1968
PICTURES OF MATCHSTICK MENAmateur du son Status Quo, passez votre chemin. Cet album a à peu près autant de rapport avec nos boogies men que Sucrepop en a avec l'ostreïculture. L'honnête succès d'un single conduit la maison de disque a tenter de capitaliser et sortir un album fait de bric et de broc, (reprise d'un hit des BeeGees entre autre) d'un intérêt très limité, sinon nul, bref, à réserveraux fans de l'intégrale à tout prix .
1969
Spare PartsSoyons clair. Je n'ai appris l'existence de cet album qu'en furetant pour rédiger cette discographie. Pas un titre sur une compil, silence radio, je n'en ai jamais entendu l'ombre de la queue d'un morceau. Si quelqu'un qui,comme moi, manifeste un intérêt certain pour la musique de Status Quo est passé à côté, j'en conclu légitimement que je ne rate pas grand chose. Quelqu'un dans l'auditoire pour me détromper ?
1970
Ma Kelly's greasy spoonLe vrai Status Quo commence ici. Toutce qui fera leur succès futur est là. Le boogie, le Blues, le sens mélodique, leur rythmique typique. Un album au son peu être un peu maigrelet (ce qui malheureusement sera souvent leur talon d'Achille)mais dont , près de 40 ans plus tard, ils n'ont pas à rougir. Dans leur pléthorique discographie, j'ai pour lui une tendresse particulière. A noter, une sublime ballade en picking, unique dans leur catalogue, Everything dont j'ai d'ailleurs fait une reprise ici.
1971
Dog of two headDébut de la période ou nos quatres mousquetaires, Francis Rossi et Rick Parfitt aux chants et guitares, Alan Lancaster au chant et à la basse et John Coghlan à la batterie vont durant une décennie avec cette formation, marquer les esprits. Si ce chien à deux têtes ne rencontre encore qu'un succès d'estime, la mayonnaise prend, les singles sont efficaces, Railroad est là pour le prouver, la recette est là, reste à trouver l'auditoire, cela ne va pas tarder.
1972
PiledriverPileDriver décroche la timbale avec l'excellent Paper Plane en tête de pont, entre autres classiques du groupe. Ce dernier démontre que bien qu'à l'écart de toutes les modes, ce qui reste encore la meilleure méthode pour durer, leur style si personnel fait mouche et les installe pour un sacré bout de temps dans le milieu très fermé des rockstars qui comptent.
1973
HelloLe classique des classiques. Celui par lequel le virus de la Quomania c'est infiltré en moi. Et pas seulement en moi si j'en crois le succès jamais démenti de ce disque. Caroline reste aujourd'hui un de leur cheval de bataille sur scène, mais jepourrais en dire autant de tous les titres. L'album référence dans leur discographie, le point d'entrée pour tout néophyte, INDISPENSABLE.
1974
QuoEt ils enfoncent le clou avec celui ci. De l'or en barre tout au long des 8 plages. Pas un signe de faiblesse, de l'intro délicate de lonely man au refrain imparrable de Drifting away, le Quo balaie tout sur son passage et marque son emprise sur lerock des seventies.
1975
On the levelEt les albums de s'enchaîner et de se ressembler, pour notre plus grand plaisir. Pas le moindre signe de fatigue apparent sur On the Level, dont le single Down Down restel'archétype de leur musique, jouissive, entraînante, ultra mélodique, combinaison de l'énergie issue du hard rock et de la simplicité et de l'efficacité de la pop. Une reprise efficace de Chuck Berry pourcloturer le tout, et l'on passe à la suite.
1976
Blue for youImperturbable, le Quo poursuit sa route, Traçant le même sillon avec un talent jamais pris en défaut. Si le reproche majeur qui est fait au groupe est cette apparente stabilité,pour ne pas dire cette stagnation, cette résistance à tous les courants extérieurs, c'est au contraire tout ce qui fait leur charme. Blue for you atteint sa cible, comme d'habitude, sans que la lassitude ne s'installe. Une réussite de plus à leur actif.
1977
LiveUn premier live, double, il fallait au moins cela, pour fermer cette prolifique période et restituer l'ambiance festive liée au groupe. Un best of qui n'a même pas l'ambition de leur permettre de souffler un peu puisque la même année sort un nouvel album studio. Le Quo n'atteindra plus jamais cet état de grace auquel les 5 années précédentes lui on permisd'accéder. La quintessence de ce qu'ils sont est maintenant derrière eux, et si de nombreuses grandes chansons sont encore à venir, les albums suivants seront toujours analysés et comparés en regard des années 73-77
1977
Rockin all over the worldQuand j'ai acheté cet album, à sa sortie, c'est le son qui, de suite, m'a fait tiqué. alors que les albums précédents étaient produit par eux même, ils s'adjoignent, allez savoir pourquoi, un producteur, Pip Williams, qui les conduit dans une direction nettement plus policée, limite lisse, avec des claviers plus présents, et des compositions plus orchestrées, moins brut de décoffrage. Bref il gomme une bonne partie de ce qui, justement,était l'originalité, sinon l'âme de Status Quo. Reste de bonnes compos (Baby boy, Too far gone) et l'hymne Rockin all over the world, emprunté au leader de Creedence Clearwater Revival , John Fogerty.
1978
If you can't stand the heatOn prend les même et on recommence. Leson est un poil plus rugueux que sur le précédent opus, même si leproducteur est inchangé, il contient son quota réglementaire de hits, bref, un Status Quo de plus à la collection. La magie semble envolée,signe des problèmes de cohésion interne que rencontre le groupe, mais Again et again ou Accident prone s'ajoutent à la maintenant longue lignée des hits du groupe.
1979
Whatever you wantInsensible au temp qui passent, lesgarçons ajoutent un CD sur la pile. Emmené par l'énorme single Whateveryou want, un titre géant d'une telle évidence que l'on se demande comment personne n'y a pensé avant, l'abum du même nom me laisse tout de même sur ma faim, comme si l'arbre masquait la forêt. A compter de ce moment, pour ma part, si presque chaque album aura au moins son superbe single, la tendance a céder à la facilité et au remplissage commence à ce faire jour, expliquant en grande partie la lente décroissance commerciale que va subir le groupe.
1980
Just supposin'Le single d'ouverture, très convaincant, porte la marque distinctive du Quo, pour un disque anecdotique, même si d'autres singles en seront tirés. Les 4 s'essoufflent et John Coghlan prépare son départ. La ballade Rock and Roll tire son épingle du jeu
1981
Never too lateHormis le single, cette suite sent le réchauffé, le coeur n'y est plus et c'est la force d'inertie, l'élan pris qui pousse le groupe plutôt qu'une réelle inspiration.
1982Là, je craque. Dernier album vinyl quej'acheterais du groupe, rien ici ne donne envie de poursuivre l'aventure en leur compagnie. C'est poussif, sans âme, même pas un vrai bon single à se mettre sous la dent,
1983
Back to backJe l'avoue, mea culpea, je suis passé àcôté de cet album. A l'époque je m'étais lassé de Status Quo, et je neme rappelle pas avoir lu quoique ce soit ou entendu le moindre titre qui aurait pu me faire changer d'avis. A ce jour je n'ai donc pasl'ombre d'une idée de ce que vaut ce disque.
1986
In the army nowLe premier break après une suite inninterrompu de parution annuelle d'albums. en1984 le groupe c'est officiellement séparé, Lancaster a plié bagage, les deux membres originaux restant tentent une carrière solo, infructueuse. Comprenant rapidemment que c'est ensemble, malgré leurs divergences, qu'il reste une chance de relancer la machine, les deux guitaristes reforment donc le groupe, ressortent le producteur Pip Williams des cartons et vont exploser les charts avec le single In your Army now. Les synthés et la direction FM prise par le Quo plombent l'album, même si le succès est bien au rendez-vous.
1988
Ain't complainingAin't complaining. Il y en a pourtant des motifs de se plaindre. A commencer, encore et toujours par ces sonorités qui dénature l'essence boogie Blues pour l'engluer dans un magma sonore d'ou peine à émerger l'âme du groupe. Début de la spirale qui va amener à une désaffection du public pour leurs albums, même si leurs prestations scéniques continuent de faire le plein.
1989
Perfect remedyPas de single majeur, une production calamiteuse, rien à signaler, le tout est en pilote automatique.
1991
Rock till you dropFinies les cadences infernales, deux ans depuis l'abum précédent. Rock 'till you drop s'ouvre sur Like a Zombie, excellent résumé de ce à quoi l'on peut s'attendre.
1994
Thirsty worksCe disque s'ouvre sur Goin' nowhere et se ferme sur Sorry. Ca ne s'invente pas. Un live, dans l'intervalle, a tenté de redorer le blason.
1996
Don't stopDevant le désintérêt croissant pour leur musique, les comparses décident d'enregistrer un abum de reprises,sauce Quo. Beatles, Beach Boys, Fleetwood Mac, Move, en vrac, passent à la moulinette. Sans génie, ce disque s'écoute sans déplaisir, même si c'est le choix des titres, plus que leur interprétation qui fait plaisir à entendre.
1999
Under the influenceRetour a des compos originales sans grand succès. Pourtant 20 wild horses ou le très Beatlessien Little white lies avaient tout pour faire un carton. Status Quo sort de sa léthargie et propose son premier album décent depuis des lustres.
2000
Famous in the last centuryEt c'est reparti pour un album de reprises. On touche le fond. Le Quo coule, je ne suis pas loin depenser qu'ils sont définitivement morts et bientôt enterrés.
2002
Heavy TrafficC'est quand on est au pied du mur qu'on voit le mieux le mur. A la surprise générale, et au moins à la mienne, ils reviennent d'entre les morts avec un album, certes pas révolutionnaire, qui attend ça d'eux, mais tout simplement bon. Un gros son, des compos qui font taper du pied et hocher la tête, des riffs mémorables, du 100% Quo quoi, une heureuse surprise pour ce début de XXIème siècle.
2003
RiffsLe Quo et le système de la douche froide. Et un autre album de reprises, dont certaines d'eux même. Et ce n'est pas en y glissant de l'Electric Light Orchestra (ce sont des fans avérés de Jeff Lynne) ou du Elvis Costello que cela changera mon avis. Rossi lui même dit haïr les albums de reprises. Alors why ? Pourquoi ? Contrainte de la maison de disque, panne d'inspiration ? Circulez, rien à voir n'y à entendre.
2005
The party ain't over yetContre toute attente, ils remmettent ça. Et ça passe. Oh, ce n'est pas du grand Quo, de l'innoubliable, maix tout de même, 40 ans après le 1er, il faut le sortir. Ca se laisse écouter avec plaisir, comme on retrouve de vieux amis qui n'ont pas changé et qui nous permet d'espérer secrètement que c'est le cas pour nous aussi. On est toujours plus à l'aise dans ces vieux vêtements, on s'y sent bien, chez soi. La partie n'est pas encore terminée, ils ont de beaux restes, alors on se donne rendez-vous à l'album suivant.
2007
In the search of the fourth chordsBon, l'album suivant, le voilà. Août 2007 pour la France, Septembre pour le reste du monde. Une chronique plus détaillée est dispo dans la rubrique idoine. Soyons clair, c'est un bouillon grave. L'album est du niveau de la pochette et, à mon avis, l'un sinon le plus mauvais de leur carrière, hormis les disques de reprises. Même le single est lamentable c'est dire. Quo parodie le Quo, essaie de faire comme si. Et ce n'est même pas la prod de Pip Williams (le retour) qui y est pour quelque chose. Ils ont simplement oublié d'écrire de bonnes chansons. Vite, un autre pour nous faire oublier celui là.
2011
Quid Pro QuoEt l'improbable arriva. Après le long long écart entre deux albums de leurs discographie Les papys remettent le couvert et de fort honorable façon, Certes et non retrouve pas les sommets du milieu des années 70, mais ce disque est haut la main leur meilleur depuis des lustres , fourrés au singles comme à la belle époque - Two way traffic, Leave a little light on ...) , les soli de s'enquiller comme qui rigole, le rythme ne faiblit pas, on sort de là avec la banane, et évidemment ,on en redemande. La chronique