueux.

après un set d’environ 40 minutes, ouvert et clôturé par Only Business, ils laissent la place à Arther.

La suite par ici

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L



Il m’arrive, quoique rarement, de sortir de ma cave pour aller écouter quelques faiseurs de bruits. Il s’avère que ce 23 mai, un même concert réunissait Clyde, dont j’ai récemment dit le grand bien que je pensais de son album, Gilliane Kim, favourite of mine, et un troisième larron que ne je connaissais ni des lèvres ni des dents, Leonard Lasry.
Cette affiche ayant l’excellente idée de se produire à quelques encablures de la cave sus citée, je décidais d’affronter le monde.

Rendez-vous dont à l’Etage (c’est le nom de la salle), 77, rue du Faubourg du Temple
75010 Paris au pied du métro Goncourt.
Salle qu’évidement je ne connaissais absolument pas, mon champ d’action habituel étant circonscrit à mon pâté de maison.
Quelques mots sur celle-ci, alliant bar, restaurant et salle de concert. Plutôt spacieuse, agréable, les gens m’y ont l’air charmant et le 1er menu étant à 16 euros, pour un repas de qualité, concert compris, vous comprendrez aisément que je recommande chaudement d’aller y faire un tour. Deux – petits – bémols, j’ai trouvé l’éclairage vraiment très succinct, probablement efficace pour un rendez-vous galant, mais en l’occurrence …
Et puis l’on y fume. Bon, dans quelques mois ce problème n’en sera plus un mais en attendant …

Clyde
Passons à ce qui m’avait amené en ces lieux. Début du concert annoncé à 20h30, à 29 pétante, l’ami Clyde, une guitare à la main se met en place.
Bon. Comment dire. Quand on a entendu l’album, ces orchestrations sophistiquées, les chœurs, brefs, tout l’arsenal du poper de choc, les chansons toutes nues, ça ne le fait pas. Enfin, à moi, ça ne l’a pas fait. Il chante bien le Clyde, rien à dire, quoique les paroles ne fussent pas toujours bien audibles, mais même ma préférée, le même train, n’avait pas cette petite lumière. A sa décharge (et des 2 autres plus tard), il n’y avait pas 15 personnes dans la salle. Ca n’aide pas. Surtout qu’ils avaient tous l’air aussi coincé que moi ;o)
Mon avis c’est qu’un concert dans ces conditions minimales, ça nuit plutôt à ce type de musique. Jouer sur une bande avec basse batterie par exemple aurait sûrement mieux servi le compositeur et réellement fait découvrir son talent, là, la personne avec moi, qui ne connaissait pas, n’est pas entré dedans.
Une chouette reprise de Serge Gainsbourg, l’anamour, en prime et bye bye Clyde, bonsoir Gilliane.


Gillianekim-Vertige
Pour être clair, c’est surtout elle que je venais écouter. Deux sur scène, Elle, of course, et son guitariste, Patrick Matteis que l’on retrouve sur les deux beaux albums de la dame. Pas de suspens, je n’ai pas été déçu. Elle chante superbement bien, ces morceaux, plus folk que ceux de Clyde, s’accommodent mieux d’une instrumentation minimum, le fait que le guitariste ne fasse que guitarer wink lui permet certainement aussi d’être plus inventif, moins convenu.
Il n’y a pas, Gilliane a ce petit truc qui fait fondre, cette pointe de bonne humeur, de légèreté, contrastant nettement avec son accompagnateur, tellement concentré sur sa guitare qu’il en oubliait de monter qu’il était content d’être là. Malgré tous ses vaillants efforts pour tenter de réveiller ou au moins dérider la douzaine d’introvertis présents dont j’étais le digne représentant, le concert c’est assez rapidement achevé. Pas de chansons inédites, de reprises, normal, nous ne l’avions pas mérité. Merci Gilliane, c’était quand même bien agréable de t’entendre (de te voir aussi d’ailleurs, le plumage est à la hauteur du ramage)


Leonard
Entrée du troisième et dernier artiste Leonard Lasry. Pas eu le temps d’écouter quoique ce soit avant de venir, la découverte totale. Exit la guitare, c’est au piano que s’exprime ce monsieur.
Le 1er morceau a une chouette mélodie, l’animal sait carrément très bien jouer de son clavier.
Les titres s’enchaînent, couleur jazzy, parfois assez datée dans la manière de jouer, à noter une adaptation sympa d’un morceau de Jay Jay Johanson, pas si courant.
Au final, je me suis dit que si les chansons bénéficiaient d’orchestrations sur l’album, il y avait là peut être de quoi se rincer agréablement les oreilles. Dont acte, retour at home, je vais sur le myspace du bonhomme, touche play. Et bien les titres s’y présentent dans la même tenue, piano voix. Alors je reste sur ma faim.

Pour résumer, une salle qui vaut largement le détour, sachant qu’en plus, lors des intermèdes, des vieux titres des fifites/sixties étaient diffusés. Une pensée pour les 3 artistes qui ont du être miné de passer devant une salle quasi vide, je serais curieux de savoir si rétribution il y a eu, ou si, comme dans la plupart des salles parisiennes, ils ont joué à l’œil, sous prétexte que ça leur fait de la pub, alors que, soyons clair, c’est eux qui font de la pub à la salle.

Prochaine sortie hors de ma cave prévue, sauf tremblement de terre aux environs de mai 2008.

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Concert



Vendredi 09 février 2008

Marijane Une soirée au Studio Raspail pour aller (re)voir Marijane et découvrir Edenmix.
Un petit retard ½ heure et le rideau s’ouvre pour laisser apparaitre Marijane entourée d’un groupe ! Pianiste, basse, batterie, qui s’averreront être le groupe Edenmix.
Piano Bartok en ouverture, extrait du dernier album de Marijane , signé par Claude Collet, l’une des Edenmix (d’où la connection entre les deux). Ca groove grave, les 3 musiciens sur scène maitrisent, et le terme est faible, leurs instruments comme rarement, une version impeccable qui porte Marijane , dont la tenue de scène, classieuse, détonne un peu avec l’énergie déployée ici.
Ils enchainent aussi sec avec Encore, la plus belle chanson de son dernier album, également signée Edenmix, royale.
Et là, exit le groupe, Marijane appelle alors une pianiste, Sophie Uvodic qui prend la relève.
Sauf qu’évidement, passer derrière un tel band, doté d’une telle puissance de feu, c’est mission impossible. Lolita, ma popsong favorite de Marijane , est exécutée, c’est le terme, sur un synthé avec accompagnement automatique, le son est à la hauteur de la déception.
Promenade aux bords de Marne suit le même traitement. Avantage, les chansons prennent des couleurs différentes des orchestrations de l’album, mais le côté Bontempi est vraiment trop prégnant.
Quand Sophie laisse tomber son clavier synthétique pour passer au piano pour une reprise de Zazie (j’envoie valser) ou Barbara (Göttinguen), le temps revient au beau et la voix de Marijane peut enfin se poser sur du solide.
Un inédit, Flagadiva, doté d’un intermède lyrique, un tantinet déconcertant, mais pas autant que l’étonnante reprise d’un titre des Frères Jacques, la pêche à la baleine, signé Prévert/Kosma. Comment dire, rien dans cette chanson, texte ou musique, n’a à voir de près ou de loin avec l’univers de Marijane . Presque théâtrale dans sa construction, son côté second degré (voir troisième) est en décalage total avec le reste du concert. Nouvelle et future orientation de Marijane ? Celle-ci clôt sa prestation sur son « tube » Vacances à Rome, mais à plus de mal à emporter l’adhésion du public qu’a l’accoutumée.
¼ d’heure d’entracte, place à Edenmix.
Edenmix
Edenmix est un duo. Une pianiste compositrice chanteuse, Claude Collet, un batteur percussionniste arrangeur Daniel Ciampolini. Sur scène ce soir, un troisième larron, Alain Billard qui officie à la basse, clarinette et saxophone soprano, rien que ça.
Un mot sur les musiciens.
Le batteur est carrément surhumain. Sans esbroufe inutile, sans vouloir en mettre plein la vue, il scie tout le monde. Une aisance, un swing stupéfiant, une technique invisible mais omniprésente, je dis chapeau bas. La pianiste n’est pas en reste. Au moins 8 doigts à chaque main, la crème de la crème.
Bon, côté musique je suis un peu resté sur ma faim. Les titres m’ont paru long, plus portés par leur texte que par leur mélodie. Seul le titre Tabacomanie, presque pop latine a retenue mon attention. La voix de la chanteuse ne portait pas. Je suis allé ce matin sur leur site les écouter, pour préciser mes impressions. La voix est là clairement agréable, sensuelle, ma relative déception d’hier soir est probablement due à l’acoustique qui ne mettait pas la voix en valeur car sur disque en tout cas, ça le fait.

Un instant de pure magie tout de même. Le percussionniste nous a présenté un instrument de fabrication récente dont il n’a pas donné le nom et que j’ai déniché sous le nom de Hang (voir par ici). C’est fou ce qu’avec deux mains, dix doigts et une tonne de talent (sans parler du boulot) on peut arriver à faire. Carrément envoûtant. LE beau moment de cette soirée.

Retour de Marijane sur scène pour un Femme co-signé par elle et Claude Collet. En rappel le Piano Bartok d’ouverture. A coter que sur leur propre album, Face à Face reprend les perles offertes à Marijane dont la sublime Encore.

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Corde_sensible.jpg Corde sensible est le pseudo choisi par un gentleman tombé dans une marmite de potion pop anglo-saxonne quand il était petit. 4 titres composent le 1er opus qu’il nous propose. Amis des guitares percutantes, des batteries agressives et des basses ronflantes, passez votre chemin. Ici tout n’est que cordes, douceur et légèreté.

Un travail d’artisan, d’orfèvre, ou une voix pose des mots simples sur des mélodies en provenance directe d’Albion. Pas tendance Beatles, même si au détour d’un refrain, des cordes Eleanor Rigby ou une trompette Penny Lane se font jour, ces musiques sont trop intimistes, trop mélancoliques pour être Liverpouldienne, c’est le brouillard anglais qui est convoqué ici.

Un entrelacs d’arpèges de guitares acoustiques, un piano discret, des chœurs subtilement répartis, du violoncelle, des cordes, c’est la composition de ces vignettes sonores.

En France, c’est entre William Sheller pour les orchestrations de cordes et Les Innocents pour le côté pop que se situe le croisement de cette Corde sensible.

4 titres c’est à la fois court pour juger du talent du bonhomme, mais suffisant pour en apprécier les qualités, on attend la suite.

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Tout+simplement-pochette+face.jpg D’abord, il y a l’objet.
Dans le monde numérique d’aujourd’hui, ou la dématérialisation règne en maître, la pochette, quand elle existe, est rarement œuvre d’art également, réduite au rang de simple présentation d’artistes.

Corriya à choisi un tableau au rouge profond, passion, luxueux écrin pour les 4 titres qu’elle nous propose, 4 titres rassemblés sous le nom Tout simplement, puisque elle s’y présente dans le plus simple appareil (non, elle n’est pas nue sur la pochette ;o), juste une voix et un instrument, piano, Rhode ou guitare acoustique, le choix du tableau The Two de Rabi Khan pour illustrer son propos prenant alors tout son sens.

Tout simplement également car, hormis l’instrumentation réduite à l’essentiel, le tout fut enregistré dans son home studio, son bon vieux Mac rebaptisé comme tel pour l’occasion.

L’album s’ouvre sur quelques bulles de piano électrique pour un Hommage à Henri Salvador, déclaration au vieil amuseur, qui a le mérite de précéder le tombereau de dithyrambes qui ne manquera pas d’être déversé à titre posthume et la délicatesse de na pas surfer sur la vague bossa caractérisant le bonhomme d‘aujourd’hui.

La bossa justement, nous en propose une ensuite, subtile guitare acoustique, ode au Brésil, au farniente et à l’amour. Si, personnellement j’aurais préféré une rythmique un peu plus prononcée, une orchestration plus riche pour mettre encore mieux en valeur sa voix, le but est atteint, nous séduire.

La voix justement, l’atout majeur de Corriya. Un timbre unique, reconnaissable entre 1000, marque de fabrique de la dame. Comment vous la dépeindre Un souffle, une fragilité apparente cachant une force intérieure. Comme ces objets dont la fêlure fait le cachet, la valeur. Loin des meuglantes Star académiciennes, une voix qui vous entoure, vous enveloppe, une voix quoi.

Alors bien entendu, sur Ne pleurez plus, le troisième titre, posée sur un arpège de piano, cette voix provoque l’effet inverse de ce que suggère son titre. Des harmonies subtiles, des paroles poignantes, 3’21 d’un instant d’éternité.

Pou clore ce trop court voyage en sa compagnie, un Kiss en Fa ludique, plus enjoué mais tout aussi tendre, peut être mon titre préféré ici.

L’agréable mélancolie que dégage cet ensemble laisse une douce impression de plénitude, de grâce. Triste sans être désespéré, calme sans être mièvre, Corriya réussit à rester sur le fil du rasoir, mais nous laissant sur notre faim, 4 titres, c’est bien trop court.

Si vous aviez ¼ d’heure à perdre, voici un excellent moyen de ne pas le perdre complètement , vous trouverez les différents points de ventes sur son site www.corriya.com

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cosmic Rebirth.
C’est le titre du premier album de Cosmic Latency, un duo pop composé de Laurent Dutrait, compositeur ayant déjà deux albums superbes à son actif et Charley Elbaze, auteur inconnu à ce jour des services de police de Sucrepopie.

Plus qu’à une renaissance, c’est à une réincarnation à laquelle nous avons à faire. Imaginez que, dans un grand carambolage spacio temporel, F.R David (mais si, Words, rappelez vous) percute les Daft Punk. Ou que les Buggles s’accouplent avec Air. Empilement de synthés vintage sur lit de guitares au son clair, harmonies vocales et mélodies tourneboulantes (si, si ;o). Un son moderne, electro sur des orchestrations eighties, c’est la mission que ce sont fixés les deux comparses.
Le choix d’une option pop, leurs racines, sur des textes positifs, en anglais, leurs deux voix chantant tout le long à l’unisson et donnant cette couleur particulière, voilà le résumé de Rebirth.

Alors, of course, avec une telle ambition, il faut cracher du single. Il ne s’agit pas de faire dans la bluette insignifiante, faut du lourd, du qui se mémorise, du radiogénique à défaut de télé. De la chair à dance floor, de l’alpiniste de hit parade, bref du tube.

A vue de nez, 4 titres peuvent déjà prétendre à hisser le drapeau de l’autoproduction sur les cimes des tops estivaux.
So easy, qui ouvre l’album frappe pleine cible. Dès l’envol du refrain, c’est dans le mille Emile. On enchaîne sur good looking eyes qui enfonce le clou dans vos trompes d’eustache jusqu’à la garde. Ain’t it too late, plage 4 rebondit d’un tympan à l’autre pour ne plus sortir de votre boîte crânienne, et Turn on the light, le N° 6 de la série vous donne le coup de grâce.
Rose
Est-ce à dire que les autres titres seraient du remplissage ? C’est mal connaître le Dudute. Allez, une autre pour la route, si le son de guitare du flamand rose vous liquéfie comme moi, Beautiful Venus et son époustouflant chorus à la David Gilmour va vous mettre à genoux.

Mais, comme nobody’s perfect, il manque un slow torride pour faire de ce disque la parfaite bande son de vos vacances.

Voilà, vous l’aurez compris, cet album ne prétend pas révolutionner quoique ce soit, mais simplement vous injecter une bonne dose de bien être, un parfait substitut à vos anti-dépresseurs habituels. Comme la rose de la pochette, ouvrez vos chakras, balancez vos boites de médocs, et balancez le popotin à la place, c’est l’été, il fait beau, les filles sont belles et les Cosmics ne vous lâcheront pas.

    Liste des titres
  1. So easy
  2. Good looking eyes
  3. Money and gold
  4. Ain't it too late
  5. Dolphins swim
  6. Turn on the light
  7. Long way back home
  8. Nobody's perfect
  9. Cosmic Latency
  10. All is one
  11. Beautiful Venus

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David Keler



David Keler c’est un auteur compositeur multi intrumentiste qui, à force d’écrire pour les autres, finit par se convaincre qu’après tout, pourquoi pas lui.

Et donc, voici un album, fenêtre ouverte, qui débarque. Les influences avouées du bonhomme étant Daho, Souchon et autre Gainsbourg, on se doute de l’importance accordée au texte, à l’atmosphère des chansons. David_Keler.jpg
Les musiques n'en sont pas pour autant négligées, une ambiance doucement pop/folk, comprendre par là que les métalleux n'y trouveront pas leur dose de décibel, règne sur tout l'album. Les guitares sont plus présente que les claviers, la voix, bien timbrée, dans les graves, drive le tout.

Le duo, était-ce utile, est radiophonique en diable, avec un arrière gout de Marc Lavoine pas désagréable du tout, et la demoiselle qui lui renvoie la balle est craquante comme tout.

L'album coule entre les oreilles fort agréablement et Le malentendu ou Tombé sur toi accrochent bien. Bref un album honnête, attachant, qui confirme que le David en question à eu raison de tenter l'aventure solo.




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Dis Papy, pourquoi les artistes ne tournent pas plus ?

Cette réflexion concernent TOUS les chanteurs qui ne relèvent pas du show-biz. Pourquoi ça va si mal ? Pourquoi tournent-ils si peu ?

Un article d'Hubert Leray

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Pochette Alliance d'énergie rock et de texte à dimension poétique /politique Demago vous propose leur univers

Téléchargez gratuitement notre album, on l'a enregistré avec l'argent public, on a donc aucune raison de vous le faire payer !

La page proposant l'album s'ouvre ainsi. Pas si courant pour être relevé et relayé.
Mais ce ne serait qu'anecdotique si les chansons ainsi enregistrées n'étaient pas de haute volée.

Cet album, Gare de L'Est, est composé de 6 titres. Une musique clairement du côté rock de la force, pour des textes "engagés" ou pour le moins concernés. S'il est probable que la dimension scénique doit ajouter encore à la puissance du groupe, le passage studio n'a pourtant pas à rougir du résultat.

Le disque (quoi que le terme de disque ne soit pas adapté pour les musiciens de cette nouvelle génération qui diffusent via le net) s'ouvre sur "Des fantasmes". Guitares en bandoulière, basse qui pousse au train, un son dopé à la patate, et une voix qui se pose la-dessus, claire et ample, puissante. Le côté mélodique n'est pas oublier, la chanson fait son office et on se surprend assez rapidement à la fredonner.

On enchaîne sur "Le mégalo" puis "Mes mains", avec toutes les qualités précedement citées. Un clavier, discret, bienvenu. les titres se suivent sans faute de goût, pour culminer sur "Alors viens", à mon sens le sommet de l'album, ou l'on entend des accents "Brélien" rien de moins. Ce titre doit prendre sur scène une dimension d'émotion impressionnante du niveau du Christian Descamps d'Ange de la grande époque. On pense aussi au Doors pour l'esprit qui habite ces morceaux.

Bref, S'ils l'avaient fait payer, Demago ne nous auraient pas volé notre argent. Alors distribué gratuitement, vous devriez déjà être sur leur site ;o)

Liste des titres :
1- Mes fantasmes
2- Le mégalo
3- Mes mains
4- Pink dream
5- Alors viens
6- Hey doc !

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Didier Sustrac vient de sortir un nouvel album, le 5ème je crois.
Je connais mal le bonhomme, voir pas du tout, déjà entendu un ou deux titres en radio il y a des années de ça, pas plus que ça.
Dans le flot des nouveautés que j’ai écouté dernièrement et qui tournent sur mon walkman, c’est l’un des rares à surnager, je me suis dis que me fendre d’une petite chronique pour donner à d’autres l’envie de découvrir le bonhomme ne serait pas une mauvaise idée.

didiersustrac.jpg Pour les pressés, un résume lapidaire, Sustrac = bossa. Brésil plein phare, frappé du syndrome Girl from Ipanéma.en plein cœur le Didier.
Pour les mauvaises langues qui penseraient qu’il tente de surfer sur une vague bossa issue du succès d’Henri Salvador, près de 15 ans si j’en crois son site, qu’il creuse le même sillon, loin d’être de l’opportunisme, nous sommes donc face à un vrai aficionado, un ambassadeur de la musique sud américaine.

Je chante un air est le titre du dit disque. Enregistré au Brésil, avec des pointures tant en tant qu’arrangeur qu’en musiciens, le menu met l’eau à la bouche, mais quid du chef ?
Parce que le dernier Salvador présentait également des gages de qualité avant l’écoute, avec le résultat que l’on sait, soporifique. C’est le risque avec la bossa nova, elle peut donner naissance à pur joyaux ou à de la musique d’ascenseur. Soyons clair, ici le piège est évité.

Une voix chaude et veloutée, écoutez amours et délices, des compositions dans l’ensemble assez dépouillées, qui nous amènent sans problème à rêvasser, les tempos étant majoritairement lent, pas de samba enlevée ici, juste de la douceur.

Tous les titres s’écoutent fort agréablement avec un goût de revenez-y prononcé. Un surprenant duo avec Claude Nougaro, qui pourtant semblait appartenir à l’album précédent, que je ne connais pas. Le titre qui ouvre l’album, Dieu le père est probablement celui qui accroche le mieux et est une bonne entrée en matière dans l’univers du bonhomme.

Si je devais formuler une critique, il manque là un bon gros single, un gros titre qui pousserait l’album pour le faire connaître de plus grand nombre. C’est clairement un des meilleurs album de bossa francophone que j’ai entendu depuis un bail, des années lumières au dessus d’Elie Seymoun, facile me direz vous, du niveau du bel Azul d’Helena Noguera. Mais il manque le petit truc qui ferait passé ce disque à l’étage supérieur. Une chanson comme Samba Maria de David Koven (remember ?) autre fondu de la musique brésilienne, ou un titre brillant comme Laurent Voulzy sait les écrire, bref un petit truc qui ferait passer monsieur Sustrac de second couteau au premier plan car il en a l’étoffe.

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Dreamy


Si la bossa devait être associé à un pays, (et elle l’est), les chances que ce soit la Suède sont bien inférieures à celle que vous gagniez au loto.
Et pourtant, c’est bien d’Abba land que déboule Dreamy, duo masculin-féminin, monsieur aux manettes, madame aux vocaux, configuration classique de ce type d’association.

Dreamy reprend, en quelque sorte, la partition ou Close l’avait laissé.
Close ? A votre air interrogatif, il est clair que ce groupe ne vous a pas marqué, normal, il fait partie de l’interminable liste des groupes talenteux disparus avant même d’avoir pu le faire savoir. Je vous conseille néanmoins de vous rendre ici pour y télécharger leur unique et superbe album, d’inspiration Michael Franks pour les connaisseurs.
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Hors donc, exit Close,bye bye la chanteuse, Welcome Kajsa, nouvelle chanteuse et Dreamy le nouveau projet, Andrewskij restant aux commandes, écriture, réalisation et production. Premier album donc, dont le titre annonce la couleur de leur choix musical, Scandinavian Nonsense.

Il serait dommage de penser que Dreamy est une simple suite de Close. Si le Brésil et ses rythmes latins reste l’inspiration première, le tout est passé au travers d’un filtre electro , comme si Carlos Jobim était croisé avec Kraftwerk. Si les croisements incongrus peuvent engendrer des monstres, c’est aussi du métissage que naissent les plus beaux enfants.

Dreamy fait évidement parti de la seconde catégorie, La flûte et la clarinette s’accouplent avec les boîtes à rythmes, la chaleur latine et la froidure nordique s’entrelacent pour nous donner de somptueuses ballades tel Butterfly (le sommet du disque ou la voix de Kajsa est ensorcelante) ou l’enlevé Kickstart Bossa nova single probable de cet album. La filiation avec Close est entérinée par la reprise de Something (rien à voir avec les Beatles), ou Lost and found,ce qui nous permet de mesurer l’évolution et la nouvelle direction prise.

Scandinavian Nonsense réussi donc son pari de séduire avec une musique hybride, même si, ne nous leurrons pas, ce cocktail reste tout de même à forte prédominance bossa, l’electro ne tenant lieu que d’exhausteur de goût.

Dreamy



  1. Intro
  2. Lost and found
  3. Close my eyes
  4. Butterfly
  5. Gracious
  6. Way out
  7. Kickstart bossa nova
  8. Something
  9. Don't turn around
  10. All to heart
  11. Falling backwards down the stairs
  12. My sleeping circus
  13. Dangerous

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Eagles



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Les Eagles.
S’il y a un groupe dont la probabilité de revoir un nouvel album dans les bacs était à peine supérieure à John Lennon, c’était eux.

Un des groupes qui incarne, sinon l’Amérique, en tout cas une Amérique. Plutôt blanche, californienne, son soft rock enraciné dans la country, les harmonies vocales, les tubes aériens sur lesquels des générations d’apprentis guitaristes ont fait saigner leur doigts, un slow fabuleux, Hôtel California qui à du participer activement à la naissance d’un nombre d’idylles suffisant pour remonter le taux de natalité de la vieille Europe.
Un best of, l’album le plus vendu de tous les temps au USA devant Thriller et autres Jacskonneries.

Et 28 ans sans vrai album studio. Un record je suppose, même Jeff Lynne n’a pas réussi à faire mieux ;o)

Des inédits parcimonieusement distribués avec un live, accompagnants un best of (le très beau Hole in the world), ou sur un récent DVD.
Eagles
Depuis quelques années, des rumeurs faisaient état d’une possible réunion studio. C’est donc chose faite avec de Long road out of Eden, double album, 20 titres, plus de 90 minutes de musique, qui à revenir, ils n’ont pas lésiné.

Alors , bien sur, un double album, dans une atmosphère de fin de règne pour le CD, ou les morceaux sont saucissonnés à l’unité sur les Itunes et consorts, relève de l’inconscience ou à tout le moins, d’un anachronisme flagrant. Mais Glenn Frey, Don Henley et leur bande nous ont fait ça à l’ancienne.
En route donc pour un périple titre à titre, Cette longue attente leur doit bien ça.

L’album s’ouvre avec un morceau quasi acapella No more walks in the wood. Et hop, instantanément, me voici projeté 30 ans en arrière, dans le noir de ma chambre d’adolescent, éclairé par la lumière bleutée de mon ampli Marantz, écoutant mes vinyles ou Mychele Abraham à la radio. La madeleine de Proust sonore. Un enchevêtrement de voix à coller la chair de poule, le son Eagles, ils sont là, ça le fait. Le morceau en soit n’a rien d’exceptionnel, mais d’entendre à nouveau ce son, ça fait du bien.

How long, premier single, vieux titre jamais enregistré, ou, audiblement ils tentent de nous refaire le coup de Take it easy ou Already Gone. Tempo plutôt enlevé, ce qu’il faut de son country, des guitares qui miaulent de partout. Toujours ces voix mêlées qui emportent tout. Pas un futur classique, mais une bonne réintroduction ;Les Eagles sont de retour.

Busy Being Fabulous est un des vrais bons titres de cet album. Signé Henley/Frey comme à la grande époque, nappe d’orgue, et cette voix au timbre si caractéristique, un refrain mémorable, du miel pour les oreilles les radios devraient lui faire un sort. Parfois l’attente est récompensée.

What do I do with my heart. Encore signé par le duo, histoire de marquer qui sont les patrons ? Cette fois c’est Glenn qui prend le lead vocal. Un slow qui ne nous laisse aucune chance. Quand la voix de Don Henley rentre à la fin, même si c’est un peu cliché, on s’y laisse prendre.
Eagles
Pour marquer que les Eagles ne sont pas que les deux sus cités, Joe Walsh y va de sa chanson Guilty of the crime. Une reprise d’un titre paru sur la bande originale de Robocop. Un rock ordinaire, rien d’indispensable ici.

Ils sont quatre dans le groupe, il faut donc laisser un peu de place à Timothy B. Schmit. Qui choisi une reprise de Paul Carrack (remember Tempted de Squeeze ?). Un son à la I can’t tell you why, moins efficace que ce chef d’œuvre, mais qui ne fait pas remplissage, comme le titre précédent de Walsh. Sa voix, bien que moins marquante que celle de Don Henley est néanmoins attachante et permet de faire de ce titre un chouette morceau.

Waiting in the weeds. Classique Eagles. La mélodie n’a pas l’efficacité de Desperado, mais quand même, quelle classe. Une mandoline, la voix de Don, une orchestration dans la droite lignée de ce qu’ils ont toujours fait et l émotion est au rendez-vous. Un travail d’orfèvre, pour vous dire, près de huit minutes pour ce titre, on ne les entends pas passer.
No more cloudy days est un titre qui refait surface, il était sur le DVD Farewell tour. Un Glenn Frey à l’aise, sur un titre plutôt tranquille, probablement ordinaire par n’importe qui d’autre, mais enluminé par les Eagles, et doté d’un solo de sax ??? à la fin.

Allez, le premier faux pas, à mon avis. Fast Company. Don Henley nous fait son Bee Gees. Si si. Voir son 10CC. Falsetto sous le bras il se lance dans l’exercice d’un titre entre Funk et Disco. Ponctué par des cuivres sa présence sur ce disque est étonnante A zapper.

Heureusement, ils se rattrapent immédiatement. Do something a ce doux parfum tubesque made in Eagles. TB Smith au lead vocal, rejoint par Don dans le refrain, une steel guitare, imparable. Le style de chanson qui aurait pu sortir il y a 30 ans ou dans 30 ans. Intemporelle. Les harmonies vocales sont à pleurer Juste le savoir faire.

You are not alone est une jolie ballade guitare voix, plombée (un peu) par un batterie totalement inutile à mon sens. Rien de rédhibitoire mais ce titre aurait pu être mieux plus dépouillée.
Eagles
Bon nous abordons maintenantle gros morceau. Par sa longueur, plus de 10 minutes, parce qu’il donne son nom à l’album, ce qui laisse supposer de l’importance que le groupe lui confère. Bon, ils ne nous refont pas Hôtel California ici. Un texte engagé, un solo de guitare quasi Pink Floydien, ne suffisent pas à faire une grande chanson. Peut être un Américain, plus concerné par le sujet, sera-t-il plus enthousiaste. J’ai lu des qualification de chef d’oeuvre, des références à Stairway to Heaven … Ce titre à du style, certes, du chien, mais me laisse sur ma faim. Pas du remplissage néanmoins , ce n’es pas un titre faible, mettons que je l’aurais trouvé à sa place sur un album solo de Don Henley, moins ici.

Peut être pour souffler un peu après l’opus précédent, un instrumental, plutôt court, pas verbeux. J’accroche rarement aux instrumentaux, celui-ci n’échappe pas à la règle, mais au moins ne donne t’il pas envie de zapper, I Dreamed There Was No War est meilleur que son titre, facile, ne pourrait le laisser penser. Une respiration à un peu plus de la moitié de l’album.

Somebody, peut être le titre qui m’a accroché le premier. Pas dans la veine Eagles du tout, Kiss aurait pu le chanter ;o). Ou plutôt , Bob Seger, c’est rock, la voix de Glenn s’en sort honorablement, même si un vrai chanteur rock aurait certainement pu l’emmener plus loin. Le solo de guitare, sans être d’anthologie fait son œuvre, bref un titre qui prendra sûrement sa dimension sur scène, et déjà, sur l’album relance bien la machine.

Qui se grippe aussitôt avec le titre suivant. Frail Grasp on the Big Picture est un attaque en règle de Don Henley sur notre société. Bon le gars n’est pas connu pour avoir sa langue dans sa poche, et pour être plutôt acerbe et critique, ce qui est gage de qualité, mais ce titre avait plus sa place sur un album solo. Tant dans le traitement musical, funk rock, que comparé avec l’atmosphère du reste de l’album. Grosse partie de guitares tout de même qui sauvent le titre.
Eagles
Last Good Time In Town, ou le retour de Joe Walsh, que nous avions quitté sur un titre plutôt médiocre en début d’album. Une intro à la guitare séduisante, un rythme tirant faire le funky, n’aurait pas déparé sur le dernier (et excellent) album des Bee Gees. Au final, après plusieurs écoutes, le titre accroche, même s’il surprend. Et quel son de guitare ! Mais, sept minutes quand même, une version plus concentrée n’eut pas été de trop.

I love to watch a woman dance. Un titre comme ils doivent pouvoir en produire à la chaîne. Ni mauvais ni bon, il s’écoute agréablement, ou l’oublie aussitôt après. Ceci dit, un paquet de groupes se contenterait de titres tels que celui ci

On repart sur un titre plus rock de Don Henley. Business as usual. Pour être exact, ne seraient les autres musiciens, ce n’est pas les Eagles que nous écoutons ici mais Don. Je ne craque pas. Un clin d’œil, volontaire ou non, au voulez vous coucher avec moi de Lady Marmelade est audible, le solo de guitare est enflammé.

Center of the universe, et son parfum très Crosby Nash and Youg. Une simple ballade acoustique, guitare voix et la magie opère. Pas de quoi réveiller les morts, mais pour un 19ème titre, ils ont le souffle.

Et pour clôturer la promenade, It's Your World Now. Autant de rapport avec le rock qu’Iglesias. Ou Philippe Lavil auquel ce titre, allez savoir pourquoi, me fait immanquablement penser Des cuivres très mariachi, un rythme latin, une manière étrange de refermer la parenthèse, même si ce titre, somme toute est agréable. Ils passent la main, et le voyage était beau.

Sur l’album que j’ai acheté figurait en bonus A hole in the world, un titre post 11 septembre. Superbe chanson, qui aurait parfaitement eu sa place sur ce dernier album, un vrai beau single.

Alors, après cette heure et demi passé avec les Eagles, mon bilan. Faut il acheter cet album ? oui sans hésitation. Paradoxalement, même si je ne crois pas que figure ici un futur classique de la taille de ceux qu’ils nous ont déjà donné, et ce pour la 1ere fois sur toute leur carrière, c’est probablement leur meilleur disque. Le plus uniforme, le plus homogène.

Par le passé, hormis les pépites, toujours présentent, les albums n’étaient pas d’un niveau élevé, certains titres passant mal les années. Ici, la patte Eagles est omniprésente, le son est monstrueux, les voix, lead ou d’harmonies sont une leçon pour tout le monde, et les guitares sont là ou on les attendait.

28 ans c’est long, l’album aurait peut être gagné à être simple, mais, même ramassé, concentré, il n’aurait pas été plus fort. Je suppose que le syndrome white album es Beatles a frappé. Chacun des 4 musiciens devant avoir son espace d'expression.
D'ou des styles différents, passé à la moulinette Eagles.

Content d’avoir pu assisté à ce retour, ils n'ont pas déçu, et la légende n'a pas pris un coup derrière les oreilles, comme on pouvait le craindre après si longtemps, le pari était risqué.
Reste maintenant à les voir live en France.

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  1. no more walks in the wood
  2. how long
  3. busy being fabulous
  4. what do i do with my heart
  5. guilty of the crime
  6. i don't want to hear anymore
  7. waiting in the weeds
  8. no more cloudy days
  9. fast company
  10. do something
  11. you are not alone
  12. long road out of eden
  13. i dreamed there was no war
  14. somebody
  15. frail grasp on the big picture
  16. last good time in town
  17. i love to watch a woman dance
  18. business as usual
  19. center of the universe
  20. it's your world now



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Edenmix


edenmix
Edenmix fait partie des cas rarissimes de groupes dont j’ai entendu la musique live avant celle studio (Compte-rendu du concert par ici). En résumé, époustouflé par l’aisance technique, circonspect quand aux compos elles même. Réception de l’album, écoutes répétées, en voici le résultat.

L’album s’appelle Face à Face même si la pochette laisse plutôt présager un corps à corps à venir, la pose du duo composant Edenmix ayant un caractère sexué prononcé (ou alors c’est moi qui fantasme ;o).

De fait, l’ouverture du disque, les rubans de Satan, sur le thème de la soumission est à l’image de la photo. Un son de synthé saturé qui, l’avouerais-je ?, m’agace un peu, en intro et une base rythmique originale, une mélodie efficace, un texte que le divin marquis n’aurait pas renié, voilà cocktail proposé. Les arrangements sont fins, recherchés, exclusivement basés sur des claviers, la guitare, hormis basse, étant bannie de l’ensemble du disque, sans d’ailleurs que son absence se fasse sentir (quoique que sur les rubans justement, le solo y eut peut être gagné en intensité). Par instant la rythmique me semble réminiscente de celle du dernier titre de Berger/Gall, laissez passer les rêves de En tout cas un titre accrocheur qui pose un univers.

Le second titre, qui porte le titre du disque est également doté d’une mélodie qui sonne de suite. Plus jazzy dans les harmonies, quelques dissonances rappelant que nous ne sommes pas là dans de la variété « ordinaire» mais qu’il y a là deux musiciens dont le CV ferait pâlir d’envie plus d’un. Une manière de faire tourner les morceaux, une réelle et perceptible envie de faire des chansons accessibles mais sur des orchestrations qui ne soient pas « bateau », tel semble être le credo D’Edenmix

Les deux titres suivant m’étaient déjà connus, car présent sur le second album de Marijane, les petits bonheurs. Les orchestrations étant quasi similaire, pas de réelles découvertes. Encore était le pur bijou des Petits bonheurs. Ici, ré-haussé d’un violoncelle (superbe) il reste un moment fort même si, privilège de l’antériorité peut être, la voix de Marijane y ajoutait un cachet supplémentaire. Piano Bartok, redoutable machine à swing comme j’ai pu le constater sur scène, est orchestré plus « richement » mais n’apporte rien de fondamentalement différent.

J’ai rencontré la lune, cinquième titre. Toujours cette faculté d’arranger sous un angle complexe pour un rendu qui parait simple, le talent quoi. Faire en sorte que le travail n’apparaisse pas, et que seul le plaisir soit présenté. Pour te trouver, essentiellement piano voix est donc de facture plus classique et c’est donc la signature vocale de Claude Collet qui porte l’émotion. Une jolie voix, bien plus séduisante que ce que le concert ne m’avait laissé entendre.
edenmix
Tabacomanie, pourrait être qualifié de single de Face à face. Si un titre peut faire office de tube ici, c’est incontestablement celui-ci, un rythme doucement latin, interprété en duo, un texte au subtil et coquin double sens, un refrain squatteur de tympans, tout pour conquérir le grand public, encore faudrait il que celui-ci y ait accès.

Un lit de percussion, un piano, une voix, c’est Cherche en toi et l’archétype de ce que peut proposer Edenmix . Un titre qui me parait représentatif de ce qu’ils sont, ou en tout cas de ce qu’ils furent, sans présager de l’avenir. Utilisant un tout nouvel instrument rythmique le Hang (voir le clip ci-dessous)

Toi Fillette montre une nouvelle facette de leurs talents. Alternant les ambiances, les ruptures rythmiques, presque un conte sous forme de chanson ; un peu atypique dans l’album mais toujours avec ce petit quelque chose qui fait la différence.

Le dixième titre, Revenir à moi est plus « ordinaire » une chanson qui pâtit peut être de son traitement de type piano accompagnant la voix. Je suis rarement client de cette simple alliance, ou alors il faut me pondre des titres à la Véronique Sanson avec de ces mélodies imparables. Pas le cas ici, c’est un chanson qui n’est pas désagréable, Edenmix à trop de talent pour se planter à se point mais qui ne marque pas (en tout cas pas moi).

Manque voit apparaître un joli saxophone soprano pour ajouter une couleur de plus à la palette d’Edenmix . C’est d’ailleurs effectivement de saxophone qui apporte tout le sel à ce morceau. J’ai le sentiment d’un essoufflement de la veine créatrice qui portait l’album jusque là. Ou est ce simplement que ce morceau à moins cette patte mélodique qui fait que les autres chansons se retiennent aisément ?

L’album se ferme sur je ne veux plus dire … Une superbe intro au piano qui, pour le profane que je suis en musique dite classique, rivalise avec les grands maîtres. Et ensuite je perds un peu pied, je n’accroche plus.

Au final, un album intéressant et prenant à plus d’un titre. Un paquet d’excellentes chansons (toutes composées par la moitié féminine du duo, Claude Collet), des orchestrations de Daniel Ciampolini, la moitié masculine, pleine d’inventivités, de trouvailles qui ne sont pas pour rien dans ce qui distingue Edenmix des autres groupes. Pour seul bémol, le disque a, à mon sens, un peu de mal à tenir la distance de 12 titres. Mais Encore, Tabacomanie ou Rubans de Satan placent la barre très haut.

Si l’univers d’Edenmix est plutôt éloigné de la planète pop que je fréquente habituellement, il n’en reste pas moins que leur attractivité est certaine et pourrait séduire beaucoup de monde, du jazz à la chanson en passant par les amateurs de musique classique sensibles à la qualité des interprètes.

edenmixCD.jpg



  1. Rubans de Satan
  2. Face à face
  3. Encore
  4. Piano Bar tok
  5. J'ai rencontré la lune
  6. Pour te trouver
  7. Tabacomanie
  8. Cherche en toi
  9. Toi, fillette
  10. Revenir à moi
  11. Manque
  12. Je ne veux plus dire...


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Pochette Entre pop expérimentale, atmosphères celtiques et rock tendance métal.

Un nouvel acteur sur la scène musicale, Eilera qui nous vient tout droit de Montpellier, un album tout neuf sous le bras. Une de ses deux composantes, Loïc, m'a proposé de les découvrir sur disque et sur site.

Le site, www.eilera.com, tout d'abord, très pro, bien conçu, mettant en avant l'accorte demoiselle qui est l'autre moitié du groupe. La page d'accueil, est par défaut en anglais, même si, bien entendu, une version française reste disponible. En anglais car toutes les chansons de l'album sont écrites dans cette langue. Etonnant alors le titre, français lui, de l'album, Facettes.

Selon leurs propres dire, le style de musique d'Eilera se situe entre pop expérimentale, atmosphères celtiques et rock tendance métal. Après écoute de l'album, cette définition semble plutôt bonne, même si la partie métal reste assez en retrait.
Pochette
En tous cas, ça assure grave, le son est là, bien actuel, puissant, assez loin des "petits moyens" souvent associés au monde de l'autoproduction. Le tout est original, l'origine française est indécelable (ce qui, quand on fait le choix de la langue anglaise est déterminant et souvent un point faible des groupes du terroir) et la demoiselle en question a indéniablement une excellente voix, personnelle, bien timbrée, bref une identité propre.

Si vous aimez Kate Bush et son côté recherché, expérimental quoique accessible, Eilera devrait vous séduire...

Manque à mon avis un single pour porter l'album même si un titre comme ambiguity a bien du charme avec son intro à la guitare doucement arpégée ou Inside my cave et son superbe solo de guitare.

Bref, il se passe de bien belles choses du côté de Montpellier et quelques concerts étant déjà annoncés, en version acoustique, si vous passez par chez eux durant les vacances, faîtes vous votre propre idée en les découvrant sur scène.

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Pochette Un pianiste auteur compositeur interprete qui vous offre des chansons intimistes, 14 perles dans un bel écrin.

Emmanuel Weil écrit des chansons.
Vous me direz, ils sont nombreux dans ce cas.
Oui mais attention, lui il écrit de bonnes chansons, voir même de très bonnes chansons. Et là, il y a déjà moins de monde sur le créneau.

Ce sont des chansons douces, mélancoliques, très mélodieuses.

Alors son disque, il fait du bien. Un piano, une contrebasse, une batterie tout en balai et une voix caressante.
On pense parfois à Berger, pour le piano, même si Emmanuel est moins ouvertement « commercial », et pour la voix à un belge aujourd’hui oublié, Philippe Swann.

Son album se nomme De vous à moi, et justement, entre nous, la chanson éponyme est une des plus belles chansons que j’ai pu entendre depuis des lustres. Et le reste des titres à l’avenant.

L’album s’ouvre sur la chanson, il a plu sur nos têtes. Et tout de suite, l’ambiance qu’Emmanuel distillera tout le long de ses 14 titres s’installe et enchante.

Lentement, insensiblement, ses ritournelles font leur chemin, des textes simples et bien écrits, des orchestrations limpides, épurées servent parfaitement les chansons.

Une amie, qui l’a vu dernièrement sur scène était sous le charme, séduite tant parle personnage que par ses compositions.

Il suffirait d’un tout petit coup de pouce du destin, que la fée media daigne se pencher un peu sur lui, pour que démarre une belle carrière car le talent lui, est au rendez-vous.

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L ' invitation


Etienne Difficile, pour un aficionado de la pop, francophone de surcroît, de faire l’impasse sur Etienne Daho. Auteur de quelques pépites indispensables à tout amateur, d’albums marquant leur époque de leurs empreintes, voilà que le dandy officiel nous revient avec un 9ème album sous le bras, L’invitation.

Daho, c’est un son, une voix surtout, enfin, un timbre de voix, les limitations de celles-ci l’obligeant à parler murmurer plutôt qu’à chanter. Co-produit par lui-même et Edith Fambuena, dont la palette sonore m’enchante à chaque fois, les 11 titres composants cet album, qualifié de personnel, comme chaque fois que l’évidence universelle de la musique n’est pas présente sont dans la droite ligne de l’album Corps et âmes qui m’avait déjà laissé de glace.

C’est clairement un album intimiste, intime même, ou l’auteur Daho se découvre, oubliant au passage de s’intéresser aux musiques.
Car de ce côté, l’invitation pêche, et pas qu’un peu. La luxueuse production tente bien de nous faire prendre des vessies pour des lanternes, mais impossible d’être dupe, Daho a choisi d’être musical à défaut d’être mélodique. Point ici de popsongs mémorables, de single magique mais du vide, bien habillé certes, mais du vide quand même où la forme tient lieu de fond

Du morceau titre l’invitation, qui peine ne serait ce qu’à éveiller l’intérêt, ponctué, que dis-je miné par des claquements de mains digne des Gypsy King au Cap Falcon qui clôture l’album, toute la traversée en sa compagnie n’est qu’ennui. Jamais touché par la grâce, le tout s’enchaîne, et nous assomme.

Paradoxalement, il est un des rares à conserver sans effort cette image rock, liée à ses débuts Rennais je suppose et à sa culture musicale, image qu’il consolide ici en ajoutant dans la version deluxe quelques reprises bien senties d’Hank William, Smokey Robinson et autre Pink Floyd, affirmant ainsi ces racines, que sa musique n’indique plus depuis belle lurette, et son bon goût pour les covers, ce dont je ne peux que le féliciter.

Mettre autant de talents divers au service d’un disque aussi dépourvu d’intérêt suscite en moi toujours autant d’interrogation et une seule certitude, c’est une invitation à attendre l’album suivant.

1 L'Invitation
2 Cet air étrange
3 Obsession
4 L'Adorer
5 Les Fleurs de l'Interdit
6 Boulevard des Capucines
7 Toi jamais toujours
8 Un Merveilleux été
9 Sur la Terre comme au ciel
10 La Vie Continuera
11 Cap Falcon


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Pochette Après La vie facile, voici que l'homme que décidément rien n'effraie, récidive avec un album live nommé Ballades de nulle-part, son petit dernier.

Alors que Fabrice (auteur, compositeur et interprète, Fabrice Collette, que vous pouvez découvrir plus en détail sur www.fabricecollette.com, m'avait déjà adressé lors de sa sortie son premier album, la vie facile, voici que l'homme, que décidément rien n'effraie, récidive avec un album live nommé Ballades de nulle-part, son petit dernier.

A ma gauche donc, l'homme et sa guitare, à ma droite un public (peu nombreux semble t'il) le tout pour un enregistrement d'une soirée. Ce qui, côté droit à l'erreur, réduit considérablement la marge de manoeuvre, il ne faut pas louper son coup, c'est pour la postérité.

Un livret reprennant toutes les paroles accompagne le CD, c'est assez rare pour être souligné, dans le cas d'une autoproduction, coût oblige.
Là je dis respect, Mr Collette ne se moque pas de l'auditeur.

Le site web, succint, présente : et le bonhomme et sa musique. il semble qu'il ne soit pas encore possible pour le moment de commander l'album (ou alors je n'ai pas trouvé comment)

Alors que l'album La vie facile était orchestré, ici, c'est donc un tête à tête avec une guitare/voix auquel nous sommes conviés, excepté Jeane comme toujours et Fiesta, au piano. Certains titres étaient déjà présent sur le précédent album mais la majeure partie est inédite.

Ce choix plus intimiste permet de mettre en avant les textes, des petites histoires du quotidien, croquées sur le vif, souvent mélancoliques, ou le temps qui passe a une belle part.

Mes gouts me portent plutôt vers une musique moins dépouillée, et La vie facile m'avait plus facilement séduit, par la diversité de ses ambiances que cet album, trop uniforme à mon goût, ou la richesse des mélodies est un peu gommée par ce traitement similaire. Mais c'est plus une défaillance de mes tympans qu'une réelle critique de ce choix artistique.

La prise de son est irréprochable, et ca n'a pas dû être une mince affaire, on a vraiment l'impression que Fabrice est face à vous, et que nous assistons nous même au concert. La voix est bien en avant, intelligible, permettant de comprendre parfaitement les textes.

Bref si vous n'étiez pas le 19 mars dernier à la fenêtre (et je sais de source sur que c'est le cas de certain(e)s d'entre vous, c'est la séance de rattrapage wink)

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Le blues n’est pas vraiment une musique à la mode, peut être justement parce que indémodable.
Pour décider d’en sortir un, en français qui plus est, il faut avoir la passion chevillée au corps. C’est donc Fabrice Collette qui s’y colle, accompagné par quelques pointures du genre, dont entre autres, Patrick Verbeke, gage de qualité s’il en était besoin.

3ème opus pour Mister Collette, après un album acoustique et un live en version dépouillée également, il se dote ici avec Rouge et Blues, qui annonce bien la couleur, de moyens plus importants, orgue, piano, basse batterie et, est-il besoin de le préciser, guitares. Rien de révolutionnaire dans ce genre, les règles en sont écrites et codifiées depuis des lustres, c’est donc tout un défi que d’y glisser sa patte tout en n’en respectant la lettre.
Fabrice
Les tempi sont plutôt cool, voir slow, la voix, grave, chaude, posée, nous raconte des histoires d’amours déçus, de coups de blues, de solitude, entre crépuscule et aurore. Des titres comme le coquin Comme tu veux, pourrait enrichir la playlist de maintes radios généralistes, et est le single évident de l’album et la trompette Chet Bakerienne du blues des petits matins devrait séduire la gente féminine.

On s’imagine bien, à l’écoute tranquille de ce disque, être dans un bar, lumières tamisées, laissez le temps s’écouler en écoutant l’ami Fabrice nous conter ses déboires et ses espoirs. Un disque comme celui réconcilie avec la musique, un peu de calme, un sentiment de plénitude, d’agréable tristesse, un moment de relâchement et de détente, bref un album qui fait du bien.

A noter, et à saluer, la démarche commerciale audacieuse qui consiste à vous proposer de télécharger l’album, en totalité et en bonne qualité et de le lui commander ensuite si vous l’avez apprécié. J’espère que le pari qu’il aura tenté sera couronné de succès. Rendez vous sur cette page pour y lire le détail de la procédure

en attendant, fourrez vous cet album entre les oreilles, même si le blues n’est pas à priori votre tasse de thé, ou si vous en avez une idée préconçue, celui ci est une bonne entrée en matière.

Rouge et Blues
  1. C'est comme tu veux
  2. Pas compliqué
  3. n'm dis pas
  4. Rouge et Blues
  5. La terre au fond d'mon verre
  6. Le joueur
  7. C'était comme danser
  8. Ballade de nulle part
  9. Arraché de toi
  10. La complainte du picon bière
  11. Le blues du p'tit matin
  12. Entre toujours et peut être

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Electric arguments

Fireman - Paul Mc Cartney - Youth (Martin Glover)

fireman3.jpgThe Fireman est de retour avec un 3ème album intitulé Electric Arguments et du coup, ça discute sévère dans les chaumières de Pepperland.

Pepperland ??

Yes Sir. Comme Romain Gary inventa Emile Ajar, The Fireman est le pseudonyme emprunté par un ex Beatles.Si  ce nom de groupe ne vous dit rien, se cache pourtant derrière, se cachait devrais je écrire puisque le secret est éventé depuis un bail, le duo composé de Sir Paul Mc Cartney et Martin Glover, dit Youth. Si le nom du premier vous est familier, le second, bassiste originel de Killing Joke et producteur reconnu de groupes tel U2 ou the Verves certainement moins.

Depuis 1993, date de parution du premier opus, ces deux là travaillent ensemble. Et que vous n’en ayez pas entendu parler d’eux n’a rien d’étonnant. Leur musique est à classer dans les albums expérimentaux absolument anti-commercial, dont les Beatles solo nous ont généreusement gratifiés du style Electronics sounds de Georges Harrison ou  Two virgins et autres Life with lions de John Lennon. Bref du boucan organisé  - ou non – et résolument loin de l’aura pop des Fab Four.

Je m’attendais donc à un album inécoutable auquel j’allais jeter une oreille distraite à titre informatif,  puisque choix du pseudo Fireman. Et surprise,  voila t’y pas que Paulo, avec ces disputes électriques nous fait en réalité un album de Mc Cartney. Il chante tous les titres (les précédents Fireman étaient quasi instrumentaux), les signe tous, à se demander qu’elle fut la part de son compère et le tout est nettement plus accessible que par le passé. 13 titres pour 13 journées d’enregistrement, à chaque jour suffit sa peine dit le proverbe, c’était le deal. En tout cas, c’est ainsi qu’il nous est vendu. Petit tour du propriétaire.

Nothing to much, just out of sight:: Ou le papy de 66 ans démontre qu’il a encore des ressources de rocker. Il lâche les rennes et la voix pour un blues incatatoire de 5 minutes, brouillon, graisseux et sale à souhait, croisement d’un Helter Skelter et d’un Monkberry Moon Delight ou la voix se déchire devant un lourd riff de guitare et une basse en fonte. Vous pouvez aligner les petits jeunes que vous voulez, il en a encore assez sous le coude pour atomiser la concurrence côté voix.

Two Magpies : Changement de décor total pour ce second titre. Une sorte de baby’s request de l’album back to the Eggs en moins pop, un poil jazzy, il est coutumier de ce style, pas désagréable, pas transcendant non plus. Nous sommes tout de même loin de Fireman et dans le pré carré de Sir Paul.

Sing the changes : Aurait pu sans problème figurer sur l’album précédent, Memory almost full, il en aurait été l’un des meilleurs titres, une popsong tout ce qu’il y a de plus Cartney, le single lançant l’album, pas de quoi faire exploser les charts mais une chouette surprise tout de même. Juste histoire de démontrer qu’il n’a pas tout à fait perdu la main.

Travelling light : Le principe de l’album, une journée, un titre, fait que des styles différents sont abordés. Une douce balade folk, une flûte, une mélodie au piano en écho, une atmosphère que je rapprocherais de Off the Ground pour la première partie, la chanson évoluant en une autre en cours de route, s’achevant un peu hâtivement à mon goût.  fireman1.jpg

Highway : Un rock peu inspiré, il doit pouvoir en écrire une comme ça tous les jours. Bien fait, mais dispensable, sur scène, ça peut dépoter, il ne se laisse pas assez aller à mon goût, il aurait pu laisser parler la poudre. Il fut un temps ou il nous aurait collé un tel titre en face B d’un 45T, pas sur un album.

Light from Lighthouse : Il cherche le tube ou quoi ? Un refrain simpliste a reprendre en cœur, fédérateur, mais sans ce petit plus qui fait la différence entre une honnête chanson et un grand titre. Un titre qu’on pourrait imaginer joué par une bande de copains, en bœuf en fin de concert. Avec les voix des 3 autres, ça aurait pu le faire, seul …

Sun is shining
: Les petits oiseaux, quelques accords de guitare acoustique, une basse qui chante un peu (c’est tout de même deux bassistes qui produisent le disque), Du Mc Cartney solo pur jus, à l’instar des titres qu’il produit ces dernières années, plutôt au dessus de la moyenne, mais sans étincelle.

Dance till we’re high:  Sur la plupart des morceaux qu’il signe depuis pas mal de temps maintenant, c’est souvent la basse qui donne tout le sel aux compos. Jamais téléphonée, toujours chantante, il reste le patron pour ce qui est d’écrire des lignes recherchées et originales. Ca ne suffit pas à faire un grand titre mais cela sauve au moins les meubles. Là, il a beau coller de jolies cordes ou des cloches, c’est encore par les 4 cordes que son talent transparaît le plus.

Lifelong passion : Ou Paul joue à être Georges. Avec talent, il va s’en dire. Un zeste de musique indienne, des Give me love en veux tu en voilà, le morceau le plus world de cette première partie, déjà paru en début d’année pour une action caritative..

Is this love ?: Ca commence comme une musique de documentaire animalier. Le retour du Fireman alors que l’on s’était fait à l’idée qu’on tenait là un nouveau Macca. Amis de la pop, passez votre chemin. Même quand rentre la voix, je n’accroche guère.

Lovers in a dream
. Bon, la récréation est finie. Ou alors c’est Mister Youth qui a repris les commandes. Bruitages divers et variés,  au bout d’une minute un beat se met en place, une voix mixée à 50 km, puis la basse, et un morceau presque dance et au final une heureuse surprise. Surprenant, mais séduisant. Un peu dans le style ou est le soleil ?  Ca ne finira pas sur un best of, mais sur une piste de danse ça peut le faire.

fireman2.jpgUniversal here Everlasting now. Ca part sur un arpège de piano, tout doux, et puis aboiement de chien, bruits divers, la BO d’un film dont on a pas les images. On patauge en pleine Firemania. C’est toujours mieux que Revolution 9, mais ce n’est pas compliqué non plus. Quand rentre la boite à rythme (lourdingue) et les guitares on se demande pourquoi il s’énerve d’un seul coup, on était si bien à se laisser bercer. Et s’il revient au piano initial, trop tard, on est réveillé.

Don’t stop running. Serait le dernier titre si, le farceur, il n’avait pas caché un morceau. En voilà un truc qui est original. Pour un titre qui lui ne l’est pas. Enfin si, dans sa forme, mais pour moi, totalement dépourvu de tout intérêt. Une basse qui colle au tympan, mais c’est bien tout ce qui y colle.

Le morceau caché le serait resté que ça n’aurait manqué à personne. Mettons qu’il a découvert qu’avec un synthé ou pouvait faire plein de bruit et qu’avec un ordi ou pouvait passer des bandes à l’envers.

Alors au final cet Electrics Arguments ?
Un petit jeune se pointant avec un tel album n’aurait aucune chance d’être publié de nos jours,  pas trop de raison de l’avoir sorti sous le nom de Fireman, même si, de fait, certains titres sont un peu difficiles d’accès pour les pop lovers. De la part d’un homme de 66 ans qui a déjà tant donné pour la cause, je dis chapeau. Cet album ne rajoutera rien à la gloire de l’éternel ex Beatles, et aucun titre ne figurera dans un quelconque Best of,  reste que c’est loin d’être son plus mauvais. Arriver encore à surprendre n’est pas donné à tout le monde, il s’en sort avec mieux que les honneurs, l’éclectisme de l’ensemble laissant un parfum de double blanc sans que toutefois les sommets de celui-ci ne soient ne seraient-ce qu’approchés.

electric arguments.jpgNothing too much just out of sight
Two magpies
Sing the changes
Travelling light
Highway
Light from your lighthouse
Sun is shining
Dance ‘til we’re high
Lifelong passion
Is this love ?
Lovers in a dream
Universal here, everlasting now
Don’t stop running
Morceau caché


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Fred Jimenez

Il est temps maintenant, titre de l'album de Fred Jimenez, bien connu des services de police pour avoir sévit entre autres dans AS Dragon ou en compagnie de Jean Louis Murat, est l'exact titre qu'il fallait pour cet opus pop.

Il est temps pour le sieur Jimenez de sortir du relatif anonymat dans lequel sa position de bassiste de talent le confinait pour passer au 1er plan, exit les rôles de second couteau, à lui la tête d'affiche.

Il est temps également qu'un disque purement pop sixties made in France émerge de la bouillie sonore que nous propose les radios, pensant que seul le public féminin entre 12 et 14 ans à valeur de référence.
jimenez.jpg
Il est temps également de s'affranchir du CD, qui va rejoindre sous peu les rouleaux de cire, K7 et autres regrettés vynils au cimetières des supports musicaux ayant bien servis leur cause. Dispo en téléchargement, et uniquement via le web pour l'obtenir sous sa forme physique (distributeur officiel, La Poste), il ne préfigure pas l'avenir de la musique, il en est le présent.

Et il est temps maintenant de parler du contenu du dit opus.
Deuxième tour ouvre le bal, 2'49 ou la basse ronfle et emporte tout juste comme il faut, ça sonne Bijou, pour ceux qui se rappellent les années 70, des woo woo woo, des guitares, des descentes de toms à la Keith Moon, bref, le décor est posé on y est, Popland, nous voilà !

C'est le printemps, second titre, est le premier single choisi. Un rythme marqué, un Fender Rhodes, des chœurs comme s'il en pleuvait, une mélodie efficace, un riff de trompettes à la Penny Lane, une sorte de Thierry Hazard plus pop et moins jerk, je lui souhaite le même succès, le clip ci-dessous devrait vous en convaincre.

Bon, je ne vais pas vous faire l'article (enfin si un peu quand même), tout est du même tabac. Des musiques qui donnent la pêchent, des textes sans prétention, à l'anglo saxonne quoi, une influence sixties/seventies totalement assumée avec un son d'aujourd'hui. Un disque qui fait plaisir, sourire, bref un disque estival, ça tombe bien, l'été arrive.

Et puis, tout de même, le morceau qui donne son titre à l'album, une superbe ballade ou le piano à la part belle, des tit tit tit à la Beatles sur Girl en ponctuation, une seule envie à la fin, il est temps de réecouter ce disque.

Et puisqu'il a pris le pari de faire l'impasse sur les modes de distribution classiques, Il est temps maintenant de l'aider à le gagner, c'est par ici que ça se passe.



L'album il est temps maintenant

  1. Deuxième tour
  2. C'est le printemps
  3. Qui pourrait m'expliquer ce que je fais là
  4. Le Cœur frigidaire
  5. Vide à l'intérieur
  6. Les Vikings
  7. Le Temps présent
  8. Des Souvenirs envahissants
  9. Le Déclic
  10. Comment ça marche ?
  11. La Came isole
  12. Allons voir ailleurs
  13. Il est temps maintenant

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Si le livre d'Orwell, la machine a remonter le temps vous dit quelque chose, cet album du groupe Fredcaster's devrait vous parler.

Fermez les yeux, vous y êtes, retour fin fifties, début sixties. Les Beatles n'ont pas encore tout emporté sur leur passage. Vous êtes devant un de ces motels style la série culte Happy days, au volant d'une chevrolet rose, vos santiag préférées tapant la mesure sur le dernier rock passant à la radio.

Imaginez Chuck Berry télescopant un boogie endiablé, Le swing s'acquoquinant au Rock and roll.

Voilà ou Fredcaster vous emmène.

5 musiciens vous téléportent 40 ans en arrière, avec cette musique qui vous fait monter des bouffées de jubilation.
PochetteCe premier CD 6 titres, en attendant l'album a pour nom American Roots. On ne peut pas plus être parlant comme titre. Une plongée dans l'amérique profonde, country, matinée de ce boogie/swing/blues jouissif, caractéristique de ces années là.

Le plus fort, c'est que ces 5 personnes sont plus proche de Pau que de Nashville. Du guitariste au batteur en passant par LA pianiste, des musiciens de haut niveau technique pour une musique qui paraît simple, jouée avec une efficacité redoutable.

Par contre, il y a fort a parier que votre voisin du dessous, à force de vous entendre marquer le tempo comme un forcené ne monte partager une bouteille de Jack Daniels avec vous.

Vous pourrez voir Fredcaster en concert au 7ème festival de Franch Country, qui aura lieu les 20, 21 et 22 août 2004 à Trévillers, petit village du Haut-Doubs.

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Pochette De la pop acoustique, combinant violon et guitares, composant un écrin pour la voix de Gilliane

Bon, hypothèse de travail. Vous avez 15 euros, vous aimez la chanson francophone et vous cherchez quel placement sur vous pourriez faire. Tout miser sur une nouvelle tête, soyons fou.
Je ne connais pas de meilleur façon actuelle de décrocher le jackpot et d’avoir un retour sur investissement immédiat que d’investir sur l’album de Gilliane Kim, le point exact.

Vous prenez la demoiselle en question, vous lui ajoutez un violoniste inspiré, un guitariste/compositeur qui ne l’est pas moins et un percussionniste. Vous constaterez que nous avons donc affaire à une formation à forte tendance acoustique.

Et puis, sur la page écouter, vous allez picorer quelques extraits en real audio. Une voix que je rapprocherais de celle de Jill Caplan. Le titre éponyme, Le point exact devrait vous convaincre dès les premiers accords que l’on a affaire là a du gros calibre. Chouette mélodie, guitare acoustique en avant, contre-chant de cordes léger rehaussant le tout. Une atmosphère plus qu’agréable, on se sent tout de suite bien avec Gilliane.

Pour être sur que ce n’est pas un coup de chance, un autre titre au hasard, les filles aux corps encore lisse : Bingo à nouveau. Moi, je me demande ce que foutent les maisons de disques, au lieu de pleurnicher sur le chiffre d’affaires qui fond comme neige au soleil et d’accuser les vilains pirates, elles feraient mieux d’aller dénicher des perles comme cette Gilliane.

Pas besoin de Starac. Elle a la voix, les chansons qui ne sont pas les inévitables reprises, et un look avenant (Voir la pochette sexy en diable). Les mélodies sont accrocheuses, pas besoin de la sur-exposer pour s’assurer que l’on tient là un bon filon.

La belle classifie sa musique comme de la pop acoustique. Si Carla Bruni a pu faire le carton que l’on sait, dans un registre plus intimiste, pas de raison que Gilliane Kim n’ait pas droit au même traitement de faveur. Toutes les chansons de l’album sont disponibles, soit en totalité soit en extrait sur le site, et je n’ai pas trouvé une seule faute de goût. Belle prise de son, belles chansons. Adopté a l’unanimité !
Allez, c'est bien partie pour être mon artiste du mois dans la Newsletter de décembre.

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Gilliane Un second album est toujours un périlleux pari.
Le premier est souvent le best de la somme des chansons accumulées avant son enregistrement. Ensuite, s’ouvre l’inconnu, faire aussi bien, faire mieux.

C’est l’alternative devant laquelle se trouve Gilliane Kim, déjà chroniquée ici même pour le point exact, son premier opus datant de 2001.

5 ans plus tard, une foultitude de concerts à son actif, Vertige, la suite nous est offerte.
Fidèle à mon habitude, je vous propose une ballade pas à pas dans son univers, pour les pressés, un résumé succinct:
C’est tendance folk et c’est un putain de bel album à ne pas manquer.

Voilà, une fois ces choses posées, en route.

L’album s’ouvre avec Ici c’est le désert. Dans le précédent Ici l’espace était ma préférée. On change de paysage mais pas la beauté de celui-ci. Toujours dans une veine acoustique, percussions et guitares forment un parfait écrin à la voix aussi chaude et veloutée qu’à l’accoutumée. Une belle mélodie, et nous sommes plongés dans son univers, à noter que le son de l’album est superbe, chaque sonorité y est parfaitement dessinée, définie, du beau boulot.

Vertige, qui donne son nom à l’album, avec la voix qui d’un souffle, accompagnée d’un contre chant de cordes somptueux, nous propulse dans les hauteurs vertigineuses justement, une superbe réussite.

C’est le meilleur empire, choisi je crois pour être le single de l’album. Un couplet à mon avis trop proche de la mélodie d'un hit de Pagny. Le titre est plus enlevé, toujours acoustique mais emmené par une batterie qui pulse bien.

Les saisons de l’amour, doté d’arrangements plus étoffés, sans jamais nuire à la mélodie, sans surcharge, nous offre une nouvelle fois une chanson accrocheuse. Pas un de ces hits instantanés dont on se lasse si vite, non Gilliane demande qu’on l’apprivoise, qu’on la découvre, mais dès qu’on se laisse séduire, nous sommes conquis.

Vient une popsong aux parfums country, A tous les chercheurs d’or, petit bijou de chanson qui à tout pour convaincre un homme de radio intelligent du potentiel commercial de la belle.
Gilliane
Je suis venue te dire réaffirme au et fort que cet album est un enchaînement sans faute de goût, et que l’anonymat relatif auquel est confrontée la Kim est une aberration que cet album va corrigé.

Je suis une pierre poursuit la quête folk. Parmi ces influences revendiquées, Donovan, Yves Simon, Tim Buckley. Comme eux, elle allie les textes ciselés aux mélodies insidieusement charmeuses. Si Kim est une pierre, c’est du diamant qu’elle tient.

Sous le pas du chameau avec son rythme chaotique qui évoque parfaitement la démarche du dit animal, son arrière goût oriental, est un parfait single, original, avec un refrain imparable. Il démontre, en 3’16 toute la richesse et la palette d’émotions qu’a à sa disposition cette artiste et son équipe.

Après moulte hésitations, L’équilibre des choses est ce titre que j’ai finalement décidé de faire tourner sur mon radioblog. Hésitations car le nombre de titres accrocheurs qui auraient mérités cette mise en avant est conséquent. Alors pourquoi celui ci ? Les petits traits de guitares qui répondent à la voix, le texte, la voix, l’alliage réussi de l’équilibre de toutes ces choses.

Plaisir des plaisirs est le plus long des titres de l’album, à peine plus de 4 minutes mais comme c’est un plaisir que de l’écouter, il résume parfaitement ce que je pense de ce disque.

Pour clore cette jolie balade dans le monde de Kim, Ni plus ni moins, ou elle nous chante joliment, je ne suis que moi, simplement moi. Que demander de plus au vu du résultat.

Au final, un album rare, aux teintes un peu mélancoliques, laissant la part belle à l’acoustique et à la voix. Du folk haut de gamme, la belle trace son chemin lentement mais avec une redoutable efficacité. Un bel album aux sonorités folk, qui tient toutes les promesses du 1er, et même plus. Laissez le vertige vous envahir


PS :Elle tourne pas mal sur Paris, vous trouverez les infos de ces concerts sur son site.

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Helena


En préambule, ne comptez pas sur moi, dans cette chronique, sur une once d'objectivité.
J'y parle d'Helena Noguera.

Helena ...(soupir)

Je suis groupie de base de la demoiselle, artiste multi facettes, tout à tour, voir simultanément chanteuse, comédienne, écrivain, mannequin, rayon de soleil télévisuel et j'en passe bref touche à tout (sauf à moi), elle apparaît, je me liquéfie, elle chante, je fonds.

Hors donc, après sa récente participation au très sous-estimé album d'Olivier Libaux, Imbécile, auquel je vous conseille illico presto d'aller jeter une oreille et plus, revoici mon étoile qui se repose sur terre pour ajouter un fraise vanille (et non un commun vanille fraise, notez le bien) à sa discographie.

L'album aurait pu être sous-titré, Helena chante Rezvavi. Si ce nom ne chante pas à vos oreilles, nombre de ses chansons si, quelques classiques de la chanson française sont à porter à son crédit, telles la mémoire qui flanche, le tourbillon... ancrés dans la mémoire populaire et collective, ils ne sont pas si nombreux à pouvoir revendiquer ce palmarès.

helena.jpg

La belle et le pas bête donc s'accoquinent (il faut préciser à nos lecteurs qui l'ignorerait que cet hommage est rendu à un auteur compositeur qui n'a même pas l'excuse d'être mort) ajoutant entre autres guest à l'addition, Bertrand Burgalat, Vincent Delerm, Marie France (remember 39 de fièvre) et évidemment Philippe Katerine (je le hais).

Au menu, en sus des standards sus-cités, un inédit, Caresse moi, j'adore ça ou la voix d'Helena, incarnation sonore de la sensualité, fait des ravages.

L'album est tout en douceur, très acoustique, pratique courante chez Helena, qu'une simple guitare habille à merveille, voir un banjo dans Tout morose. Quelques cordes, un arpège de piano de ci delà, une discrète batterie, de légères touches pour peindre ces chansons.

Ce disque n'est qu'amour, amour pour les chansons de Monsieur Rezvani, amour dans les thème abordés puisque tout ici y transpire le seul sentiment qui en vaille la peine, déclaration d'amour ou amour passion, pour la vie ou pour l'instant. 19 titres, rien que ça, pour se faire une ballade au pays de la mélancolie et de la nostalgie.

Voilà, alors n'attendez pas la saint Valentin pour offrir ce bijou à l'élu(e) de votre coeur. Et si vous avez un coeur d'artichaut, offrez le plusieurs fois, l'artichaut se marie parfaitement avec la fraise et la vanille.

Quand à moi, je retourne sous la couette, l'hiver approche, cet album ne sera pas de trop pour y faire face.


  1. Le tourbillon
  2. Les mots de rien - Avec Vincent Delerm
  3. Adieu ma vie
  4. La vie s'envole
  5. Tout morose
  6. La vie de cocagne
  7. Les autoroutes
  8. J'ai la mémoire qui flanche
  9. La peau Léon
  10. Moi je préfère
  11. A travers notre chambre
  12. Jamais je ne t'ai dit... - Avec Marie-France
  13. Caresse-moi j'adore ça
  14. Notre folle jeunesse
  15. Minuit Orly
  16. Les mensonges
  17. Nous vivions deux - Avec Serge Rezvani
  18. Blues indolent (Vague vague)
  19. La bécasse - Avec Katerine


PS: Helena, le sucre se marie parfaitement avec les fraises et la vanille.

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henri_salvador_reverence.jpg Parier sur Monsieur Henri au début du XXIème siècle était plus qu’improbable. Allié à de jeunes talents, il produit pourtant l’un des plus beaux albums de ce début de siècle, Jardin d’hiver, un véritable bijou bossa nova. 2 ans plus tard, rebelote, avec Ma chère et tendre, toujours dans le même créneau, quoique avec un peu moins de réussite, il y signait cette fois la plus part des compositions.

Voilà donc qu’à l’aube de ces 90 ans, il complète la trilogie par Révérence, allusion à sa décision d’arrêter la scène, ce que l’on comprend aisément.

Ce nouvel album reprend donc les choses ou Ma chère et tendre les avait laissé, 11 des 13 titres portant la signature musicale du maître des lieux, Ray Charles et Carlos Jobim complétant la série.

Produit au ¾ par Jacques Morelenbaum, l’arrangeur de bossa nova référent, enregistré au Brésil, Salvador revisite d’anciennes compositions, comme la célèbre Mon île, dont la légende dit qu’elle aurait influencé la naissance de ce style de musique ou nous propose de nouveaux morceaux toujours dans ce style plein de douceur.

Malgré son âge, sa voix de crooner reste étonnamment belle, chaude, et, si elle a perdu en souplesse, il a bien réussi à le dissimuler.

Deux titres dénotent un peu, une compo co-signée Eddy Mitchell, reprise également par ce dernier sur non nouvel album Jambalaya, sur un rythme jazzy plus enlevé, porté par des cuivres envahissant, montre les limites de l’exercice.
Idem pour la reprise d’Allelouia, I love her so, dans un registre moins cool que le reste de l’album.

Pour le reste, le tout s’écoute plus qu’agréablement, les orchestrations sont somptueuses, les cordes font un tapis moelleux à la voix qui prend alors toute sa plénitude. Un bémol néanmoins, les compos sont assez fades en elle-même, pas ici de chef d’œuvre à la Jardin d’hiver, si l’interprète Henri Salvador stupéfie par sa capacité à nous enchanter malgré son âge canonique, le créateur s’essouffle rapidement. Avec cette voix et ces arrangements, il pourrait bien chanter n’importe quoi, il nous séduirait tout de même, mais que ce soit avec l’hommage à Françoise Sagan Mourir à Honfleur on son duo avec Caetano Veloso, le tout manque d’une efficacité certaine, d’une force mélodique que possédait jardin d’hiver et dans une moindre mesure Ma chère et tendre. Seule Mon île, premier single extrait, quasi 50 ans au compteur, allie la fraîcheur et le charme.


Côté textes, l'amour toujours l'amour, et un certain optimisme, bien en phase avec le personnage.

En souhaitant à Monsieur Henri de nous offrir une suite aussi délectable, et que ce dernier album ne soit pas le dernier, ne boudons tout de même pas notre plaisir, toute cette douceur est tout de même un chouette cadeau. Le froid va arriver, posez le disque sur la platine, tamisez les lumières, serrez vous sous la couette, et laissez vous aller. Le Brésil n’est pas si loin, à portée de voix.


  1. La Vie C'Est La Vie
  2. Mourir A Honfleur
  3. Dans Mon Île
  4. Cherche La Rose (duo avec Caetano Veloso)
  5. L'Amour Se Trouve Au Coin De La Rue
  6. Tu Sais Je Vais T'Aimer
  7. J'Aurais Aimé
  8. Italie
  9. D'Abord
  10. Les Amours Qu'On Délaisse
  11. Alleluia ! Je L'Ai Dans La Peau
  12. Les Dernières Hirondelles
  13. Tu Sais Je Vais T'Aimer (duo avec Gilberto Gil)

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Pochette La page d'accueil du site internet de Jack in the Box indique clairement qu'il faut laisser les harmonies vocales et les guitares façon feu de camp à l'entrée, ça devrait ramoner les tympans.

Le site: http://www.jackinthebox.fr :

* L'idée étant de vendre le tout nouvel album sorti en mai 2003, difficile de passer à coté de l'annonce wink
* Un menu et un graphisme général qui démontre une réelle volonté d'esthétisme sur le site.
* La page musiciens indique 2 batteurs !! peu courant ça.
* Page présentation, le groupe a de la bouteille. Si après une période aussi longue, relativement rare pour un groupe francophone, ce trio est toujours ensemble, on peut au moins s'attendre à une belle unité de son.

Musique :

J'ai téléchargé 5 titres : les 3 extraits de l'album Matrice, le morceau qui donne le nom au groupe (et qui devrait être représentatif de celui-ci je suppose) et "Ecoute le meilleur".

- Ecoute le meilleur
Ce dernier est bien moins Hard que je ne m'y attendais. Même pas du tout hard. Un rythme de batterie plutot aéré, une basse en solo, bien présente, une voix de chanteur très tendance hard (AC-DC) bref un mariage improbable, avec nombres de changement rythmique limite progressif s'il y avait eu un peu de clavier.

Bon les mecs savent jouer, y a pas photo, on se lance pas la dedans comme dans le punk. Par contre l'extrait s'interrompe brutalement à 2mn39. Un fade eut été plus propre si vous ne souhaitiez pas mettre le morceau dans son intégralité.

- Jack in the box
Presque du funk. Ou j'ai rien compris à la page d'accueil du site ou alors le groupe a subi une étrange mutation. Les guitares sont là, mais c'est la basse qui domine les débats. La voix est moins arrachée, on l'attend vraiment plus dans un domaine hurleur à la Led Zep, harmonies vocales (comme quoi j'aurais pas du douter au début). Bon ce n'est pas dans la dentelle mais ça sonne sacrément bien pour de la maquette. Des noix comme ça, j'en mangerais bien tous les jours. Sincèrement, ce type de musique ne m'excite pas du tout, mais ca, c'est une affaire de goût, c'est indéniablement très bien réalisé, mais ça tourne assez vite a l'esbrouffe technique à mon sens. D'ailleurs, je ne sais même pas ce que le texte peut bien raconter.

Passons aux extraits de l'album :
- Elle a
Au premier abord, ça m'étonnerais que ce soit une reprise de France Gall wink
Bon alors là, il y a bien adéquation entre la page d'accueil et la zic. On est dans le rock. l'extrait est court, mais c'est un style tout à fait différent des extraits précédents. Guitares plombées, basse qui pompe comme une malade et le chanteur qui se libère enfin. Plus proche de ce que je peux apprécier. Trop court pour savoir si le reste ne tombe pas dans le travers de Jack in the box (le morceau).

- Wholo lotta love
Un clavier (si si) en avant, basse et voix à l'honneur. Ca lorgne toujours plus du coté du hard que de la fusion. Un genre plus classique. Ca tient la route, ça sonne mais, peut être est-ce du à la compression plus importante que sur Jack in the box, on sent moins de patate dans le son, il est plus fin, moins gras.

- Eclats de verre
Ca déménage mais en 40 secondes on a pas trop le temps de juger du truc. Par contre, quitte a promouvoir l'album, la compression en 128 plutot que 64 me parait importante. Les différences de son entre les morceaux proposés qui utilisent l'un ou l'autre format est flagrante.

Voila :

Il n'y a pas la de compos qui m'aient tourneboulé. Dans le genre mes références sont Rainbow par exemple, qui alliait virtuosité ET mélodie. Mais clairement les musiciens de JITB ne sont pas des manchots. Ca assure grave la dedans. Pour les amateurs de ce style, c'est surement un groupe qui vaut le détour. Amis musiciens, il y a la de quoi vous étonner les oreilles, mais dans ce style de musique, c'est surement sur scène que ca prend tout son ampleur.

Ceci dit, a 3, ils en font un boucan wink)

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James Blunt



Son précédent album, son premier, à décroché le jackpot, une grosse dizaine de millions d'unités
vendues (crise du disque ?, quelle crise du disque ?). Porté par deux singles lumineux, un timbre
de voix,aigüe, aisément identifiable, et des textes simples voir simplets, niveau Mc Cartney des
grands jours, idéaux pour l'apprentissage de l'anglais en 6ème.

Le second était donc attendu comme le messie (par l'industrie musicale), allait-il rééditer son coup de maître, même si, côté
auditeur, la sur-exposition du 1er album en avait agacé plus d'un. James Blunt, lucide, sachant
que ses chances de rencontrer le même succès commercial étaient faibles, c'est, selon ses dires,
enlevé toute pression, et, tranquillement reclus à Ibiza, à écrit et composé ce All the lost
souls (toutes les âmes perdues), continuité du précédent, l'effet de surprise en moins.
Pochette James Blunt - All the lost souls
Le premier single, 1973, paru un peu avant l'abum, tient toutes les promesses de Back to Bedlam.
Accrocheur, plus enjoué que Goodbye my lover ou You're beautiful, moins mièvre, mais le reste du
disque, quoique bien réalisé, est inodore et incolore. Le syndrome Elton John est de plus en plus
prégnant chez mister Blunt, tics vocaux et style de piano compris. Mais là ou le maître parsème
de quelques mémorables perles ses livraisons, l'élève est ici à la peine avec une nette faiblesse
dans le département mélodique. Excepté le déjà mentionné 1973 et, dans une moindre mesure Annie, je ne vois pas débouler
de mega hits du niveau du précédent. Maintenant c'est sans compter sur les capacités de matraquage des radios.
Par contre, 10 titres pour moins de 40', une chose est certaine, il n'a pas forcé sur la quantité.

Si vous aviez aimé le précédent, celui ci ne devrait pas pas vous
décevoir, même type d'orchestrations, même falsetto, même chansonnettes pop calibrées grand public mais plus probablement vous laisser sur
votre faim, les ingrédients étant les même mais la recette déjà éculée. Attention, ce n'est pas un mauvais disque, loin de là, mettons
qu'il n'a pas là forcé son talent.

All the lost souls - James Blunt - 2007

  1. 1973
  2. One Of The Brightest Stars
  3. I'll Take Everything
  4. Same Mistake
  5. Carry You Home
  6. Give Me Some Love
  7. I Really Want You
  8. Shine On
  9. Annie
  10. I Can'T Hear The Music


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Jil Caplan

Le site
Un nouvel album de Jil Caplan.
Avec Jay Alanski.
De l’ordre de l’improbable, je n’aurais pas misé un kopek dessus il y a quelques mois et pourtant …

Derrière la porte déboule donc en cette mi 2007. Avec ce tandem qui avait composé une trilogie d’albums, décroissante en qualité, glissant du sublime premier A peine 21, au quelconque, en passant par le succès commercial de La charmeuse de Serpent

Il faut reconnaître à la belle d’avoir su s’apercevoir que l’alchimie ne fonctionnait plus et ensuite d’avoir su s’entourer de belles manières pour faire, entre autres, un album avec chacun des deux guitaristes des Innocents, avec un insuccès total à la clef même si les dits albums contenaient d’honnêtes choses.

Hors donc, hasard provoqué ou réel, la miss contact le sieur, ça refait tilt et hop, un album s’ajoute à la collection. Pour être franc, plus que Jil, c’est ce que Jay nous proposerait qui m’attirait dans cette histoire,le bonhomme ayant par le passé réalisé de bien belles choses passées à la trappe dont le grandissime et je pèse mes mots, Price of love, dont il faudra bien que je me décide à parler dans ces pages.
jilcaplan.jpg
Derrière la porte donc. En gros, Jay à la musique et Jil aux paroles. La voix n’a rien perdu de sa personnalité, identifiable dès les premières mesures, d’a Peine 21 à un juste un peu plus que 40, rien n’a bougé, et c’est un plaisir. Côté atmosphère musicale, priorité aux sons de synthèse, Monsieur Alanski évoluant avec talent dans cet univers depuis un bail. Les textes sont d’une tonalité plutôt sombre, voire noire et définitivement intimistes, les musiques qui les enchâssent font également dans le demi teinte. Pas de morceau up tempo, plutôt du lent et du mélancolique. Bref un album couleur d’automne qui sort au printemps, mauvais timing ?

Le single , De toutes petites choses, accroche les tympans juste ce qu’il faut, afin de montrer que le Jay a garder la patte. La plupart des titres passent la barre des 4’ , sans ennui mais sans grandes surprises non plus.

Ce qui me chagrine le plus en fait, dans cet album plutôt bien tourné par ailleurs, c’est le manque de mélodies chatoyantes. Je situe ce disque entre la charmeuse et avant qu’il ne soit trop tard. Après 5 à 6 écoutes, je serais incapable de vous en siffloter la moindre bribe, ce qui, de mon point de vue, est tout de même un signe. S’il est agréable à écouter, je doute qu’il suffise à remettre en selle Valentine. Ecrit, selon ses dire, en à peine 1 mois ½, dans l’envie, peut être que cette « précipitation » née du désir de retravailler ensemble a desservi le disque. Mais ma déception est peut être de mon fait. J’attendais un album pop d’une gamine de 20 ans et que c’est un disque de femme, un album de la maturité qui m’arrive. Aurais je aussi vieilli sans m’en apercevoir ?

Quelque chose va venir, quelque chose, vient toujours nous murmure la demoiselle dans son titre A la fenêtre.
Comme elle je l’espère.

PS : Maintenant, ce que j’attends, c’est un nouvel album solo pop de Jay Alanski. Allez, au boulot !

  • 01- Des toutes petites choses
  • 02- J'aime.. Je déteste
  • 03- A la fenêtre
  • 04- Un âne sur la route
  • 05- Sous le sable
  • 06- Chez moi
  • 07- Finalement
  • 08- L'heure sombre
  • 09- On n'entre plus chez toi
  • 10- Jamais là où il faudrait
  • 11- Tout l'azur du monde


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Johnny Hallyday

Ca ne finira jamais Hallyday.jpg

Je suis très loin d'être un exégète de la discographie de Johnny Hallyday. Hormis ces grands tubes (comment passer à travers en vivant en France) et les albums composés par Michel, Berger, Jean-Jacques Goldman ou Obispo, je n'en connais que ce que les grandes lignes.
J'étais curieux d'écouter ce petit dernier, annonce d'une retraite, au moins scénique, voir définitive. Pour fermer ce chapitre, l'interprète hors pair aligne un casting de rêve. Cabrel, Calogero, Raphael, Grand Corps Malade, Christophe Mae, Le fiston David entre autres invités. Pour un album qui est loin d'être ce qu'il parait sur le papier.

Mais qui choisi les chansons d'un album d'Hallyday ? Un mec de cette stature, interprète uniquement,  doit pouvoir choisir parmis des centaines de titres la poignée qui composera son album. Alors comment se planter à ce point ?

La voix est là, reconnaissable entre milles évidemment. Le son aussi, rien à dire, ça ne sonne pas cheap, les guitares, les choeurs, les cuivres, ça crache,  le tout traité à l'ancienne,  les textes sont en phase avec ce qu'il veut faire passer pour sa dernière tournée, au revoir et merci pour tout. mais les compos !!!  Ou sont les hits ? ou sont les tubes ?

Le Cabrel, Je m'arrète là, est on ne peut plus ordinaire, le Christophe Mae avec Etreinte fatale confirme qu'une harmonica ne suffit pas à faire un bon blues. Calogero, à qui revient l'honneur d'être le compositeur du 1er single et le porteur du titre de l'album a offert un rock pompeux et vide de tout intérêt. Le seul de toute cet armada de stars à tirer son épingle du jeu est Raphael dont  la balade bluesy Je n'appartiens qu'à toi fait mouche. Un son presque fifties pour un titre sinon indémodable, en tout cas fort bien réalisé.

L'obligatoire duo est la caution djeun's de l'album avec la chanteuse anglaise Joss Stone. Les deux arrivent à rater magistralement leur reprise de la sublime chanson Unchained melody.  Le reste oscille entre rock pateux et variété, aussi vite entendu, aussi vite oublié, bref un album de plus dans la discographie de l'idole des plus trop jeunes, qui ne laissera pas une trace impérissable dans sa longue carrière.

1.Ca n'finira jamais                 
2. Je n'appartiens qu'a toi                   
3. Ca peut changer le monde              
4. Si mon coeur                     
5. Etat de grâce                     
6. Je m'arrête là                     
7. C'est pas une vie                
8. Etreintes fatales                  
9. On s'est aimés                    
10. Emily                   
11. Unchained melody/les enchaînés              
12. Je voudrais tellement                    
13. Je tiendrai bon

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Ou s'en vont les avions ?

Julien Clerc et moi, c’est une drôle d’histoire. 40 ans pile qu’il parsème nos humeurs de mélodies accrocheuses, de tubes en or massif, qu’il interprète des textes pas toujours faciles dans cette musique dite de variété. Pourtant, contrairement aux Berger/Gall, Chamfort, Balavoine, Sanson,  Voulzy , Souchon et autre Chedid, dont les albums viennent systématiquement enrichir ma collection, je n’ai pas régulièrement acheté ses albums.

 Julien_Clerc.jpgC’est indéniablement un mélodiste d’exception, il a cette voix charmeuse et si aisément reconnaissable, et, chaque fois que j’ai vu ou lu l’une de ses interviews, le personnage semble intéressant, sensible et posé, mais j’ai rarement pris le temps de me pencher sur autre chose que ces tubes.

C’est avec Fais moi une place en 1990 que j’ai commencé à tendre l’oreille. Utiliser Phil Ramone comme producteur, ça me parlait. L’album m’avait vraiment plu, moins tubesque qu’un Michel Berger, autre pianiste compositeur, mais avec un charme certain. L’album suivant , Utile, me laissait sur ma faim, quelques jolies chansons beaucoup de remplissage. Idem pour Julien, daté de 1997. Du coup, de celui qui suivit, Si j’était elle, je ne connais que le titre éponyme signé Carla Bruni pour le texte. Je ne me suis réconcilié avec lui que sur le superbe Double enfance, qui contenait quelques pépites dont Place Clichy, signé Gérard Duguet-Grasser, inconnu pour moi, contrairement à nombre de collaborateurs de Julien Clerc.

 C’est donc avec l’envie d’être à nouveau séduit et un a priori favorable que j’abordais le petit dernier Ou s’en vont les avions ?, ou le décidément omniprésent Benjamin Biolay se colle à la réalisation en compagnie de Bénédicte Schmitt. Le titre d’ouverture, La jupe en laine, est un autre titre du Duguet-Grasser pré cité et le sens mélodique du compositeur aidant, nous tenons là un morceau qui va s’ajouter à la longue collection des belles réussites du Juju de ces dames. Un arrangement sans grande inventivité mais qui colle bien au titre, ce qui est tout ce qu’on lui demande. Un zeste de Ukulele la dessus, histoire d’être dans l’air du temps, voilà le single qui va faire acheter le disque.
 

biolay_julien_clerc.jpgLe problème c’est qu’ensuite ça se gâte. Non pas que le reste de l’album soit mauvais, loin de là, il a trop de talent pour cela,  mais nous sommes plus dans l’optique des albums Utile/Julien que Double enfance. Les orchestrations manquent de surprises, le piano étant le fil conducteur de l’ensemble mais sans rupture rythmique ni diversité quoique le tout sonne plus pop que variété. Deux titres sont déjà connus, puisque figurant déjà sur les albums récents de leurs auteurs Restons amants de Maxime Leforestier et Déranger les pierres de Carla Bruni.,  traités un peu différent, bien entendu, mais rien qui justifie leur reprise (hormis le fait qu’il en ait signé la musique bien sur), la production un peu terne de l’ensemble plombant un peu le tout. Forcément, sensé évoquer l’affaire Mary Kay Letourneau, cette instit américaine emprisonnée pour viol sur mineur, l’un de ses élèves, élève qu’elle épousera ensuite, est très maladroitement explicitement cité, pour être sur que l’on ne passe pas à côté, la berceuse Dormez atteint son but avoué, je ne vous fais pas le détail, tout est à l’avenant, correctement exécuté mais pas passionnant.

  En fait, que les textes soient signés Manset, Dabadie ou Biolay, ce qui cloche en réalité ce sont les compositions, plutôt fadasses, si l’on excepte le morceau d’ouverture, et si l’interprète est toujours largement à la hauteur, le compositeur a été plus inspiré, plus immédiat. Là, je sens bien que trouver le second single va être une gageure. Je ne sais pas ou s’en vont les avions, mais de toutes façons c’est sans moi pour cette fois.       

1. La jupe en laine         
2. Restons amants         
3. Où s'en vont les avions ?         
4. Sous sa grande ombrelle         
5. Apprendre a lire         
6. Une petite fée         
7. Frère, elle n'en avait pas         
8. Souvenez-vous         
9. Forcément         
10. Le rue blanche, le petit matin bleu         
11. Déranger les pierres         
12. Dormez         
13. Toboggan         
14. Le juge et la blonde
 

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Kaiser Chiefs

Off with their heads

Kaiser_Chiefs.jpgCertains mettent leurs mains à couper, Les Kaisers Chiefs eux, c'est la tête.
C'est leur 3ème album, j'ai allégrement zappé les deux premiers donc, ils sont tout neuf pour moi. Originaire de Leeds, tendance rock indies.

Ca être difficile de faire plus eighties qu'eux. Guitares, synthés, orchestration, toute la panoplie est de sortie. Certains titres me font irrésistiblement penser aux XTC période making plan for Nigel ou This is pop.
Alors de fait, c'est très pop, avec des hits comme Never miss a beat imparable, ou Addicted to drugs, très mode avec Lily Allen ou les New Young Pony Club en guest star, très in aussi avec le choix du producteur mark Ronson.
Certes leur tendance à répeter 3 phrases en boucle pour nous les rentrer de force dans la tête finie par être agaçante. mais quand ils déposent les armes pour un truc plus tranquille type Remember you're a girl, qui cloture l'album, on se dit qu'il ya des ces petits gars là de l'or qui sommeille.

Ce n'est clairement pas le type d'album qui va révolutionner quoique ce soit, ce n'est d'ailleurs pas à l'évidence leur credo, mais  un zeste de britpop de qualité ne fait pas de mal, les albums bien foutus ne sont pas légions, deux raisons pour jeter une oreille attentive à ces lascars

1 • spanish metal
2 • never miss a beat
3 • like it too much
4 • you want history
5 • can't say what i mean
6 • good days bad days
7 • tomato in the rain
8 • half the truth
9 • always happens like that
10 • addicted to drugs
11 • remember you're a girl

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Pochette Chansons pour se pendre, Le premier album autoproduit de Kundalini Primale

Il y des noms de groupe qui n'évoquent rien quand à la musique qu'ils portent. Et a lire le nom de Kundalini Primale, difficile de se faire une idée de se que l'on va trouver derrière.

La page d'accueil du site donne la couleur, pop-rock. Ce vocable recouvrant a peu près tous les agencements de sons que vous puissiez imaginer, les KP (ils sont deux, mari et femme) ont eu l'excellente idée de mettre leur 1er album, "Chansons pour se pendre" en ligne (on y trouve aussi les morceaux déjà réalisés du second).

Au vu du titre de l'album, il eu été légitime de s'attendre à du noir de chez noir. Du déprimant, du neurasthénique. Même pas !

Les deux composantes de ce duo se partage les vocaux, monsieur se chargeant de toute la partie écriture.

C'est madame qui ouvre le bal, une voix prenante, stylée, une mélodie envoutante, ou le piano prédomine un texte bien troussé, la voix de monsieur la rejoint en cours de route, c'est bingo tout de suite. Bien plus pres de la pop que du rock, une réussite incontestable.

Alors bien sur, on veut en connaitre plus, le second aborde un style plus enlevé, plus facile, tout en restant de bon niveau. Les morceaux s'enchaînent ensuite, avec pour ma part une nette préférence pour ceux ou la voix de Blandine se fait entendre.

Et puis on arrive sur le titre nommé l'explorateur du roi (et là, sur le cul le Phil). Une intro somptueuse, classieuse, très William Sheller, du grand titre chanté par Stéphane (mais on lui pardonne wink). L'influence classique se fait sentir. un sens certain de l'orchestration, de la mise en place, la talent quoi.

Le reste de l'album, même s'il s'élève moins haut, est bien au dessus des productions habituels. Globalement un des albums auto-produits que j'ai préféré.

Les premiers morceaux disponibles du premier album laissent entrevoir une même continuité, une vrai style, une patte Kundalini Primale, même si je trouve les titres un poil moins accrocheur mélodiquement. L'instrumental le siège de Castelnaud, doté d'un guitariste flamboyant extérieur au duo laisse envisager une belle évolution.

Reste à savoir pourquoi l'album, lumineux, porte ce titre. Peut-être plus un reflet des états d'âmes des artistes que de l'album. A suivre avec intérêt en tout cas !

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bleuleo.jpg Si les 3 lettres du groupe LEO vous évoque quelque chose, vous êtes fin prêt pour la chronique qui suit.

Hors donc, il était une fois un groupe nommé ELO pour Electric Light Orchestra, collectionneur de tubes dans les années 75-80 , drivé par un mentor, Jeff Lynne, auteur-compositeur-arrangeur-multi instrumentiste et chanteur. Le groupe se saborde dans l’indifférence générale en 1986. Un album 15 ans plus tard, puis de nouveau silence radio.

En 2006, le dénommé William James McAuley III, plus connu sous le nom de Bleu, décide, en s’alliant a d’illustres comparses du monde de la pop (issus de Jellyfish, Papa Fritas entre autres) qu’il était temps pour le monde d’entendre un nouvel album d’ELO.
Pour ne pas surcharger de boulot le sieur Jeff Lynne, devenu producteur en vogue, il décide de tout faire lui-même.

Voici donc un ovni nommé Alpacas Orgling qui reprend les choses ou Lynne les avaient laissé en 1977.
L’idée est donc d’écrire des morceaux originaux à la manière de.
Les Rutles (alias les Monthy Python) avaient en leur temps opéré de même pour les Beatles, mais en laissant deviner dans leurs propres morceaux le titre qui les avaient inspirés.

Ici, foin du comique, c’est du sérieux, faire du ELO sans ELO. Et après écoute de l’album, je reste mitigé.
Côté production et son, c’est à tomber de réalisme. On est en pleine période A New World Record - Out of the blue. Tous les tics, les gimmick , les rythmes de batteries, tout donne l’impression d’écouter des chutes de studio. Bon, il manque la voix de Jeff, certes, mais c’est remarquablement réussi, particulièrement quand on sait que les musiciens ont essentiellement travaillés à distance par le net (comme un Sucrepop de votre connaissance ;o)

Néanmoins, un truc manque cruellement pour que l’illusion soit parfaite. Les petits gars ont oublié d’écrire les mélodies. Tout ici est honnête, sans plus. Pas de hit mémorable, pas de titres à chanter sous la douche, bref, la forme mais pas le fond.

Dommage d’avoir mis tout ce talent, tout ce travail et d’avoir omis ce qui était quand même la caractéristique majeure d’ELO, des bons titres.

L’album est du coup le parfait Canada Dry, la couleur, le goût, le son, mais ca n’est pas l’original, juste un ersatz.
Bien sur Distracted ou Goodbye innocence sont écoutables mais ne tiennent pas la comparaison, c’était pourtant l’ambition affichée.

Alpacas_ORgling.jpg

1. Overture
2. Goodbye Innocence
3. Ya Had Me Goin'
4. Distracted
5. Make Me
6. The Ol' College Try
7. Nothin' Will Ever Change
8. Don't Let It Go
9. Private Line
10. Sukaz Are Born Every Minute

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Pochette Second album de Laurent Dutrey qui récidive son 1er coup de maître. Pop à tous les étages, mélodies addictives, c'est signé succès !

Son 1er album, Radical Paradis était truffé de tubes potentiels (Thomas Clarence, Soit il ainsi, Je respire, Nos rêves à fleurs …) qui n’en furent jamais, la faute aux médias, certainement pas de la sienne, lui qui avait mis tout son talent pour réaliser totalement seul ce petit bijou de pop.
Et ces jours ci, l’homme récidive et nous donne ces Dernières Nouvelles, un album 12 titres avec la même foutue classe qui le place d’office en haut de mon top album !

Coulis de guitares nappé de claviers discrets, un mille-feuilles de voix parsemé de mélodies qui ne vous lâcheront plus, c’est la recette du chef.
Et quelle recette !

L’album ouvre le feu avec Dedans dehors, si cette voix, haut perchée, délicate, sur cette douce rythmique acoustique ne vous ensorcelle pas, vous n’êtes pas humain ;o)

Le titre suivant, qui donne son nom à l’album fini de vous achever, le refrain ne devrait plus vous lâcher avant longtemps.
La pluie de la nuit a tout du single imparable, très Beatles (un synthé très Fool on the hill) et au théâtre de ma fenêtre étant fait du même métal, je vous laisse deviner la suite.

Dans le monde de l’autoproduction, il n’y a pas tant d’artistes qui me scotchent vraiment. Beaucoup de talents, de bonnes chansons, mais Laurent Dutrey est de ceux qui ont un univers qui leur est propre, un compositeur hors pair et capable de nous pondre les orchestrations qui vont bien.

S’il vous faut des références, Obispo/Goldman sont dans la droite ligne du travail de ce bonhomme là.

Pochette
Tous les titres sont en extraits sur le site :
1) Dedans dehors
2) Dernières nouvelles
3) La pluie de la nuit
4) Au théatre de ma fenêtre
5) Les bottes de géant
6) Au travers des volets
7) L'hiver
8) Je ne vois que moi
9) En plein vent
10) La vie des hommes
11) On verra demain
12) Les jeunes filles

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Laurent Le cas du gars Gatz.
Laurent de son prénom, dont j’ai déjà évoqué dans ces pages l’intérêt que je lui portais vient de sortir un album hybride.
Hybride ? Kesaco ?
Simple c’est un album mi-live mi-studio, ou, pour être plus précis, live in the studio. De bons zicos, un bon ingénieur du son, one, two, three, quatre et c’est parti, sitôt joué, sitôt en boîte.

Pas de multiples réenregistrements, empilement de couches d’instruments, ça passe ou ça casse, à l’ancienne quoi.. Ici, évidemment, puisque j’en parle, ça passe.

Pour vous situer le bonhomme, la première influence qui me vient à l’idée c’est Michel Berger. Pas le mentor de France ou le génial compositeur de Starmania, non le Berger solo des premiers albums. Pas seulement parce que Laurent Gatz est également pianiste, mais parce que le timbre de voix, certaines inflexions vocales font irrésistiblement penser au pianiste à groupies.

Voilà pour la présentation, mais quid des 7 titres de l’album (le 8ème étant un titre enregistré at home, performance piano voix uniquement ).

Qui prend son temps en ouverture. Une guitare incisive sur une rythmique piano, et c’est parti. Ca groove grave, la basse bourdonne comme il faut, le titre emballe sec, un pur single d’enfer, quel bonheur que d’entendre des musiciens prendre leur pied à jouer ensemble. Le son est nickel, le mix impeccable, chaque instrument bien défini et à sa place dans le spectre sonore. Le son de la guitare, et ce sera une constante sur tout le disque est lumineux, mordant quand il faut, toujours inspiré. L’avantage d’un tel album, c’est que vous savez d’office ce que vous entendrez sur scène, et il devrait donc vous convaincre de courir le voir si d’aventure il passait par chez vous.

Le second titre, Baby Blues, est plus jazzy. Car j’avais oublié de vous préciser que le jazz nourri la pop de Monsieur Gatz, comme le rock nourrissait le Berger sus cité.
C’est le texte, humoristique, qui prend le pas ici sur la musique, près de 5’30, nous nous éloignons donc du format pop habituel, petit solo de guitare, le côté Live prend le dessus sur le côté studio.

Les titres 3 et 4, insatisfait éternel et les méchantes heures, sont sur un format plus mid-tempo, un son plus rock sur le 1er, avec une guitare plus agressive, plus musclée, plus de douceur mais aucune mièvrerie dans le second.

Le cinquième titre, je traîne, est second sommet de l’album, encore un morceau imparable, qui balance et envoie, doté d’une mélodie qui fait mouche. C’est clairement le Laurent Gatz que je préfère, quand il marie habilement la pop et sa jazz attitude pour des morceaux courts, concis et redoutablement efficace.

Agoradécadence, morceau le plus court de l’album, oscillant entre bossa et jazz séduit également, Recyclez moi, avant dernier titre, ayant à mes oreilles des réminiscences lointaines du Prince des villes de qui vous savez, peut être dû à ces ruptures rythmiques similaires.

L’album se clôt sur les voyages impossibles, piano voix accentuant la similitude avec Berger, avec une facilité mélodique certes moindre, mais tout aussi attachante. Pour les accros à ce style, sa voix , son myspace propose d’autres titres piano/voix tout aussi réussis.

Au final un album avec deux tubes et 6 bonnes chansons, à se demander ce qu’il nous fera quand il entrera en studio.

Pochette



  1. Qui prend son temps
  2. Baby blues
  3. Insatisfait éternel
  4. Les méchantes heures
  5. Je traîne
  6. Agoradecadence
  7. Recyclez moi
  8. Voyages impossibles

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Recollection

LVrecollection.jpgLa sortie d'un nouvel album de Laurent Voulzy en Sucrepopie est un évènement national. Car tout de même, s'il y a un maître en terme de pop sucrée doucement , c'est quand même notre Lolo Star.

Hors donc, pour dignement fêter les 30 ans de la chanson Rockcollection qui l'a mis sur orbite et a, dit-il, littéralement changé sa vie, décision est prise de revisiter la chose et de l'agrémenter de quelques lignes de CV complémentaires. Le single magique sortie peu avant, Jelly Bean, ayant donné le coup d'envoi et m'ayant plus que mis l'eau à la bouche, me voici album à la main (merci Isabelle) puis casque aux oreilles pour m'en délecter.  

Concept album donc autour de l'idée originale pour un album en 10 actes, c'est du moins ce que la pochette indique. Pochette clin d'oeil à celle de 77, si la couleur du mur à changé,  notre bopper souriant semble n'avoir laissé aucune prise au temps, j'en déduis que le talent conserve bougrement bien. La ricken  en bandouillère , tout sourire,  c'est partie pour 50 minutes en sa compagnie, suivez le guide.

Acte I Dans le vent qui va.

Petite intro chantée, 1'25, du Voulzy pur sucre,  s'ouvrant avec un petit carillon et son parfum d'enfance,  illustrant la naissance de Laurent Voulzy je suppose et qui ce clôt  sur des choeurs réminiscent de 'I'm not in Love de  10 CC, premier clin d'oeil à la musique des années 70.

Qui nous emmène sur l'acte II Jelly Bean, un single éclatant comme il est un des rares à savoir les faire. Une intro ou les guitares tournent comme des horloges, batterie basse,  un son un peu à la Jeff Lynne post Elo, un refrain imparable,  le type de popsongs qui définit le bonhomme et son style, juste la grande classe. Si la première écoute m'avait laissé avec une sensation d'un titre un peu plat, rapidement  il emporte le morceau,  et je m'incline, il fait fort. Cet été devrait voir ce If you know what I mean, Jelly Bean sur toutes les lèvres, surtout que côté promo, la dose a été mise smile

Rupture brutale avec l'arrivée de l'acte III, Radio collection, totalement dispensable en tan que titre, dont la place ne se justifie éventuellement que dans l'optique d'une transition avec le gros morceau, l'acte IV Rockcollection 008. C'est parti pour 15'43 de souvenirs. La collection 77 est encore dans tous les esprits, la version live qui l'avait déjà revisitée également, voici une version studio avec d'autres morceaux. Ne boudons pas notre plaisir, si l'effet de surprise est passé, on a là le gros son et le choix des extraits est tout aussi judicieux. Difficile de s'enthousiasmer néanmoins, rien de nouveau sous le soleil, juste une bonne dose de plaisir, mais rien que ça déjà ...LVportrait.jpg

L'acte V, A7708 sur un rythme similaire parle du temps qui passe, et est assez réminiscent de là ou je vais titre studio que l'ont trouvait sur un album live précédent,  doté d'un solo de guitare style Talkbox immortalisé par Peter Frampton sur l'abum live du même nom (Do you fell like I do ?). Rien de transcendant avec cette chanson, ça sonne, c'est bien fait, mais il doit pouvoir nous en pondre une tous les 1/4 d'heure des comme celle là. Et puis les choeurs d'enfants, à la fin, moi ça m'agace en général, et celui ci ne fait pas exception à la règle.

Acte VI, Rockcollection scène 10 ajoute un couplet, pas très inspiré, un peu bancal côté texte, prétexte à nous balancer un coup de Buggles (j'adore), et l'on glisse dans l'acte VII, les interrogations d'Elizabeth, qui n'est qu'une virgule sonore (ou j'aurais parié entendre un sample d'Electric Light Orchestra, pourtant non crédité) totalement inutile. Arrivé là, en fait des septs titres que l'on pouvait légitimement attendre à la lecture de la pochette, il n'y a que deux réelles chansons nouvelles , allez, 2 et demi avec dans le vent qui va, plus le rockcollection 2008. Pas de quoi crier au voleur mais tout de même, de quoi se poser quelques questions.

Surtout que l'acte VIII, Jukebox me laisse perplexe. C'est rockcollection sans les couplets originaux, un medley de standards de la pop, une sorte de 7eme vague condensée en 11 minutes. Ce qui m'ennuie là c'est que, sur plusieurs titres, Laurent  ne chante  pas , ou alors dans les choeurs.  la demoiselle qui interprète Heart t of glass ou Moonlight Shadow chante parfaitement,  mais moi c'est un album de Voulzy que j'ai acheté, pourquoi diable ne les a t'il pas chanté lui même,  puisque il les a choisi ? E comme par ailleurs, côté orchestrations, la prise de risque est minimale, il s'écarte peu des versions originales, reproche que je faisais déjà à la 7eme vague, je suis loin d'être convaincu. Et puis les choeurs sont parfois envahissants. Evidemment, tout le monde connait par coeur les titres choisis, et donc l'ensemble se laisse écouter plus qu'agréablement, et le son est excellent, mais bon, rien qu'un bon groupe de bal n'aurait pu faire. Le morceau s'éternise pour finir sur une reprise de Canned Heat, On the road again, à qui il rend ainsi un hommage appuyé et qui paraît long, aucune idée du pourquoi.

l'Acte IX, Sous la lune, est un ovni dans la discographie de Laurent Voulzy. Comme il ne la signe pas seul, ceci explique peut être cela. Basé sur un riff de basse, j'ai immédiatement pensé à Ou est le Soleil de Mc Cartney, même esprit ludique et sans grand intéret autre qu'anecdotique. Un titre qui aurait pu avoir parfaitement sa place sur une face B ou dans des bonus mais sur un album ? Ici, rien qui n'ajoutera à la gloire du Bubble star. Dans la veine de  Catherine part ou Le train de 3H14. Début du texte en anglais, puis passage vers la fin au français. Le morceau meurt doucement dans l'acte X Epilogue, Dans le vent, queue de comète de synthé, bouclant la boucle avec l'intro, point final.

en résumé, au lieu des 10 chansons légitimement attendues à la lecture de la pochette,  4 seulement dont Rockcollection. Là ou j'espérais 10 Jelly Bean, des popsongs inventives, bande son idéale de mes vacances à venir, une seule répond à l'appel. Je pense qu'il ne faut pas aborder cet album comme un nouveau disque de Laurent Voulzy mais comme un truc à part ,  une récréation que celui ci s'est accordé et dont il nous fait profiter.  Le prochain album est donc à venir. Merci tout de même pour ce Jelly Bean, you know what I mean.

 

 LVrecollection.jpg

  1.  Dans le vent qui va
  2. Jelly Bean
  3. Radio collection
  4. Rockcollection 008
  5. A7708
  6.  Rockcollection scène 10
  7. les interrogations d'Elizabeth
  8. Jukebox
  9. Sous la lune
  10. Dans le vent

 

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cdseptiemevague.jpg Un album de tubes revisités par notre Lolo national avec le talent qu'on lui connaît. un album à déguster en bord de mer et que l'ou oubliera sitôt les vacances terminées.

Coupant cours brutalement à l’habitude de sortir un album tous les 10 ans, voici qu’à la moitié du chemin, L’ami Voulzy, l’un sinon le plus talentueux de nos compositeurs français, se fait une petite récréation en nous proposant un album de reprises.

Elles sont nombreuses nos rock-star à s’être livré à un moment ou à un autre a cet exercice. Pour souffler un peu, pour terminer un contrat avec une maison de disque ou par plaisir.

Les choix opérés sont toujours un éclairage intéressant sur les influences du compositeur, la manière de les traiter respectueusement ou en se les réappropriant totalement également.

Lolo s’y colle donc avec rien moins que 19 titres et un battage médiatique impressionnant, nous présentant notre bande son de l’été. La liste des titres retenus étant impressionnante, c’est avec un intérêt non dissimulé que je me suis attelé à l’écoute de la 7eme vague, que je m’en vais vous faire découvrir pas à pas.

Do you wanna dance, en ouverture sur un fond sonore de vague (récurent tout le long de l’album). Vieille scie des fifties, reprise un nombre incalculable de fois, ma version préféré à ce jour était celle, sur-excitée comme d’hab des Ramones. Le tempo latin utilisé par Lolo, style qui restera constant tout le long de l’album, ce qui n’est pas pour me déplaire, n’apporte rien de neuf, c’est doux et agréable, certes, mais assez passe partout.

C’est un titre de notre BB nationale (celle des sixties) qui suit. Bon, a priori, La madrague, ne fait pas partie des titres impérissables pour moi, mais , pour une ambiance vacances, l’atmosphère est posée, et je me laisse bercer doucement.

Avec Oh Lori, initialement des Alessi Brother on approche des tubes en or massif dont il semble difficile de faire oublier l’original. Et de fait, quoique très sympathique, cette version est une relecture somme toute assez fidèle. Ceci dit, réentendre une telle mélodie interprétée avec talent est toujours un réel plaisir.

Dans le même ordre d’idée, La reprise de Smooth Operator de la sublime Sade n’innove pas non plus. Mais coté compil d’été, je l’avoue, c’est carton plein, je suis près à m’injecter des titres revisités ainsi quand il veut.

Le chef d’œuvre des Korgis, everybody’s got to learn sometime est traité de manière bien plus personnel, et ça fait mouche, évidemment. De toutes façons, avec un telle mélodie, comment se planter. Pas de grosse prise de risque pour le choix des titres, c’est certain, mais putain que c’est bon .

Et on enchaîne sur un autre méga tube, premier duo de l’album, avec une demoiselle Corrs. All i have to do is dream. Alors évidemment, les voix se marient aussi bien qu’on pouvait l’espérer, ça respire la joie de vivre, les sixties tel que l’on peut les fantasmer. Un solo de guitare (pas si courant chez le Voulzy), pas le grand frisson, mais comment se retenir de chanter en choeur avec eux ?

Passer sur du Yves Montand après est un peu audacieux. Un titre énorme en son temps, revisité avec balais et rappel des pizzicatos d’origine. Etonnament, le titre se fond bien avec les autres et sent bon aussi les ballades entres copains.

Après , Il attaque du lourd ? Une monument de Mc Cartney, here there and everywhere. Meek (www.meekintheweb.com) en avait déjà fait une cover similaire, remplie d’harmonies vocales, un vrai mille feuille. Et là, plein cœur, il s’en sort comme un chef. Bien sur, difficile de se rater sur un tel truc, mais là pour vous donner une idée, vous avez les Beach Boys chantant les Beatles. Alors évidemment ca le fait grave. 2’30 magiques.

Encore un de mes titres favoris ensuite, du sous estimé Gilbert O’ Sullivan, auteur d’une poignée de popsongs royales. Clair est une copie quasi carbone mais rien d’étonnant à cette reprise, j’ai toujours pensé que leur deux univers était très proche.

Le 1er single de l’album, Dernier Baiser, est la parfaite expression de la raison d’être de l’album. Chagrin d’amour estival, romantisme, fleur bleue. Le parfait slow qui tue au camping des flots bleus. En fait , septième vague n’est que la version album de Rock Collection.

L’ami Souchon, l’inséparable, rejoint son compère pour imiter un fameux duo, Simon and Garfunkel. A mon sens, ca ne fonctionne pas car pour le coup, c’est limite karaoke, vraiment trop comme son illustre aînée.

Toujours en duo (avec la fille de Nana Mouskouri ??) une reprise d’un méga hit des Carpenters. Bien fait, indéniablement, jolie carte de visite pour Lenou (le nom de la miss en question) mais pas de quoi non plus réveiller un mort, ou simplement dresser les poils des bras.

A suivre, le 1er titre que je ne connaissais absolument pas avant, le piano de la plage. Donc pour moi, quasiment un original de Laurent. Un petit rythme jazzy retro, un peu à la Karin Reddinger, mais un poil plus marqué. Agréable, sans être à tomber. Mais dieu, que j’aime la manière qu’a le Voulzy de studio de revisité des rythmes bossa/jazzy. Tout à fait l’univers que j’aime, et qui ne fait que confirmé que, comme pléthore d’autres, j’adorerais bosser un titre avec lui.

Et comme le titre suivant est exactement dans cette optique (Atrud Gilberto, the shadow of your smile) je fonds aussi sec.

Pour le titre suivant, un instant d’incompréhension. Un tube ordinaire (the captain of her heart), traité de manière quasi similaire à l’original, absolument aucun intérêt, si ce n’est de réécouter une jolie chanson, évidemment.

Piochant dans le répertoire des tubes, Il nous en sort un Hugues Auffray des familles, le 1000 fois entendu Santiano, et ma foi, en ralentissant le morceau, il le transforme , à défaut de le transcender, de fort belle manière.

Et pour prouver son éclectisme (mais par la même aussi, son manque de curiosité), le Lolo nous enchaîne le tube colonie de vacances sus-cité sur un titre des Doors, Light my fire. Et plutôt qu’exhumer un titre moins connu dans le magnifique répertoire de ces géants, c’est leur plus gros tube qui est passé à la moulinette latine, avec au passage, un chouette jeu de guitares acoustiques.

Et pour finir cette pantagruélique récréation, LV succombe au morceau caché, qui n’est plus une surprise pour personne, et qui fait ch… tout le monde puisque il faut se fader 3’ de blanc pour l’entendre. Heureusement, divine surprise, cette reprise de Duel au soleil d’Etienne Daho, tout en finesse et en émotion retenue clos superbement l’album.
Au final, un album très agréable à écouter, parfait pour les vacances, dont il ne restera rien ensuite, une récréation en somme, mais avait il promis autre chose ?

On peut regretter un choix fort peu original, presque tous les titres présents ici ont été d’énormes tubes dans leur version première. Autant reprendre ces titres lors de concerts aurait été bienvenu, autant là on à l’impression d’un album totalement dispensable

D’un autre côté, ne crachons pas dans la soupe, c’est un vrai best of que nous offre là notre Lolo. Et comme des albums comme celui-ci, c’est simple à faire, pour le prochain, je me permets de lui conseiller les Eagles, América, Chicago, Wings Abba , Queen ...

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Pochette Un chameau a 3 bosses pour des chansons a textes sur des airs galopants.

Le chameau. Drôle de nom pour un drôle de groupe.
Bien que connaissant mes goûts un peu lointain du style de musique pratiqué par cet animal, Aurélien, manager en chef, a décidé néanmoins de m'envoyer leur tout nouvel et premier album.

Le chameau, c'est 3 personnes, un frère une soeur et un cousin. C'est surtout une quinzaine de chansons aux textes décalés, sur des musiques qui m'évoquent l'univers des Frères Jacques, ou Brassens par moment (peut-être cette rythmique sautillante).
On oscille entre folk-song et chansons humoritiques. Côté orchestration, on reste dans le basique, guitare sèche en bandoulière, et les voix qui s'échangent, se chevauchent, se courrent après. Le tout est très bien mis en place, et le son est nickel.C'est clairement les textes qui ici, se taillent la part du lion. Un univers peuplé de personnages farfelus, d'histoires abracamarrantes. Quelques morceaux sont en écoute sur leur site Le chameau. Je suppose que, sur scène, ces morceaux prennent une autre ampleur, le groupe semble tourner régulièrement, vous devriez les trouver sur votre chemin à un moment ou un autre.

Ce n'est clairement pas ma planète musicale, mais Le Chameau a une vraie filiation avec la chanson française des troubadours, la chanson d'humour, de vraies valeurs traditionnnelles, presque folklorique. Un sentiment de fraîcheur indéniable, d'innocence se dégage à l'écoute de l'album. On sent un vrai boulot, et une joie communicative qui prend probablement racine dans les racines familiales de la bande.

En passant, parce que c'est important aussi, la pochette est bien jolie, et est en parfaite adéquation avec le contenu, et les textes sont fournis.

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Linda Lemay


Linda

Linda Lemay profite de son 40ème passage à l’Olympia pour y enregistrer son premier DVD.
Elle nous gratifie de 31 titres, une première partie issue de sa dernière livraison studio, Ma signature, une seconde balayant le reste de sa carrière et de ses 10 albums.

Linda Lemay c’est, pour moi, un cas. Elle a le sens mélodique d’un fer à repasser. La composition n’est pas son fort, ses musiques font office de décoration pour des textes qui sont sa grande force. Ici, même entourée de deux guitaristes de haute volée, Yves et Marco Savard, et elle-même régulièrement derrière son truc en bois, sans autres musiciens, le vide criant des compos saute aux oreilles. Et pourtant ses deux compères s’en donnent du mal.

Mais il y a les textes. Je ne connais pas l’intégrale de sa discographie, peut être 5 albums. Tous souffrants du même syndrome. Une poignée de titres à couper le souffle, à coller la chair de poule ou à faire monter les larmes aux yeux, au choix. Et du totalement dispensable, du remplissage.
D’un autre côté, arriver à écrire ne serait ce que quelques titres du niveau de ses meilleurs, ça laisse rêveur. Je donne tout Sucrepop pour un morceau du type la centenaire. Cette capacité à décrire en quelques mots un état d’âme, une situation, à se mettre dans la peau d’un personnage et à en retranscrire la substantifique moëlle, de manière comique ou tragique c’est du grand art.
Le problème surgit quand ça ne fonctionne pas.

Sur ce DVD, enregistré en une journée, ce qui laisse donc place à quelques erreurs non retouchées, ce qui ajoute au réalisme et à la sincérité du propos, une belle qualité d’images (Gerard Pullicino maître en la matière), et en bonus l’intégral des clips de la dame et un petit reportage sur la journée précédent le concert.

Je ne l’avais jamais vu sur scène, belle présence, sens de l’humour, elle est visiblement heureuse d’être là. L’album Ma signature ne m’ayant absolument pas accroché, j’avais peur de m’ennuyer et de zapper assez rapidement. Si cela n’a pas totalement modifié mon avis, cette dimension supplémentaire apporte un éclairage bienvenu et visionner le tout fait passer un agréable moment, 2h30 tout de même, en sa compagnie.

Le survol de sa carrière de la seconde partie est un bon moyen de découvrir l’artiste. Bref un DVD qui devrait ravir les inconditionnels et une bonne introduction à son œuvre, donc mission accomplie.

dvd

  1. C'est que du bois
  2. Ma chouette
  3. Tu t'appelles Marguerite
  4. Je voudrais te prendre
  5. Le mime
  6. La place au sous-sol
  7. Ailleurs
  8. Macédoine
  9. Chaque fois que le train passe
  10. Le dernier choix
  11. Le traité de solitude
  12. Rassemblement
  13. Un golfeur
  14. Sables mouvants
  15. Des pieds et des mains
  16. Du coq à l'âme
  17. Le plus fort c'est mon père
  18. Les souliers verts
  19. Une mère
  20. Un paradis quelque part
  21. La centenaire
  22. Les culottes grises
  23. À l'heure qu'il est
  24. Alphonse
  25. Ceux que l'on met au monde
  26. Au nom des frustrées
  27. Un verre de n'importe quoi
  28. Surtout vous
  29. La visite
  30. Je m'appelle Marguerite



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Lizz Wright


Lizz Wright est une jeune chanteuse - née en 1980 - dont le 3eme album, The Orchard vient de sortir. Je ne connaissais d’elle qu’une reprise époustouflante d’A taste of honey, immortalisé entre autres par les Beatles sur son album précédent Dreaming Wide Awake
.
Côté biographie, cursus presque cliché, père pasteur, mère qui chante du gospel dans les églises et voix à coller la chair de poule. Le style de voix qui ferait passer n’importe qu’elle Celine Dion pour Birkin. De la soul à ne plus savoir qu’en faire.
Lizz_Wright.jpg
Et le problème, justement, avec des voix de ce calibre, c’est que vous pourriez leur faire chanter le bottin, l’émotion passerait. L’écueil à éviter est connu, il faut donc trouver des compos à la hauteur du talent. N’ayant peur de rien, la demoiselle cosigne ici 8 des 12 titres proposés. Et comme sur les albums précédents, les reprises qu’elle choisis sont étonnantes, tel Led Zeppelin avec Thank you, revisité de fort belle manière ou le bluesy i Idolize you de feu Ike Turner.
Ces propres compos ne dénotent pas.

Tout le long de l’album, elle aborde des styles différents, jazz, blues, pop, qu’elle passe en revue avec toujours un savoir faire certain tout en gardant une unité de ton. Et pour ceux que la voix seule ne suffirait pas à convaincre, côté guitares, quelques solos d’anthologie sont de la partie.

Otis Redding, Aretha Franklin semble être ses influences majeures. Plus roots qu’une Nora Jones, moins jazzy, sa musique me parait plus profonde, moins superficielle.

Manque à cette collection de chansons le titre assez fort pour la propulser en haut des charts, quoique my heart ait le potentiel pour forcer le barrage, mais déjà, ainsi, si la soul music de qualité vous attire, nous tenons la une chanteuse d’exception.

Passez sur la pochette de l’album, qui ne le sert pas vraiment, et laissez vous emmener par cette voix.


The Orchard

  1. Coming home
  2. My heart
  3. I idolize you
  4. Hey Mann
  5. Another angel
  6. When I fall
  7. Leave me standing alone
  8. Speak your heart
  9. This is
  10. Song for Mia
  11. Thank you
  12. Strange

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Lizzy Ling


lLizzy
Lizzy Ling est une petite nouvelle dans le monde de la musique.
Elle vous dira que cet album, Un tigre dans le bungalow, est la suite de ses aventures (histoire de filles par exemple), alors mettons que, pour moi, elle est nouvelle.

D’un autre côté, pour s’attacher, dès le premier disque, les services de pointures type François Bernheim ou Jean Fauque, avoir un joli minois (quel a) ne suffit pas. Il faut, je suppose, avoir un passé solide et la promesse d’un futur radieux.

Entourée donc d’épaules solides, la belle se lance dans l’aventure chansonnière, 12 titres sous la ceinture, attachez la votre, c’est parti pour le tour de ce bungalow.

La première plage, l’hiver, annonce la couleur. Une réalisation au cordeau de Minimatic, un son actuel, nettement plus claviers que guitares ce qui prédominera tout le long de l’album, et une voix, plutôt grave, pleine de chaleur, douce et caressante, dont on comprend qu’elle ait pu faire craquer les pro sus-cités.

Le second titre est celui qui donne son titre au disque. Signé par Lizzy, un morceau au potentiel radiophonique évident, ou comment brosser une saynète érotico-comique en 3’ On entendrait presque les feulements dans la gorge de la miss.

Le troisième titre est la première (sur 5) apparition du duo Fauque/Bernheim, qui ont déjà à leur actif, entre autres, Vanessa Paradis pour le premier, Patricia Kaas pour le second. Le jour s’ennuie n’est pas un fond de tiroir, mais ne s’impose pas comme un titre exceptionnel non plus. Le reggae like qui suit, Mendie moi, à la mélodie efficace pourrait lui aussi décrocher quelques passages sur une radio avisée.

Fleurs et sortilèges est une chanson déclinée sur le mode intimiste. Portée par une orchestration moins commerciale, plus originale, elle permet à Lizzy de cosigner un titre à l’atmosphère différente.
Lizzy
Pour enfoncer le clou avec Tokyo, de mon point de vue le tube de l’album. Sur un rythme doucement latino , une popsong qui se loge dans vos tympans sans coup férir.

Tais toi, et son orgue sixties, très Gainsbourg période requiem pour un con, comme le texte d’ailleurs. Mais n’est pas le grand Serge qui veut. Pas convaincu

Tombée là par amour, un arpège de guitare, une voix. La mélodie ne casse pas trois pattes à un canard, mais l’émotion passe tout de même portée à bout de bras par Lizzy qui fait merveille ici, sortez les briquets.

Lizzy Calamity. Manquait un titre pour l’album ?

Prenons le large, encore une franche réussite à mettre à son actif. Les hey hey sont à fondre, les claviers enrobent le tout et font un parfait écrin à sa voix.

Tout es est amour est définitivement trop long. Pas assez inventif pour tenir en haleine pendant plus de 5’.

Black Butterfly clos l’album. Plus un texte qu’une chanson. Texte qu’elle signe. Sa présence sur le disque s’explique, je suppose, par l’importance qu’elle lui accorde. Faute des clefs pour décoder, je suis resté dehors. L’habillage sonore, certes habile, concocté par Minimatic, ne suffit pas à transformer en chanson ce 12ème morceau.

Voilà. Au final un album dont les titres les plus forts sont ceux que Lizzy Ling signe ou co-signe. La concurrence est rude dans le créneau choisi, et faire sa place au soleil n’est pas une mince affaire. Certains titres ont indéniablement le potentiel pour s’ouvrir la voie du grand public, un peu d’opportunisme, beaucoup de chance, c’est tout le mal que je lui souhaite.

Le tout est peut être un peu trop sage, pour le prochain album, il suffirait peut être de laisser sortir le tigre …

lizzy.jpg


  1. L'hiver
  2. Un tigre dans le bungalow
  3. Le jour s'ennuie
  4. Mendie-moi
  5. Fleurs et sortilèges
  6. Tokyo
  7. Tais-toi
  8. Tombée là par amour
  9. Lizzy Calamity
  10. Prenons le large
  11. Tout est amour
  12. Black Butterfly



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lunabee.jpg Une artiste originale, une femme-enfant couche ses cauchemars sur des comptines pop.

C'est une histoire belge...
Mais pas l'histoire d'un mec, l'histoire d'une girl qui, tombée dans une marmite de potion musique quand elle était petite, et depuis ne pouvait faire autrement qu'assembler bruits, samples, accoupler des 0 et des 1 sonores pour en faire de la pate à chansons.

Parce qu'a plusieurs on est plus fort que seule, Lunabee s'entoura d'autres olibrius issus d'une marmite similaire et vogue la galère.Et la galère finit par flotter sur des flots bleus pour finalement jetter l'ancre près de nos oreilles.

Hors donc, prenez garde aux flots bleus est une expérience ou une voix de femme-enfant (reminiscente parfois de Clemence Lhomme, remember Blues Trottoir ?) nous compte des histoires qui elles ne sont pas pour les enfants.

Entre naïveté et perversions, humour noir et univers sombre, Lunabee nous propose des textes ou l'on torture les petits chats, ou les rats mangent amants et amis, ou elle vous met, gentiment, un peu de sel sur vos plaies, avant de vous enterrer vivant.
Lunabee se propose également de se faire anthropophage par amour, et je ne vous raconte pas la ballade lors de la promenade au Zoo.

Le tout chanté sur des musiques beaucoup moins sombres entre simplicité pop et recherche expérimentale, bref Lunabee et ses comparses sont un tantinet fêlés du bocal et nous propose un univers très personnel, une vraie identité originale, loin des produits manufacturés et formatés.

Ce refus de la facilité n'empeche pas les tubesques Les Rats ou m'a préféré Un petit peu de vous squatter les tympans sans relâche. L'univers de Lunabee est tres imagé, certains titres sont presque des scénarios et plus qu'un clip, j'imagine déjà les courts - métrages possibles.

Au final, Lunabee propose un monde cruel sur des mélodies pop ou le second degré est omniprésent. Si le sucré-salé, le doux-acide vous attirent habituellement, vous ne manquerez pas de craquer pour l'abeille lunaire.

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Les titres de l'album :
1. Apocalypse
2. Le remords au frigidaire
3. Les rats
4. Quand maman n'est pas là
5. L'ordinateur
6. Transfert
7. Poupée de chair
8. Coeur brisé
9. Un petit peu
10. Faim de toi
11. Léo
12. Le lion des mers du sud
13. Ce matin
14. Margot au zoo
15. Manèges

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Lunabee & Swan


Cet album, c'est d'abord une histoire. L'histoire d'une rencontre. Et c'est aussi un album qui n'aurait pas pu naitre à une autre heure que celle d'internet, ce média étant le terreau qui a permit l'éclosion de ce disque à deux voix.

Lunabee2.jpgD'un côté Lunabee , artiste belge dont le précédent album avait déjà été chroniqué dans ces pages (cf cet article) de l'autre Joanna Swan, Grande Bretagne, inconnue au bataillon pour ma part.
Rencontre via Myspace, L'Angleterre, craquant pour la musique de la Belgique lui propose de lui chanter un titre. La Belgique qui ne se le fait pas dire deux fois et lui envoie dans la foulée un album de compos qui n'attendent plus que textes et voix pour s'incarner.
et le résultat arrive ici dans vos oreilles, la rencontre de deux univers, le carambolage de deux planètes.
Amis des guitares et du rock pur et dur, passez votre chemin. Boucles, synthés, vocalises, expérimentations sonores, vous en aurez pour votre argent si vous abandonnez à la porte vos réflexes staracadémiques.
Pour vous donner une idée, si Annie Lennox rencontrait Kate Bush, cela pourrait ressembler à Lunabee meets Swan.

Pour finir la belle histoire, les deux se sont rencontrées un peu avant que l'album soit terminé.
lunabeeswan.jpg
1. I Died In The Arms Of Glory
2. The Great Illusion
3. Black Butterfly
4. Smoke Rings
5. The Comfort Of Strangers
6. Badge Of Shame
7. Mona
8. Tragic Blonde
9. Unsettled Sleep
10. Falling Through The Hour Glass
11. Some Love

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Compil Lyberty N°1



LybertyN1.jpg



Fin 2007, Lyberty .org l’un des sites les plus actifs œuvrant à la promotion des artistes autoproduits décide de se lancer dans le plan compil. Avis aux candidats à la célébrité de proposer un titre dans l’espoir d’être retenu. Un seul pré-requis être inscrit sur le forum, formalité peu contraignante vous en conviendrez .
Près de 200 groupes (dont Sucrepop) lance leur bouteille à la mer, 14 retenus par le jury Lyberty plus un quinzième rattrapé par les oreilles par les internautes.

Histoire de commencer 2008 du bon pied et avec de bonnes résolutions, sortie de la dite compil, sans titre spécifique, la number one dirons nous, dès le 2 janvier en téléchargement gratuit, puisque l’opération est à but promotionnel.

Comme j’ai omis de vous en faire une petite chronique lors de sa sortie, honte sur moi, je me rattrape aujourd’hui, sachant qu’elle est toujours dispo ici.

LybertTy_Ban.jpg



Passons sur la pochette virtuelle et qui fait bien de le rester, et qui n’a pour seul intérêt que de présenter le contenu, mais remarquons au passage que dans le zip de cette compil chaque artiste participant à une page le mettant en avant, un lien vers son site, bref du vrai beau boulot dont ils peuvent être fiers.

En voiture donc pour un rapide mais exhaustif survol de cette sélection, qui ne sera comme toujours qu’un reflet de mes propres goûts.

Oubli ou volonté délibérée, il n’y a pas d’ordre de chansons, c’est donc alphabétiquement, comme ils se présentent sur mon ordi que je vais les passer en revue. A noter que l’encodage des morceaux n’est pas le même pour tous, du 128 kbps au 320, ce qui peut avoir un impact sur la qualité du son, je suppose que c’est le fichier tel qu’envoyé par l’artiste qui a été utilisé.

Bertrand Priouzeau avec Lever le voile propose un titre doucement funky, plutôt accrocheur, un bon groove, efficace, le style de titre qui mine de rien à vite fini de vous accrocher les tympans. Ca commence mieux que bien.

Erikel tout en acoustique, chante une Ana mélancolique à souhait. Une très jolie voix, une qualité sonore irréprochable, le jury de Lyberty ne s’y est pas trompé.

Forget the Heroes à suivre: première compo en anglais, première chanteuse, pas de guitare mais du violon, les cordes sont mises à l’honneur ici. Que ce groupe n’ait pas encore signé est étonnant. Un potentiel évident, un projet artistique qui, pour ce que je peux en juger, semble abouti, y a des claques qui se perdent.

Evidement comme rien n’est parfait, il fallait bien un premier titre qui me laisse froid. C’est sur Lenaic que ça tombe. Ambiance chanson française dite à texte, tendance humour, le 10 tu sors est l’archétype de titre qui peut plaire à pas mal de monde et que je zappe sans état d’âme.
malin
Suivent Malin Plaisir Qu’en dire que je n’aurais déjà dit. Eric et Domino ont du talent, beaucoup de talent. Et comme si ce n’était pas suffisant, ils sont charmants. Ils écrivent des chansons qui nous rendent tous poper en larmes. Eric trousse des arrangements d’orfèvre, Domino à une voix à faire fondre un iceberg, je les soupçonne d’être en réalité à l’origine du réchauffement de la planète. Cet amour sur un fil est un bijou, leur précédent album en regorge, le prochain va tous nous tuer.

Maxime Perez et son bye bye. De la chanson fourrée au jazz. C’est bien fait, recherché, pas vraiment ma tasse de thé mais indéniablement bien tourné.

MØN c’est, comment dire ? étrange. On pense au Floyd bien sur. Un Floyd pas si Pink que ça, plutôt entre grey et black. C’est nerveux, torturé, instrumental, avec ce quelque chose qui retient l’attention, qui capte l’auditeur. Bon, c’est pas de la pop, pas du rock, mais c’est une sacré musique pas, expérimentale ni intellectuelle au sens péjoratif du terme, non, une musique pensée et construite. Je n’en ferais pas mon disque de chevet, mais un morceau comme ça de tant à autre ça décrasse les oreilles.

Mrs Doyle Moi je ne sais pas parler de ce style de musique. J’écoute, je reste dehors, je ne rentre jamais dedans. J’observe juste que je ne saurais pas faire ça. Du Kate Bush qui aurait oublié d’être accessible. Du Bjork hermétique. Ces références devraient suffire à convaincre les aficionados des deux demoiselles suscitées de prêter une oreille attentive à Mrs Doyle.

Coller Mushi derrière eux, c’est pointer en même temps la faiblesse et la force de cette compil. Faute de ligne éditoriale, de style de musique déterminée, s’enfiler les 15 morceaux d’affiler reste difficile tant les univers sont différents. C’est preuve de l’esprit d’ouverture de l’équipe, et la certitude que tous les internautes ou presque trouveront quelque chose à se mettre sous l’oreille mais aussi que peu apprécieront l’intégralité.
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Mais revenons en à Mushi . Un titre en français, c’est le première fois que j’entends Mathilde dans cette langue. C’est funk, avec la patate qu’elle met dans tout ce qu’elle chante. Mathilde c’est une p…de voix, une bête de scène, qui transcende tout ce qu’elle chante. Mais Mushi c’est aussi un groupe qui assure derrière. Ce Doop doop pop tricote de la basse et devrait exploser sur scène.

Retour à une pop redoutablement efficace avec Pierre Grimoin. Ce titre à tous les attributs d’un tube. Entre Obispo et Calogero pour vous situer le personnage, les radios devraient se pencher sur ce Chiffon ou satin qui à sa place en haut des charts.


Regis Mayoux
nous propose de partir en Exploration. C’est une pièce instrumentale au piano. C’est doux, reposant, moi ça ne me parle pas mais c’est agréable à écouter sans être facile, nous ne sommes pas chez Clayderman. Je n’ai pas la culture nécessaire pour en parler correctement.


Samuel Leroy
. L’amant de ma femme. Le type même de titre ou la musique n’est qu’un prétexte. Plutôt que de raconter une histoire drôle, l’auteur en à fait une chanson. Pas pour moi.

Tabolomegalo encore un instrumental. Moi qui n’apprécie que moyennement ce genre, vous avouerez que je m’accroche. Plongée dans la musique de film. En fermant les yeux, tout un chacun peut se laisser embarquer. Si les quatre premières minutes sont soft tendance triste, l’ensemble nous réveille sur la fin.
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Il s’appelle Tommy. Et le morceau qu’il donne ici, Dreamworld est sacrément bon et sacrément pop. Un vrai coup de cœur. Une voix qui me fait penser parfois à Jay Alanski (de toutes façons, ont doit être 5 à se rappeler la voix de ce mec alors), Les guitares sonnent, la mélodie du refrain est imparable, en 3’30, le Tommy en question fait fort. J’en veux d’autres des titres comme cela.

Allez, un petit dernier et on ferme. Victor Noir et La complainte du lèche cul. Dans le même sac que Lenaic et Samuel Leroy. Du texte avant tout. Dans le cas de Monsieur Noir, la musique n’est tout de même pas totalement abandonnée. Mettons que si vous aimez le style Linda Lemay, toute proportion gardée, vous devriez tendre l’oreille vers ce Victor.

Voilà, pour une première compil, elle est bien belle, avec quelques pépites (que d’aucun trouveront quelconque) et d’autres titres dispensables, ou en tout cas que je n’aurais pas choisi (mais que les mêmes d’aucuns trouveront les plus intéressants). Bref, comme toute compil de groupes sans lien fédérateur, il y a à boire et à manger, et c’est tout ce qu’on lui demande. Vivement la N°2

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Pochette Du country-rock à la française, des tubes en puissance, Magali Fortin frappe fort.

Magali Fortin. J’ai croisé son nom à maintes reprises sur le net, depuis des années. Toujours lié à la country music à la française. Sincever m’ayant missionné, je suis allé voir de plus près à quoi ressemblait la dame et sa musique. En route donc pour poux MagaliFortin.com

Page d’accueil, Dans les gris, une floppée d’options de menu (plus d’une vingtaine) et une photo de la dame en question, jean et santiag, à l’image de sa présentation, plus US que France.Comme c’est de musique qu’il est question, direction la page du même nom. Là surprise, en plus des 2 premiers albums sortis (1999 et 2002) et celui prévu dans les prochains mois, ceux de 2005 et 2010 sont là aussi wink) humour ? planning prévisionnel exceptionnel ? même les titres des futurs titres sont annoncés.

Pochette
Le premier album ayant pour nom Rocking chair, je commence par le titre du même nom (nombre des titres de Magali sont dispo gratuitement en mp3, soulignons le, ce n’est pas si courant pour un auto-produit, la tendance étant souvent aux extraits).

Bon, pas d’erreur, on est bien du côté américain de la musique. Le titre est mieux que bien balancé, poussé par une radio, ca aurait pu faire un petit carton , la voix, mixée un peu en avant respecte en ce sens la tradition française.

Les autres titres disponibles, d’une veine un peu plus ballade, sont toujours bien tournés, même si un poil moins accrocheurs. La voix de Magali, toujours bien en place, claire, manque , à mon avis, d’un grain particulier, d’un timbre plus marqué pour faire la différence.Le second album, en vert et contre tout a un son un peu plus rond, plus plein. Le titre éponyme, ballade au piano, est encore doté d’une mélodie imparable, un peu haut peut être pour la voix de l’interprète le passage en voix de tête est difficile, le solo de guitare est inspiré, bref de la grande et belle chanson, même si, sur ce coup, le country-blues revendiqué par la dame est un peu loin. Mais on y revient aussi sec avec amour mon amour, un duo Franco Americain qui le fait bien. L’ombre d’Axelle Red plane sur ce titre, je trouve (le phrasé de la voix, la mélodie ?).

Et on enchaîne avec un bon vieux rock (a la ZZ Top précise la dame). Bon, si le sens du refrain accrocheur n’est une fois de plus pas mis en défaut, côté gros son, c’est pas ca, la rythmique guitare est un peu poussive et n’arrache pas assez. Mais c’est un simple problème de rélalisation/production et n’enlève rien au charme de ce titre qui est un de mes préférés parmi ceux disponibles.

3-4 whiskies est un autre rock. encore un titre au refrain imparable. Un vrai sens de l’écriture musicale chez cette auteur-compositeur. Les textes me laissent plus froid, toujours bien écrit mais trop « cliché » a mon gôut.

Pour conclure, si le reste des albums est a la mesure de ce qui est mis a disposition, il y a là de quoi satisfaire les amateurs de chanson française.

Magali Fortin, sur une major, avec des moyens a la mesure de son talent pourrait décrocher une timbale du style Gérald De Palmas, leurs musiques se situant dans les mêmes eaux entre rock et variétés.Un seul vrai reproche, les deux pochettes sont très laides (pardon Magali) et font beaucoup plus variété (côté péjoratif) et cheap que le contenu de l’album.

Le site web, bien que très complet, a une mise en page et un graphisme qui tire trop sur les pages persos plutôt que sur le pro. Mais il est en cours de reconstruction donc a suivre.

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Pochette Certains groupes prennent un malin plaisir à nous séduire. Et voilà un duo parisien qui s’y colle.

Malin Plaisir est son nom et il le justifie parfaitement.

Un homme, une femme, et une construction d’album à la Lennon/Yoko dernière période, c’est a dire alternance de morceaux chantés par l’un puis par l’autre, le tout culminant sur un duo disponible en intégralité sur le site, Qu'on nous aime l'imparable single.

Si la structure évoque Lennon, côté compositions, ont est clairement du côté de Mc Cartney, ou de Voulzy pour causer la France ;o) L’album est très guitares, très acoustiques aussi, les mélodies, toutes douces, plutôt mid-tempo, s’accordent parfaitement à l’été qui a vu naître l’album.

Les orchestrations assument fièrement leurs origines variété française, que dis je, elles les revendiquent, et font preuve, sinon d’audace, en tout cas d’une indéniable finesse et d’un travail remarquable.

Domino, la voix féminine, a ce petit quelque chose qui donne envie de réécouter encore et encore, la voix d’Eric n’est pas en reste et assure parfaitement.

Et puis quelqu’un qui a travaillé avec Dauga (remember Bijou ?) et arbore un T-shirt des Who sur les photos ne peut être qu’un gars bien.

10 titres pour nous bercer, avec dans les grandes réussites, hormis le titre déjà cité, L’amour sur un fil et Héroïne, petits bijoux ultra mélodiques à consommer sans modération :
Pochette
1) Que tu nous pardonnes
2) Qu'on nous aime
3) Pourquoi pas ?
4) Marine
5) Deux vies
6) Couleurs
7) L'amour sur un fil
8) Des heures, des jours...
9) Héroïne
10) Seul au monde

L’album est disponible à la vente sur le site du groupe www.malinplaisir.com.fr, alors faîtes vous un malin plaisir, n’hésitez pas à vous le procurer.

Il faut aimer pour qu'on nous aime chantent-ils, pour moi c'est fait !

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Malin Plaisir


malinplasirduo.jpgUn nouvel album de Malin Plaisir, c’est obligatoirement un évènement. C’est quand même un truc qui n’arrive que les années bissextiles.
Le premier (chroniqué ici ) était en fait précédé d’un 4 titres, ce qui fait de ce second album la 3ème parution du duo (vous suivez toujours ?)
En si peu de chansons ils ont néanmoins réussi à créer un univers personnel.

Pour ceux (il en reste ?) qui ne connaitraient pas encore ce duo, Malin Plaisir c’est Domino au chant lead, Eric à l’écriture, composition et la plupart des instruments ainsi qu’au chant lead également, entouré d’une brochette de guests dont je vous laisse découvrir la liste dans les crédits.
Malin Plaisir c’est avant tout des cascades de guitares acoustiques cristallines, une abondance d’harmonies vocales, des tempi médium, des mélodies qui s’infiltrent insidieusement dans vos neurones et de jolis textes tournant le plus souvent autour des relations humaines. Malin Plaisir c’est doux, c’est chaud, c’est agréable comme d’être à deux sous une couette quand il fait froid dehors.
Pour les amateurs d’étiquettes, vous prenez un soupçon de Laurent Voulzy, un zeste d’Eagles, deux doigts d’America , secouez moi tout ça et servez autoproduit.

Prenons le large est le titre de ce second opus. 10 titres à consommer sans modération dont le détail suit. Pour ceux qui auraient la flemme de lire cette chronique en entier, faite moi confiance, cliquez ici ,vous me remercierez plus tard.
Vous voulez ses défauts pour pouvoir en dire du mal sans même l’avoir écouté ?
- Il n’y a que 10 titres.
- Aucun ne comporte de ukulele (hérésie).
- Domino ne chante pas tout le temps.
- Eric ne chante pas tout le temps
- Va falloir attendre encore 3 vies avant le prochain.

Mais entrons dans le labo et passons le tout à l’analyse spectroscopique et à au microscope à particules.

MalinPochette tout d’abord. Un dessin illustrant le titre de l’album. Le capitaine Eric, fièrement campé dans sa baignoire à pattes, veille au grain tandis que le moussaillon Domino bulle les pieds dans l’eau. Bref y en a qui s’en font pas.
On pourrait croire que cela ne décrit pas ce que l’on va trouver dans la galette. Erreur, c’est indiqué en gros, on va y prendre Plaisir.

Prêt à prendre le large avec eux, en avant toute !

1- Attrape moi
Petit riff de guitare (tout doux, on est pas chez les Stones là), la voix de Domino qui casse la baraque de suite, magique, ou l’on s’aperçoit du manque qu’elle avait laissé depuis tout ce temps, un rythme léger comme un papillon, quelques couches de chœurs pour rendre encore plus fondant le tout, un texte subtil ou le chasseur n’est pas celui que l’on croit, bref on renoue avec le meilleur de Malin Plaisir, on les retrouve ou ils nous avaient laissés, abandonnés devrais je écrire, et c’est si bon.
2- Prenons le large
Si, enfin, quelqu’un, parmi les grands décideurs de qui a du talent ou pas, les pourvoyeurs de soupe FM , les fabricants télévisuels d’artistes au kilomètre, les chroniqueurs pressés daignaient accorder 3’40 de leur précieux temps pour écouter ce bijou, ils ne le perdraient pas et serviraient à porter la bonne parole auprès du plus grand nombre.
Ceci DOIT être un hit de l’été. Demerden sie siech comme vous voulez, je ne veux pas le savoir. C’est de l’or en barre, un puit de pétrole déjà raffiné, ça justifie que l’euro sois plus fort que le dollar.
Putain, Voulzy sort ça, on crie au chef d’œuvre, comme c’est Malin Plaisir on murmure que c’est pas mal.
Quand la voix de Domino entre, ça colle des frissons.
Des paroles de Christophe Marie à faire se pâmer tous les amoureux, la musique d’Eric les faire se retrouver coller l’un contre l’autre sur les pistes de danse estivales, et les voix mêlées de Domino et Eric faire rêver le monde entier qu’un accord parfait est possible. C’est juste beau. Voilà. Ca justifie (presque, faut pas déconner) cette si longue attente entre les deux albums.

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3- Passagère (Corriya)
J’aime bien l’idée de faire partie d’une famille. Corriya avait fait une chanson nommée Sucrepop (avec entre autre la complicité de Malin Plaisir). Eric lui en dédie une avec cette passagère. Les deux ont collaboré avec moi. Des talents divers qui se croisent, s’épaulent, la vie comme elle devrait être quoi. Domino en solo, juste une guitare en soutien et un violoncelle discret mais si beau, pour nous emmener jusqu’au final, lui plus enlevé. Une troisième réussite.
4- Aimer à ta manière.
Plaidoyer tranquille pour les amours différents. Pour respecter la règle non écrite de l’alternance, retour au mode duo. La guitare électrique se fait plus présente, lorsque le rythme décolle dans refrain, nous sommes face à un Malin Plaisir dans sa version rock (enfin rock, façon de parler). C’est un autre single à venir, la mélodie est imparable, les deux voix se répondent, s’entremêlent, se mélangent, pour notre plus grand plaisir. Pour le moment un sans faute.
5- Ce qui reste
Et ce n’est pas ce petit bijou qui va inverser la tendance. Une histoire de rupture, délicatement interprétée par Domino. Ou l’on retrouve Corriya dans l’une de ses spécialités, les choeurs éthérés. Et Domino chante si bien, qu’on aurait presque envie d’être quitté par elle ;o)
6- Ou s’en vont les gens ?
Retour à l’option rock and roll. Guitares électriques en bandoulière, basse qui pompe tout ce qu’elle peut, batterie qui emballe le tout et refrain indélogeable du lobe temporal. Merde font chier les Malin Plaisir, que des chansons qu’on rêverait d’avoir écrites. Et d‘ailleurs, j’y pense, ou s’en vont les Malin Plaisir pendant les 4 ans d’interruptions ?
ah ah, font moins les malins là, plus personne ne répond. Celui qui oserait un : ils prennent le large, je le bute !
malinplaisirraspail.jpg7- Tout doux.
Il lui à pris quoi à l’Eric là ? Lors des 5 premières secondes, j’ai cru à une reprise de France Gall période Babacar (bon, c’est pas le problème, j’adore Gall et Berger, ça m’a juste surpris)
Ensuite un titre chanté en solo par lui, normal, sur le premier album, il avait aussi craqué et je suis bien mal placé pour lui jeter la pierre. Simplement, une sorte d’ovni sur la galette. Le steak frite dans un restaurant de fruits de mer. C’est bon dans tous les cas, mais ça n’est pas attendu là, à ce moment là.
Déjà, le texte, plein d’humour, sur les affres d’un amant qui refuse les fantasmes SM de sa compagne. C’est typique Malin ça ?
Et la compo avec break de basse slappées, guitares de plombs ?
Bon, il reste la voix qui fait le lien, mais on ne me la fait pas à moi, je ne suis pas dupe, Tout doux à tout de l’incursion solo, de l’intrusion scélérate au coeur du système Malin. le Hyde à pris le pas sur Jekill. Comme la compo est bonne, je ne porterai pas plainte, mais c’est limite outrage.
Il y en a même qui sont foutus de penser que c’est le meilleur titre.
Excommuniés !
8- Donnons nous le temps.
Conscient de son inconscience précédente, Eric nous rend Domino. Co-écrit à nouveau avec Christophe Marie, leurs collaborations se révèlent chaque fois judicieuses. Cette fois-ci la naissance d’un couple. Un des sommets de l’album, qui commence du coup à ressembler à une chaîne montagneuse. Du Malin pur jus. Les deux voix ensembles, des harmonies, des arpèges acoustiques, un rythme tranquille, magique.
9- L’écrit est un leurre
Eric en solo strike again. Cette fois, l’ambiance est tout de même plus proche de l’univers Malin Plaisir. Les tourments de l’auteur pour le texte. Si ce n’était l’absence de la voix de Domino, on croirait écouter un de leur album, c’est dire ;o). Dommage car sa voix se serait probablement parfaitement intégrée à l’ensemble.
10- D’ici
Le titre qui clôture l’album. Toujours Eric en solo, la voix de Domino la double au loin parfois. Un beau texte sur l’intégration. Une très belle chanson qui ne pêche, encore une fois, que par l’absence d’une moitié de Malin Plaisir. Néanmoins une jolie réussite, un solo très américain dans l’esprit pour finir, très inspiré également.

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Voilà.
10 chansons pour un très, très bon album. L’attente fut longue mais le résultat à la hauteur. Si la vie était bien faite, tous les ingrédients sont réunis ici pour faire un tabac. De belles chansons, des textes intelligents, des arrangements ciselés. Alors soyons optimiste, la vie est (parfois) bien faite et ce disque aura le succès qu’il mérite.

Pour un amateur de popsongs, passer à côté d’un tel condensé de plaisir serait une folie. Plutôt que de mettre 15 euros dans vos clopes/loto/petit noir du matin ou je ne sais quelle autre addiction, prenez le large en compagnie des Malin Plaisir, laissez votre stress à la porte, il n’y a pas de mal à se faire du bien.

Malin
  1. Attrape-moi
  2. Prenons le large
  3. Passagère (Corriya)
  4. Aimer à sa manière
  5. Ce qui reste…
  6. Où s’en vont les gens?
  7. Tout doux
  8. Donnons-nous le temps
  9. L’écrit est un leurre
  10. D’ici

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Mathieu Johann



De Mathieu Johann je ne connaissais rien à réception de l’album. Sa participation à la Starac de je ne sais quelle année par exemple m’était inconnue. Donc pas d’a priori, positifs ou négatifs.

Mathieu L’inconvénient des achats sur le net c’est que, côté crédits, c’est le minimum syndical. Titres des chansons, point barre. Qui à écrit, composé, joué, réalisé mystère et boule de gomme. Donc, données de départ un album nommé Le bonheur ça fait mal (également titre du 1er morceau et 1er single) par Mathieu Johann , interprète, sans que je sache son degré d’implication dans les titres, hormis le fait qu’il ne signe pas la plupart des textes. Mes différentes recherches sur le net ayant éclairés un peu son passé mais guère sur ce disque.

Je m’attends donc à un album catégorie variété pop, option Calogero Obispo Goldman. Bingo, je ne me suis pas trompé.

Le titre d’ouverture, dont la mélodie d’intro m’évoque furieusement le Juste une mise au point de Jackie Quartz des années 80, est un titre efficace, pas plus mais pas moins, une voix qui prend ici parfois des accents de Renaud, mais qui mutera tout le long de l’album. A l’évidence, une signature vocale majeure manque ici, le timbre de voix, quoique agréable ne s’identifie pas instantanément, trop passe partout et impersonnel.

Après de multiples écoutes, je suis partagé sur ce disque. Il ne s’y trouve pas un seul mauvais titre et l’on y déniche même quelques belles surprises comme le très joli la plus belle fille du monde ou l’émouvant Les jambes de Laure. Un titre consacré à l’artiste peintre mexicaine Frida Kahlo, un autre au photographe Robert Doisneau, consacre un univers plus visuel que musical.

D’un autre côté, dans le genre choisi, il manque des titres forts. La faute à la réalisation ? l’ensemble est un peu lisse, manque d’accroche et d’énergie. Même le rock Certaines histoires et ses guitares très Shadows n’a pas autant d’impact que nécessaire.

Et pourtant il y a un réel goût de revenez y dans ce disque, un charme insidieux qui fait que chaque écoute permet de mieux l’apprécier.

Dans le monde d’aujourd’hui, une écoute, on zappe, au suivant, un artiste a t’il le temps de demander à son public de prendre son temps pour le découvrir ? Particulièrement sur le créneau choisi par Mathieu Johann , étiquette Starac oblige, une musique par essence commerciale et qui doit se vendre vite sous peine d’être effacée des tablettes.
En résumé, un premier album de qualité mais qui va sûrement avoir de la peine à se faire sa place au soleil.

Mathieu



  1. Le bonheur, ça fait mal
  2. Carburant
  3. A nous
  4. Au fond des mers
  5. Frida
  6. Je m'en sors
  7. Sait-on jamais ?
  8. Les jambes de Laure
  9. Doisneau
  10. Parallèles
  11. Certaines histoires
  12. La plus belle fille du monde
  13. Venise
  14. Bye bye




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Pochette Etre et avoir été. sujet de philo ou simple constat à l'écoute de chaos and creation in the backyard, le dernier Mc Cartney paru aujourd'hui.

Le Mc Cartney nouveau est arrivé. 4 ans après sa dernière livraison, l’homme qui a donné ces lettres de noblesse à la pop, le compositeur le plus titré nous propose son 20 eme opus studio post Beatles. Un album on ne peut plus solo puisque il y est crédité de la plupart des instruments, comme à l’époque du Mc Cartney II (ce qui n’est pas pour me rassurer).

Chaos and creation in the Backyard, tel est son nom.

Mc Cartney, comme pour tant d’autres, est celui qui m’a amené à la musique. Au top de mon panthéon personnel, j’avoue néanmoins que depuis une quinzaine d’années, je ne suis plus convaincu. Son dernier top 10 remonte a 1987 et cet étalon or de la pop musique n’a pas écrit une vraiment bonne chanson depuis un bail. La ou l’Elton, pourtant plus prolifique, réussi encore a séduire, Mister Paul se contente de nous balancer sa voix reconnaissable entre toutes (qui n’a pas un morceau des fab four coincé entre les oreilles) et des chansons toutes plus dispensables les une que les autres.C’est donc un brin désabusé que j’ai abordé cet album, que je m’en vais vous détailler piste à piste.

Une petit résumé pour les ceussent pressés, un signe qui ne trompe pas, je suis totalement incapable de vous siffloter un des titres du Macca nouveau après 5 à 6 écoutes, cherchez pas le hit, il n’y en aura pas. Co-produit par Nigel Godrich (Radiohead), sa signature n’est pas omniprésente, la plupart des titres auraient pu se trouver sur Driving rain ou Flaming pie sans choquer.

Allons y pour le tour du propriétaire

1- en ouverture, le single français, Fine line. Un piano, un petit rock comme il doit pouvoir en écrire 10 par jour, c’est un des titres les plus accrocheurs de l’album c’est vous dire ou se trouve le niveau des autres. Ceci dit, pour une reprise de contact avec sir Paul, ça peut le faire. Ce n’est pas loin de sonner comme le pire ELO. Si vous aimez la musique qui bouge un peu, vous pouvez vous rendormir, le reste du voyage sera encore moins violent

2- How kind of you, pas désagréable après plusieurs écoutes, même si on ne voit pas très bien ou il veut en venir. On pense à une chute de Press to play, mémorable four, album pour lequel j’ai néanmoins une certaine tendresse.

3- Jenny Wren. Ou la guitare acoustique prend la parole et ou la comparaison avec Blackbird, récurente dans les différentes chroniques que j’ai déjà pu lire n’est pas à son avantage. Cette ballade est néanmoins attachante, et si elle n’est pas mémorable c’est la 1er heureuse surprise. Un solo original, si ce titre ne fait pas date on y retrouve, à défaut de l’inspiration, le coup de patte du maître.

4- At the mercy. Piano voix. Bon, c’est du Mc Cartney au kilomètre. Inoffensif, inodore, totalement dispensable. Ou sont les Warm and Beautiful, Pipe of Peace et autres chefs d’œuvres.

5- Friends to go. Qu’est ce qu’il fout le Paulo. 4 ans de compositions, ça se résume à ca ? Merde, on attend autre chose de lui. Enfin MOI j’attends autre chose. Peut être que lui est loin de cela, qu’écrire des chansons que tout le monde connaît par cœur, que tout le monde chante, qu’enregistrer des disques qui touche les gens, il a déjà fait, ça ne l’intéresse plus. Mais quand même, il n’y a personne pour lui dire que ces chansons ne cassent rien. D’un autre côté, elles sont sous les 3 minutes, c’est déjà ça. Ca n’est pas mauvais , entendons nous bien. Ca s’écoute. Mais pas lui. Pas de lui, pas par lui.

6- English tea fait enfin dresser l’oreille. Un rythme à la For no one (mon titre préféré) des cordes comme s’il en pleuvait, un solo atterrant de prime abord puis finalement simplement surprenant, 2’12 de qualité.

7- Too much rain. Et hop, on replonge en apnée. C’est mou, désespérément mou. Voir creux. La voix sauve la baraque, comme d’hab.

8- A certain softness. Un rythme aux ambiances latine, m’évoque somebody who cares de Tug of war, dans un registre moins éclatant

9- Riding to vanity fair. Le titre le plus long de l’album (5’06) et malheureusement, ça se sent. Il n’en finit pas de s’étirer ; à se demander ce que fout le producteur. 0 la sortie de ce titre, on est au fond du trou, plus que 4 titres, va t’il sortir enfin un atout ?

10- Follow me, la ballade folk de rigueur, un titre déjà connu, dont j’espérais que ce serait le titre le plus faible de l’album à venir. Perdu, c’est l’un des meilleurs. Une vague réminiscence de Two of us

11- Promise to you girl. Une intro prometteuse, ou le Paul nous la joue harmonie vocale comme au plus beaux jours de Because. Puis le morceau se lance un peu, premier réveil un peu rock depuis Fine line. Alternance de parties plus lentes et plus rapides, il n’est jamais si bon que quand il nous fait son Beach boys.

12- This never happened before. I l’a fait. La 1ere mélodie qui tient vraiment la route. 12 titre pour arriver là. Carrément au dessus du lot. Ce n’est pas le grand Mc Cartney, mais c’est celui qui a ce p… de talent. Apres tant d’attente, la patience enfin récompensée, elle ne vaut pas à elle seule l’achat de l’album mais ça fait plaisir.

13- Anyway.Le soufflé ne retombe pas complètement, ce titre maintient l’attention, et reste plaisant.

14- Il l’a fait. Succomber à l’imbécile morceau caché qui une fois e plus eut mieux fait de le rester. Un instrumental, juxtaposition de parties sans autre lien que la décision de leur créateur. La partie du milieu sur un bel arpège de piano aurait pu se détacher du lot.
Bon voilà, le tour a été fait. Un album raté (du point de vue qui est le mien, c'est-à-dire de celui qui attend des miracles du messie ;o) Pas de hits, rien qui vous colle le frisson, un enchaînement de titres ni mauvais ni bons, ordinaires. Un inconnu proposant cela a une maison de disque n’aurait aucune chance de signer, ni aujourd’hui, ni il y a 20 ans.

Soit Mc Cartney ne peut plus écrire ses mélodies, il a a perdu le secret, soit il ne veut plus aller dans ce sens, après tout pourquoi pas, au risque de décevoir une fois de plus, les zillions de gens qui attendent, non pas les Beatles, mais au moins des mélodies pour se faire des souvenirs. Il a pendant si longtemps la bande son de notre vie que ça fait toujours un peu de peine de devoir continuer sans lui.

Je ne sais pas si l’on peut être et avoir été, j’espère simplement qu’il sera.

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Pochette Le chaînon manquant entre les Beatles et Polnareff, on l'attendait l'album pop français référent. Il est là.

Les coups de foudre, ça ne s’explique pas. Ca se constate, se subit, ca nous emporte, sans comprendre, sans même avoir besoin de comprendre, on sait, c’est tout.

Arrive l’ovni...

L’album Psychotique de Meek, n’est pas un disque de pop, même française, de plus. Ce n’est pas juste un chouette album, c'en est un qui vous colle à la tête et au corps pour ne plus vous quitter. Ce n’est pas simplement un album gorgé jusqu’à plus soif d’harmonies vocales comme on n’en entend que sur nos vieux vinyles, un mille-feuilles de cordes. Cette galette n’est pas seulement fourrée de mélodies à tiroir, qui s’incrustent en vous et ne vous lâcheront plus, saupoudrée de guitares délicates et d’orchestration inventives, innovantes comme on a plus entendu depuis des lustres. Ce n’est pas uniquement parce que Mc Cartney aurait du faire cet album il y a longtemps, que Brian Wilson l’a sûrement rêvé et que Phil Spector, du fond de sa prison, doit regretter d’avoir révolvérisé cette demoiselle sans avoir participer à sa conception, qu’il vous faut l’acheter.

C’est l’histoire d’un Meek, fan de ceux que je viens de citer, qui, seul dans sa chambre, enregistre ce "putain" d’album, le chaînon manquant entre la pop anglaise et notre chanson française. Et ne croyez pas pour autant que les textes ont été laissé de côté, dans la grande tradition sixties. Originaux, différents, déroutant parfois par rapport à ce que l’on peut lire habituellement.

Vous trouverez 15 titres sur ce CD. Suffisamment pour tenir jusqu’au prochain. De Psychotique, qui vous scotche d’entrée, addictif en diable, en passant par la merveille pop de j’aime bien quand tu pleures qui n’aurait pas dépareiller Pet Sounds, pas moins. Rien, absolument rien n’est a jeter, que du bonheur.

Là ou Les Innocents ont laissé tomber, lassés, ou Polnareff a montrer le chemin, Meek transforme l'essai.

Alors, si pour les fêtes de Noël, vous ne savez pas quoi demander à celui qui descend du ciel, si vous connaissez un fan des Fab four à gâter/pourrir, si votre petit ami à Caroline no en hymne perso, bref si vous êtes en manque d’idée, pas d’hésitation, croyez moi sur parole, vous ne trouverez pas mieux.

Laissez tomber le Let it Be Naked, le Nième bouquin sur Lennon, le DVD hommage à Georges Harisson, Meek est bien vivant et fait la musique d’aujourd’hui. Pour même pas 15 euros, offrez vous du plaisir.

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Meekpochette_3d.gif Meek, l'homme aux harmonies vocales nous sort un 3ème album que Brian Wilson ne renierait pas.

Plus de 2 ans après la parution du fantabuleux album Psychotique, Meek nous revient avec Margaret et ses bijoux, un titre qui évoque l’Angleterre terre d‘influences du susnommé.

3ème abum du surdoué pop, après celui hommage aux Beatles, que nous réserve ce nouvel opus, Meek rééditera t’il le chef d’œuvre qu’était Psychotique.

Déjà à réception de l’album, plus de moyens ont visiblement été mis : pochette luxe, textes présent, différents intervenants extérieurs, différents studios, Meek est sorti de sa chambre.

L’album s’ouvre sur Margaret. La patte du maestro est instantanément là, la marque de fabrique, un empilement de vocaux, un millefeuille de voix enchevêtrées pour un morceau acapella. C’est le second single de l’album dispo sur le site. On pense aux Beach Boys, à Queen, on pense surtout à Meek, excellente introduction à son univers, la parfaite entrée en matière.

Nos rêves sont idiots poursuit l’idée. Un texte toujours aussi étranges que ceux de Psychotique. A mon sens l’un des points faibles de Meek, de jolies images mises bout a bout qui font un kaléidoscope certes charmant, mais un peu hermétique, qui complique un peu l’entrée dans son univers. La musique toujours nappée de vocaux, et truffée d’onomatopées dans le style de j’aime bien quand tu pleures. Bref dans la droite ligne de Psychotique.
Les pays sans miroir et son intro très Beatles et son rythme très sixties fait montre d’une orchestration bien plus riche. Un sacré boulot d’arrangeur.

Le titre suivant est chanté en anglais, une ballade piano voix, peut être dans le but d’élargir sa base de fan à l’international, c’est tout le mal que je lui souhaite. La chanson manque un peu d’une certaine évidence mélodique, nécessaire quand l’instrumentation est plus légère. Un second morceau, Peruvian Rhapsody est également interprété en anglais. Plus étoffé instrumentalement il navigue également dans les eaux british du flower-power.

Si l’on excepte Peter et le ciel, petit bijou de popsong, nombre de titres de cet album tournent au dessus des 4 minutes, pas vraiment le format pop idéal. Les morceaux sont généralement très riches, et nécessitent une écoute approfondie pour en découvrir toutes les subtilités, mais au détriment d’une simplicité mélodique. Pour faire référence aux grands aînés cet album est plus dans la trace des Zombies de Odyssey and Oracle que de Rubber soul.

Les vestiges du Caire une chanson piano voix, percutée en son milieu par un espagnolade tout à fait dispensable, avant de revenir à du Meek plus classique.

Le reste de l’album se coule dans le même moule avec, à mon sens une seul faute de goût,cow-boys et les indiens une voix très trafiquée, un texte explicite mais le tout ne m’accroche pas.

Au final, un album attachant, moins percutant que ne le fut Psychotique (l’effet de surprise en moins ?) qui nécessite plus de temps pour être apprécié, plus profond. Meek y confirme de formidables capacités d’arrangeur, un don pour recréer un son sixties tout en y alliant une certaine modernité, un talent inégalé en France pour créer des harmonies vocales complexes mais toujours a bon escient, l’ajout d’une pointe d’efficacité dans les compos rendrait le personnage carrément incontournable dans le paysage pop francophone. Vivement le prochain album.
Meek, des bijoux, on en veut d'autres ...

Margaret et ses bijoux" (Bedroom/MUSICAST)
Sortie en France octobre 2004

margaretzoom.jpg
01- Margaret
02- Nos Rêves Sont Idiots
03- Les Pays Sans Miroirs
04- As We Sail Across The Sea
05- Les Girafes de Babylone
06- Bonny Song
07- Peter et Le Ciel
08- Peruvian Rhapsody
09- Les Petites Madeleines
10- La Ballade du Trimaran
11- Naphtaline
12- Les Cow-Boys et Les Indiens
13- Thé-Cognac à Copenhague
14- Ne Venez Pas Chez Moi!
15- Les Vestiges du Caire

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Pochette Menolly, groupe lillois, pas bien vieux, qui nous sort son 1er CD. 4 titres, 4 musiciens, dans une configuration plutôt classiquement rock, basse, batterie, une guitare, une voix. Et comme la voix est féminine, ne résistant pas à mes vieux démons, j’ouvre grand mes oreilles.

Le groupe se présente comme grungyfunkypunkyrock, formule cabalistique qui vaut bien celle de Marry Poppins, avec pour influence majeure Nirvana.

Le recto de la pochette nous présente un groupe sur scène, et au vu des morceaux, il est évident que cette dimension "énergie" fait partie de leur point fort.

Pas d’indication de l’ordre des morceaux sur le site, donc je commence par celui qui m’a accroché initialement, qu’un fana de sucre comme moi ne pouvait rater ;o)

Candy propose une guitare rythmique à l’avant, un titre pop en diable (pas l’ombre de funk la dedans) une sorte de Blondie des 1er albums, encore punk, énergique, les chœurs masculins accentuant ce côté punk. Bref une ritournelle qui accroche bien. Le morceau gagnerait peut être à être plus ramassé sur album, pour laisser à la scène la version plus échevelée.

Oublié, le titre suivant, commence tout en douceur, et puis les Menolly s’énervent soudain. Le titre en français cette fois, démontre que le groupe se cherche encore un peu de ce côté. C’est l’option punky-rock qui est de sortie. Ca cartonne sévère, mur de guitares, tempo de ouf, le batteur frappe comme un damné, le bassiste pousse au cul comme c’est pas permis, et la popisante Lau de Candy laisse place à une furie. Les chœurs masculins, tendance punk de la grand époque, m’agacent un tantinet, (on croirait entendre les hoy de ma jeunesse ;o) mais le tout fait son office, arracher le monde à sa torpeur, et je soupçonne ce morceau d’être un prétexte à relancer la mode du pogo.

Un seul rêve démarre sur un larsen pour laisser les guitares parler. Ce n’est pas avec ce morceau que nous allons nous rendormir car voilà le côté grunge de la force qui se manifeste avec toujours les réponses des voix d’hommes à la voix lead et Lau nous signe là un morceau très Evanescence. Musclé le son chez les Menolly (au fait, ça signifie quelque chose Menolly ?). Néanmoins l’énergie n’en laisse pas moins sa part à l’écriture et le morceau tient bien la route, prenant probablement toute sa dimension sur scène.

Shinsei says clôture ce petit voyage au pays du rock dru. Une voix totalement transformée, plus agressive, alors qu’elle avait des accents de Martha Davis des Motels (remember), déconcertante de prime abord, rompant totalement avec les précédents titres. C’est peut–être leur morceau phare, plus développé que les autres, mariant refrain addictif et rythmique de plomb. Les voix masculines, décidément une marque de fabrique, sont encore au rendez-vous. Un titre bien enlevé, abouti, qui donne envie d’en connaître plus, et de voir comment l’album qui ne manquera pas de suivre les verra évoluer.

Rendez-vous sur leur site pour leur date de concerts et vous rendre compte par vous-même que ces 4 là ont un avenir poppypunkyrock.

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Michel Borla


Le site



Michel Borla, je ne sais plus trop si c'est lui qui m'a contacté ou si c'est moi qui suit tombé sur son site. Peu importe.
Ce dont je me souviens bien c'est que sa page biographie m'a plu. Le fond, la forme, du style, bref, ce n'est pas courant pour moi mais c'est sa prose qui m'a donné d'écouter la petite musique qui tourne derrière.
Même génération, donc influences communes je suppose, même si l'itinéraire qu'il trace est loin du mien, les groupes qu'il cite pas dans mon panthéon.

J'en fait donc une des mes news habituelles sur ma mensuelle, avec le titre Tuer le temps, qui est le titre de son album mais également un excellent morceau tout court.
Gentillement, il me propose de m'envoyer son album.

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C'est ce qui nous différencie, il a fait le pas de se faire son album, de s'offrir se grand plaisir.

L'album s'ouvre sur un arpège de guitares, après tout, c'est un peu de la faute de cet instrument si nous en sommes tous là.

Un timbre de voix un peu haut, celle ci doublée le plus souvent par une voix féminine, les influences avouées, CNSY, les Stones le folk teinté d'électricité ne sont pas si prégnantes, le côté produit à la maison n'est pas perceptible, ca sonne bien, calme et serein.

Je m'attendais à plus d'harmonies vocales, à un côté plus Eagles, America, Firefall alors que c'est l'atmosphère Cabrel qu'évoque plutot Michel.

Les compos sont racées, mélodiques, les orchestrations collent au sujet, les textes n'en sont pas pour autant négligés, petites histoires plutôt mélancoliques.

Au final, un album sans rien de révolutionaire, mais fait avec un plaisir communicatif, un album d'artisan, qui travaille par amour du métier, l'amateur au sens noble et premier du terme et qui nous livre 11 titres pour tuer le temps et qui y parviennent sans nous ennuyer une seconde.


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  1. toutes tes villes
  2. invincible
  3. tuer le temps
  4. Cape Cod
  5. Sidonie dit
  6. je pars
  7. jour après jour
  8. quand tu n'es pas là
  9. solide et solitaire
  10. les belles images
  11. une chambre à soi

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Midnight Juggernauts


Midnight Juggernauts - Dystopia

Midnight Juggernauts serait la nouvelle hype de moment sur les pistes de danse, le truc tendance quoi.
Question, qu’est ce qu’un groupe destiné aux dance floor vient faire dans les pages de Sucrepop, habituellement consacrées à une musique plus intimiste.
En fait, dès les premières secondes d’écoutes de l’album Dystopia, difficile, voir impossible de ne pas établir une filiation avec L’Electric Light Orhestra, période Discovery – Times.

Quelques recherches sur le net pour en savoir plus, l’album m’ayant été envoyé sans aucune info. Midnight Juggernauts est composé de trois australiens, qui, à la manière de Daft Punk, décident de ne pas se mettre en avant pour laisser parler leur musique. Ils enrobent leurs discours de délirants propos science–fictionesques sur leur mission, bref du nanant pour journalistes. L’album est sorti dans leur pays d’origine mi 2007 et déboule ces jours ci. Mais quid de la musique ?
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Bon, Pour faire simple, vous croisez Daft Punk, L’ELO de la période 80 et David Bowie aux alentours de Golden years ou Fame et vous obtenez les Midnight Juggernauts. Les pieds crânement enfoncés jusqu’aux oreilles dans les années 80. Empilement de nappes de synthés, vintages il va de soi, de riffs de synthés, de bruits aux synthés, boostés par une rythmique robotique disco à la Giorgio Moroder, assaisonnez le tout de vocaux mixés dans la musique et non devant et passés au vocoder et roule ma poule.
Tenter de repérer les différents emprunts pourrait devenir un jeu à la mode.

Bon, présenté comme cela, il y a tous les ingrédients pour me plaire.
Enfin presque.
Parce qu’un élément qui a son importance a été oublié, L’écriture des compos.
Non, parce que le pont commun entre les artistes sus cités, c’est tout de même la capacité d’écrire des putains de hits qui fonctionnent encore près de 30 ans plus tard. Daft Punk, plus récemment, a accroché quelques tubes en haut des hits parades, de ceux que le grand public, même non friand d’electro/disco/à la modo reprend à tue tête. Et là, sur ce Dystopia, pas l’ombre de la queue d’un truc qui pourrait marquer les esprits.
Clairement, ça sonne, et probablement que sur les pistes de danse, la cible est atteinte. Mais dans seulement 2 ans d’ici, qui se souviendra d’un seul morceau de Midnight Juggernauts ?
Alors que franchement, j’aurais rêvé d’un album à la hauteur des influences annoncées.
Devant les chroniques dithyrambiques que j’ai pu lire sur le net, je me suis dit que je passais à côté de quelque chose. Je me suis ré injecté en boucle les Shadows, Road to recovery et autre Tombstone présentés comme les fer de lance de Dystopia . Je persiste un bel enrobage de musique sous-vide.

Allez, mode suivante !

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  1. Intro
  2. Ending of an era
  3. Into the galaxy
  4. Shadows
  5. Worlds converged
  6. Dystopia
  7. Road to recovery
  8. Scorpius
  9. Twenty thousand leagues
  10. Tombstone
  11. Nine Lives
  12. So many frequencies
  13. Aurora


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Pochette Une compilation d'artistes autoproduits présents sur le net.

Je me suis offert, avant de partir en vacances, la compilation, Musiciens.biz le son du web.

Le site internet Musiciens.biz, comme quelques autres, s’essaie à la promotion des artistes autoproduits.

En compagnie de Sincever, évidemment et de l’indispensable web radio DBC pour ne citer que les principaux acteurs, un petit noyau, quasi familial, un petit réseau se forme.

20 artistes ont été compilé ici. Plutôt que de donner une couleur déterminée dans les choix artistiques, l’initiateur passionné de ce disque a souhaité privilégier l’éclectisme innérant au net. On trouvera de quoi satisfaire les goûts les plus divers.

Du blues-rock du Charlie Vitamine Band (dont le chanteur me fait penser à Morisson, dans les blues de LA Woman) au reggae de Pierre Darmon, à l’électro de Square, David Law ou Ayhnik (ce dernier fut l’hôte de Sucrepop, il y a quelques mois) ou à la variété « classique » pour Brunot Bazinet par exemple ou un émouvant instrumental d’Eric Bettens.
20 titres, pour à peine plus de 10 euros, c’est cadeau.

Aucun titre n’est vraiment a jeter dans cette compil, la qualité est au renez-vous (qui en aurait douté ?) mais pour vous parler des grandes réussites (ou pour être exact de mes préférés, reflet de mes propres goûts donc) histoire de vous convaincre, vous y trouverez une mélancolique et superbe ballade guitare acoustique/voix de Corriya Couroyer de toute beauté. Un single pop imparable de Benjamin Popp le bien nommé (si ce titre, pas un chat dans le cœur des hommes ne vous squatte pas les tympans dès sa première écoute c’est à n’y rien comprendre), le "Excuse me sir" de Gianno Spano est tout aussi prenant avec son atmosphère pop-rock envoutante.

J’avais déjà parlé me semble t’il ici même de "Cat" du groupe Rivage avec sa bossa "J’aimerais", et pour termniner ce quinté gagnant, Eric Maïolino avec "c’est vers toi que je vais", fine mélodie avec une voix dotée d’un vibrato que je n’avais pas entendu depuis Véronique Sanson.

La pochette contient les liens vers le site internet de chacun de ces artistes (retrouvez ces liens ici) permmetant de découvrir leurs autres compos. Vous pouvez également écouter la rediffusion audio de l'émission webradio Live Altitude consacrée à cette compil. Bref tout est mis en place pour leur donner un coup de pouce.

Vous pourrez retrouver la plupart d’entre eux sur DBC, sur le chat du mardi soir, l’album peut être commandé par Paypal sur DBC ou par chèque sur musiciens.biz. Au chapitre des "reproches", le taux de féminisation est assez faible, du moins pour moi qui ai une préférence marquée pour les voix féminines.

Un beau geste à saluer sur l'album, un rappel d'une initiative similaire Le meilleur of the web, qui nous fait comprendre que nous ne sommes pas ici dans le monde du mercantilisme et de la concurrence mais de la passion.

Merci à tout ce beau monde de ce décarcasser pour épauler les artistes, et merci aux artistes pour tout ce talent.

Compilation Musiciens.biz le son du web vol.1 - Environ 77 minutes pour 20 titres :

Pochette
1) Mademoiselle Olivier - Azteca, talk-over en Z majeur
2) J.Barleycorn - Comme une conne
3) Ayhnik - Hi Nic !
4) Corriya Couroyer - Quand tes paupières sont closes
5) Eric Bettens - Dialogue
6) Eric Maïolino - C’est vers toi que je vais
7) Bruno Bazinet - Emmène-moi
8) Cat (Rivage) - J’aimerais
9) David Law - Le voyageur
10) Solinch - L’étau
11) Charlie Vitamine Band - Back on the road
12) Racines - Réfugié
13) Gianni Spano - Excuse-me sir
14) Pierre Darmon - Tu t’laveras les pieds
15) Monsieur Z - Tous innocents
16) Cris jo Mirale - Voler
17) Square - Having a bath
18) Manguifi -La brume
19) Ana Gram - Revenir en arrière
20) Benjamin Popp - Pas un chat (dans le cœur des hommes)

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My Brother Woody

My Brother Woody a sorti fin 2007 un album qui concours au titre le plus long de l’année It's a long way from that sort of thing you were raised, mais c’est loin d’être sa seule qualité.

My Brother Woody est le véhicule musical d’un homme Michael Cleare.

My My Brother Woody est persuadé que Dublin, sa ville d’origine est situé sur la coté Ouest des Etats-Unis, Californie pour être précis, les fan de celtiques attitudes peuvent passer leur chemin.

My Brother Woody n’est pas l’un des Beach Boys mais personne n’ose le lui dire tant il est agréable de le lui laisser croire, fans de rugby, rangez vos crampons, sortez vos surfs

My Brother Woody, même sous une de ces pluies battantes dont l’Irlande est coutumière vous ferait croire que l’on est en plein été et repeint la grisaille en bleue

My Brother Woody écrit des popsongs format mille feuilles, un délicat enchevêtrement d’harmonies vocales, de cuivres, de clochettes de guitares cristallines, bref MMy Brother Woody a beaucoup écouté Pet Sounds et visiblement (ainsi qu’audiblement) ne s’en est jamais remis.

My Brother Woody nous invite à un voyage dans le temps (65-75), et, en onze titres, tente de nous convaincre avec succès qu’il nous manque un album dans la discographie des garçons de la plage.

Un bémol peut être à My Brother Woody l’absence d’un réel classique, son God only knows ou sa Caroline no à lui. Car même bourré de bonnes vibrations jusqu'à la gueule manque à It's a long way from that sort of thing you were raised le titre qui ferait la différence, le petit bijou qui transformerait l’intention en confirmation.

Ce disque est le meilleur album des Beach Boys depuis le départ de Brian Wilson, pas possible d’en dire plus ni d’en dire moins.

MBW-Cover.jpg


  1. Another Wave Of Harmony
  2. Wish I Was A DJ
  3. Hanging Around
  4. Getting Old Goes With Getting Fat
  5. Your New-Found Taste
  6. Super Serotonin Girl
  7. I Got A Gurl
  8. When Summer Comes Around
  9. Not Exactly What You Dreamed Of
  10. Shelly
  11. I Only Like Songs With Bops, Oohs & Aahs

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Nel & les Touristes

neletlestouristes.jpgEn période estivale, quoi de plus naturel que de parler de touristes. en voici  5 entourant Nel, le G.O. de service. La quarantaine assumée, cette bande qui s'était déjà croisée tout au long des années en arpentant leur Bretagne natale décide d'additionner leurs talents pour produire un 5 titres.  Ambition affichée,  faire de la musique en anglais avec des paroles en français.

Deux des membre de cette éminente confrérie ne sont pas de totals inconnus pour votre serviteur ,  puisque Jean-Michel Chapron et Frank Sieniski, respectivement guitariste (et à la Ricken SVP) et clavier des Touristes m'avaient enchanté il y a quelques années avec le groupe Aura (disparu des écrans radars depuis, d'ailleurs, j'en profite pour réclamer, même si ce n'est pas beau, la réédition des morceaux) réincarné en Flying Torpedoes, enfin réincarné, dans un étant plutôt proche du coma cool vu leur actualité. Donc une musique très mélodique, pop comme j'aime, ou les claviers avaient la part belle, enjolivés d'arpèges et de chorus subtils. Donc, un a priori positif  avant de déposer ce 5 titres sur ma platine. Pour info le disque est sorti sur le label Musikalouest, ou vous trouverez nombre d'autres artistes qui valent le détour auditif.

Petit tour du propriétaire. I want you, raté par les Wantones, un riff de guitare, basse lourde et batterie marquée, Nel marque son territoire, la pop un - leger- poil en retrait, le rock prend le dessus. Une production un peu brute, très roots and roll, un texte en français quoiqu'en laisse penser le titre, option sexe incluse. La voix de Nel ne m'excite pas plus que cela, mais le morceau est addictif, le refrain efficace, le clavier est relativement discret, enfin comparé à Aura, plus utilisé en ponctuation qu'en maitre des lieux, limite eighties parfois. Le single de l'album, Un ange passe, creuse un peu plus profond le sillon sexe, après la déclaration d'intention d' I want you, Nel passe à la consommation biggrin. Un côté pop plus prononcé, et toujours ce son presque garage ou la rythmique saturée prend le dessus, quelques arpèges à la Voulzy (l'effet Ricken ?), Et c'est parti.Un très chouette titre (ça fait deux) qui pourrait avoir un bel avenir. La bouteille à l'amer poursuit le même chemin, quelques accords bien saturés, quelques breaks bien sentis et une compo qui se retient bien. Pas de génie la dedans (mais qui en a encore ?)  mais du bon boulot efficace. Insomnie nous propose le côté ballade des Touristes & de leur Nel, solo de guitare quasi seventies à la clef, ca partirait en live à la Freebird (remember Lynyrd Skynyrd ?) en live que je ne serais pas plus étonné que cela. Attentat Terroriste ferme la marche. Un texte qui détonne un peu avec le reste du disque, même si, côté zic on reste dans les mêmes eaux.

Alors bien sur, 5 titres c'est trop peu pour se faire une vrai idée. Comme il n'y a pas de faux pas ici, il est légitime de penser que 5 de plus ne nous aurait pas fait de mal aux tympans. Je m'attendais à une production moins brute,  plus léchée, c'est un son plus incisif qui a été privilégié, mettons plus  Stones que Scarabée.

Vous pouvez retrouver le club des 5 sur /www.myspace.com/lestouristes, et j'ai identifié ceux de certains d'entre eux,  le blog de Jean-Michel Chapron (il écrit sacrément bien le salaud, et j'adore son humour) , le myspace du batteur, Fabrice Le Mur, et celui du clavier, Frank Sieniski . Le guitariste ingénieur du son Yann Barreau et le bassiste Philippe Courvoisier semblent  aux abonnés absent  sur le net

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Out of focus


Out of focus
Loin des yeux du monde

Comme son nom ne l’indique pas, Out of focus est en fait une seule personne, Nicolas Belloin. Comme son nom ne le laisse pas deviner, la musique d’Out of focus est chantée en français, l’album ayant pour titre Aux yeux du monde.

La pochette, originale, est très naïve, enfantine. Aussi pure que la musique se révèlera l’être. Essentiellement acoustique, avec un très beau jeu de guitare rythmique, il faut le signaler, Out of focus propose une pop d’influence The Smiths ou Belle and Sebastian. Et c’est effectivement sur ce terrain de jeu que les 10 titres composant l’album évoluent.
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Dès les premières mesures de Belle armée, la direction est donnée, une guitare sèche portant la rythmique, une voix aux textes parfois cryptiques et un léger soutien rythmique.

Le titre éponyme, Aux yeux du monde a des effluves des Innocents qui n’est pas pour me déplaire.
En fait si vous être fans des Smiths, de musique douces et mélancoliques tendance folk, Out of focus est pour vous, si les filiations avec les groupes sus cités existe, elles ne sont pas trop prégnantes et la musique de Nicolas existe en soi délivrant une musique que je qualifierais d’automnale.
De mon point de vue de pop lover, qui n’a jamais accroché aux Smiths, le disque a les défauts de ses qualités. Même après une bonne demi douzaine d’écoutes répétées, je suis toujours incapable de cous siffloter un quelconque titre de ce disque, comme si toute mélodie mémorisable était sciemment évitée. Encore une fois, les musiques de Belle and Sebastian ou de Morrissey et sa bande me font exactement le même effet, et le côté monocorde est souvent évoqué à leur sujet..

Bref ne cherchez pas le tube ici, mais je présume que ce n’est pas le propos d’Out of focus. C’est une musique d’atmosphère qui remplit parfaitement son rôle.

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  1. Belle armée
  2. Aux yeux du monde
  3. Monochrome
  4. Port à l'anglais
  5. La jalousie
  6. Fée d'hiver
  7. Cavaler
  8. La nationale
  9. Déborah
  10. Fragile

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Memory almost full



Memory J’y ai cru.
Franchement, j’y ai cru.
En partie parce que je souhaitais le croire, évidement, comme souvent, mais aussi parce que les prémices laissaient augurer un grand cru.

Donc, juste avant ces 65 ans, Sir Paul Mc Cartney se fend d’un nouvel album, le 21ème si je ne m’abuse, à peine 2 ans depuis le précédent, Chaos …, encensé par la critique, échec commercial et que personnellement j’avais trouvé mou et peu intéressant. Le nouvel album, Memory Almost Full, est en réalité composé pour bonne part de titres enregistrés avant Chaos. De la à dire que ce sont les laissés pour compte qui réapparaissent aujourd’hui …

Mais ne boudons pas notre plaisir, en route pour une visite commentée, à défaut d’être guidée, des 13 chansons composant l’album.
A titre indicatif, pour apprécier chaque nouveau titre de Mc Cartney, je me demande si celui ci pourrait figurer dan un futur best-of. Amoureux de mélodies et de titres au potentiel tubesques, à défaut d’en être, ce que j’attends d’un auteur compositeur de ce calibre, à tort ou à raison, c’est qu’il soit à la hauteur de ce qu’il fut, l’époque bénie des Wings par exemple, ou ses disques étaient truffés de hits mémorables et ou la quasi-totalité des titres aurait pu faire un single sans rougir.
Ce n’est probablement pas le point de vue que lui-même a sur sa production, mais c’est l’attente qui est la mienne et l’éclairage sous lequel je juge ce disque (et les autres que je chronique).

L’album s’ouvre sur le second titre à avoir été diffusé et le 1er single, Dance tonight. Basé sur une tournerie à la mandoline, qui confère un son original à l’ensemble, c’est un titre qui accroche bien, rien d’exceptionnel, mais qui fait correctement son office d’attrape tympan. Le clip, réalisé par Michael Gondry, vaut plus par sa technologie que par son scénario. Un reproche que ses détracteurs ne manqueront pas de faire, le texte est d’une rare nullité, personne, en français, n’oserait signer de telles paroles. Mais un chouette titre.

Second titre mais premier diffusé, faut suivre, Ever present past.
P… ! Un vrai hit, un machin qui pourrait marcher ! Depuis combien de temps le Macca ne nous avait il gratifié d’un single qui en soit réellement un ? D’un truc qu’on se surprend à fredonner impromptuement dans la journée, d’un truc qui aurait pu faire un 45t (remember ?).
C’est pop, ça balance, les trompettes de Baby you’re a rich man sont convoquées, en moins de 6 minutes et en deux titres, il explose les compteurs. Aurait on affaire à un Mc Cartney inspiré ?

See your sunshine. Déjà le 3ème, le temps passe vite quand on aime. Une ligne de basse inspirée qui porte clairement sa patte, des chœurs, je ne raffole pas de ce titre, qui n’amène pas grand-chose, mais ne retire rien non plus ;o)
Pas du mauvais Paul, pas du grand non plus, allez, suivante.

MemoryOnly Mama knows. Une intro de cordes (que l’on retrouvera en outro) très Eleanor Rigby, clin d’œil à Georges Martin ? intro qui laisse place à un rock de facture classique, qui aurait pu trouver sa place sur back to the Egg, ou il nous démontre que côté voix, en studio du moins, il assure toujours grave. Totalement dispensable, mais nette progression par rapport à Chaos qui manquait cruellement d’énergie. Là on sent la vie, ça pulse, ça remue. Pas un hit pas une daube bon plus.

You tell me. Une ballade, la première. Aux premières écoutes, je n’accrochais guère. En m’imprégnant plus de l’album, elle a finalement son charme. C’est du classique Mc Cartney, comme on en trouve sur la plupart de ses disques. Il manque le petit truc magique qui ferait décoller l’ensemble mais ça le fait bien tout de même.

Mister Bellamy. Un titre étonnant. Comme une juxtaposition de petits bouts de mélodie, d’inspiration 10CC je trouve. En tout cas, une belle réussite, ou il parvient à surprendre. Bizarrement, au deux tiers du titre, alors que l’on vient à peine de se faire hameçonner de la plus belle manière, il termine sur une partie instrumentale trop longue à mon goût (quoique le titre au total ne dépasse pas 3’40’’). Bref un parfum d’inachevé ici, un coïtus interromptus musical.

Gratitude. Pour ma part, un faux pas. Un texte aussi insipide que possible, pour une musique inintéressante également. En bonus oui, au milieu d’un l’album, non. Rien à sauver, une chute de Chaos ? ;o)

Vintage clothes. Un truc qui part bien, un couplet bien tourné qui abouti sur un refrain décalé, j’attends que le morceau décolle, et bien non. Et malgré tout, un charme certain se dégage de ce titre. Plusieurs ruptures de rythme qui donne une certaine richesse au morceau qui bascule dans

That was me. Parce que j’ai oublié de le préciser, M emory Almost Full était annoncé comprenant une suite à la Abbey Road, enchaînant 5 titres. That was me et sa basse omniprésente en sont donc la seconde partie. La transition se fait en douceur, on change là totalement d’atmosphère, du Mc Cartney millésimé, entre rock et pop, un titre qui porte sa marque de fabrique, qui me fait penser à RAM.. et l’on glisse dans

Feet in the clouds. Bon, un truc un peu folk, avec une basse toujours aussi lumineuse. Je ne suis pas fan, un beau travail sur les harmonies vocales dans le pont, un peu de clavecin, allez celui là je le placerais période Hope of deliverance
Memory
House of Wax. Sur celui là je sauve la voix et le formidable solo de guitare. C’est le titre le plus long de l’album, 5’00, et le temps se traîne. Pas de surprise dans la production d’un tel titre, il est coutumier du fait, et je n’accroche jamais. Bon, à la dixième écoute, je ne le zappe pas encore, ce qui est un signe, mais pas pour moi.

End of the End. Le moment fort de l’album. Le moment émotion aussi. Où il évoque clairement sa propre mort, et donne les consignes sur la conduite à tenir ;o) un peu comme Partit avant les miens de Daniel Balavoine. Accord de piano et cordes, mélodie dont il a le secret, pourquoi donc a t’il fallu qu’il se lance dans un solo sifflé ? Moi, j’entends mélodie sifflotée, et je pense à Jealous Guy de l’autre géant, et là, il n’y a pas photo, Paul ne sait pas siffler ;o) Ca reste une belle chanson qui aurait joliment clôturé ce disque.

C’était sans compter sans l’abominable Nod Your head, fatal treizième titre. D’un autre côté, on en prend seulement pour 1’55. Limite pour une face B, à l’époque ou elles existaient encore, si l’on excepte la voix de Paul ou il démontre qu’il sait encore s’arracher, elle ne vaut pas tripette.

Alors finalement cet album ? Une heureuse surprise, même si les promesses annoncées par Ever present past n’ont pas été tenu. Indéniablement son meilleur album depuis des lustres, il reste loin néanmoins des standards qu’il a lui-même établi. Mais à 65 ans, après quasi 50 ans de chansons composées, je souhaite à la concurrence de faire aussi bien. La voix est toujours aussi souple et expressive, les lignes de basses absolument somptueuses (qui compose de telles lignes sur de la pop ?) et l’énergie semble être revenue, fini la guimauve mollassonne (c’est moi qui écrit ça ??) de ses précédents opus Almost Full, certes, mais pas totally.

Le clip de Dance Tonight



La track list
  1. Dance Tonight
  2. Ever Present Past
  3. See Your Sunshine
  4. Only Mama Knows
  5. You Tell Me
  6. Mister Bellamy
  7. Gratitude
  8. Vintage Clothes
  9. That Was Me
  10. Feet In The Clouds
  11. House Of Wax
  12. End of the End
  13. Nod Your Head

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Pauline


Pauline Elle n’a pas 20 ans . Et a décidé de se faire un prénom avant un nom. Pauline. Et débarque avec un premier album, Allo le monde.

La chanson éponyme qui ouvre le disque est du style de celles dont même le plus demeuré des directeurs artistiques, même le plus bouché des programmateurs radio ne peuvent passer à côté.
Le smash hit comme disent nos copains ricains. Le hit en or évident, le truc énorme dont il va falloir se remettre. Un petit côté Zazie (période Zen soyons Zen ) assez prononcé dans le refrain, mais on a vu pire comme influence. D’ailleurs, en parlant de Zazie, même prestance, même silhouette longiligne, bref une jolie fille, pour ne rien gâcher.

La belle à la bonne idée de cosigner de premier coup d’éclat, comme la plupart des 12 titres qui composent cet album d’ailleurs. Nous ne sommes donc pas ici en présence d’une de ses bimbos télécommandées qui chantent et font là ou ont leur dit de faire mais à quelqu’un qui à sa propre voix, une artiste au sens noble du terme. Et cela, déjà la distingue.

Bon, donc, ok, un titre qui va faire – qui fait déjà – parler d’elle. Mais le reste ? En gros, Pauline fait sa Julie Zenatti. Je veux dire par là, même capacité vocale hors du commun, et le piano, son instrument de prédilection, en avant avec, du coup, une prédominance de ballades avec le même côté lisse parfois. L’album ne sent pas la sueur, pas de rock and roll ici.

Il y a des titres franchement bon, J’aime l’ennui, Je vis ma vie, la superbe ballade Chacun qui clos l’album, un cadeau de Martin Rappeneau, l’ordre des choses, C’est pas toi qui m’auras, clin d’œil appuyé à la libido masculine, et des chansons plus anecdotiques mais jamais médiocres.

Clairement, ses influences sont plus variété française que Whites Stripes. Plus Obispo/Calogero/Zazie que ZZ Top. A partir de là, deux options, on peut regretter le côté trop sage, la réalisation un peu convenue de l’album, à l’image de tant d’autres disques ou rien ne dépasse et ou la jeunesse de l’artiste n’est pas apparente, se dire qu’à 20 ans, c’est dommage d’être déjà si vieux. Ou au contraire, que sortir un album de cette qualité si tôt est prometteur pour l’avenir, qu’on tient là peut être une vrai auteur compositeur, une Véronique Sanson, une Zazie, et que, si les petites cochons ne la mangent pas, elle va tracer une route lumineuse qui ponctuera nos vies par ses chansons.

Je parie qu’elle en a la capacité, et c’est tout le mal que je lui souhaite, il lui faudra simplement veiller à ne pas se faire croquer par le système. En attendant, je dis chapeau bas Mademoiselle, je ne manquerais pas de prendre régulièrement des nouvelles de votre monde.

pauline

  1. Allo le monde
  2. J'aime l'ennui
  3. Vie de songes
  4. Je vis ma vie
  5. Ce n'était pas mon jour
  6. Tous pour une
  7. Mon côté fragile
  8. Plus à prendre
  9. C'est pas toi qui m'auras
  10. L'ordre des choses
  11. Chacun.


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There's a place.
Quand on ne connaît rien d'un artiste, c'est la pochette, le titre de l'album qui donnent la première impression.

There's a place, chez moi résonne comme le début d'In my life dès qui vous savez. Et il se trouve que Phil Pace reprend un Lennon sur son premier album, pas le plus facile, un qui parle de son addiction à l'héroïne, Cold Turkey.

Côté graphisme, une photo dans les tons sépia, un homme assis sur le perron d'un maison de pierre, avec une guitare en prime, j'aurais dit blues ou folk.
C'est la seconde option la bonne.

philpace.jpg

Un folk à l'américaine, tendances Dylan. Ou rock version Tom Petty. Mettons Travelling Willburies et nous mettons tout le monde d'accord.

Textes aux résonances politiques, atmosphère musicale qui voit les guitares acoustiques et l'harmonica être au rendez vous, le single Comfort and else, diffusé dans ma newsletter de mai en est la parfaite illustration. Une musique intemporelle, dont les racines plongent dans les années 60 et 70. Des titres plus rock comme 21th century blues ou presque pop comme Mary, même si la majorité de l'album a des accents folk.

On y entend des réminiscences de Georges Harrison, et même une copie quasi conforme d'un vieux hit des sixties, Listen to rythm of the falling rain des Cascades qui se cache sous le titre Lauren Manning qui évoque par ailleurs la tragédie du 11 septembre.

Le plus fort, c'est que ce Phil Pace est un gars de Marseille qui sort un album que l'on croirait sortie de Nashville USA. Et là je dis chapeau ! Car pas un seul instant, dans ce difficile exercice de style, le doute ne plane. Si les influences sus citées au cours de cette chronique sont les vôtres, les chances que There's a place deviennent votre disque de chevet sont relativement élevées

Le clip Comfort and Else


L'album There's a place

  1. There's a place
  2. Comfort and else
  3. Take your time
  4. Lauren Manning
  5. You can't stop me now
  6. 21th century blues
  7. Mary
  8. Cold Turkey
  9. Dead-end love
  10. Don't get me wrong
  11. Protest song

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Phil Pace


Phil Daruma Productions ayant l’excellente idée de me tenir au courant de la sortie de leurs albums et de leurs concerts, je me suis rendu ce 25 janvier au Pix bar ou 3 de leurs artistes se produisaient en acoustique.

Le Pix bar est l’un de ses nombreux bar restaurant parisien qui permet aux musiciens de jouer, même si la plupart du temps le public est clairsemé.
Ponctuel comme à mon habitude, me voici rendu à l’heure dite, 20h00, rue de Pixérécourt dans le 20ème, à quelques encablures de mon home sweet home.
Le Pix bar, tout en rouge et noir, depuis un récent changement de propriétaire et de nom ne paye pas de mine. Un bar classique, une salle restaurant, 20 couvert à tout casser, et une scène au fond avec un piano. Vite bondé, vu l’exiguïté du lieu et le nombre de groupes à l’affiche, et le plaisir, grâce à la nouvelle législation en vigueur, d’une atmosphère sans tabac, un contrevenant étant même éjecté manu militari par le barman.

Un coca (4 euros) pour patienter. Un peu avant 21h, la salle se vide, tout le monde descend au sous-sol. J’en déduis que c’est par là que ça se passe, car rien n’indique le début d’un concert
Effectivement une volée de marche plus bas, une cave en pierre, voûtée, plutôt sympa, ou 30 personnes à tout casser peuvent se caser. Les concerts « bruyants », comprendre avec batterie, se déroulent donc en bas.

Entrée de Phil Pace, dont j’avais chroniqué l’album dans ces pages. Accompagné d’un guitariste (que j’avais déjà entendu derrière Gilliane Kim), mais en version souriante cette fois) et d’un percussionniste.
Un set ultra court, 5 titres. Ouverture par There’s a place qui donne son nom à l’album. Voix bien posée, accompagnement guitare simplistique mais efficace et un appoint percussion fort bienvenue. Humeur bon enfant, Phil Pace sort l’harmonica de temps à autres, on pourrait presque se croire aux USA.
Lauren Manning, seul titre du disque qui me m’accroche pas de part sa trop grande ressemblance avec un hit connu, passe, suivi de Mary. Don’t get me wrong plus enlevé lance la machine, la sauce prend, l’inédit (pour moi) joué ensuite me parait être de tout premier plan, avec chœurs, refrain accrocheur, j’attends avec impatience la version studio et hop, monsieur Phil Pace s’arrête pour laisser place à ses collègues !!
Le fait d’avoir commencé en retard à t’il écourté son set ? En tout cas, trop court à coup sûr.
Ca commençait à décoller, pas cool.
Au rayon des regrets, dommage que Confort and else n’est pas été interprété, ainsi qu’un petite reprise, toujours fédératrice. La proximité du public aurait permis plus d’échanges.

Au final, pas de surprise, le bonhomme maîtrise son sujet, la formule acoustique lui va comme un gant.
Entrée De Colorblind qui remplace Arther, prévu en seconde position et qui sont introuvables.

La suite par ici

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Un groupe pop-rock lyonnais qui démontre une fois de plus que le talent est là, manque l'exposition au grand public

Phyltre c’est un groupe lyonnais de 4 musiciens dans la mouvance pop-rock. Apres un single puis un E P6 titres, le 1er album Solal est paru il y a quelques mois.

Un groupe s’inspirant pour un titre de l’écrivain Albert Cohen était de bonne augure, le disque allait il être à la hauteur de cette référence ?

Un 13 titres, avec l’excellente idée de promotion suivante, vous téléchargez l’album, gratuitement, et en échange vous en gravez 5 exemplaires que vous donnez autour de vous. Phyltre vous transforme en Père Noël. Elle est pas belle l’idée ?

Mais quid de la musique !

pochsolal2.jpg
L’album s’ouvre sur un riff de guitare imparable, millésimé Daytripper au moins. Un chouette son bien rock, une voix un peu en retrait, ce 1er contact est accrocheur. Comme le second donne son titre à l’album, on peut s’attendre à du solide. Et bien Solal tient tout ces promesses. Et un tube, un ! Le gimmick de guitare, la mélodie du chant, les arrangements variés, tout fonctionne au quart de tour. Perfect ! c’est de l’efficace et de l’intelligent. Nettement plus rock que pop les Phyltres.

Je ne vais pas vous faire le détail des titres, ils sont tous dispos, je l’ai dit plus haut. Sachez simplement que d’autres pépites parcourent ce Solal. Le single évident, Download, qui, si la vie était bien faite devrait caracoler en haut des charts depuis la sortie de l’album, il est déjà en écoute dans mon radioblog best of the web, Occidental Psycho, et son côté sombre et sa capacité a vous accrocher, Nina et son refrain entêtant, un seul titre que je n’apprécie guère, celui qui clôture l’album, dans une veine un peu expérimentale.

Le son est très propre, Phyltre semble maîtriser leur home-studio sur le bout des doigts, les guitares sont présentes, les claviers très discrets, voir absents sur la plupart des titres.

Côté textes, on sent la volonté de dire quelque chose, soit de manière engagée type Croyons ca ira mieux, soit avec humour. Une maturité certaine se dégage de tout le disque, et en filigrane, une énergie latente que la scène devrait permettre de concrétiser.

Bref une fois de plus, un bel album autoproduit, avec une poignée de titres tout à fait excellent, le reste de facture plus qu’honnête. Plus que prometteur, j’espère que la suite de leur carrière sera à la hauteur de leur meilleurs titres

Phyltre - Album : Solal - 13 titres :

01) Fuzz
02) Solal
03) Croyons ca ira mieux
04) Mektoub
05) Historique histoire
06) Nina
07) Un peu d'air
08) Survol
09) L'apparat
10) Occidental Psycho
11) Download
12) Le change
13) L'alter

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Plain White T's


Plain Putain ça fait du bien !
Un vrai disque pop/rock avec des chansons qui cartonnent, des guitares ébouriffantes, des fûts malmenés, une basse qui emballe le tout et des mélodies ! Des mélodies !
Vous savez les trucs qu’on sifflote sans y penser toute la sainte journée et qui nous rendent heureux.

Ce sont des ricains qui s’y collent. Plain White T’s qu’ils s’appellent. Sur la pochette, on a l’impression qu’ils n’ont pas 20 ans, ce qui expliquerait cette énergie jubilatoire.
Et en creusant un peu, on ils ont déjà quatre autres albums sous la ceinture. Pas trop d’infos sur leur site, ni sur le net en général. Ils sont 5, originaire de Chicago.
Et ils font du rock.
Le mot punk est souvent associé à leur musique, la jeunesse et la pêche qui se dégage d’eux peut être. Pour moi, ils sont plus proche de Cheap Trick que des Ramones

L’album dont il est question ici, Every seconds counts, paru en 2006, et le premier à être porté par une major, porte bien son titre. Chaque seconde compte, et les 14 brûlots délivrés ici ne dérogent pas à la règle.

Une ballade ouvre l’album, déjà un megahit au USA apparemment, Hey there Delilah est le type de chanson dont l’écoute fait dresser l’oreille de n’importe quel amateur, pressentiment .justifié par la suite. Dès le second morceau, ça part sec, attachez vos ceintures, basse batterie martèlent le tempo, les guitares ponctuent le tout de riffs jouissifs, ajoutez à ça un un refrain supersonique, bingo. Et le tout s’enchaîne sans perdre de sa patate. Hate (I really don’t like you) devrait exploser les compteurs des charts, la seconde et dernière ballade, Write you a song a le même potentiel que la première et les autres rockeries ont tout ce qu’il faut ou il faut pour séduire les plus blasés des rocks critics.

S'ils tiennent sur scène les promesses faites ici, ils devraient tenir le monde dans leur mains d'ici peu.

Depuis l’album Dead Letters des finlandais de Rasmus aucun album ne m’avait fait un tel effet dans ce style. La voix de Tom Higgenson a parfois des accents similaires à celle de Lauri Ylönen. Le même succès devrait les récompenser.

L’album sort seulement ces jours ci en France, si la pop matinée de rock est votre tasse de thé, laissez tomber votre verveine, et enfilez vous une bonne rasade de Plain White T’s, ce n’est pas si souvent qu’on à la possibilité de se faire plaisir.

Every Second Counts
  1. Hey There Delilah
  2. Our Time Now
  3. Come Back To Me
  4. Hate (I Really Don't Like You)
  5. You And Me
  6. Friends Don't Let Friends Dial Drunk
  7. Making A Memory
  8. So Damn Clever
  9. Tearin' Us Apart
  10. Write You A Song
  11. Gimme A Chance
  12. Figure It Out
  13. Let Me Take You There
  14. Take Me Away (bonus)

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Queen et Paul Rodgers


queen_ the cosmos_rocksb.jpgPremier album de chansons originales de Queen depuis le décès de Freddie Mercury, The Cosmos rock voit donc Paul Rodgers, voix légendaire du catalogue rock via Free et Bad Company poursuivre avec les deux Queen encore en action, Brian May et Roger Taylor, l’aventure. Après s’être fait la main sur les grands classiques du groupe lors des tournées précedentes, il faut croire que l’alchimie a fonctionné puisque les voilà pour du neuf.

Enfin du neuf, faut voir.

Certes, Queen n’était pas le groupe de Mercury, les 3 autres contribuaient largement aux compos et au son. Mettons que la flamboyance, le côté baroque, à part et décalé du groupe ainsi que les impressionnantes cathédrales vocales étaient pour bonne part  inspirées par le charismatique chanteur.
Et ce Cosmos Rock confirme parfaitement cet a priori. Paul Rodgers, hormis la fantastique voix qui est la sienne est un compositeur médiocre et un lyriciste de même métal, crachant du banal rock and roll à tout va.  Les deux Queen ont du lui laisser un peu la bride sur le coup et au final et contre toute attente, l’album ressemble plus à Paul Rodgers accompagné de Queen que le contraire.

Cosmos rock est en fait un film de science fiction imaginant ce qu’aurait été Queen si en 71/72 Freddy Mercury n’avait pas modifié leur trajectoire.

Le morceau d’ouverture Cosmos Rockin, ressemble à n’importe quel hymne Rock and roll entendu 100 fois et le refrain me fait irrésistiblement penser à du Status Quo, c’est dire. Bon je suis fan de la bande à Rossi, mais on parle de Queen là. De mecs qui ont pondu des hits en veux tu en voilà, et avec un son à eux, unique. Là hormis la guitare de May, toujours lumineuse, on se prend un banal blues rock américain, sans génie, sans folie, en pilotage automatique. Et les chœurs typique de Queen, ils sont passé ou ? et la pop ? Disparue avec John Deacon ?

Prenez le titre Call me. Ca sent certes le hit à plein nez mais franchement, est ce du niveau de ceux qui nous collèrent des frissons ? Ce refrain gnan gnan mou du genou et répétitif au possible . Que Still burning reprennent une citation clin d’œil de We will rock you ne change rien à l’affaire. Les 3 sexagénaires se font probablement plaisir a jouer ensemble, dommage qu’ils aient jugé nécessaire de ressusciter le nom de Queen pour ce faire, business oblige. Cosmos Rock est définitivement plus Bad Company & May & Taylor que ce qu’ils ont tenté de nous vendre. Au mieux c’est au Queen pré Killer Queen que nous avons affaire, encore dans sa gangue rock et n’ayant pas encore trouvé sa voie royale.
.
Allez, recommencez avec Ronnie James Dio et là, peut être que la mayonnaise prendra.


queen_ the cosmos_rocksa.jpg   1. Cosmos Rockin'
    2. Time To Shine
    3. Still Burnin'
    4. Small
    5. Warboys
    6. We Believe
    7. Call Me
    8. Voodoo
    9. Some Things That Glitter
    10. C-lebrity
    11. Through The Night
    12. Say It's Not True
    13. Surf's Up . . . School's Out!
    14. small reprise

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Ringo Starr


ringo-starr.jpgJ'entends déjà les commentaires. Chroniquer un best of de Ringo Starr ! En 2007 !

Doit pas avoir grand chose à faire le Phil.

Evidemment, le Ringo, membre du plus influent groupe de tous le temps, mais doté du talent de compositeur d'une huitre et d'une voix de même métal, ça laisse à réflechir.

Parce que, sans les 3 autres larrons, il reste quoi ? Un gars sympa, certes, mais ca ne suffit pas pour faire de bons disques ça, d'être sympa (et j'en sais quelque chose).

Et pourtant, après la séparation des fab fours, juste après, le gros succès, c'est lui qui l'a eu. Bon, Georges aussi et son mega concert (dont Ringo était). Mais qui aurait cru, que les N°1 au hit parade, c'est lui qui les aurait ?

Au menu donc 7 top ten (quand même) avec Lennon, Harrison, Elton, Clapton et un paquet d'autres mec en on ou non.

Le bal s'ouvre sur une compo de Georges, Photograph, tiré de l'album Ringo. Géant, rien de moins. Un hit qui donne son titre à cette compilation. Extrait de son 1er vrai album solo (les deux précédents étant constitué de reprises), c'est malheureusement son meilleur aussi. Néanmoins jusqu'en 76, ses albums contiennent toujours des perles et d'ailleurs 14 des 20 titres présentés ici sont issus de cette période. Des reprises comme Only you ou le superbe You're sixteen, ou des compos signées Lennon, il a le talent de savoir s'entourer et choisir ses compos.

Après, que passa, mystère. Le naufrage. Des albums sans rien dessus, le vide abyssal, intersideral. En résumé, la compil parue en 1975, Blast from your past qui contenait peu ou prou l'age d'or de Ringo (enfin age d'or, 73-74 deux années plaquées or) était suffisante.

Mettons que si vous avez ratez les albums Ringo et Goodnight Vienna, ce qui est probable, cet album vous permettra de vous rendre compte que la carrière post-Beatles du meilleur batteur du monde (dixit une foultitude de gens) n'a pas été aussi nulle qu'on aurait pu le supposer initialement. Pour les gens de ma génération, c'est comme l'occasion de retrouver un vieux copain, des souvenirs de bons moments.

Rien de plus, mais rien de moins.

Ringo

Ringo Starr - Photograph: The very Best of Ringo

  1. Photograph
  2. It Don’t Come Easy
  3. You’re Sixteen
  4. Back Off Boogaloo
  5. I’m The Greatest
  6. Oh My My
  7. Only You
  8. Beaucoups Of Blues
  9. Early 1970
  10. Snookeroo
  11. The No-No Song
  12. Goodnight Vienna
  13. Hey Baby
  14. Weight Of The World
  15. A Dose Of Rock ’N’ Roll
  16. King Of Broken Hearts
  17. Never Without You
  18. Act Naturally (with Buck Owens)
  19. Wrack My Brain
  20. Fading In and Fading Out

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No Sport


No sport est le nouvel album de cet homme de l’ombre.
Rodolphe Burger c’est essentiellement fait connaitre en tant que membre fondateur de Kat Onoma. Et connaitre, le terme est un peu fort, Kat Onoma n’étant jamais passé au 1er plan, une musique un peu recherchée, qualifiée d’élitiste parfois.
Je connais mal et leur discographie et pas du tout celle solo de Monsieur Burger, uniquement à travers ses multiples collaborations (Françoise Hardy, Alain Bashung entre autres, c’est donc d’une oreille neuve que je découvre cet album.

rodolpheComme, ça, ma première impression, c’est que le grand Serge aurait pu faire un tel disque. La voix, le rythme des mots, l’ambiance fait irrésistiblement penser au Gainsbourg période Melody Nelson, donc la meilleure.
Il manque peut être la petite inspiration qui permet de sortir parfois une mélodie qui permet de se raccrocher à quelque chose.
Quasi parlé, sur des orchestrations qui n’ont qu’un lointain rapport avec le monde de la chanson, ou la guitare trace son chemin, éclairs de lumières pour montrer la route.
Des touches de blues, des touches dont ne sait trop quoi, des arrangements fouillés, No sport (en rapport je suppose avec la célèbre réponse de Winston Churchill au sujet de sa longévité) est un voyage en soi. Qui demande une écoute attentive, exigeante.
Foin de la chansonnette à remplir les mp3 pour meubler l’attente dans les transports, pour rentrer dans cet album, il faut lui consacrer du temps, il faut le mériter.
Et si l’on fait cet effort, on ouvre la porte d’un univers captivant, un film sonore qui défile en 14 vignettes.
Du blues de Marie à l’oriental Arabécédaire, leçon d’arabe en compagnie de Rachid Taha, il y a chaque fois ce truc qui retient l’attention, ce détail que l’on avait raté à la première écoute et qui prend toute son importance.

Un disque prenant, surprenant, loin de ce que vous trouverez habituellement dans ces pages, qui nous dévoile un artiste mature, guitariste d’exception, parolier unique en son genre dans un univers tout à fait personnel. Et que demander d’autre à un artiste ?

Sortie le 18 février 2008

01 Avance
02 Lover Dose
03 Elle est pas belle ma chérie?
04 Rattlesnake
05 Vicky
06 Je tourne
07 Arabécédaire avec Rachid Taha
08 Ensemble
09 J'erre
10 Marie avec James Blood Ulmer
11 Blue skies
12 Ski-doo
13 Avec toi
14 Un nid?

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S'mile



smileCelle que je suis est le 1er et tout récent album de S’mile, un pseudo en forme de clin d’œil au réel patronyme de l’interprète, Sabine Milhl.
S’mile, originaire de Mérignac, n’est donc pas un groupe, mais une jeune femme qui, après avoir été chanteuse dans diverses formations décide de voler de ses propres ailes. Rencontre avec Philippe Duvignac, qui signe 6 des 13 titres de l’album, et en cosigne un 7ème, premiers enregistrements, constat, comme presque toujours, que côté maison de disque, ça ne passera pas et grand saut dans l’autoproduction.

Et voici donc la galette, Celle que je suis. Une pochette reprenant les textes, toujours un plus que j’apprécie, une absence de photos, absence que les sites web, Myspace ou officiel confirment, S’mile semble se préférer en voix plutôt qu’en image.

L’album s’ouvre sur le titre qui lui donne son nom. Et tout de suite, ce qui frappe c’est la similitude, quasi mimétique du timbre de voix avec Véronique Rivière. Etant un inconditionnel de cette dernière, l’impression est étrange, on croirait entendre un inédit. Cette impression perdurera tout l’album, un univers musical similaire, des voix très proches, un plaisir pour moi, Véronique Rivière tendant à se faire rare.

Côté son, ça sonne pro, le mix est nickel, les instruments se détachent bien, bref de l‘autoproduction qui peut sans rougir se comparer à des produits majors.

Am Stram gram, le second titre, plus enlevé, à tout d’un single, les chœurs qui balancent, la basse qui pousse, le petit truc qui fait la différence, tout pour plaire. Tous les maux suit et semble avoir été le premier morceau à être remarqué. A juste titre, le refrain est accrocheur, et est une bonne introduction à l’univers de la jeune femme.

Le 4ème titre, toujours signé Duvignac, s’intitule Message personnel. Alors bien sur, passer derrière Michel Berger et sont sublime titre écrit pour Françoise Hardy est mission impossible. C’est une bonne ballade, la mélodie est agréable et finalement, après quelques écoutes, fait facilement son nid entre nos deux oreilles

J’ai rêvé est le single de l’album si j’en crois ce que j’ai lu sur le net. Elle en signe les paroles, ceci expliquant peut être ce choix. Perso je ne suis pas convaincu. Ce n’est pas un mauvais titre, mais aussi vrai qu’on a qu’une seule chance de faire une première bonne impression, il ne me parait pas avoir le potentiel suffisant pour attirer l’attention sur S’mile.
smile
Avec Aimer, retour vers un titre plus rock, même si les guitares électriques sont un peu enterrées dans le mix, sûrement un moment fort sur scène.

Rêve, très dépouillé, intimiste, piano voix et quelques percussions. Basse batterie rejoignent l’ensemble à mi parcours. Une chanson d’album.

Assez, déjà le huitième titre, retour de monsieur Duvignac aux commandes. Il a clairement le truc pour écrire les mélodies les plus fortes de l’album. Presque funk (j’ai dit presque), en tout cas chargé d’une énergie latente qui ne demande qu’a exploser.

Je serais là. Coincidence ? Après l’homonymie avec Michel Berger, Sanson a également chanté un Je serais là (en réponse au Seras tu là du 1er). Cette fois guitare acoustique pour une douce promesse.

Il doit me manquer. Un des meilleurs titres, celui aussi ou le syndrome Rivière est le plus prégnant. Le refrain fait mouche et est radiophonique à souhait.

Je veux partir. Un titre qui ne m’accroche pas. Pas de faute de goût , bien réalisé mais dans le quel je n’entre pas.

Juste là, avant dernier titre, séquence émotion. Piano voix simplement, et c’est suffisant. Le frisson passe parce qu’on touche le cœur.

Et pour clôturer l’album la seule chanson que S’mile signe en solitaire, Le mendiant . La plus longue aussi, plus de 5’. Une chanson humaniste, pour terminer sur une note plus grave, sur un arrangement moins pop, plus orchestral, en forme d’ouverture vers les autres, après avoir commencé centrée sur soi (celle que je suis), un hymne à l’amour entre les hommes.

Au final, un album homogène, qui pêche peut être par une relative uniformité, excusable pour un premier album mais qui dénote aussi une réelle personnalité. Si l’on fait l’abstraction de la troublante similitude vocale avec l’artiste sus-cité, S’mile, aussi blonde que l’autre est brune, à tout pour se faire sa place au soleil. Il ne manque pas grand-chose, qu’une radio nationale ait la bonne idée de s’enticher d’Am stram gram par exemple.

smile.jpg


1 - Celle que je suis (Philippe Duvignac)
2 - Am stram gram (Philippe Duvignac)
3 - Tous les maux (Philippe Duvignac)
4 - Message personnel (Philippe Duvignac)
5 - J'ai rêvé (Sabine Milh/Jacques Mih)
6 - Aimer (Philippe Duvignac)
7 - Rêve (Patrick Delage)
8 - Assez (Philippe Duvignac)
9 - Je serai là (Sabine Milh / Jacques Milh)
10 - Il doit me manquer (Sabine Milh / Jacques Milh)
11 - Je veux partir (Sabine Milh / Jacques Milh)
12 - Juste là (Sabine Milh / Philippe Duvignac)
13 - Le mendiant (Sabine Milh)

Tous les maux

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Shine



Quand on choisi comme nom de groupe Shine, il faut faire dans le solaire, le lumineux, pas le choix.

Et ce premier album, The common station rayonne effectivement, et pas qu'un peu.
La chanteuse, Hanane, a dans la voix le soleil de ses origines. Une de ces voix qui font la différence, pas de ces criardes performeuses touchées par le syndrome Dion, mais de celles qui réchauffent, qui caressent qui enveloppent. Ce timbre qui indique sans hésitation, attention talent maousse.
shine2.jpg
Mais réduire Shine à son interprète principale serait faire injures aux 3 autres membres le composant. Car la pop electro que propose le quartet est dans la droite ligne d'un Morcheeba des grands jours, pour situer le niveau.
Les arrangements électroniques de messieurs Simon et Houdart fournissant le partait écrin à la voix de velours.

Les compos, majoritairement en anglais, seules trois compos font des incursions dans notre langue, font la part belle aux ambiances groovy et aux parfums jazzy, plutôt mid tempo.

Pour ne pas rater son entrée et histoire de marquer le coup, Shine à pourvu son album, dès l'ouverture d'un tube en or, soulful music, le truc imparable dont les radios feraient bien de s'emparer. Le reste est à l'avenant, Rest your head on me et ses choeurs paradisiaques, le doux Hawaï, le court et dépouillé Insomnie, le poignant Ceux qui partent qui ferme l'album, toutes s'apprécient avec plaisir, comme une sieste à l'ombre ;o)

Si Morcheeba intégrait Sade, vous auriez une assez bonne définition de ce que propose Shine.

shine.jpg




  1. Soulful music
  2. Ashbury
  3. In The Midlife Zone
  4. Rest your head on me
  5. Hawaï
  6. Insomnie
  7. One Day
  8. Daylight
  9. Comme si l'amour
  10. Life
  11. Ramed
  12. Whatsoever
  13. Ceux qui partent

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danetwil.p.jpg De la pop made in France au son made in England. C'est Macca qui va être jaloux.

Soup! Choisir un tel nom en musique, il faut oser ;o)

Arrivé sur leur site sur les conseils plus qu'avisés d'une internaute, ce groupe ultra-confidentiel m'a scié.

Ultra-condifentiel car je n'ai vu leur nom sur aucun des nombreux sites/forums ou les groupes se présentent. A voir le chiffre indiqué sur le compteur de leur page d'accueil, je dirais même qu'il paraît diffile de faire plus underground. Sauf erreur, le site n'a pas été mis à jour depuis des lustres, l'interface est on ne peut plus austère, bref rien des très sexy et attirant. Jusqu'à ce qu'on écoute les morceaux (et c'est quand même le plus important). Et là, la claque.

Le son ne casse pas trois patte à un canard, mais ce duo toulousain a tout compris. Comment écrire une bonne chanson de 3'00. Pour nous concocter leur recette, ils ont à coup sur suivi une formation chez les plus grands chefs, Beatles et Beach Boys en tête, évidement dès que l'on se pique de vouloir faire de la pop.

soupalbum2.jpg Deux albums au compteur, et la douzaine de titres qu'ils m'ont envoyé sont un sans faute. Ecoutez "les filles disent des mots d'amour", tout y est, l'art et la manière d'écrire une mélodie redoutablement efficace, des orchestrations qui subliment parfaitement les titres, des harmonies vocales juste quand il faut. Les popsong s'enchaînent sans coup férir et enfoncent le clou, Bleu de Jade, Mademoiselle Clean, le grandiose en temps normal.

En plein dans mon coeur de cible, à mettre avec les "tout meilleurs", de la pop française qui sonne anglaise, mais comme l'excellente pop anglaise. Plus qu'un coup de coeur, je suis fan. Et dire que je n'ai même pas l'intégrale ;o)

Parole de Sucre, cette soupe là vous donne envie d'y replonger la cuillère.

Petit vous n'aimiez pas la soupe ? Ca va changer !

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Stael


Comment vous donner l'envie d'écouter un groupe dont vous ne savez rien.
C'est un peu le challenge toujours renouvelé à chaque chronique d'un groupe dont c'est le premier album.
C'est de Stael avec Le temps de dire ouf qu'il est question ici.
stael.jpg Un groupe grenoblois, 4 mecs, deux guitares, basse batterie, formation rock classique. Une musique plus proche du folk que du rock, le plus souvent dans un registre mid-tempo.
la filiation avec la chanson française plus qu'anglo saxonne est évidente, la prépondérance du texte étant ici de mise. Nous sommes plus près d'un Souchon que de Superbus si l'on veut préciser les choses, un Noir Désir plus polissé.

Les compos se tiennent bien, le titre La disgrace semble déjà tenter de faire son trou en radio, et si cette chanson vous accroche, nul doute alors que le reste de l'album trouve un écho favorable chez vous.
Magdalène et moi avec ses guitares Shadows, le bluesy Brule, le très pop le temps de dire ouf ou le duo Qu'est ce qui nous brule, il y a là largement de quoi vous convaincre de leur potentiel.

Le titre qui ferme l'album, Un bouquet de fleurs pour Lucy dénote complètement, nettement plus éclaté, un metissage des Doors de Nougaro et de l'Ange de Christian Descamps et d'Higelin.
Perso j'accroche moins, mais il permet d'effacer le côté un peu lisse de l'ensemble et de laisser la porte ouverte pour un second album différent tout en donnant une dimension plus scénique à leur musique.


1. La machine
2. La disgrâce
3. Le temps de dire ouf
4. En chute libre
5. Héloïse
6. Qu'est-ce qui nous brûle ?
7. Le fou-volant
8. Anna, relève-toi !
9. Magdalène et moi
10. Gaspard dans le tipi
11. Brûle
12. Ca fait longtemps
13. Un bouquet de fleurs pour Lucy

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bannierestaelle.jpg 1er album de Staëlle, un duo pop/rock/electro, galette fourrée aux hits. Ou sont les anges ? parmi nous, à coup pur.

Staëlle est un duo, Staëlle aux voix et textes, James Cole, compositions et orchestrations. Et ces deux là nous livre leur premier album, nommé Staëlle.

La nouvelle référence du son pop-rock annonce leur site www.staelle.com.

Une pochette grand luxe, paroles incluses, photos, prouvant une fois encore s’il en était besoin que l’autoproduction peut rivaliser avec les « pointures » des majors.

Mais quid du côté musique ?
Premier morceau, nommé Staëlle, (pour enfoncer le clou ?) et de suite, on sait que le hit est là. L’ouverture d’un album, à fortiori le premier, est toujours, à mon sens, d’une importance capitale. C’est la première impression, celle qui va inciter à continuer ou pas. Et là, Bingo ! un son très pop electro effectivement, très moderne, actuel. Où guitares et clavier conservent un délicat équilibre, un sens de l’orchestration qui maintient l’attention tout du long, et une "putain" de voix sur une mélodie du même métal.

La demoiselle utilise une technique dite du sifflet vocal, et la classe c’est d’utiliser cette trouvaille tout le long de l’album avec parcimonie, sans tenter de nous en mettre plein la vue, mais à bon escient.

Beaucoup de travail sur les vocaux, les chœurs sont riches et toujours originaux et bien vus. Bref, vous l’aurez compris, ce 1er titre en met plein la vue et si une maison de disque ne craque pas la dessus, c’est à ni rien comprendre : un gamin de 4 ans comprendrait que l’on tient là de l’or en barre.

Et fort heureusement, l’album ne s’en tien pas là. Il y a au moins 4 autres hits potentiels sur ce disque. Où sont passé les anges vous vrille la tête, son riff de synthé ne vous lâche plus, et toujours ces arrangements au cordeau, assez d’idées par titres pour 5 albums.

Vivre libre commence comme un simple démarquage de JJ Goldman puis trouve sa voie pour proposer un entraînant et entêtant refrain. Pas trop de peine, Emmène moi, Personne n’est parfais complètent la panoplie.

Dans l’ensemble c’est sur les titres les plus enlevés que je préfère Staëlle, titres qui représentent d’ailleurs la majorité de l’album, même si un tempo plus lent comme Regarde ou nous en sommes propose une mélodie au refrain imparable.

Les textes sans être « engagés » racontent des histoires personnelles et sont en tout cas concernés par le monde qui nous entoure.

Bref, on tient là une sacré équipe, un album qui a tout pour atteindre le grand public, et si Zazie avec son album Rodéo cartonne actuellement (à juste titre d’ailleurs, l’album est son meilleur), Staëlle n’a rien a lui envier, tout aussi bon, sonnant tout aussi bien.

Je le prédis, ça va signer, rendez-vous dans 1 an pour en reparler et rappelez vous que c’est ici, sur Sincever que vous en aurez entendu parler la première fois !

staelle.jpg

01...Staëlle
02...Vivre libre
03...Délicat duplicata
04...Autour de moi
05...Regarde où nous en sommes
06...Où sont passés les anges ?
07...Juste un voeu
08...Emmène moi
09...Pas trop de peine
10...Si tu n'existais pas
11...Enfants oubliés des rizières
12...Nos différences
13...Personne n'est parfait
14...Je manque de toi

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Status Quo

027_fourth_chords.jpg 33ème album de nos inamovibles boogie mens. Comme chaque fois la question n'est pas de savoir quel son il aura, on le sait déjà, simplement si les compos seront à la hauteur de la légende, les derniers albums laissant percevoir une nette progression dans la qualité.

1ère frayeur il y a quelques semaines quand la pochette est parue. Mauvais augure, laide au possible, c'est bien connu, les grands albums ont de belles pochettes.
Généralement, Status Quo excelle dans les singles redoutablement efficace. Beginning of the end, sorti un peu avant le disque, sensé nous mettre l'eau à la bouche, sonne comme une pâle copie de Quo s'essayant a faire du Quo. Je ne dis pas qu'après 10 écoutes le titre ne finit pas par vous vriller les oreilles mais qui aura le courage d'aller jusqu'a 10 ?

Retour en grace du producteur Pip William de triste réputation, donc le but semble de gommer autant que possible toute aspérité, de lisser la musique. Le résultat est moins catastrophique que sur Rockin all over the word, et le naufrage, car naufrage il y a , ne peut lui être imputé.

La recherche du quatrième accord se solde par la perte des 3 premiers. Les compos se suivent se se ressemblent désespérement. Pas au sens ou les rock critiques qui descendent le groupe régulièrement le leur reproche, ils font du boogie/blues, ils font du Quo, et perso, c'est tout ce que je leur demande. Non les compos sont simplement insipides.
Ou sont les refrains catchy, les popsongs que vous fredonnez toutes la journée, dissimulées sous un coulis de guitares, portées par un couple basse baterrie simple mais d'une efficacité à toute épreuve.

Bon, il y a le slow de mes boums d'antan, Electric Arena, au solo ridicule, mais qui tient le rôle qui lui assigné et prend haut la main le titre de meilleur morceau (si on m'avait sit que j'écrirais ça du Quo un jour !). Il y a des boogies classiques, alors on tape du pied, plus par habitude que par réelle envie, pavlovien le réflexe. Bref, le tout ressemble à un groupe qui jouerait à être Status Quo.

L'album n'est pas exécrable non plus, la question est, vaut il mieux ce Quo que pas de Quo du tout ? La réponse est évidement oui, même cet album qui n'ajoute rien a leur légende (en retirerait un peu même) tourne sans effort et glisse agréablement dans les tympans. Simplement ,dans 10 ans d'ici, pas un titre de cet in the search ... ne finira sur un best of, et ça, c'est le signe ultime.

Mois je veux du single, de l'énergie, des classiques, des standards, pas l'énième recette éprouvée d'un groupe sans inspiration.

allez les mecs, au boulot, laissez tomber ce putain de quatrième accord, ca fait 40 ans que les 3 autres nous réjouissent les tympans, et vite, un autre album pour faire passer celui là.





1. Beginning of The End
2. Alright
3. Pennsylvania Blues Tonight
4. I Don't Wanna Hurt You Anymore
5. Electric Arena
6. Gravy Train
7. Figure Of Eight
8. You're The One For Me
9. My Little Heartbreaker
10.Hold Me
11.Saddling Up
12.Bad News
13.Tongue Tied
14. I Ain't Wastin' My Time
14. One By One

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superbus-wow2.jpg J’ai un à priori favorable sur Superbus .

Leur second opus, Pop’n’Gum, petite galette fourrée aux singles efficaces m’avait converti, mais j’étais passé à côté de ce troisième album, je viens de me l’acheter après avoir croisé inopinément leur clip butterfly sur un quelconque robinet à clip télévisuel.

Emmené par une demoiselle à l’énergie communicative, Superbus, visiblement c’est elle puisqu’elle signe tous les morceaux, le groupe propose une musique doté d’un côté pop plus que prononcé, entre girls group des sixties et la référence ultime dans ce genre de musique, Blondie, bref une pop enjouée, qui met la patate ou la pèche, au choix, enthousiasme communicatif de la pop sucrée comme Sucrepop aurait aimé en faire.

Le dénommé Wow, paru à l’automne 2006 reprend le fil là ou Pop’n’Gum l’avait laissé, à croire même qu’il est issu des mêmes sessions, tant les ingrédients sont les mêmes. Ceci dit, ce n’est que leur 3ème album, laissons leur le temps d’exploiter le filon.

La plupart des titres sont sous la barre des 3’, l’album peinant à atteindre les 45 minutes au total.
Il s’ouvre sur un pop/rock endiablé Rock à Billy, qui certes est enlevé mais manque d’une efficacité mélodique certaine. Une sorte de morceau des Go Go’s raté, ponctué d’onomatopée, marque de fabrique du groupe qui ne brille guère par ses textes, mais ce n’est pas nécessairement ce qu’on leur demande non plus.
Superbus-Wow
Le morceau suivant, Ramdam, est un petit bijou, parmi leurs tous meilleurs titres à ce jour. Classe pop qui démontre la capacité du groupe à fournir de l’excellent matériel et le meilleur titre de Wow.
Butterfly, le 1er single, un hommage marqué à Blondie avec ces accents disco pop, fait son office de single, mélodie entêtante, arrangements efficaces à défaut d’être innovants, Superbus confirme tout le bien que je pensais d’eux.

Le 1er morceau en anglais arrive, tentative de conquérir le marché anglo-saxons ? Si l’idée est bonne, le problème c’est que si en France, des groupes pop touchants le grand public comme Superbus se comptent sur les doigts d’une main, la concurrence outre-manche ou outre-atlantique est bien plus rude. Mais, sans essayer … de fait la moitié ou presque de l’album est dans la langue de Shakespeare, un poil plus que sur les albums précédents

Le titre Lola, suit le chemin tracé pars ses prédécesseurs, texte totalement inepte, et pourtant on ne peut pas m’accuser de privilégier la chansons à textes ;o), pour popsong simple mais qui fini par tourner en rond.

Et c’est en fait le défaut majeur de l’album, car quand l’alchimie pop ne fonctionne pas à plein, quand le titre n’a pas le potentiel d’un single, la mayonnaise ne prend pas. Ce qui à envoyé Blondie, Go go’s au panthéon des pop stars c’est la capacité d’écrire des chansons futiles certes, mais qu’est ce d’autres que la pop, mais d’en remplir un album. Parallel lines ou Eat to the beat, les albums les plus efficaces de Blondie croulaient sous les singles, ça n’est pas le cas de Wow.

Perso, je ne compte « que » 3 singles potentiels sur ce disque (Ramdam, Butterfly, Jenn je t’aime). C’est déjà bien plus que nombre de leurs collègues, indéniablement, mais je sens un tel potentiel dans ce groupe, la capacité de faire un album vraiment géant, que je suis un peu déçu. Tout est là pour que ça colle, les ingrédients y sont , le son, la voix, si j’en crois ceux qui les ont vu sur scène ils assurent sacrément bien, reste à trouver la bonne formule, l’alchimie magique qui combinant tous leurs atouts décrochera la timbale.

Jenn en a le potentiel, je n’en doute pas une seconde.

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Swan Dive - Until


Swan
Until, 8 ème album de Swan Dive, est sortie il y a plus de 6 mois, et je ne l’ai su que le mois dernier.
C’est vous dire la promo qui est derrière.

Swan Dive c’est un duo, Molly Felder et Bill Demain, originaire de Nashville, quasi inconnus chez eux et partout ailleurs sauf semble t’il au Japon et en Corée. Sur ces 10 albums, 3 sont dans ma collection, Circles, June et maintenant Until, plus quelques morceaux trouvés à droite et à gauche.

Swan Dive c’est une pop étincelante sans être clinquante, douce et caressante sans être mièvre ni fade. Sur les précédents disques, une touche bossa courrait parfois sur certains titres. Avec Until, ils ont décidé d’en faire tout un album. Pour mon plus grand plaisir évidement fan de cette musique que je suis.

Donc option Brésil, tendance sixties, on pense à Astrud Gilberto, leurs influences incluant Michel Legrand, Les demoiselles de Rochefort et les parapluies de Cherbourg en ligne de mire pour le parfum jazz/bossa qui s’en dégage.

Enregistré principalement à la maison, complété par leur producteur habituel Brad Jones, Until est composé de 13 titres, acoustiques bien entendu, vu le style choisi.

En route donc pour une revue titre à titre de ce petit bijou

Ouverture avec le morceau éponyme, Until. Quelques percussions, un léger tapis de cordes, une guitare en arrière plan, et la voix de Molly à laquelle répond une flûte. Pourquoi faire compliqué quand on peut atteindre l’essentiel facilement. La mélodie est superbe, l’émotion est palpable, un seul regret que cela s’arrête après seulement 2'39. Une vidéo de ce titre est dispo sur youtube, impossible de ne pas craquer. Somptueux.

Slowly part sur un tempo similaire. Un piano jazzy ajoute sa discrète touche. Une mélodie moins immédiate, mais les cuivres qui dialoguent avec la voix, les claquements de doigts, tout concours à notre bien être. En fermant les yeux, on pourrait se croire à Rio. Slowly porte bien son nom et nous berce doucement.

Molly
Quiet song est un cadeau fait par Celso Fonseca, célèbre au Brésil. Une lettre envoyée par Bill Demain, rêvant à une collaboration et, vrai conte de fée, réponse positive du monsieur qui adapte en portugais une partie de la chanson, poussant la sollicitude jusqu'à les aider à apprendre les paroles. L’usage de cette langue accentue encore l’impression que la bossa est faite pour Swan Dive comme Swan Dive est fait pour la bossa.

Après la chanson douce, la Gentle Rain, même dans les paroles, on sent bien que le côté speed a été mis à l’index wink. Ce 4ème titre laisse un peu la place à Bill, vocaliste, pour un duo avec Molly. Un couplet chacun, un refrain commun, une comédie musicale en un peu moins de 4 minutes.

Matchstick, Presque rapide, est plus samba que bossa . Instrumental ou de simple lalala font office de paroles. Bien dans l’esprit sixties, presque musique de film, perso je n’accroche pas trop.

Heureusement, fausse alerte, Swan Dive ne s’essouffle pas déjà, Happy Sad, mélancolique à souhait, renoue avec leurs meilleurs moments. Ce titre me fait penser parfois au fabuleux premier disque de Coralie Clement, salle des pas perdus.

Imagining était le premier single tiré d’Until. Plus lumineux, plus enlevé que les titres précédents, un sax embarquant le morceau vers des contrées plus jazzy. Très agréable même si son choix de single me parait contestable tant d’autres titres me paraissent plus efficace pour faire découvrir l’album.

Hommage à Michel Legrand ? Un titre original chanté en français, rarissime sur un disque américain. Une fois, titre de la chanson, chanté par Bill et Molly, est un bel effort. Même si j’avoue après de nombreuses écoutes, avoir toujours du mal à saisir tout ce qu’ils veulent dire. Ceci dit, la compo est très agréable, un accordéon (le cliché français habituel vu des USA) en fond sonore.

Molly
Bebe, encore un instrumental, cette fois les lalala sont remplacés par des bibis. Bon, pour moi, typiquement un morceau remplissage, peu d’intérêt autre qu’anecdotique. Heureusement on n’en prend que pour 2’12. Ce n’est pas mauvais au point de zapper, nous restons dans le style du disque, juste inutile.

Et comme pour Matchstick, comme s’ils avaient besoin d’une pause pour mieux rebondir, le titre suivant est carrément excellent, du niveau de Until. You deserve a song est de ces chansons dont les premières secondes indiquent que l’on tient là du lourd. Et qui tient cette promesse tout du long. Du velours, du miel, bref vous l’aurez compris, un futur classique du groupe.

Le plus fort c’est que le morceau suivant enfonce le clou. Tender love, aussi violent que son titre le laisse supposer est peut être encore meilleur que you deserve a song. Une video a également été tourné pour le mettre en valeur. Un bijou. Ce titre clôture normalement le disque, mais vu leur succès au pays du soleil levant, deux morceaux bonus, dont sont si friands les japonais, sont dispo. Et sur le site fnac ou j’ai acheté l’album, ils étaient inclus donc…

Good morning Tokyo. Ou la bossa rencontre les Beach Boys. Un morceau clairement ajouté parce qu’il fallait mettre un bonus, encore des lalala, quelques harmonies, jolies, et 1’34 de passée. Le moins mauvais des trois titres du même tabac.

Et pour finir, In blossom, une vrai chanson, vocaux partagés à deux une nouvelle fois. Un peu d’anglais, un peu de français, un rythme, à peine, plus marqué, une musique ponctuée de nombreux break, plus heurtée, moins coulante, plus jazz mais qui tient la route.

Donc, si je fais un rapide bilan, 3 titres qui touchent l’excellence (c’est déjà 3 de plus que la quasi-totalité de ce qui sort), 7 qui vont de bons à très bons, 1 honnête et deux totalement dispensables, nous tenons là avec cet Until un album très bon que tout amateur de bossa se doit de posséder. Un fan de Swan Dive y trouvera évidement son bonheur, si vous les découvrez avec cet album, attention, si les autres sont aussi bons, Ils ne sont pas dans la même veine stylistique plus pop.

Swan


1.Until
2.Slowly
3.Quiet Song
4.Gentle Rain
5.Matchstick
6.Happy Sad
7.Imagining
8.Une Fois
9.Bebe
10.You Deserve a Song
11.Tender Love
12.Good Morning Tokyo
13.In Blossom




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Pochette Une part de tarte aux pommes ? Power pop made in France, au parfum délicieusement british. Une recette toulousaine qui fera date.

Ce sont toujours les recettes classiques qui remportent tous les suffrages.

Prenez la recette de la douce tarte aux pommes par exemple. Sur un lit de guitares, attention, pas n’importe quelles guitares, de la carillonnante, de l’arpégée, de l’entrelacée subtilement, de la Byrds par exemple, ajoutez, pour donner ce goût frais et acidulé, de maintes couches d’harmonies vocales, et surtout ne lésinez pas, en ce domaine, le plus n’est pas l’ennemi du mieux, n’hésitez pas à mêler voix masculines et féminines, et échaffaudez un mille-feuilles vocale façon Beach Boys) de manière à garder toute la légèreté impérative a ce type de préparation...

Mélangez à la pâte sonore ainsi obtenu un coulis de basse/batterie précis et en place qui maintienne le tout et saupoudrez de mélodies type Kinks/Who.

Servez la galette ainsi pressée frais, sur une terrasse ensoleillée, de préférence toulousaine et vous n’avez plus qu’à vous régaler...

Cette recette, transmise de père guitariste en fils guitariste depuis les années 60 est un délicat équilibre, qui demande un tour de main éprouvé et qui n’est pas à la portée du premier cuistot venu. Sweet Apple Pie, groupe toulousain dont il est question ici, nous en livre une version 4 étoiles et fait plus que nous mettre l’eau à la bouche.

Une première galette 15 titres nommée "Everybody wants to be a Supertiger", parue en 2002 est là pour nous rassasier. Une bouchée de SAP et la madeleine de Proust fait son effet. Fermez les yeux, tout est en place pour faire un saut en l’an de grâce 1965, impossible de deviner que nous avons ici affaire à un groupe français (qui en remontre pour l’occasion à nombre de groupes anglo-saxon sur l’art et la manière de faire la pop millésimée).

Si les noms de Posies, Cherry Twister, Chewy Marble, sans oublier le Maître Dwight Twilley vous disent quelque chose, si power pop est un terme qui vous est familier, vous ne pouvez/devez pas passer à côté de Sweet Apple Pie.

Et comme la reconnaissance internationale ne saurait tarder, les SAP sont disque de la semaine sur Liquid London Radio et ils vont porter la bonne parole à la mi-octobre dans la célébrissime Cavern de Liverpool à l’occasion de l’International Pop Overthrow (ou se trouvera un autre de mes chouchous, le groupe irlandais Pugwash.

Allez vous en reprendrez bien une part ?

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Beatles.jpg Un peu avant Noël, probable coïncidence, voilà que l’inépuisable génie marketing d’une maison de disque se réveille.
Et si on sortait un nouveau disque des Beatles !
En voilà une idée qu’elle est formidable. Tel le phénix qui renaît de ces cendres, le catalogue des fab four, qui pourtant n’a pas évolué d’un iota ces 30 dernières années voit néanmoins régulièrement une compil, un remix bref un truc pour réanimer la poule aux œufs d’or.

Cette fois ci, avec la caution du seul homme à mériter le nom de 5eme Beatles, Georges Martin lui-même, accompagné de junior, c’est un album nommé Love qui apparaît dans les rayons de nos disquaires favoris, prétexte à un spectacle du cirque du soleil. L’argument est le suivant : Papy Georges et fiston ont accès à la caverne d’Ali Baba pour traficoter toutes les bandes et nous refaire du Beatles new look, promis juré comme on ne les a jamais entendu, indispensable.

En fait d’Ali Baba, c’est plutôt aux 40 voleurs que nous avons affaire. Une grosse trentaine de titres du catalogue des garçons dans le vent est gentiment revisité, avec tout le respect qui leur est du, le summum de la prise de risque étant de coller les cordes de Goodnight sur Octopus Garden. Bref si l’idée était de faire du neuf avec du vieux, le résultat est là, du vieux avec du vieux.

D’un autre côté, qu’attendre d’autre d’un homme de plus de 80 ans. Alors que l’accès au Saint Graal aurait pu permettre toutes les audaces, pour réellement rafraîchir les morceaux (si tant est qu’ils en aient eu besoin) , secouer tout ça et en faire un vrai faux nouveau disque, et des tonnes de remixeurs en eurent été capable, plus convenu que cela, tu meurs. Que les deux survivants et les deux veuves n’y aient rien trouvé à redire n’a rien d’étonnant, il n’y a effectivement rien à en dire. Alors que l’occasion en or de violer ces chansons à partir du matériel original était possible.

Certes, les voix sont parfois plus présentes, certes la version dépouillée (de Clapton entre autre) de While my guitar gently weeps donne toujours le frisson, bref les grandes chansons sont là, le son de l’ensemble est plus brillant, ça sonne, c’est certain technique oblige, mais de là à parler d’un nouvel album …

Juste une énième compil de chansons, vendus à prix d’or alors que l’enregistrement de ces titres a été amorti un million de fois. Toujours agréable à entendre, évidemment, mais en de ça de ce qu’il aurait été possible de faire, le plus réussi dans tout cela c’est le pochette et le titre qui leur va comme un gant.

Et pour Noël prochain, à votre avis ?

1 Because
2 Get Back
3 Glass Onion
4 Eleanor Rigby / Julia
5 I Am the Walrus
6 I Want to Hold Your Hand
7 Drive My Car / the Word / What You're Doing
8 Gnik Nus
9 Something
10 Being for the Benefit of Mr. Kite! / I Want You (She's So Heavy) / Helter Skelter
11 Help!
12 Blackbird / Yesterday
13 Strawberry Fields Forever
14 Within You Without You / Tomorrow Never Knows
15 Lucy in the Sky with Diamonds
16 Octopus's Garden
17 Lady Madonna
18 Here Comes the Sun / the Inner Light
19 Come Together / Dear Prudence / Cry Baby Cry
20 Revolution
21 Back in the U.S.S.R.
22 While My Guitar Gently Weeps
23 A Day in the Life
24 Hey Jude
25 Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band
26 All You Need is Love

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The Portalis

portalis.jpg

The Portalis ce sont 4 musiciens originaires de la région aix/marseille. Tombé je ne sais comment sur leur myspace, j'avais été plus que séduit par les premiers titres proposés, éclaireurs d'un album en gestation.

Avril 2008, l'abum est là, sur le label effervescence-records.com. Evidemment, Sucrepop ne pouvait que se pencher attentivement sur ce premier opus.

La pochette tout d'abord. que j'avais pris pour un pneu confused  et qui, si j'en crois un jeu concours sur leur site s'avererait être un rideau. Bon, le symbolisme de ce choix m'échappe un peu, peut être est-ce uniquement un parti pris esthétique, au final, cela n'apprends rien de plus sur le groupe. Au verso une photo des 4 membres, idem à l'intérieur. Pas de textes, pas de crédits, qui fait quoi, qui joue quoi, c'est enregistré ou  ? bref service minimum, un peu comme si The Portalis était un tout indivisible, un bloc que l'on prend comme il est. Pour en savoir plus rendez-vous sur le site ou le forum.

Pour faire court, nous avons affaire à une formation guitare basse batterie clavier. 3 hommes, une femme. Elle a le bon goût de n'étre ni chanteuse ni bassiste, rôle généralement dévolu à la gente féminine dans le rock. Ils se présentent comme groupe d'obédience pop rock. Chant anglais exclusivement. Du rock ils ont effectivement une certaine sophistication, le batteur particulièrement  est loin de l'habituel tchac poum métronomique et joue tout en rupture, en break,  bref en finesse,  le côté pop s'affirmant avec des refrains qui font mouche, entêtant et efficaces. Après plusieurs écoutes nous avons là un mix entre une musique ou j'entends des influences de progressive, avec des orchestrations élaborées, recherchées, se developpant sur un format un peu plus long que ceux de la pop  et parallèlement une évidente volonté d'être accessible et de conserver un potentiel radiophonique. Entre Toto, Coldplay et Genesis quoi 

Revue de détails:

Ouverture avec Vibrations. Une nappe d'orgue, descente de toms, basse et guitares qui se rejoignent, le tout monte crescendo pour arrriver à un refrain qui emporte le morceau. Pas un grand single mais un titre qui pose bien les jalons de l'univers du groupe. Une parfaite entrée en matière pour faire connaissance. Le style de titre qui sur scène doit prendre son envol

My revolution qui suit est de la pure chair à radio FM. C'est rock, le chanteur s'y carbonise les cordes vocales, la basse bourdonne à qui mieux mieux, un hymne évident, une grosse production pourrait transformer ce titre en phénoménal carton.

Et c'est, quoique dans un autre style, exactement ce que l'on pourrait attendre de Leave the ground. Si ce n'est pas de la graine de tube ça, je m'appelle Mc Cartney. Impossible de ne pas avoir ce titre logé au fond des tympans dès la première écoute. Et sans concéder une once de terrain à la variété FM. C'est du rock qui ne se cache pas, qui s'assume et porte haut les couleurs de la pop.Portalis2.jpg

 Rainy day, sur un tempo plus enlevé persiste et signe. N'importe quel groupe ricain qui sort un album avec ces 4 premiers titres ferait les gros titres de toute la presse rock. Bon, si je voulais être pointilleux j'aurais ajouté plus d'harmonies vocales, mais toute l'énegie de ce titre emporte l'adhésion.

All the time calme un peu le jeu, rythmiquement parlant, laissant transparaitre un côté U2. Une mélodie accrocheuse, un titre riche en atmosphère ou le batteur se taille la part du lion.

Ca repart aussitôt avec un couplet  rock couplé à un refrain quasi Motown I can never stop. Encore un titre au parfum de tube, ou les influences Beatles, omniprésentes tout du long de ce disque ce matérialisent plus précisément. Et puisque nous parlons Beatles, le Mc Cartnesque Mrs Gladys qui suit enfonce le clou. Un piano/voix, quelques cordes pour une ballade tout en douceur, confirmant que The Portalis est à l'aise dans différents registres. Idéalement situé au milieu de l'album, il permet de souffler avant d'attaquer la dernière ligne droite. 

Fairy tale song relance la machine en conservant le piano comme instrument prédominant.  Le côté rock de la première partie du disque s'estompe pour laisser place à des choeurs, et à un titre plus pop ou l'énergie est mise de côté pour laisser place à plus de simplicité.

Once upon a time peine a tutoyer les sommets des précédents titres. Morceau ou l'ambiance prime un peu sur l'efficacité. Pas un titre raté,  mais un ton en dessous.  Un titre d'album plutôt qu'un single. Le groupe s'essoufflerait-il déjà ?

Kiss before the kill dément en partie. Toujours du côté pop de la force, un refrain porteur, un clin d'oeil au fab four avec un final très Twist and shout, des choeurs qui envahissent l'espace, un bon titre, ou, sans forcer leur talent, les Portalis arrivent à convaincre.

Et pour clotûrer l'album, Till the End la bien nommée. Près de 7'30 quand même. Un piano une voix sur la majorité du titre. Basse baterrie sur la fin en ponctuation. Un final tirant sur  Hey Jude sans évidement pouvoir s'y comparer (mais qui pourrait ?). Fin

Alors ?

Rayon critiques, si le chanteur est bon, ce n'est pas le grand chanteur que cette musique mérite. Je suppose qu'il est l'auteur compositeur de la plupart, voir de tous les titres. Et l'impression qu'il est aux Portalis ce que Mc Cartney était au Wings la pièce maitresse et essentiel du puzzle.

Pour résumer, un disque en deux parties, avec des morceaux au rock accéré pour débuter,  pour basculer doucement sur un versant plus pop au fil du temps. Un sacré paquet de singles potentiels les place largement au dessus de la mêlée.

Une production plus  ambitieuse, mais qui pourrait leur reprocher pour un premier album, autoproduit qui plus est, pourrait faire d'eux des artistes de tout premier plan, car le  matériel est là. The Portalis est clairement l'un des groupes les plus talentueux que  j'ai pu entendre depuis un bail et s'ils donnent sur scène la moitié de ce qu'ils offrent sur disque, ces 4 là pourraient bien aller très loin.

 portalis.jpg

  1.  Vibrations
  2. My revolution
  3. Leave the ground
  4. Rainy Day
  5. All the time
  6. I can never stop with my baby
  7. Mrs Gladys
  8. Fairy tale song
  9. Once upon a time
  10. Kiss before the kill
  11. Till the end

 

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The Rasmus - Black Roses

Les finlandais de The Rasmus reviennent après 3 ans d’absence avec un album intitulé Black Roses.
Pour ceux qui auraient raté les épisodes précédents, The Rasmus font un rock entre hard et pop, très mélodique, porté par la voix légèrement voilée de Lauri Ylönen. Bien qu’encore très jeunes, ils ont près de 15 ans d’activité, et une floppée d’albums (7 je crois) sous la ceinture. C’est celui nommé Dead letters, sorti en 2003 qui les a propulsé à l’avant scène internationale, ce disque restant à mes yeux l’une des plus belles réussites de cette combinaison pop et hard, un disque regorgeant de hits et absolument indispensable à toute discothèque qui se respecte.. Le suivant, Hide from the sun s’essaya aux mêmes recettes avec un brin de réussite en moins, tout en restant fort honorable. rasmus.jpg

Ce Black Roses, vague concept album, est à Hide From the sun ce que ce dernier était pour Dead Letters, une pâle tentative de rééditer le succès en utilisant les mêmes recettes avec au final le même constat, raté.

Les petits gars tournent en rond, réécrivant le même disque en un peu moins bien chaque fois, l’ajout du réputé producteur Desmond Child (Alice Cooper, Kiss) ne change rien à l’affaire, le son semble exactement le même que précédemment, comme s’ils n’arrivaient pas à sortir de la formule dans laquelle ils se sont englués.
Les guitares sonnent toujours aussi bien, les riffs se succèdent sans fatiguer, la voix à toujours le même pouvoir d’attractivité et les ruptures de rythmes s’enchaînent inlassablement, mais les morceaux se succèdent sans jamais nous surprendre,  même pas un hit décent à se mettre sous la dent, le premier single Livin’ in a World Without You se mémorisant péniblement.

Dommage car ce type de musique, quand la recette fonctionne, est imparable, et j’avoue avoir un petit faible pour ce groupe mais j’ai bien peur que le probable insuccès international (même si en Finlande ils restent les rois du monde) qui les guette ne mettent fin à l’aventure Ramus.

01. Livin' In A World Without You
02. Ten Black Roses
03. Ghost Of Love
04. Justify
05. Your Forgiveness
06. Run To You
07. You Got It Wrong
08. Lost And Lonely
09. The Fight
10. Dangerous Kind
11. Live Forever

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PochetteEn direct de Finlande, du pop-rock plein les valises, The Rasmus arrivent

En boucle sur mon walkman, The Rasmus.
Tout le monde connaît In the shadows qui fait les beaux jours des FM. Ce groupe de petits jeunes Finlandais débarque en France avec un album Dead letters dont est extrait le single sus-nommé. Et c'est tout sauf le groupe d'un single.

Le 1er titre, the first days of my life ouvre le feu. Guitares en avant, voix voilée dans la belle tradition des hard-rockers seventies et un refrain qui se plante droit dans votre lobe cervical et qui n'en bougera plus. Petits riffs de guitares dans tous les sens, mélodie limpide, rien à dire, fort de chez fort. coup de chance ?

Le second titre étant In the Shadows, on en conclura qu'effectivement les jeunots sont très chanceux.
Après un honnête 3eme titre, le 4ème enfonce le clou. In My life est le style de titre qui ne peut pas rater sa cible, vous ! un premier riff entre la batterie, second riff, le chant avec une mélodie imparable, vous êtes piégés.
Guilty finit de vous enfoncer dans le canapé, vous devriez beugler le refrain jouissif dès la 1ere écoute La ballade Not like the other girls vous laisse à peine respirer que Back in the picture vous achève .
10 titres dont au moins 6 sont des tubes imparables, les autres tout sauf du remplissage la dernière fois que ca vous est arrivé remonte à quand ?

PochetteMais moi, quand un groupe me propose un album de cette qualité, le curieux que je suis ne peux s'empêcher de remonter un peu le court du temps pour voir si c'est une coup de chance ou si c'est une confirmation.

L'album précédent, Into, est du même tabac, un méga tube F F F Falling, des titres comme heartbreaker ou can't stop me ont un potentiel de hits évident, le reste vole haut aussi.
Le curseur de ma machine temporel toujours bloqué sur arrière, je tombe sur le single de l'album précédent, Liquid. et là je tombe a genoux et je dis , comment font-ils.?un putain de morceau, une ballade lumineuse, le meilleur qu'ils aient fait. Que ces mecs soient restés inconnus partout sauf en Finlande, pays d'origine, tout ce temps est proprement stupéfiant. On était ou ? moi j'étais ou ? et vous ? les majors qui nous sortent de la sombre daube à tour de bras elles faisaient quoi ?c'est pop, c'est rock, ca sonne d'enfer, c'est lumineux, c'est jeune, frais tout ce que je ne suis plus, ma fontaine de jouvence ;o).testez Liquid sur votre peer 2 peer préférez et donnez m'en des nouvelles.Ensuite courrez en Finlande acheter ce qui manque à votre collection. Ils seront à Paris le 24 avril, à l’Elysées Montmartre, et je n'y serais pas, il n’y a plus de place mad

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The Wantones


The Wantones - I want you

Bon, je l’avoue, je suis un peu jaloux de ne pas avoir eu cette idée le premier. Car, avant d’être un groupe, The Wantones est une idée, un concept. Le principe est de reprendre des titres dont le point commun est d’avoir le même titre (vous suivez ?)
Donc I want you décliné en 11 chansons de Bob Dylan à Kiss en passant par Debbie Harry (Blondie) et Tom Waits pour les plus connus.

wantones2.jpg


Derrière ce groupe se cache un ex Innocent, JP Nataf , dont la présence sur n’importe quel album justifie quasi chaque fois l’achat même s’il n’a jamais obtenu le succès qu’il mérite, le prolifique Albin de la Simone qui traîne ses claviers sur une foultitude de projets, Pascal Colomb que l’on a pu régulièrement voir avec le précédent, et , oh surprise pour moi, un John Christopher Jacq qui, sauf parfaite homonymie, pourrait bien être le Christophe J dont je parlais justement dans ma dernière newsletter. Aucune idée de qui peut se cacher derrière le pseudo Harry Vederci et je ne connais pas non plus, mes excuses auprès d’eux, les Bertrand Bonello, Bernard Viguié, Philippe Entressangle ,Christopher Board et autre Julie Gasnier qui finissent de composer ce classieux casting.

Il y en a à qui le mot reprises pourraient faire peur. Car il y a reprises et reprises Les Starac et consorts, avec leur production aseptisée, leurs synthés gluants et leurs orchestrations dans l’air du temps font parties de cette catégories. Et nos Wantones en sont loin.
Nous sommes loin sur ce I want you, de rechercher le tube radiophonique. C’est rock tant dans la forme que dans l’esprit, foutraque, essentiellement basé sur des guitares. La production est brute de e décoffrage, me faisant penser aux Costello d’avec T Bone Burnett par exemple.
Allez un rapide tout d’horizon des 11 titres pour vous donner envie.

Rien que pour nous embêter et briser le concept dès le départ le premier morceau s’intitule Someday (you’ll want me to want you). Crédité pour je ne sais quelle raison à Dean Martin (qui certes l’a reprise) parmi la foultitude d’interprètes de ce standard. Cette version a le mérite de poser le décor sonore. Version country folk presque fifties dans le traitement, accrocheuse.

kiss.jpgKiss est revisité de belle manière. Ponctué par des I want you à la Screamin Jay Hawkins, le titre prend un couleur soul qui rend justice à un titre qui initialement ne m’a jamais branché.

dylan.jpg Impossible de faire l’impasse sur le titre de Dylan quand on décide de jouer des I want you, l’une de ses plus connues. Harmonica au placard, rythme un poil plus lent, basse plus marquée, une honnête version.

On passe ensuite à mon I want you préféré. Elvis Costello est l’un de mes auteurs compositeurs favori sur la période 77-85 et ce titre l’une de ses plus belles réussites. J’étais donc curieux d’écouter le traitement qui allait lui être infligé. Globalement, une certaine fidélité. Un son actualisé, un rythme plus marqué, sans plus, bref hommage plus que re création. Mais toujours un plaisir que de réécouter cette perle.

blondie.jpg Celui signé Debby Harry, extrait d’un album solo Rockbird que je ne connais pas. Ici, une guitare à la Ramones posée sur un boite à rythme cheap très imitation maquette dans le traitement. Ca a la pèche, très Blondie avec de multiples voix chantant lead.
The Mabuses et un groupe dont je sais que peu de chose. Un album surprenant, déjanté serait plus juste, au début des années 90, un second dont je ne sais rien, réapparition, pour moi, de son pilier, Kim Fahy sur le sous estimé plus de sucre de monsieur Nataf, ce qui explique probablement sa présence ici. Version ou le chant est plus proche du mec bourré qu’autre chose. Un morceau un peu bancal dans son rythme, mais qui se tient.

Christine Perfect pour le suivant. Je ne connais pas l’album de la future Fleetwood Mac dont il est question ici. Donc pas de comparaison possible avec sa version ou l’originale de Tony Joe White parue en 1969. Les Wantones en propose une version bluesy, bien dans l’esprit de ce que le brillant guitariste Lindsey Buckingam aurait pu en faire.

Le titre suivant est signé Nataf/Bonello , un titre de la bande originale du film Quelque chose d'organique de Monsieur Bonello justement. Je ne connais ni la bande son ni le film. C’est le seul titre en français, avec des paroles plutôt bien tournées, Plus je te veux qu I want you d’ailleurs, très hypnotique dans son traitement.

christophe-j.jpg 9eme titre, signé du Christophe J sus nommé. Il n’est pas sur le fameux quoique oublié Sons of Waterloo ni sur le single suivant, Next Step seules pépites que je connaissais de lui. Peut être écrit spécifiquement pour cet album. Une ballade pop qui se laisse écouter mais qui ne laissera pas une trace impérissable.

Avant dernier titre, signé Chris Stamey. Hormis sa participation au 1er et très bon album des Db’s, je ne sais rien de sa carrière solo dont ce I want you est extrait. Une popsong très Mc Cartney période Ram je trouve. Sonne un peu bricolée, un peu explosée, étrange.

Pour fermer le ban, Tom Waits. Je suis rarement client de Monsieur Waits. Pas le style de musique qui me fait craquer ou alors à doses homéopathiques. Ici, la guitare acoustique remplace le piano pour une de ses complaintes donc il est coutumier. Mélancolie, blues, bref les ingrédients habituels qui font le quotidien de ce pianiste. Une belle manière de clôturer le disque.

Pour finir cette chronique, la pochette, extraite de photos probablement considérées comme pornographiques quand elles ont été prises (1895-1900) illustrant peu subtilement le concept I want you. Ces jeunes femmes (et le jeune homme) auraient été diablement surpris de se retrouver plus d’un siècle plus tard sur la couverture d’un produit de consommation courante..

Voilà, un disque qui sent bon l’amour de la musique rock, personnellement, j’y aurais glissé au moins le I want you des Beatles et le I want you to want me de Cheap Trick. J’aime le son des guitares, la production en général de ce disque, qui en font une œuvre une peu à contre courant de la musique formatée d’aujourd’hui mais qui fait tant de bien aux oreilles.

wantones.jpg



  1. Someday (You'll want me to want you)
  2. I want you (Kiss)
  3. I want you (Bob Dylan)
  4. I want you (Elvis Costello)
  5. I want you (Debbie Harry)
  6. I want you (The Mabuses)
  7. I want you (Christine Perfect)
  8. I want you (Laurie Markovitch)
  9. I want you (Christophe J.)
  10. I want you (Chris Stamey)
  11. I want you (Tom Waits)

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Amicalement Blues


Associer deux noms « prestigieux » de la scène française pour un album commun, manière originale d’une maison de disque de relancer les ventes d’albums en perdition ?

Plutôt que d’opérer comme les couples Hallyday/ Berger ou Hallyday/Goldman, soit l’univers d’un auteur compositeur relayé par la voix de l’interprète, c’est à une mélange plus intime, plus symbiotique que se livrent Paul Personne et Hubert Felix Thiefaine puisque tout est co-signé.
Amicalement
Bon, si je suis fan du premier, j’avoue que le second m'a, la plupart du temps, laissé indifférent. Les deux se connaissent depuis longtemps, leur public n’est pas celui de la Starac, plus confidentiel, et à l’évidence nous ne sommes pas là devant un coup marketing (en tout cas pas uniquement) mais devant une réelle opportunité de tenter quelque chose, du côté de l’occasion fait le larron.
Alors mélange détonnant ou pétard mouillé ?

Amicalement blues (clin d’œil à un autre fameux duo d’une série télé ?) nous propose 13 titres, répartis paroles à HFT, musiques pour Paul Personne. Le chant est partagé.

Si la mayonnaise ne prend pas, ce n’est pas que les chefs n’y ont pas mis tout leur cœur mais en gros, la somme des deux talents n’est pas égale au talent de chacun en solo.

La guitare de Paul reste lumineuse de bout en bout, et porte le disque mais ne suffit pas, ce disque de Paul Hubert ne décolle pas.
Quand Paul chante on dirait du Personne, quand c’est Hubert qui s’y colle on dirait du Thiéfaine mais à aucun moment je n’entends du Paul Thiefaine ou de l’Hubert Personne.
La fusion des deux styles n’en forme pas un troisième, et le plaisir qu’ils ont pris à enregistrer ensemble ne ressort pas à l’écoute.
Un disque qui comblera les fans des deux artistes mais dont je doute qu’il leur ouvre d’autres portes.

Dommage, mais bien essayé tout de même, en espérant que cela ouvre la voie à d’autres collaborations.


1- Avenue de l'amour
2- Emeute émotionnelle
3- Aman sous contrôle
4- Strindberg 2007
5- L'appel de la forêt
6- Les douceurs de la vengeance
7- Distance
8- Rendez-vous au dernier carrefour
9- Speclai ado sms blues
10- Photographie d'un rêveur
11- Your terreplane is ready mister Bob !
12- Juste avant l'enfer
13- Le vieux bluesman et la bimbo

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Pochette Si Souchon collaborait avec Supergrass et Dutronc avec Costello, le résultat serait sûrement proche des chansons de T.VOLVER & WUZZ-FUZZ.

Sorti sur le nouveau label Bedroom, qui, comme son nom l'indique, est réservé aux musiciens enregistrant leurs albums à domicile voici le 1er volet d'un triptyque pop annoncé, "Le garçon couleur de chanson" par THIERRY VOLVER accompagné de Wuzz-Fuzz, la crème des musiciens pop français ayant joué entre autres avec Autour de Lucie, Gamine, Lafayette...

Bon côté son d'abord, je peine a croire qu'un tel son ai été obtenu dans une chambre, y'a pas a dire, ca sonne, les musiciens sont tout sauf des manchots. les guitares qui carillonnent, la basse qui ronronne, pop a tous les étages. Bien sur ce n'est pas exactement le son des productions que l'on entend habituellement a la radio, mais je suppose que ca n'était pas le but recherché. pas de sequence, pas de synthés (ou alors habilement dissimulé).

Donc de l'autoproduction qui n'a pas a rougir de la comparaison avec ces collegues plus "pro". Marrant de retrouver ici des musiciens de Gamine que j'"ecoutais dans ma jeunesse.

Dans cet album, si le son, l'ambiance, le style, la classe pop tout y est, il y manque à mon avis la magie. Aucune mélodie qui se vrille dans la tête sans plus en sortir. Rêve d'Angleterre est peut etre le single le plus évident, il se détache un peu du reste et ouvre l'album à juste titre, mais c'est tout. Ca reste pour moi au niveau de l'exercice de style, à la maniere de . La couleur, le son, l'odeur de la pop, plus Kinks que Beatles certainement (a part le reve justement et ces trompettes Penny Lane).

Bref de la musique pour des gens comme moi, inconditionnel de cette époque (je n'ai pas dis nostalgique) mais pas très grand public. manque une efficacité dans les chansons, cette évidence lumineuse qu'atteignait parfois ceux que vous et moi, sans doute, admirons.

Il y a là le son que beaucoup aimeraient avoir, pop/rock là ou tant sombre dans la variété. Dans sa présentation Mr Volver parle de faire autre chose que du sous-obispo. Il a la caution rock que ce dernier n'a plu mais lui en revanche, a ces putains de mélodie qui manquent à la panoplie du garçon couleur de chansons.

Le site web officiel, est en cours d'élaboration, on peut en attendant, se mettre quelque chose sous l'oreille ici même Thierry Volver.

Une chose est certaine, nombre de personnes, comme moi, se retrouveront dans cet album. Bref, un bon disque, pas un grand, mais prometteur pour la suite de la trilogie.

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Thomas Dutronc


Comme un manouche sans guitare.

ThomasEt un autre « fils de » à sortir son album.
Ca a du commencer avec le fils Lennon cette histoire. Le talent est il héréditaire ? Ce n’est pas trop la question.
Moi, ce qui m’escagasse dans ces albums génétiquement favorisés, c’est surtout que le talent n’y est pour rien.
Attention, je ne veux pas dire par là que d’être le fils de implique un manque de talent flagrant. Des tonnes d’exemples sont là pour démontrer le contraire, les deux Lennon, M, ou le Starkey junior par exemple. Simplement qu’une signature de l’un deux c’est une signature de moins pour un anonyme tout aussi doué qui doit faire des pieds et des mains pour se faire entendre sans toujours y arriver. Mais bon, les fils de charcutier reprennent bien l’établissement paternel sans que l’on y trouve rien à redire, alors …

Mais trêve de généralité, c’est le cas particulier de Thomas Dutronc qu’il me faut traiter ici. Fils de donc, de deux icônes sixties qui ont su bien vieillir et préserver leurs images, Françoise Hardy en étant une auteur de tout premier plan largement sous estimée, Jacques Dutronc , musicalement très en retrait, loin de sa flamboyance passée, mais dont l’aura n’a pas pâti de cette absence.

Le fiston aura pris son temps. 34 printemps donc avant cette première apparition solo. Bien sur, de brèves incursions en territoire musical on déjà eu lieu, avec papa maman, Henry Salvador ou dans la musique de films, avec succès d’ailleurs. Contrairement à sa glorieuse ascendance, c’est le ternaire qui prend le pas sur le binaire dans les premiers pas guitaristiques du jeune Dutronc. Sa collaboration avec un certain Monsieur Bireli Lagrene consacrant sa dextérité à la 6 cordes, ce style de musique ne laissant guerre de place à l’amateurisme. Donc influences Django, jazz manouche, (d’où le titre de son album, Comme un manouche sans guitare), tzigane. Nous avons là un musicien, un vrai, qui a fait ses preuves.

Sur la pochette, difficile de nier la filiation, et d’ailleurs, plutôt que la nier, la photo semble la revendiquer plutôt et en cela annonce le contenu del’album. La voix également paie son tribut au patrimoine génétique. Une similitude troublante parfois, même nonchalance, même phrasé, même timbre.

Côté textes, clin d’œil au père - J’aime plus Paris -, humour - NASDAQ, un des meilleurs titres ici, voir humour potache avec les frites bordel, qui commence ambiance émotion sur un remake de l’été indien de Joe Dassin pour finir en grand n’importe quoi, style de titres qui aurait – éventuellement - sa place sur un live et qui me court ici sur le haricot, auquel s’ajoute 2 instrumentaux qui, pour un néophyte comme moi de ce type de musique, évoque la musique slave ou Nuages de Django, et bien entendu l’inévitable duo, auquel est conviée une fille de aussi, Marie Modiano, chouette titre par ailleurs , quelques chansons jazzifiantes complétant la panoplie.

Une véritable avalanche média entoure cette sortie, presse, TV, radio, tout le monde, moi itou, y va de son petit couplet, comme si le gentil Dutronc était la révélation musicale que nous attendions. Bien trop loin de la chose pop pour vraiment m’accrocher, probablement pas assez chanson pour toucher le grand public, au final, il fait ce qu’il sait, bien, faire, tout en restant, consciemment ou non, dans l’ombre de son père. Mais pas ici de futur classique, rien qui marquerait son époque, juste un honnête album d’un habile musicien qui endosse la tenue de chanteur, ce qui n’est déjà pas si facile.

pochette


1 • Petit décalage
2 • J'aime plus Paris
3 • Solitaire
4 • Comme ça pour rien
5 • Comme un manouche
6 • Veish a no drom
7 • Nasdaq
8 • Gnosienne
9 • September Song
10 • Les Frites
11 • Rêverie

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Gratte moi la puce


thomas C’est la faute au Ukulele.
Je veux dire, normalement, je n’aurais pas chroniqué un best of de Thomas Fersen. Non pas que je n’aime pas le personnage, Pièce montée des grands jours reste un des grands albums de 2003, mais justement, un best of résume souvent mal l’œuvre d’un artiste, le réduisant à quelques succès radio, tirant un trait sur les perles cachées, tentant d’unifier dans un même espace temps, des titres qui justement viennent de temps et d’espaces différents.

Mais il y a le Ukulele. Dont moi aussi, je suis fondu, même si j’en joue comme une savate.
Et la démarche aussi. Ce n’est pas une bête compilation de plus, dotée de son inédit nécessaire pour décider le chaland à ouvrir sa bourse. Non.
Les 20 chansons présentées ici sont parées de nouvelles orchestrations, minimalistes certes, concept uku seulement oblige, mais justifiant ainsi pleinement l’achat pour les amateurs de Fersen. Et pour enfoncer le clou, l’inévitable inédit, Georges, complète l’ensemble

Donc, un best of de poche avec cette guitare de poche (ces guitares devrais je dire, puisque le complice de toujours Pierre Sangra est de la partie) pour revisiter les classiques du sieur Fersen. On y retrouve donc ces histoires qui n’appartiennent qu’à lui, car c‘est avant tout un conteur, la chauve-souris amoureuse d’un parapluie, le chat botté, le croque mort, bref tout ce qui fait le sel de son répertoire, justifiant ainsi le côté best of de la chose.

Une fois dépouillées de leur orchestration, rendues à leur état minimal, nues jusqu'à l’os, portée simplement par sa voix si caractéristiques, les chansons prennent une autre dimension. Le texte prenant encore plus d’espace, d’ascendant sur la mélodie, la musicalité s’efface un peu, laissant apparaître un côté Georges Brassens Joël Favreau mais avec la force mélodique en moins.

Sur la longueur, j’avoue une certaine lassitude, malgré les trésors d’inventivité dont font preuve les deux compères sur leurs quatre cordes (5 quand ils sortent la mandoline) et aucune de ces nouvelles versions ne me parait supérieure aux originales, ce n’était d’ailleurs sans doute pas le but, juste d’en donner un nouvel éclairage. Je salue en tout cas la démarche.

Gratte moi la puce - Best of de poche
1. les papillons
2. monsieur
3. croque
4. la chauve-souris
5. Pégase
6. Diane-de-Poitiers
7. Hyacinthe
8. je suis dev'nue la bonne
9. le chat botté
10. Zaza
11. le bal des oiseaux
12. les malheurs du lion
13. pièce montée des grands jours
14. mon macabre
15. Georges
16. Louise
17. bella ciao
18. bijou
19. Saint-Jean-Du-Doigt
20. la blatte


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Vanessa Paradis


Pochette Vanessa Paradis - Divinidylle
L’évènement musical de cette rentrée, c’est évidement la sortie du nouvel album de Vanessa Paradis. Un bail depuis la sortie de Bliss, 7 ans pour être exact, Divinidylle étant le nom du 5ème opus studio de la belle. Comme pour Bliss, elle signe quelques chansons. Comme pour Bliss, Mathieu Chedid se colle à la réalisation et à l’écriture aussi, à la différence de Bliss, cet album ne provoque pas un assoupissement instantané lors de l’écoute.
Visite guidée :

Passons sur la pochette, aussi peu inspirée que possible, surtout quand on bénéficie de la plastique de la dame.

Le single, Divine Idylle paru déjà il y a quelques semaines, est très sixties, quasi tamla motown, Diana et ses Suprèmes auraient pu la chanter. Clap en rythmique, les choeurs en soutien, on s’y croirait. Bon rien de définitivement marquant, mais pour des retrouvailles après une longue séparation, ça le fait. La voix, inchangée, et pourquoi changerait elle ? agaçante pour les uns, charmante pour les autres fait le lien avec la précédente discographie.

Chet Baker en second titre. Je m’attendais à un truc sauce jazzy, pas le moins du monde, nous restons en pop land, toujours signé M pour la musique, la voix qui part dans les graves (si, si) une basse qui groove bien, des arrangements pleins de surprises, du beau boulot.

L’inévitable duo pour 3eme titre. Impossible d’y échapper, le duo se doit d’être sur un album des années 2000. Soit. Signé Thomas Fersen, un blues pop au texte humoristique ou Vanessa est rejoint par M, évidement. Dispensable, même si à l’écoute de ce morceau perce la complicité entre les deux acteurs de ce disque. 3 titres et trois fois sous les 3minutes, court et efficace semble être la devise.

Dès que je te vois est signé M. entraînant, sympa, un mix dance serait dans les cartons que je n’en serais pas plus étonné que ça.

Les revenants est la première musique signée par Miss Paradis. Je serais méchant, je dirais qu’on l’entend. Ce cinquième titre est nettement plus faible que les précédents, traité un peu bluesy, la guitare ne suffit pas à sauver le morceau.

Heureusement elle se rattrape dès le titre suivant, le sommet de Divinidylle à mon avis. Déjà, elle a l’excellente idée de demander à Alain Chamfort de lui composer une de ses mélodies dont il a le secret. Une ballade piano, cordes, arrangée délicatement par Albin de la Simone, un petit bijou.
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L’incendie, ou l’auteur s’essaie à faire du Gainsbourg, sur une musique qu’ils se mettent à trois pour signer, n’empêchant pas le titre de sombre dans le dispensable., allez, suivant.

Suivant ou est convoquée Brigitte Fontaine pour les paroles, M pour la zic. Un rythme un peu bancal, qui va cahin caha, sur un texte que cette allumé notoire, fidèle à sa réputation termine par Et je m'endors en baignant dans ton sang.

La bataille, est signée pour la musique par notre hôtesse. Qui confirme la piètre opinion que j’ai de son talent en ce domaine. Un orge hammond déchaîné, des incursions dans le très rock, peut être ce titre prendra t’il sa dimension sur scène. Ici, il ne me me convainc pas.

Un reggae pour cette avant dernière chanson. Ou il se confirme que l’album ne tient pas la distance. Les titres ne sont pas exécrables. Bien réalisés, chantés, ils ne sont simplement pas au niveau de ce que j’attends de 7 ans de silence.

On clôture avec Jacadi. Les enfants de Madame en ouverture, elle signe l’ensemble. Ballade folk dépouillée. Les arrangements de Mathieu Chedid permettent de mettre en valeur le peu qu’offre le titre

Au final un album court, moins de 35 minutes en 11 titres, qui s’essouffle à la moitié du chemin. Le talent de M en tant que metteur en son prend ici tout son sens, il permet de donner quelques éclats à des morceaux souvent ordinaires. Madame Paradis, aussi agréable à écouter soit elle, n’a pas le talent d’écriture, côté musique, qu’elle aimerait avoir. Qu’elle tente de nous persuader du contraire est tout à son honneur mais la bonne volonté ne suffit pas.

divinidylle.jpg


  1. Divine idylle
  2. Chet Baker
  3. Les piles
  4. Dès que j'te vois
  5. Les revenants
  6. Junior suite
  7. L'incendie
  8. Irrésistiblement
  9. La bataille
  10. La mélodie
  11. Jackadi


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Vincent Delerm

15 chansons

delerm.jpgBon, avoir un avis sur Vincent Delerm, c’est verre vide / verre plein. Soit on se demande ce qui peut bien motiver les gens à acheter le nouvel album d’un auteur compositeur interprète qui n’est ni compositeur - ces mélodies sont d’une platitude navrante -, ni chanteur -sa voix au débit monocorde n’a pour seul intérêt que d’être immédiatement identifiable, ce qui permet, éventuellement, de couper le son pour ne pas se laisser envahir -, soit on apprécie l’auteur, sa façon d’aborder les choses, les gens, ses références littéraires ou cinématographiques  dont il truffe immanquablement ses textes, ce côté bobo qui a probablement son charme, sans omettre que, sur scène, son humour, sa nonchalance font mouche .

Vincent Delerm sort donc son 4eme album studio sous le nom de 15 chansons, heureuse coïncidence c’est le nombre de titres qui composent son album. Que ce chiffre ne vous abuse pas, le Vincent  tient péniblement 35 minutes au total avec cette livraison

. Une chose peut être considéré comme acquise, il a été cryogénisé dès le premier disque et depuis, est régulièrement décongelé pour nous proposer exactement le même brouet que la fois précédente, avant d’être replacé dans son compartiment freezer.
Ou, autre hypothèse tout aussi probable, il a écrit une centaine de chansons pour le premier disque et il pioche au hasard dans le tas pour faire les suivants. Car rien ne ressemble plus à un album de Vincent Delerm qu’un autre album de Vincent Delerm.

Sujet de dissertation :
Peut on reprocher à un artiste de nous refaire toujours la même chose ?
Vous m’en ferez 3 copies doubles.

Vous l’aurez compris, si les précédents Delerm vous tapaient sur le système, celui-ci ne fera qu’enfoncer le clou un peu plus dans la plaie. Il aurait pu être belge tant sa musique est plate, même s’il reste convaincant dans le registre auteur. Dans le cas contraire, comme absolument rien ne distingue ce disque des précédents, vous pouvez l’acheter les yeux fermés (les oreilles aussi d’ailleurs).

Moi ce que j’aimerais, c’est qu’il se trouve un/une interprète, un vrai compositeur, et qu’on voit un peu ce que le bonhomme auteur à dans le ventre.
delerm.jpg

1.Tous les acteurs s’appellent Terence,
2. Allan et Louise
3. Je pense à toi
 4. Martin Parr
 5. Le Coeur des volleyeuses bat plus fort pour les volleyeurs
 6. Et François de Roubaix dans le dos
 7. Dans tes bras
 8. 78 543 habitants
 9. Shea Stadium
 10. Un Temps pour tout
 11. North Avenue
 12. From a Room
 13. Un tacle de Patrick Viera n’est pas une truite en chocolat
 14. Monterey
 15. La Vie est la même.

 

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Vincent Delerm



Vincent Delerm fait partie de la longue tradition de chanteur français qui va de Renaud en passant par Nicolas Sirkis d'Indochine qui sont chanteurs parce qu'ils chantent et non parce que leur voix leur permettrait d'y prétendre. vincent_delerm.jpg
Vincent Delerm, étendard de la mal nommée nouvelle chanson française, étiquette qui date par ailleurs, vogue dans les eaux qui généralement ne m'intéressent pas. Des mélodies inexistantes, exsangues que des arrangements essaient sans grand succès de sauver du naufrage.
Un talent d'auteur, une capacité d'empathie avec le public qui ferait de lui un excellent showman comique, mais qui sur disque, sous la bannière ACI me laisse plus que dubitatif.
alors pourquoi diable me fader les 29 titres de sa dernière production, son album à la Cigale couplé avec Favourites songs ?
C'est à cause de ce petit dernier, puisque je suis dans le même trip cette année, reprendre une poignée de titres avec un nouvel éclairage. Et comme le brave homme a un goût sur (Voulzy, Souchon, Chamfort, Regianni) et des invités de marque type Helena (mon amour wink ) je me suis laissé tenté.
Mal m'en a pris. Un avis définitif, Delerm est chiant.
Définitivement chiant.
Qu'il joue ses propres titres ou des reprises, il a un talent d'interprète équivalent au mien, c'est dire, et rend désespérément plat tout ce qu'il touche.
Pourtant j'ai essayé, j'le jure. Ecouté. Réecouté. Rien à faire, lui et moi ça ne colle pas.
Bon, ça plait à d'autres hein, mon avis n'est pas parole d'évangile, mais quand même ...

Il arrive à saboter le lumineux Désir désir de Voulzy - Jannot, il ratatine le coup de soleil de Cocciante qu'il massacre allègrement avec Valerie Lemercier aussi exécrable chanteuse qu'elle est talentueuse actrice réalisatrice, atomise Quoi de Jane Birkin, qui n'a pourtant pas de voix non plus mais assez de sex appel pour faire fondre le pôle nord sans l'aide du réchauffement climatique, pulvérise le somptueux des gens qui doute d'Anne Sylvestre sauvé en partie par Jeanne Cherhal, bref là ou Midas transformait ce qu'il touchait en or, Delerm rend insipide ce que ces cordes vocales vibrillonnent.
les seuls passages à sauver de cette Berézina sont ses apartés avec le public, qui renforcent ma conviction qu'il devrait écrire des sketchs plutôt que des chansons

Tel maitre Corbeau je jurais, mais un peu tard, qu'on ne l'y reprendrait plus.

Vicnent



Disque 1

1. Je t'ai même pas dit
2. Sous les avalanches
3. Avec ta tête
4. Voici la ville
5. Quatrième de couverture
6. Déjà toi
7. Sépia plein les doigts
8. Fanny Ardant et moi
9. Le baiser modiano
10. Les filles de 1976 ont trente ans
11. Kensington square
12. Il fait si beau
13. Les jambes de Steffi Graf

Disque 2
1. Votre fille a vingt ans
2. Cent ans
3. L'ennemi dans la glace
4. Quoi
5. Les cerfs-volants
6. Désir désir
7. Poulet n 728120
8. C'était bien
9. Les embellies de mai
10. Favourite song
11. Le coup d'soleil
12. Marine
13. Au pays des merveilles de juliet
14. Les gens qui doutent
15. Na na na
16. Y'a d'la rumba dans l'air

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Vox Pop


Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas d'un disque mais d'un journal dont je vais vous parler.
Chez votre libraire préféré, apparition donc d'une nouvelle revue, Voxpop. Bimestrielle, ce qui l'oblige d'office à laisser tomber l'actualité pour se consacrer a des articles de fond, se démarquant ainsi naturellement de la concurrence.
Grand format, plutôt luxueuse, stylée devrais je écrire, 5 euros seulement, laissant la part belle aux photos, sans négliger le texte pour autant.
Bon, se lancer au XXIème siècle dans l'édition papier payante dénote un esprit à tout le moins rock and roll et à coup sur, leur banquier doit bruler moultes cierges au quotidien. Les présentations faites, quid du contenu ?
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La page de couverture, photos de 2 gamins de 13 ans, les Tiny masters of today, a peu de chance d'attirer l'oeil du mélomane de passage et ne donne pas plus envie que ça de découvrir l'intérieur. L'article qui leur est consacré, quoique intéressant, ce qui est une constante assez rare pour être souligné tout au long du magazine, m'a laissé circonspect sur le but de ce reportage.

AU fil des pages,entre autres articles, Kate Nash, Dick Rivers, Julien Doré, un vieil article sur Les White Stripes exhumé pour l'occasion, un petit tour sur Liverpool et un bref récapitulatif des albums phare des années 2000 ...

Au final, nous sommes plus près des Inrocks que de Rock and Folk, sans le côté élitiste désespérant des premiers. Le graphisme est soigné, les photos souvent très belles, les articles forts bien écrits et captant l'attention, quel que soit le thème abordé. M'intéresser à une société suédoise Acne, fer de lance de la mode vestimentaire tendance rock n'était pas gagné d'avance.

Bref, le N°1 a remporté son pari, éveiller la curiosité, il ne reste qu'a espérer que la suite sera à la hauteur, la suite dans quelques jours, en janvier.

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Avatars

William Sheller

William Sheller est un cas un peu – beaucoup – à part dans la variété française. Il a fourni son quota de tubes populaires pour rester dans les mémoires, a composé au moins une chanson, Un homme heureux, qui fait parti du patrimoine artistique francophone, mais il a aussi fait ce qu’il avait envie de faire, d’ou des albums parfois déroutants, voir hermétiques.

Alliant depuis ses débuts son amour de la pop, côté Beatles, mélodique et celui d’une musique non pas plus exigeante mais plus « classique », avec force cordes ou cuivres, ou l’orchestration reste un art, notre symphoman propose  régulièrement des disques surprenants, intelligents, sensibles, créatifs, et parfois, il faut bien l’admettre, déconcertant. Une sorte d’Electric Light Orchestra à lui tout seul.

 L’avouerais-je ? J’avais un peu perdu de vue notre sexagénaire depuis quelques albums. Trop Sheller, pas assez pop à mon goût. Et cette étrange pochette, les premières critiques positives m’ont incité à aller plus loin
William_Sheller_Avatars.jpg
Avatars, le petit dernier, est probablement celui qui associe le plus les deux mondes qu’il révère. De la somptueuse ouverture de cordes d’Avatars I log in, vite rejointe par quelques éclairs de guitare électrique, au final d’Avatars II log out, 45 minutes d’un voyage en 12 titres,  guidé par un monsieur très doué. Pourtant vous ne trouverez pas ici de tube en or massif. Même le single Tout ira bien, Beatlessien en diable, très positif, ne cassera pas la baraque. Trop fin, pas assez putassier. Jetlag, son intro clin d’œil à Back in the USSR, sa ligne de basse, sœur lointaine d’un Laissez passer les rêves d’un autre mélodiste hors pair, Michel Berger, griffé par des guitares racées ne suffira pas. Le dépouillement acoustique (guitare, pas piano !) de Felix et moi n’a pas le profil FM.

La longue échelle et ses mellotrons style Fool on the hill, son cor de chasse à la For no one, trop tard, d’une autre époque. Même Armande et son Music-Hall ne traîneront pas les foules. Les la la la de Camping, écho des tit tit tit de Girl, et le solo façon guitar-héro peuvent toujours nous tourner la tête, et faire danser les cons, le tout restera confidentiel.

Je ne vais pas tous les passer en revue, vous avez compris que Sheller y a mis le meilleur de lui-même mais est ce suffisant ?. Et je ne vous ai pas parlé des textes. Il utilise pourtant les mêmes mots que vous et moi, mais chez lui, ça sonne différent, ça parle au cœur, simple fragile et touchant.

C’est un album qui pourra être écouté 100 fois sans lassitude tant il est riche, et son manque de tube fera que l’on ne nous en écoeurera pas. C'est un album qu'il était le seul à pouvoir faire, et ça, c'est un sacré compliment.

1. Avatar I (log in)                 
2. La longue échelle               
3. Tout ira bien                      
4. Félix & moi           
5. Jet lag                    
6. Tristan                   
7. Black mail              
8. Music-hall              
9. Le veilleur de nuit               
10. Spyder le cat                   
11. Camping              
12. Avatar II (log out)    

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Le 2nd album de Yann décoiffe encore. Le maître des guitares tranchantes frappe encore.

Second album du Yann, intitulé "Au jour la nuit". Le premier nous avait impressionné par ses guitares rageuses, cette voix immédiatement identifiable, bref ce son unique qui fait que l'on reconnait sa patte instantanément, et ils ne sont pas nombreux les artistes à pouvoir se vanter d'avoir une signature sonore.

yannvei.jpg Dès le 1er titre, "Superstar", Yann annonce la couleur. Il n'y a pas tromperie sur la marchandise, nous sommes bien dans son univers. Un riff saignant (très proche de celui de woman from tokyo de Deep Purple) ouvre les hostilités, limite Hard-rock donc, en pleine continuité de l'album précédent. Un superbe solo de guitare, chose rare chez lui, vient enrichir le morceau, qui met ainsi d'office les pendules à l'heure, le Yann est de retour, et il est en forme !

Les titres s'enchaînent, dans la même veine, mais Yann a l'intelligence de ne pas faire une simple redite de l'album précédent et ouvre son univers à des titres plus intimistes, "Mon petit homme" en est une superbe illustration, tout en douceur et en guitares acoustiques, l'émotion à fleur de peau, il nous démontre que même nu, sans l'armada de guitares/rythmique qui l'entoure habituellement, il sait nous toucher.

Toujours dans le cadre de son ouverture vers plus de diversité, deux titres sont co-signés, en plus de l'habituelle reprise de Gainsbourg, qu'il se réapproprie comme si c'était l'un des siens et chose surprenante, c'est à mon sens le morceau le plus faible de l'album.

Hormis le "Superstar" qui ouvre l'album, "Miss Frankenstein", "Et après" ou "Au jour la nuit" sont des Singles potentiels.

Bref si vous avez adoré l'album précédent, celui-ci vous enchantera également, et s'il vous avait laissé froid, les ouvertures vers des sonorités un peu différentes peuvent vous faire changer d'idée.

Reste à voir l'animal sur scène ou la puissance des titres devrait prendre toute leur dimension.

Yann Vei - CD 12 titres intitulé "Au jour la nuit" :

1) SuperStar
2) Un Pote Qui N'Parle Pas
3) Au Jour La Nuit
4) L'Effet Que Tu Me Fais
5) Miss Frankenstein
6) Tout Bas
7) Par Hasard
8) Mon Petit Homme
9) L'Amour À L'Appel
10) Errance
11) C'Est La Plus Belle
12) Et Après

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Pochette Les ACI, les groupes pullulent sur le net. Et il n’est pas rare d’y trouver des perles. C'est de Yann Vei dont il est question ici !

En cherchant à peine, les oreilles grandes ouvertes, il est aisé de trouver de quoi satisfaire sa passion de la musique. Plus rare déjà, des sites ou l’on trouve plusieurs bons titres. Souvent on subodore la pépite sous la gangue, le talent affleure, l’avenir dira si éclosion il y aura.

Mais parfois, on tombe sur un artiste déjà tout prêt. Dont on se demande comment il est possible que les maisons de disques n’aient pas encore mis la main dessus. L’évidence d’une personnalité, d’un talent, des chansons. Un univers, un son déjà bien défini, dégagé de ses influences, bref un monde artistique. Après on aime ou pas, peu importe, mais l’indiscutable est là, l’identité.

Et Yann fait partie de ceux là.

PochetteSon premier album "Avec un grand A" est terminé et disponible en commande sur son site, ou téléchargeable. Des guitares tranchantes, sur des rythmiques d’aujourd’hui, un timbre de voix bien à lui, aisément identifiable, une manière de phrasé unique. Et bien sur des titres qui tiennent la route. 11 titres, dont une reprise d’Aznavour (je m’voyais déjà), tout le reste étant signé par le jeune homme en question.

Comme souvent avec la nouvelle génération des auteurs compositeurs, tout est home made, et putain, ca sonne grave. Bien des productions professionnelles aimerait avoir ce son surpuissant, conquérant, d’aujourd’hui.

Des titres comme "Milles visages" ou "Sexy Baby" ont le potentiel pour être de méchants hits, les autres sont tous d’excellents calibres. Comme les textes ne sont pas en reste, qui parlent au cœur sans être mièvre, rien de révolutionnaire certes, l’amour, toujours l’amour, mais après tout, quel autre sujet peut il avoir un intérêt, je ne vois pas de raison pour que ce Yann Vei ne fasse pas parler de lui plus amplement.

Et comme la mariée n’est jamais trop belle, le site web Yann Vei est lui aussi à la hauteur. Simple et efficace à la fois, esthétique et original, bref en accord avec celui qu’il illustre.

Rappellez-vous en, c’est sur Sincever que vous en aurez entendu parler en 1er.

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