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Electric Light Orchestra

mars 16, 2006 - Temps de lecture: 12 minutes
No answer
1972

En parallèle des Move, Roy Wood et Jeff Lynne se lancent dans un projet prévu pour entrelacer rock et classique. Premier album, et, déjà, un son a part. Un son dont d'ailleurs cet album sera l'unique représentant. le fan d'ELO de la période fin seventies ne reconnaîtra a aucun moment le groupe qu'il adore. Les compos alternent passage pop et digressions instrumentales classiques. Un mini tube, 10538 overture, signé Lynne, quelques ballades (look at me now, un plaisant Mr Radio, le groupe se cherche et on sent que les deux têtes pensantes ne prennent pas le même chemin. L'album s'appelle No answer aux Etats Unis suite a un appel téléphonique de la maison de disque pour s'enquérir du titre. Personne n'ayant répondu, la secrétaire répondit à celui qui lui demandait le nom du disque, "no answer" (pas de réponse). A qui ca tient tout de même... Au final, un album qui contient quelques beaux titres, mais rien qui puissent laisser présager le futur succès populaire.


ELO II
1973

Exit Roy Wood, parti pour d'autres aventures, Jeff Lynne reste seul à bord. Le morceau le plus court fait près de 7 minutes, nous sommes loin du format pop. Le seul hit de l'album est un reprise détonante mélangeant le Roll over Beethoven de Chuck Berry avec le célèbre pom pom pom pom du dit Beethoven. Energie sur vitaminée, ce titre restera un des morceaux phare de l'ELO live. les 4 autres titres mettent en exergue les capacités de musiciens, entre progressive rock et brouillon musical. Probablement l'album le plus difficile d'accès du groupe, encore une album unique en son genre, aussi loin du premier qu'il le sera des suivants. L'album d'ELO qui, hormis Roll over, a le plus mal vieilli.



1973

Un pas dans la bonne direction. Ainsi qualifierais je ce troisième album. Des chansons plus accessibles, une voix qui commence a s'affirmer, des compositions attractives (showdown, ma ma ma belle), la recette commence à prendre forme. Et durant les 9 mois au j'ai été animateur de radio (Activ' Fm, lors de l'éclosion des radio libres post Mitterrand) Daybreaker était mon indicatif. Le grand saut vers la reconnaissance du grand public arrive, le prochain album décrochera la timbale


Eldorado
1974

Bingo. Prenant conscience des limitations de sa formation réduite, nécessitant l'utilisation de nombreux overdubs, Jeff Lynne s'adosse à un orchestre de 30 musiciens. pour faire de ce 4ème album leur plus ambitieux à cette date. Un concept album ( ca ne sera pas le dernier) qui va unir le meilleur des deux mondes, classique et rock and roll. Et Jeff Lynne décroche le hit imparable avec une de ses chansons phares, Can't get it out of my head, qui porte bien son titre, se logeant dans votre tête pour n'en plus sortir. L'irrésistible montée vers le succès populaire prend forme ici, l'album suivant transformera l'essai, et de belle manière.


Face the music
1975

Les 4 premiers albums, telle une fusée à étage, préparait le lancement de celui ci. Moins orchestral qu'Eldorado, la patte de compositeur de Jeff Lynne s'affine pour nous proposer ici le 1er album ou aucun titre ne vient affaiblir l'ensemble. Enregistré au Musicland de Munich, qui deviendra le lieu de prédilection des enregistrement d'ELO, ce disque enchaîne les univers avec bonheur, rock enflammé, country, ballade, et popsong en tout genres viennent s'entrechoquer pour fournir une pléiade de hits mémorables, Evil woman en tête, mais Strange magic suit juste derrière, et le somptueux final de one summer dream, slow redoutable s'il en est. Le lien avec les Beatles, qui n'était que conceptuel jusqu'a ce moment, mais auquel manquait l'évidence mélodique est enfin réalisé. La grande et faste période de l'Electric light Orchestra peut s'ouvrir.


A new world record
1976

Entre eux et moi ca a démarré ici. En 1976, dans un taxi, à la radio, à Tel aviv. Précis non ? Telephone line et j'ai été scotché. a vie. Il y a comme ça des musiques, des rencontres qui font que ça fait tilt, comme un coup de foudre. Avec le recul, Jeff Lynne considère celui ci et le suivant comme le sommet D'ELO. Comment ne pas être d'accord. Tout s'accorde pour être en place, la production superbe, les orchestrations à tomber et ces mélodies, ces mélodies ... Pas un titre qui ne pourrait figurer dans un best of. Shangri la est la chanson que l'on attend de Mc Cartney depuis des lustres. Téléphone line est sublime, les rocks, Do ya reprise des Moves ou Rockaria sont d'une efficacité a toute épreuve. Livin thing et So fine, bijoux pop en puissance. Un bol d'air frais comparé à la musique de cette époque. Aussi indispensable qu'un grand Beatles, Elo au zénith de son art, l'aboutissement du rêve de Roy Wood et Jeff Lynne.


Out of the blue
1977

Apres le phénoménal succès de ANWR, ELO récidive l'année suivante. 3 semaines enfermé dans un château en Suisse suffisent à Jeff Lynne pour écrire ce double album, qui sera l'apothéose commerciale et le dernier fort impact d'ELO sur le monde de la musique. Cet album et son énorme succès, feront de la tournée qui s'ensuivra un gigantesque barnum, light-show et décor pharaonique qui forgeront la légende d'ELO et de sa soucoupe volante. Cet album contient des titres parmi leurs meilleurs, une usine à tubes, d'ou émergeront entre autres Turn to stone ou Mr Bluesky, ce dernier issu d'une suite couvrant l'une des 4 faces (nous sommes encore à l'époque du vinyle) le concerto for a rainy day, 4 chansons concept pour 20 minutes de pur bonheur ou rock et choeurs se mêlent pour une parfaite réussite. SI ANWR était à mon sens l'apogée artistique du groupe, Out of the Blue culmine commercialement tant dans les ventes que dans les tournées sold-out.


Discovery
1979

2 ans plus tard, plus rien à prouver, Jeff Lynne, qui a toujours préféré le studio aux tournées prépare le nouvel album. En pleine ère disco, sortir un album nommé Discovery relève, dans le monde du rock, d'un suicide critique. Réduit à 4, le groupe n'en poursuit pas moins son attaque des charts, et la patte du maître ne failli pas à la règle, sa mainmise sur le groupe est d'ailleurs totale, produisant, composant ,écrivant et jouant de la plupart des instruments.
Don't bring me down casse à nouveau la baraque, ainsi que Shine a little love ou last train to London, ma préférence va à I need her love une ballade comme seul Jeff en à le secret. Moins original, moins imaginatif, l'album ne contient pas de mauvais titres, loin de là, mais le manque d'âme, (la lassitude ?) commence à poindre.



1980

Histoire de faire patienter les fans, ELo apparaît sur un demi album pour la bande original d'un film, Xanadu. Le film est un véritable navet à l'époque, et le temps n'a fait qu'aggraver les choses. Mais curieusement ,la BO fait un carton. Une face Elo une face Olivia Newton John, devinez celle qui m'a le plus plu ! ;o) Les 5 titres de la face qui nous intéressent sont d'excellentes factures, meilleurs peut être que les titres de Discovery. Xanadu, ou ONJ chante en voix lead sera un tube repris par le maître JL lui même en 2001 pour une Nième compilation les 3 autres titres ne déparent pas la réputation du groupe. Aujourd'hui il semblerait que Jeff exècre cet album, peut être plus du à la qualité médiocre du film qu'aux chansons elles même. A noter que la face ONJ contient également un méga tube, ce qui rend l'achat du demi disque moins problématique.


Time
1981

Retour au concept album. Elo s'éloigne un peu de la fascination Beatles, aux arrangements somptueux pour s'essayer a un style moins novateur, mais tout aussi efficace en terme de qualité des compositions. Ticket to the moon réitère l'exploit d'écrive une grande ballade à la Mc Cartney. Le tout est moins compliqué, plus accessible et, quoique rencontrant toujours un franc succès, on pressent la baisse de régime. Néanmoins ce disque reste un de mes préférés d'ELO, une récente remastérisation ayant ajouté un excellent titre paru auparavant uniquement en face B, when time stood still. La seule fois ou j'ai vu ELO sur scène fut à l'occasion de cette tournée Time, à Paris, concert plutôt décevant d'ailleurs, La plupart des titres étant chantés par le bassiste de l'époque, Kelly Groutcutt. Néanmoins les titres s'enchaînent agréablement sans coup férir.


Secret messages
1983

Conçu initialement pour être double, peut être le seul vrai faux pas d'ELO, et donc de Jeff Lynne. L'album sonne mécanique, sans âme, bourré de synthés jusqu'à l'écoeurement, même les compos ne suivent pas. On retrouvera sur un compilation qui paraître des années plus tard, Afterglow, le reste des morceaux qui auraient composé le double album prévu. Loin de la magnificence de OOTB. Pas grand chose à sauver de ce naufrage, la voix de Jeff est toujours là, mais l'esprit lui est parti.


Balance of power
1986

Le chant du cygne. Une pochette immonde, 3 ans se sont écoulés depuis l'échec commercial de SM. Cet album serait parait il sorti uniquement pour respecter un engagement contractuel avec la maison de disque. Pourtant il est loin d'être mauvais, et j'ai un petit faible pour lui. Aucun titre vraiment mauvais, et quelques petits bijoux comme Getting to the point, ou sorrow about to fall. Un dernier hit avec Calling america, qui fait d'ELO un des groupes ayant placé le plus de titres dans le Top40 et Jeff saborde ELo. Bev Bevan co fondateur part fonder ELO II, groupe qui ne sert qu'a perpétuer le répertoire de Jeff, les compos du nouveau groupe n'étant clairement pas à la hauteur. Jeff pendant ce temps ce fait un nom très recherché de producteur (Roy Orbison, Tom Petty, Georges Harisson, Mc Cartney, Les Beatles de l'anthology, il fonde et joue avec les Travellin Willbury en compagnie de Dylan, Harrison, Orbison pour deux albums, puis finalement, après 15 ans de silence radio il revient.


Zoom
2001

On y croyait plus. Je n'y croyais plus. quand la nouvelle de la sortie d'un album d'ELO à fait surface, c'était le retour du serpent de mer. Allait il sonner Elo ou Willburies ? Et puis une fois sur ma platine, une semi déception. tout d'abord pas vraiment un CD D'ELO mais un solo de Jeff. 99% des instruments sont tenus par lui si on excepte un coup de main de Ringo Starr ou Georges Harrison. Aucune compo du niveau de ses plus grand hits, un son plus orienté guitares que claviers, moins d'harmonies vocales, bref un album qu'il faut apprendre à aimer. C'est en regardant le DVD de la mini tournée qui a suivi que j'ai commencé a apprécier ce disque. le meilleur titre est Ordinary dreams (dont une version remixée à la ELo avec cordes et tout le toutim est sortie peut après). Devant cet insuccès commercial 15 autres années vont elles s'écouler ?