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The Doors

avril 13, 2009 - Temps de lecture: 7 minutes

Parmi mes influences les plus importantes, même si totalement imperceptibles dans ma musique figure un groupe qui n'a qu'un lointain rapport avec la pop, Les Doors. Une carrière météorique, 6 albums studio entre 1967 et 1971et un point final, du fait de la mort de leur charismatique chanteur. Reste qu'ils ont marqué leur époque de leur sceau, et, comme un Velvet Underground, se reveleront parmi les références rock incontournables de leurs successeurs. C'est indéniablement l'un des groupes que j'ai le plus écouté à mon adolescence, même si, aujourd'hui, javoue revenir rarement vers leurs albums. Mais je me suis tout de même fendu d'une petite reprise de People are strange au Ukulele, en souvenirs Je ne vais pas vous refaire l'historique du groupe, des tonnes de sites, et même un film en parlent mieux que moi. Mais, comme précédemment, voici un petit panorama commenté de leur albums.

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Premier album qui fixe les règles. La pochette d'abord, Jim Morrison et sa gueule d'ange à l'avant, Manzarek, Krieger et Densmore en arrière plan. Un titre, The Doors.Et en ouverture, Break on through, une cymbale jazzy, un riff mémorable, et la voix, sublimement rock, mâle, suivi des guitares tout en violence qui déchirent et l'orgue en solo. Texte évoquant la drogue, l' hommage au blues avec la reprise de back door man de Howlin Wolf. Les éléments sont là, ce disque lance le groupe avec le single Light My Fire, et le final the End, immortalisé des années plus tard dans le film Apocalypse now. Un album phare, avec le dernier, le meilleur album du groupe, plus qu'une introduction à leur musique il est leur musique.


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Essentiellement composé de titres qui n'avaient pas trouvé place sur le premier album, Strange days est donc dans la droite ligne de The Doors. Peut être pour éviter que son image n'oblitère la musique du groupe, Jim Morrison refusa d'apparaitre sur la pochette. Toujours un mélage de blues et de rock, même si cet album ne comprend aucune reprise. Peut être un peu plus pop que le précédent , le succès fut une fois de plus au rendez-vous, même si aucun single n'obtint la renommée de Light My Fire.


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Hello I love you, qui ouvre le 3eme album, Waiting for the sun, est l'un de leur plus grand succès, quoique sacrément pompé sur All days and all night des Kinks. Plus apaisé, musicalement sans longue suite à la The End/When the music's over il contient Love Street, l'un de mes titres préférés d'eux. Un bon disque dans la continuité des deux premiers, les Doors ne se renouvellement pas vraiment mais ne tourne pas en rond non plus.


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Cet album,Soft Parade, est une sorte d'ovni dans leur discographie. En tout cas pour le moins inattendu. En effet des cuivres et des cordes viennent enrichir la palette sonore des Doors. Déconcertant par moment , semblant brider un peu le côté sauvage du groupe, ou a parfois l'impression des Doors à Vegas . Pour la première fois les compos ne sont plus signées par l'ensemble du groupe mais par Morrison ou Robby Krieger qui d'ailleurs se taille la part du lion ici. Reste que le morceau titre et ses courtes séquences imbriquées est l'un de mes favoris .


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Ou les errements de l'album précédent sont oubliés, Jim Morrison reprend les commandes, retour aux racines. le Roadhouse blues qui lance ce Morrison Hotel ne déparerait pas un Status Quo première période. Etrangement le titre waiting for the sun apparait ici; plutôt que sur l'album qui porte son nom. C'est le tendre Blue Sunday qui emporte mon adhésion ici. Bref un bon disque, sans grands hits mais qui assure.


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La réputation de groupe de scène des Doors n'est plus à faire. Le charisme de Jim Morrison est devenu légendaire, et un groupe qui joue sans bassiste (assurée au pied par Ray Manzarek), ce n'est pas non plus si courant. Un album live vient donc documenter tout cela. Absolutely live est donc un témoignage enregistré en 1969. C'est le premier d'une série d'albums live posthumes d'inégales qualités.


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L.A. Woman, L'album qui marque la fin du groupe, et qui est leur plus grand succès commercial, justifié, ce disque contenant au moins deux bijoux, Love her Madly et le magnifique Riders on the storm devenu depuis le morceau représentant les Doors. Le blues s'y fait plus présent encore que dans les précédents disques. Jim Morrison meurt à Paris 3 mois après la sortie du disque et le reste est de l'histoire. C'est mon album préféré des Doors, jamais la voix de Jim n'a été aussi envoutante, les morceaux aussi sombres et lumineux à la fois. S'il faut un désigner un seul, c'est par celui si qu'il faut entrer dans leur musique.


Après sa mort, trois albums des Doors restent à paraitre


Others voices, dont l'enregistrement avait commencé avant le décès du chanteur. Anecdotique, pour le moins, insignifiant en tout cas, il est aujourd'hui désavoué par les 3 membres restant. Mais si l'on peut comprendre la sortie de ce disque dont la génèse remonte à l'enregistrement de LA Woman, Full circle qui suit est bien moins excusable.Capitalisant sur le nom du groupe plutôt que sa musique. Joe Dassin en a repris le hit Mosquito pou ren faire un tube en français, le moustique. Atterrant.
En 1978, sous prétexte d'hommage, le groupe reprend des poeme écrits et dits par Jim Morrison, An American Prayer, en collant derrière un salmigondis musical dont l'addagio d'Albinoni dans la grande tradition. Dispensable, pour le moins

Ensuite, le truc habituel des rocks stars carrière solo, réunions sous divers noms pour des tournées lucratives, ce que j'ai pu entendre des Doors of the XXI century étant même ma foi fort agréable.